La neige transforme la vie des Algériens

*Entre hier et aujourd’hui

Même les déplacements sont rendus impossibles par l’épaisseur exceptionnelle de la neige

**C’est la première fois que certains habitants subissent cette épreuve

 * Les figues sont soigneusement séchées tout comme la tomate, le poivron, l’oignon et bien d’autres légumes pour être ensuite conservés pour les moments de disette.

Même les déplacements sont rendus impossibles par la neige

L’arrivée de la neige et des précipitations, qui habituellement était saluée, a été cette fois-ci source de colère et d’indignation. Partout on crie à l’abandon. Tout vient à manquer, vivres, gaz, courant électrique, téléphone, Internet. Même les déplacements sont rendus impossibles par l’épaisseur exceptionnelle de la neige. Bref, la Kabylie est isolée du monde. La colère était telle, comme si c’était la première fois que les habitants subissaient cette épreuve. Ce paradoxe n’a, en fait, de valeur que celui d’illustrer comment les populations sont devenues dépendantes et vivant sous assistanat. Pour une région qui a vécu des périodes glaciales pires que celle-ci, il y a franchement de quoi s’interroger. Pour mieux comprendre cette situation de désarroi, nous nous sommes rapprochés des anciens de cette région à travers leurs témoignages, qui n’ont pas manqué de faire part de leur désolation par rapport aux cris de détresse qui ont émaillé les dernières intempéries. «Les chutes de neige enregistrées ces jours-ci sont loin d’égaler celle que nous avons connues durant les années 40 et 50», commente Da Saïd, un villageois d’Akfadou. «Il nous est arrivé de passer plus de 20 jours dans nos foyers sans crier gare», ajoute-t-il, allusion à toutes les critiques qui ont vu le jour face aux inconséquences des intempéries. Mais alors, comment s’y préparaient-ils? Quelle était alors la recette qui leur permettait de survivre à cette épreuve du temps. Vivant en majorité de leur exploitation paysanne, les habitants de la Kabylie savaient exactement s’y prendre pour faire face aux hivers rudes. Les préparatifs pour faire face aux hivers qui se font très rudes, le paysan est pratiquement à l’oeuvre toute l’année. Dès la saison des moissons, le paysan se fait déjà préventif.
L’opération lui permet de récupérer les grains de blé dur qu’il conservait dans des «akoufis», une sorte de silo en terre. Quant au foin, il est emballé pour être stocké dans les étables. Il servira d’aliment pour le bétail. Lors de la saison de la collecte des olives, le même esprit de prévention anime les paysans, qui conservaient soigneusement aussi bien les branches récupérées de la taille des oliviers que les éléments solides à l’issue de la trituration. Rien ne se perdait. Tout est minutieusement gardé pour servir au moment opportun. En automne, les figues sont soigneusement séchées tout comme la tomate, le poivron, l’oignon et bien d’autres légumes pour être ensuite conservés pour les moments difficiles. «Dès l’arrivée de l’hiver, les habitants de Kabylie n’avaient de soucis que pour la période cruciale d’enneigement», raconte cette villageoise qui met en exergue le rôle de la femme. «Nous moulons le grain de blé, on roule suffisamment de couscous et on prépare tout ce qui conservable.»
Pendant ce temps, les hommes continuaient à ramasser le bois de chauffage. Tous les efforts vont dans ce sens. La maison kabyle de l’époque est connue aussi pour faire face aux rudes hivers. Construites généralement en pierre, qui permettait la conservation de la chaleur, la maison de Kabylie était à la fois une étable, un dortoir, une cuisine. Une fois les préparatifs achevés, on scrute le ciel. «Il n’y avait ni bulletin d’alerte ni avertissement, dès les premières chutes de neige, nous rejoignons nos foyers», explique Da Saïd. «Généralement, la neige se fait abondante dès son arrivée.
Le lendemain, les paysans tentent tant bien que mal de se frayer des chemins pour aller vers le voisinage, histoire de garder le contact. Durant cette période, les villageois agissent comme un seul homme, ajoute Aâmi Salah. «La solidarité n’est pas un vain mot. Lors d’un décès, la mobilisation est générale. On enterrait nos morts et soignait nos malades sans demander l’aide de quiconque», soutenait-il, «la femme kabyle se prenait en charge dans les pires moments sans râler. Aujourd’hui encore ce caractère de solidarité existe même s’il apparaît sous d’autres aspects.» Da Hamou reconnaît quant à lui que beaucoup de facteurs ont fait que les habitants de Kabylie ne sont plus les mêmes.
«Aujourd’hui il est tout simplement un assisté.» Il ne produit ni sa nourriture ni ses habits et encore moins ses moyens de chauffage. Epousant les moyens modernes, qui certes facilitent beaucoup la vie, les habitants de la Kabylie sont devenus totalement dépendants de l’Etat. Il sont dépendants de l’électricité, du gaz, des moyens de locomotion et des vivres qu’ils ne produisent pas. Pire «le Kabyle a perdu cette valeur qui fait de lui un homme prévoyant», ajoute Smaïl un jeune qui refuse de critiquer les autorités. «Où sont les réflexes d’antan?», s’interroge-t-il sur un ton amer. «Que sommes-nous devenus pour crier au secours à la moindre intempérie?» Des questions que beaucoup se posent à la faveur des dernières chutes de neige. Des questions qui mettent en évidence la faillite des politiques qui ont fait de l’Algérien un assisté. Un assisté qui ne prend même pas soin de prévoir des réserves pour les moments difficiles alors qu’il vit dans l’une des régions les plus rudes du pays. La Kabylie d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui. Les dernières intempéries ne font que confirmer cette mutation qui comporte plus d’inconvénients que d’avantages. Tout le monde l’aura compris à ses dépens. Da Hamou scrute de nouveau le ciel. Le mauvais temps persistera et le Kabyle râlera encore et appellera au secours en croisant les bras comme un éternel assisté. Il s’enveloppe dans son burnous et quitte le café du village.
Un lieu qui a pris la place de la Djamâa où jadis, les villageois se retrouvaient pour se concerter et entrevoir des solutions à un quotidien qui a toujours été difficile dans les contrées de la Kabylie. Beaucoup continueront à jouer aux dominos et aux cartes en fustigeant le maire de la localité qui ne leur a pas ouvert les routes.(L’Expression-08.02.2012.)

**Complètement coupés du monde…le portable a sauvé plusieurs vies..

.des milliers de personnes étaient bloquées par la neige.

«On était complètement coupés du monde... heureusement qu'il y avait le portable»

«n’était le portable, les catastrophes auraient été énormes», témoigne M. Benbelkacem, président de l’APC d’Ath Si Youcef, une commune située au pied du Djurdjura.

Le portable est devenu presque l’oxygène de l’homme humain. Durant la tempête, ce moyen de communication a joué un grand rôle, faisant même des miracles. «N’était le portable, les catastrophes auraient été énormes», témoigne M. Benbelkacem, président de l’APC d’Ath Si Youcef, une commune située au pied du Djurdjura. Cette localité a été fortement affectée par les chutes de neige qui ont atteint plus de 1,5 mètre de hauteur isolant complètement la commune. Cet élu raconte qu’il a vécu le calvaire. «On a passé des moments très difficiles pendant plus de deux semaines», rappelle-t-il. Pour résumer la situation, notre interlocuteur dira: «On était complètement coupé du monde.» Routes bloquées, panne d’électricité, pénurie de gaz butane et de carburants dans les stations d’essence, manque des denrées alimentaires au niveau des magasins, une situation indescriptible, selon M.Benbelkacem. Cet élu ne savait plus où donner de la tête. «Il fallait gérer toutes ces situations en même temps pour venir au secours des citoyens», affirme-t-il au point de dire qu’il a vécu un autre mandat durant cette tempête. Devant des montagnes de neige occasionnant la fermeture des routes, le portable était pour lui le seul recours pour sortir de l’enclavement. «Plus de 50% des interventions ont été effectuées par le biais du portable», affirme-t-il. Ayant été au coeur de l’événement, ce responsable avoue que le portable a été d’une utilité capitale. Confronté au manque des moyens financiers et matériels au niveau des communes et face à l’étendue de la catastrophe, notre interlocuteur reconnaît que le portable a comblé un grand vide. «Le téléphone nous a évité le pire», soutient-il avant d’ajouter: «C’est grâce au téléphone que nous avons sauvé beaucoup de gens qui habitaient à proximité de la montagne.» Selon lui, plusieurs interventions ont été menées suite à des appels téléphoniques. «On a eu même à intervenir en pleine nuit pour évacuer des malades à l’hôpital», raconte cet élu. Ce n’est pas tout. Des femmes enceintes ont été sauvées de justesse. «Heureusement, que les familles possèdent toutes des portables», remarque-t-il en soutenant que cela a facilité la tâche pour eux. Pour lui, le portable a non seulement épargné les déplacements mais rendu les interventions plus rapides et efficaces. «Auparavant, il fallait se déplacer au chef-lieu de la daïra ou de la wilaya pour toucher les responsables concernés afin d’exprimer les doléances et exiger des aides, mais de nos jours le portable nous a épargné les trajets», précise cet élu qui était au centre de toutes les sollicitations. La perturbation du réseau a rendu la vie difficile. «On n’avait pas le réseau durant une journée, c’était terrible», se rappelle-t-il et en précisant que de nos jours il est difficile de vivre sans portable. Un constat que partagent des centaines de personnes. «Sans le portable on était dans la misère totale», «on était coupés du monde», «on a galéré sans le téléphone», «on se sentait comme amputé d’un pied», commentaient des citoyens de différentes localités de Boghni. Tout le monde s’accorde à dire que c’est grâce au portable que les villageois sont sortis de leur isolement. «Le portable a sauvé plusieurs vies», estime un agent de la Protection civile. Il faut reconnaître que des milliers de personnes ont vécu une telle situation.
Plus de 30 wilayas ont été affectées par la tempête de neige qui a duré plus de dix jours. Sur les hauteurs de Mila où la neige a atteint plus de 2 mètres, le portable était le seul moyen d’alerte. «On a sauvé plusieurs familles qui habitaient dans des endroits enclavés», affirme un officier de l’armée nationale populaire. «On recevait des coups de téléphone et c’est au fur et à mesure qu’on avait réussi à désenclaver les villages», a-t-il indiqué. Le portable est devenu l’ami inséparable de l’homme. Il n’est plus un luxe mais une nécessité absolue. «Je peux me passer de ma cigarette mais pas de mon portable», affirme Amine, qui travaille dans les relations publiques. Pour lui, le portable est un moyen de communication et un outil de travail indispensable. «Ce petit objet me permet de suivre plusieurs tâches à la fois grâce à Internet», en maniant son Iphone série 4. «Je peux faire tout à travers mon portable, consulter mes mails, suivre mon travail et même m’amuser, c’est-à-dire joindre l’utile à l’agréable», confie-t-il. Pour lui, le portable est sa deuxième mémoire.
Il n’y pas que les jeunes qui sont accros. Des vieux et des vieilles et même des bambins sont munis de portables. D’ailleurs, les derniers chiffres de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) l’illustrent parfaitement. Ils sont plus de 35 millions d’Algériens abonnés au réseau de téléphonie mobile en 2011, soit 95% du taux de pénétration. En l’espace d’une année, le nombre d’abonnés a augmenté de 2,5 millions par rapport à 2010. Ces statistiques démontrent encore une fois la place qu’occupe le portable dans la société algérienne. Les trois opérateurs ont tous vu augmenter le nombre de leurs clients. L’opérateur Djezzy, premier en tête avec 46,81% de parts de marchés, compte 16.490.690 abonnés, soit 1,4 million de plus qu’en 2010. Mobilis est classé en deuxième position, avec 10.280.098 abonnés et 29,18% de parts de marché, soit 833.324 de plus qu’en 2010. Nedjma est classée troisième et compte 8.458.105 abonnés (24,01% de part de marché), et gagne 212.107 abonnés en plus. Cela démontre qu’il y a juste une infime minorité qui n’est pas abonnée au réseau de téléphonie mobile.*(L’Expression-01.03.2012.)

**Les villageois crient leur détresse

En haute montagne, les villageois n'arrivent pas à s'approvisionner.

La situation devient de plus en plus inquiétante. Cinq jours après le début des intempéries, plusieurs localités sont toujours isolées, les vivres commencent à manquer, le gaz se raréfie et l’électricité n’est que partiellement rétablie. Se sentant abandonnées par les autorités, les populations crient au secours: «On est en train d’utiliser du bois pour nous chauffer. On économise le gaz butane et on coupe des madriers pour nous chauffer.» «On est abandonnés. Les villages sont complètement enclavés. Il n’y a ni gaz, ni pain ni autres produits alimentaires», s’est écrié Mohand, un villageois joint par téléphone. «Les populations sont livrées à elles-mêmes. Où sont les pouvoirs publics? On ne sait plus quoi faire si cette situation dure encore», dit-il affolé. Aux conditions climatiques très dures s’ajoute un sentiment d’abandon qui exaspère la détresse des villageois. H’cene, du village de Boumessaoud à 6 kilomètres de la commune d’Aghribs, ne contient plus sa rage: «Où sont ces autorités locales, où est ce chef de daïra qui n’a pas daigné se montrer. Il n’a même pas eu le courage de se rendre au moins dans un seul village pour lui témoigner sa solidarité. Nous sommes abandonnés par nos autorités.»
En haute montagne, les commerçants n’arrivent pas à s’approvisionner. «Nous ouvrons les routes à chaque fois pour permettre l’évacuation avec tous les moyens possibles des malades vers les hôpitaux», a indiqué Djafar, un citoyen de la commune d’Aghribs, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La situation est d’autant plus grave pour les malades qui nécessitent une évacuation urgente: «Pour évacuer un enfant de 6 ans à l’hôpital d’Azazga, il a fallu recourir à un âne», témoigne Farid. «C’est dans le godet d’une pelleteuse qu’on a évacué une femmes enceinte sur le point d’accoucher», raconte Bachir du village d’Imsouhal. De nombreux villages en haute Kabylie sont presque «portés disparus» tant il est impossible de les joindre aussi bien par téléphone que par route. On cite l’exemple du village de Trirourda, Takhlidjt Ath Atsu, Ath Adellah, Zouvga, Tikilsa, etc., c’est l’apocalypse. En effet, à Iferhoune, Aït, Aïn El Hammam, Aït Ouacif, Ait Yanni, Aït Bouadou, Ouadhias, Aït Zikki, Bouzguène, Azazga, Ifigha, Yakourène, Aghribs dans la willaya de Tizi Ouzou, les habitants tentent les miracles avec tous les moyens pour «s’en sortir vivant». A Aghribs, dans la daïra d’Azzefoun, des villages entiers sont privés d’électricité, à l’image d’Ait Ouchène, Ibskriène, Imekhlef. Jusqu’à hier, les citoyens des montagnes de Kabylie demeurent coupés du monde. Même les communications téléphoniques ne passent plus. Des dizaines de routes nationales sont encore fermées à la circulation, compliquant l’accès à quelque vingt-six wilayas. Les routes nationales en question sont la RN15 et la RN30 reliant Tizi Ouzou à Bouira, la RN25 reliant Tizi Ouzou à Béjaïa, la RN68 reliant Tizi Ouzou à Boumerdès, la RN01 reliant la ville d’El Hamdania à Berrouaghia, la RN46 reliant Djelfa à Charef ou encore la RN65 reliant Tissemessilt à Aïn Defla. Comment expliquer cette situation quand on sait que les services de la météorologie n’ont cessé d’alerter depuis une semaine l’arrivée d’une vague de froid et de chutes de neige, comment expliquer que les plans Orsec des communes n’ont pas fonctionné? Il doit bien y avoir des responsables en charge de ces problèmes? Ce n’est pas la première fois que ce genre de défaillances est enregistré en raison du laisser-aller.
A la moindre chute de pluie, à la moindre rafale de vent, à la moindre secousse tellurique, c’est la catastrophe! Il faut bien un jour que ce lot de malheurs causés par le laisser-aller et l’irresponsabilité cesse! Le pire est à craindre car la situation risque de s’aggraver, l’Office national de météorologie (ONM) a diffusé un nouveau Bulletin météorologique spécial annonçant de fortes chutes de neige sur le centre et l’est du pays jusqu’à aujourd’hui.
La Protection civile qui a mobilisé près de 40.000 hommes, a procédé à près de 2000 interventions ces cinq derniers jours. «Nous avons sauvé 54 personnes d’une mort certaine. Vingt-huit wilayas sont sous la neige. La Protection civile a mobilisé 40.000 hommes depuis 4 jours. Nous avons procédé à une réquisition générale à travers le territoire national», a indiqué hier, le colonel Mohamed Khelaf, directeur de la coordination et de l’organisation des secours à la Protection civile, regrettant que 25 personnes ont perdu la vie à cause de ces intempéries. Parlant des dialysés bloqués chez eux par les fortes chutes de neige, le colonel Khelaf a dit qu’ils font tout pour aller les chercher même à dos de mulets parce qu’il s’agit de personnes en danger de mort, sans dialyse. «Il y a des priorités pour les secours. Malheureusement, nous ne pouvons pas répondre à toutes les sollicitations parce que la neige est sur des milliers de kilomètres», a-t-il regretté. A ce titre, il cite qu’«il y a 1500 villages dans les montagnes. Même la plus grande armée du monde ne peut satisfaire tous les besoins. Les fonctionnaires n’ont pas retrouvé leurs foyers depuis quatre jours.»
Deux hélicoptères seront reçus à la fin du mois et les quatre autres seront réceptionnés graduellement jusqu’à la fin de l’année. «Des appareils qui peuvent être déployés sur Annaba, Oran, Constantine ou ailleurs», a-t-il fait savoir. (L’Expression-08.02.2012.)

**300 axes routiers réouverts

Ce qui n'a pas marché

Des unités de l’Armée nationale populaire (ANP), relevant de la 1ère région militaire, participent, depuis vendredi dernier dans plusieurs wilayas du centre du pays, aux déneigement des routes, tout en prêtant assistance aux populations de ces régions éprouvées par les intempéries, selon un communiqué de la cellule de communication du Commandement de cette région militaire, reçu mardi à l’APS. Conformément aux instructions du Haut Commandement de l’ANP, a indiqué, à cet égard, le communiqué, ces unités ont ainsi procédé à Blida à l’ouverture de la RN 01 reliant Chiffa à Médéa, parallèlement à l’évacuation de 80 familles bloquées par la neige sur la RN 08 reliant Larbaa à Haoudhine, ainsi qu’à l’accueil de 11citoyens au niveau de l’une des casernes de la région Tachte de Tablat.

Les unités de l’ANP ont également prêté assistance à 24 autres citoyens de Chréa, bloqués par les neiges, et approvisionné les habitants de Djebabara, dans la daïra de Meftah, en repas chauds et en carburant. Un point secours a été installé dans la région à l’occasion.

A Tizi-Ouzou, l’Armée nationale populaire a contribué à la réouverture de la RN 15 dans son tronçon situé entre Larbaa Nath Irathen et Irdjen, au tronçon situé entre Ait Oumalou et Larbaa Nath Irathen, ainsi qu’à des axes routiers dans les communes de Freha et d’Aghrib, et au village Ibeskriene(Aghrib). Une famille sinistrée de la région d’Ait-Oumalou a été, en outre, assistée par les militaires, a-t-on signalé à la cellule de communication.

L’intervention des unités de l’ANP à Boumerdes, autre wilaya touchée par les chutes importantes de neige, a permis la réouverture au trafic de la route reliant Issers à Timezrit, ainsi que les RN 68 (Issers-chaabat El Ameur), RN 18 (Chaabat El Ameur- Matoussa) et la RN 48(Khmis El Khechna-Ouled Brahim).

A Médéa, l’armée est intervenu pour dégager les RN 08 (Haoudhine-Tablat) et 22 (Haoudhine-Bouira). Quant à Ain Defla, l’ANP a prêté assistance au centre de l’enfance assisté de Ain N’sour, en le dotant d’un générateur électrique et en distribuant des repas chauds à ses pensionnaires. (El Watan-07.02.2012.)

**Dans un communiqué rendu public, l’Armée nationale populaire (ANP) a souligné que ses éléments ont procédé, à travers des opérations de désenclavement et d’assistance des citoyens, à l’ouverture de plus de 300 axes routiers, nationaux, de wilaya et secondaires, à travers le pays.
Enumérant ces interventions, le communiqué a précisé que suite aux fortes chutes de neige et à la dégradation des conditions météorologiques exceptionnelles, l’ANP est intervenu dans le cadre de «ses missions humanitaires, en mobilisant tous ses moyens humains et matériels, pour l’ouverture des routes et le désenclavement des régions isolées dans les wilayas de Constantine, Mila, Jijel, Batna, Boumerdès, Blida, Tipaza, Tiaret, El Bayad, Tlemcen et Sidi Bel Abbès. Les unités de l’ANP sont intervenues entre autres, pour l’évacuation et le secours de 81 familles sinistrées, hébergement temporaire de citoyens au niveau des unités, approvisionnement en repas chauds et diverses aides aux centres d’assistance sociale isolés, déploiement de postes pour soins médicaux et couverture sanitaire totale aux sinistrés à l’instar des villages de Béjaïa et de Tizi Ouzou.
Le communiqué ajoute que suite aux instructions du Haut commandement, les unités de l’ANP vont demeurer mobilisées 24/24 et les actions sur le terrain vont se poursuivre à la même cadence, jusqu’à l’amélioration des conditions climatiques.(08.02.2012.)

 **Les commerçants ont triplé leurs prix

 Le mauvais temps, qui s’abat sur la wilaya de Bouira depuis la soirée de jeudi dernier, persiste. Cette durée dans le temps a fait apparaître plusieurs dysfonctionnements. Ainsi, la distribution du gaz butane nécessite des moyens de transport. Les grosses couches de neige ont obstrué la majorité des chemins de wilaya et communaux. Cette situation a influé directement sur la disponibilité du produit à travers toutes les communes de la wilaya où le gaz de ville n’est pas encore disponible. Elle a aussi causé une pénurie dont ont profité les spéculateurs qui ont fait grimper le coût de la bonbonne par endroits à 900 DA.
Les établissements scolaires, dont une partie a repris le travail hier mardi-ont vite refermé les portes et renvoyé les élèves craignant le retour de la neige qui tombait par intermittence sur Bouira-ville, hier, pendant toute la journée. La SDC qui a mis en alerte l’ensemble de ses personnels, est intervenue dans la région de Lakhdaria où quelques coupures avaient été signalées mais vite rétablies.
Les habitants appréhendent le retour de la neige qui peut venir et s’accumuler sur la dernière couche glacée en causant des coupures plus importantes. La distribution de l’eau potable était, au moment où nous mettions sous presse, perturbée à travers plusieurs agglomérations de la wilaya. La radio de Bouira, qui s’est mobilisée pour la circonstance, multipliait les messages de prudence et les appels aux citoyens pour qu’ils ne se déplacent que par nécessité absolue. Le transport intra wilaya aussi manquait sensiblement surtout que beaucoup de transporteurs ont préféré opter pour le chômage technique et éviter de prendre des risques inconsidérés sur des routes qui ressemblaient à des patinoires et ce malgré l’opération de désalage menée par les travaux publics et les communes. S’agissant toujours des conséquences de cette vague de froid semblable à celle qui avait frappé Bouira en 2004, nous n’omettrons pas de rappeler que les commerçants des fruits et légumes ont triplé leurs prix, saignant sans aucun scrupule les citoyens qui, en plus de ces aléas de la nature, restent à la merci, des spéculateurs de tous bords. En début d’après-midi aucune voie principale n’était affectée par les gros flocons qui s’abattaient sur l’ensemble de la wilaya. Si ces chutes venaient à durer, la situation de vendredi et samedi dernier risque de se reproduire. Pour porter secours aux usagers de l’axe autoroutier et de la RN5 qui se dirigent vers l’est du pays, la wilaya a réquisitionné des établissements scolaires où ces passagers pourraient se diriger en cas de fermeture de l’axe routier. (L’Expression-08.02.2012.)

 **Les autres méfaits de la neige

Une pénurie de pain est enregistrée dans plusieurs wilayas. «Où est l’Etat, où est l’Etat?» Voilà un cri de détresse émanant d’un citoyen contrarié par les prix vertigineux qu’ont atteint certains produits de première nécessité ces jours de neige. La vague de neige et de froid qui s’abat sur le nord et l’est du pays est l’occasion de toutes les folies…humaines. Ces mêmes folies qui, pour des prétextes fallacieux, font grimper les prix d’une denrée de large consommation à des seuils inacceptables. Les Algériens qui ont fait le marché l’ont certainement constaté avec regret. Quand ce n’est pas carrément la pénurie, c’est une flambée vertigineuse des prix de ces produits. La pomme de terre est passée du jour au lendemain à 80 dinars le kilo alors qu’elle était vendue à 40 dinars la veille de la tempête. L’oignon a atteint 70 dinars, contre 30 à 35 dinars la veille des intempéries. La tomate verte se vend à 120 dinars, les carottes à 80 DA, la courgette à 140 DA. Les Algériens doivent prendre leur mal en patience. A côté des gens engagés dans des actions de solidarité pour venir en aide aux populations coincées entre le froid et la faim, d’autres profitent de cette situation pour abuser de la détresse des gens. C’est vraiment dramatique. Ce que la nature a épargné est emporté par la cupidité humaine, par la bêtise humaine. On dit, sous les effets des changements des réglementations, que les règles disparaissent, la conduite reste. Chez nous, et les règles et la conduite ont disparu. Les effets négatifs des intempéries qui ont causé l’isolement de plusieurs zones déshéritées ne se limitent pas à l’augmentation des prix des produits. A cause des coupures d’électricité, des dizaines de boulangeries ont cessé leur activité. Les routes étant fermées, empêchant l’acheminement des denrées, une pénurie de pain s’est installée dans plusieurs villes et villages du pays.
La détresse des Algériens a été accentuée par la pénurie du gaz. Les villages non raccordés au gaz naturel souffrent le martyre en ces temps de grand froid et de neige dont l’épaisseur dépasse à certains endroits les 2 mètres. Là aussi, les criminels ont sévi. Des bouteilles de gaz butane se vendent à 300 dinars alors qu’en temps normal elles coûtent 250 DA.
Plus grave encore, des ventes de bouteilles à 1 000 DA ont été signalées. Pénalisés, plusieurs villageois dans différentes wilayas ont protesté pour réclamer le gaz de ville.
Ils promettent de mener la vie dure aux autorités une fois les choses rétablies. Ils dénoncent l’injustice et ne comprennent pas cette disparité: une richesse nationale puisse profiter uniquement à certains. Dans les prochains jours, le souci de plusieurs villages est de forcer le destin et le gouvernement à les raccorder au gaz de ville. L’expérience de ces derniers jours où des villageois profitent du gaz naturel et d’autres ne savent pas de quel bois se chauffer, les a révoltés.
Durant ces journées d’enfer, les efforts de Naftal n’ont pas été fructueux. Son P-DG, Saïd Akretche, a déclaré avant-hier à l’APS, que l’entreprise a renforcé ces derniers jours ses moyens pour répondre à la forte demande des citoyens en gaz butane suite aux dernières intempéries.
«Nous avons renforcé nos installations et multiplié nos équipes pour travailler à plein régime (24/24 heures) pour la prise en charge des besoins des citoyens notamment en matière de gaz butane», a-t-il affirmé.
M.Akretche a précisé que les capacités de production de Naftal sont passées d’une moyenne de 450.000 bouteilles de gaz par jour à 650.000 bouteilles/jour, alors que l’ensemble des 42 centres enfûteurs exploités par cette société sont ouverts à la vente aux particuliers.
«Même les citoyens qui ne disposent pas de bonbonnes de consigne peuvent s’approvisionner», a-t-il assuré. Ça c’est la déclaration officielle. Sur le terrain, la situation est déplorable.(L’Expression-08.02.2012.)

 **consulter par ailleurs: L’Algérie sous la neige en photos

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*Le jour où est tombée une pluie de grenouilles à Oran

La neige transforme la vie des Algériens

«Hier, vers 8h, sur la cité Petit Lac, des grenouilles sur les trottoirs, la chaussée, les cours et les toits», titrait le quotidien «La République» d’Oran du 23 mai 1964.

Rien de plus vrai de vrai! Cet insolite phénomène météorologique a bel et bien existé. Et pas seulement à Oran mais en maints lieux à travers l’Algérie comme sous d’autres latitudes depuis la nuit des temps. Selon le rédacteur de «La République», alors qu’ils étaient encore de minuscules œufs, ces batraciens auraient été emportés par les vents en haute altitude.

Là, dans les nuages, ils se seraient métamorphosés en têtards mais à un certain stade de grosseur, la pesanteur leur refuserait alors toute hospitalité au ciel d’où leur chute. Rien de plus fantaisiste comme explication, celle-ci ayant été un temps avancée par une pseudo-littérature scientifique. Car comment expliquer les pluies de crevettes et de poissons ?

Une observation plus fine, dans les cas de pluie de poissons découverts encore vivants, a fait postuler qu’entre le moment de leur départ du sol et de leur atterrissage, un laps de temps s’était écoulé car sinon comment expliquer leur survivance en des couches où la température est très basse.

Une explication plus censée avance que les animaux tombant en pluie ne pouvaient qu’avoir été capturés par un vent fortement aspirant (trombe, tornade, cyclone,…) pour les rejeter plus loin. Mais alors, comment expliquer que ces phénomènes ne sélectionnent qu’une seule catégorie de voyageurs à la fois ?

Il semble raisonnable de penser que des individus d’une même espèce, et d’une même taille, soumis à une aspiration, la subissent de la même manière du fait des lois de la physique.*Mohamed Kali–El Watan-17.12.2014

Grenouille Images libres de droits

*Il pleut des grenouilles

Le 7 septembre 1953, des milliers de grenouilles tombées du ciel envahissent les rues de Leicester dans le Massachusetts.

En 1968, les journaux brésiliens évoquent une pluie de chair et de sang s’abattant sur une aire relativement large.

En janvier 1969, des canards morts tombent sur la ville de St. Mary’s City dans le Maryland.

En 1978, il pleut des crevettes en Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie).

En 2002, les poissons pleuvent en Grèce. 

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Pluies de grenouilles en Serbie

Des grenouilles tombent du ciel dans la Serbie rurale

Des milliers de petites grenouilles ont « plu » sur une ville du nord-ouest de Serbie, a reporté mardi le ’Belgrade daily Blic’.

De forts vents ont amené des nuages d’orage au-dessus d’Odzaci, à 120km au nord-ouest de Belgrade, dimanche après-midi, mais au lieu de la pluie, de petits amphibiens ont tombé d’en haut, dirent des témoins.

« J’ai vu d’innombrables grenouilles tomber des cieux », a dit un habitant d’Odzaci, Aleksandar Ciric.

Les grenouilles, différentes de ceux habituellement vues dans la région, ont survécu à la chute et sautèrent partout à la recherche d’eau.

Le climatologiste de Belgrade Slavisa Ignjatovic a décrit le phénomène comme étant « pas très inhabituel ».

« Du vent ressemblant à une tornade peut aspirer n’importe quelle chose assez légère à la surface terrestre ou à sur de l’eau peu profonde.

« Habituellement c’est juste de la poussière, mais parfois aussi des objets plus grands », Ignjatovic a dit a Blic.

Des grenouilles pleuvent en Serbie

Le trafic routier s’est arrêté et des habitants sont rentrés chez eux lorsque que des milliers de grenouilles tombèrent du ciel sur un village serbe.

Les habitants d’Odzaci ont dit au journal local ’daily Blic’ qu’ils pensaient que le monde était à sa fin.

Aleksandar Ciric a dit : « J’ai vu toutes ces petites grenouilles qui juste commencèrent à pleuvoir. Il y en avait des milliers. »

D’un autre village, Caja Jovanovic a ajouté : « Cet énorme ’nuage’ semblait venir de nul part et sa couleur et forme semblait très étrange.

« Nous nous demandions tous ce que c’était quand soudainement des grenouille ont commencé à tomber du ciel. Je pensais peut-être qu’un avion transportant des grenouilles avait explosé dans les airs.. »

Mais le climatologue expert Slavisa Ignjatovic a dit qu’il y avait une simple explication scientifique pour cet incident.

Il a dit : « Un tourbillon a aspiré d’un lac les grenouilles, la mer ou d’autres corps d’eau n’importe où et les ont apporté jusqu’à Odzaci où elles tombèrent sur le sol. C’est un phénomène scientifique reconnu. »*etat-du-monde-etat-d-etre.net* 30 mai, 2007*(Source : NewsOfTomorrow)

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Une réponse à “La neige transforme la vie des Algériens”

  1. 27 12 2012
    bloons tower defense 5 (12:16:38) :

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