Spécial évasion
* quelque part en Grèce
*Parce qu’il y aura toujours des chercheurs d’ailleurs, des rêveurs impénitents et des allergiques à la morosité, découvrez le dossier Spécial Tourisme du Figaro Magazine. A déguster sans tarder
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La Crète secrète…- La plus contrastée des îles grecques est une magnifique destination dès la mi-saison pour qui sait se montrer curieux. Revue de détail d’ouest en est, des forêts de châtaigniers aux immensités brûlées de soleil…
*A l’extrémité ouest de l’île, Gramvoussa et le lagon de Balos, l’un des sites naturels les plus impressionnants de Crète, et pourtant presque confidentiel.
*Le village de Loutro, sur la côte sud, occupe le site de l’antique Phoenix, port de la florissante cité d’Anopoli.
* Il est recommandé de se perdre dans les ruelles vénitiennes de Réthymnon, habitée dès l’époque minoenne.
*La jolie plage d’Amoudi, à Plakias, l’une des principales stations balnéaires de la mer de Libye
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La plus contrastée des îles grecques est une magnifique destination dès la mi-saison pour qui sait se montrer curieux. Revue de détail d’ouest en est, des forêts de châtaigniers aux immensités brûlées de soleil…
Le ciel de Crète repose sur trois piliers : les bien nommées Lefka Ori (« montagnes blanches ») culminant à 2 453 mètres, le Psiloritis ou mont Ida, 2 456 mètres et le Dikti, à 2 148 mètres, autant dire très haut, bien au-dessus de la tête des baigneurs. Un pays reculé de déserts, de gorges et d’ombres bleues, que traverse le E4, l’un des plus fameux et des plus beaux sentiers de randonnée d’Europe ; l’un des plus durs aussi : tutoyer les dieux demande du souffle et de l’abnégation. Dans ces montagnes s’est forgée l’âme d’une île perpétuellement envahie depuis que les Mycéniens et les catastrophes naturelles – nul ne sait dans quel ordre – mirent fin à l’âge d’or des Minoens, enfants gâtés de la première civilisation antique d’Europe. Ici, les temps héroïques ne sont pas si lointains, comme en témoignent les monuments mettant généralement en scène un pope résolu brandissant un fusil : soulèvements incessants contre l’occupant ottoman ou féroces combats de partisans après l’une des plus âpres batailles de la Seconde Guerre mondiale, c’est selon. Vinrent ensuite les écrivains anglo-saxons, les hippies, les estivants en quête de soleil par centaines de milliers et les serres à tomates, plus nombreuses encore que les hôtels. Cap sur les montagnes, donc, à la poursuite du bonheur par des routes impossibles que dévalent en toutes saisons de terribles pick-up, réincarnations automobiles et agricoles du Minotaure.
Une puissante escadrille de vautours fauves
A l’heure où le soleil chasse peu à peu les ombres de la combe, les chèvres à clochettes ont déjà gagné la montagne, une mule à museau gris vaque parmi les maisonnettes de schiste et les châtaigniers, le four à pain allumé dès l’aube accueille la fournée de la journée au milieu des rires. Surgit alors de la falaise une puissante escadrille de vautours fauves. Il y a quinze ans, la famille Makrakis entreprit de rebâtir le hameau de Milia : cheminées, bougies et terrasses à tous les étages, rien de plus ; un succès. Pour régaler leurs hôtes, les deux frères se partagent les tâches : à Iorgos la basse-cour, les troupeaux et le potager ; à Spiro, zélateur inspiré de l’agriculture biologique, le vignoble et les oliviers. Du romeiko, l’un des trois cents cépages crétois, il tire quelques milliers de flacons d’un rouge au doux arôme de fruits confits ; des oliviers tsunati, une huile d’une grande pureté, d’autant plus rare que l’arbre ne produit que tous les deux ans. Est-il vraiment prudent d’ajouter que leurs épouses préparent les meilleures gelées de coings, les plus terribles raisins confits, une douceur héritée des Turcs ? Que Milia est perché à quelques dizaines de kilomètres d’Elafonissi et de Gramvoussa, deux des plus belles plages de Crète ?
Vu depuis les hauteurs du monastère de Preveli, le petit ferry qui dessert les minuscules ports du Sud et les célèbres gorges de Samaria, qu’aucune route ne relie entre eux, laisse derrière lui un long sillage blanc qui, seul, trouble le bleu parfait de la mer. Après une volte, un balbuzard pêcheur plonge. Un peu à l’écart du monastère, un monument rappelle le martyre des moines qui, en 1941, cachèrent une poignée de soldats alliés que nul bateau n’attendait plus après la déroute.
Les vieux cultivent leur chapelet et leurs moustaches
Margarites est, par certains côtés, victime de son succès – seize potiers pour un village, c’est une attraction -, mais conserve du cœur. Iorgos Dalamvelas, les mains encore couvertes de glaise noire, est intarissable à son sujet : on pétrit, tourne et façonne en ces lieux depuis les Minoens, et sans interruption ! Le secret ? L’argile noire extraite des flancs de la montagne : elle rougit à la cuisson et devient parfaitement étanche une fois polie à l’aide d’un galet.
Quand on sait que l’amphore était au commerce antique ce qu’est aujourd’hui pour nous le conteneur équivalent vingt pieds, on comprend l’importance d’une telle manne. Du village, une randonnée mène au site voisin d’Eleftherna : trois heures de balade fraîche au fond d’un canyon inlassablement fouillé, ce qui est probablement la manière la plus agréable de s’intéresser à l’archéologie. Un peu plus haut sur la route qui longe le mont Psiloritis par l’ouest, le monastère d’Arkadi règne en solitaire sur des oliveraies plus que centenaires, des vignobles et de beaux herbages. Déserté par les excursionnistes, le cloître ocre et fleuri de ce haut lieu de la résistance contre les Turcs est d’une rare sérénité, tout juste peuplé d’ombres de popes. De là, la route saute de plateaux caillouteux en petites vallées fertiles. Dans les villages, les vieux cultivent leurs chapelets et leurs moustaches, assis en rang sous les figuiers. Sur un piton veille un gypaète barbu, rarissime rapace qui, parfois, d’une tortue lâchée des limbes, tue un tragédien antique…
A Mohlos, aux avants-postes de l’Est rouge et brûlé de soleil, les quatre tavernas du port font face aux vestiges d’une ancienne cité minoenne. Anne Lebrun est une botaniste qui s’est intéressée de tellement près aux deux mille espèces endémiques de l’île qu’elle n’a plus quitté le lieu. Guidé par ses soins, l’étranger entame une rude ascension de plus de 1 000 mètres parmi les pins d’Alep pour déboucher sur le village insoupçonnable de Tripki. Quand la haute saison s’achève, les habitants de la côte s’y retirent pour cultiver leur jardin secret et leur vigne. Le printemps et l’automne sont aussi l’occasion d’innombrables fêtes. Autour du kasanis fumant – l’alambic -, Crétois de toujours et Crétois d’adoption commentent les qualités de la sigoulia ; le raki local est un marc de raisin auquel nul ne songerait à ajouter de l’anis. Alors que fritures, grenades, cœurs d’artichaut et grillades font le tour de la table improvisée, ils reprennent les vieux refrains, s’accompagnant à la guitare et au mandolino. D’un olivier tout proche jaillit le cri de la chouette d’Athéna, l’oiseau de la sagesse .
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