les omegas 3, un réel effet thérapeutique en cardiologie
6122008**le poisson et ses bienfaits
Selon une étude américaine, une consommation régulière de poisson durant les neuf mois de grossesse réduirait le risque d accouchements prématurés.
Même si les techniques médicales actuelles permettent de prendre en charge efficacement les bébés prématurés, la recherche de moyens permettant d’éviter la naissance avant le terme fait l’objet de nombreux travaux. Une étude américaine vient de montrer qu’une consommation modérée de poisson est associée à une réduction de la prématurité chez les femmes ayant un antécédent d’accouchement supplémentaire (publié dans Obstetrics & Gynecology).
Trois fois par semaine
À l’origine, l’étude, en double aveugle, tentait de savoir si une supplémentation en acides gras oméga-3 entre 16 semaines et 21 semaines et 6 jours de grossesse permettait de réduire le risque de prématurité. Les résultats de cet essai n’ont pas permis de mettre en évidence un bénéfice pour les femmes. Les 852 femmes incluses dans le test ont alors reçu un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires pendant la période du test. Et là, surprise, il est apparu que la probabilité d’un accouchement prématuré était significativement réduite chez celles qui consommaient du poisson plus d’une fois par mois par rapport à celles en consommant moins (35,9% contre 48,6%).
Le risque le plus faible a été constaté chez les femmes mangeant du poisson trois fois par semaine avec un risque relatif diminué de 40%. Les chercheurs ont même pu conclure qu’au-delà de ces trois fois par semaine (certaines femmes en consommant tous les jours), il n’y avait pas d’avantages supplémentaires. (La Figaro-27.06.2011.)
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*les omegas 3, un réel effet thérapeutique en cardiologie
Les oméga 3 sont présents en grande quantité dans les poissons gras comme le saumon, le hareng et le maquereau, ces acides gras contenus dans le poisson, auraient un effet bénéfique contre l’insuffisance cardiaque chronique.
Pendant longtemps, l’idée que les huiles de poisson pouvaient avoir un réel effet thérapeutique, notamment en cardiologie, a fait doucement sourire les initiés. Puis, au cours des cinq dernières années, des preuves de plus en plus précises et convergentes de l’intérêt des oméga 3 se sont multipliées dans les revues scientifiques internationales. Cette semaine, la revue britannique The Lancet publie les résultats d’une enquête italienne montrant que ces acides gras apportent une légère amélioration aux personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque chronique alors que les statines, utilisées contre le cholestérol, ne leur offrent aucun effet bénéfique. L’insuffisance cardiaque chronique est une affection relativement fréquente qui fait généralement suite à un infarctus. Le pronostic d’une attaque cardiaque s’est nettement amélioré au cours de la dernière décennie, avec une baisse de la mortalité. Le corollaire est l’augmentation de l’insuffisance cardiaque, liée à l’altération d’une partie du myocarde, lequel a perdu une part variable de sa contractilité. Les médecins italiens du centre de recherche de Florence, déjà très impliqués dans l’étude des oméga 3, ont décidé de tester ces molécules sur plus de 6 000 personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique. Ces mêmes experts ont évalué simultanément l’effet des statines (médicaments anticholestérol) chez d’autres patients atteints eux aussi d’insuffisance cardiaque. Dans ces deux enquêtes disjointes, ils ont à chaque fois comparé l’effet de la molécule active, administrée sous forme de comprimé, à un placebo, la moitié des patients prenant l’une ou l’autre.
Moindre risque de dégénérescence maculaire. Les résultats publiés sur le site Internet du Lancet montrent que le taux de décès et d’hospitalisation est inférieur pour les malades ayant reçu pendant près de 4 ans des oméga 3 comparé au groupe placebo. Certes, la différence est relativement faible (2 % de décès et d’hospitalisation en moins avec les oméga 3), mais statistiquement significative. Par ailleurs, le traitement a été très bien toléré, sans effet secondaire ni complication. En revanche, les statines n’ont eu absolument aucun effet sur l’insuffisance cardiaque chronique : les taux de décès et d’hospitalisation étaient identiques, que ce soit avec ou sans médicament. « Même si des questions persistent quant au mécanisme d’action, et à la dose optimale, la supplémentation en oméga 3 pourrait rejoindre la petite liste des médicaments qui ont fait la preuve de leur efficacité dans l’insuffisance cardiaque chronique », explique le docteur Gregg Fonarow, du centre de cardiomyopathie de Los Angeles (États-Unis). Les oméga 3 qui sont des chaînes d’acides gras insaturés sont présents en grande quantité surtout chez les poissons gras (hareng, maquereau, saumon…). Mais on les trouve aussi sous forme de différents conditionnements en pharmacie. Des études antérieures menées par cette même équipe italienne ont montré que ces acides gras réduisent le risque de récidive, après un infarctus. Plus récemment une enquête a évoqué un moindre risque de dégénérescence maculaire lié à l’âge avec une alimentation riche en poisson. Enfin, en mai dernier, des chercheurs de l’Inserm émettaient l’hypothèse selon laquelle les oméga 3 pouvaient prévenir la dépression chez les personnes âgées. (le Figaro)
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* Vanté pour ses oméga-3, le poisson est bon pour la santé.
Poissons gras et poissons maigres Le contenu en lipides des poissons dépasse rarement 15%, mais on distingue quand même les poissons maigres des poissons gras. Les maigres renferment moins de 6% de lipides et comprennent le haddock, l’anchois frais, le bar, le brochet, la morue, le colin, la dorade, le cabillaud, la perche, la raie, le rouget, la sole, le thon germon (albacore) et la truite grise.Gras, mais riche en oméga-3Parmi les poissons gras, dont le contenu en lipides excède 6%, on trouve le saumon, le hareng, le maquereau, l’anguille, la sardine, le thon rouge, la truite saumonée, l’alose et la lamproie. Bonne nouvelle: ce sont les poissons gras, surtout s’ils sont de mer et d’eau froide, qui fournissent le plus de bons gras oméga-3. Une agréable variante du discours diététique habituel! La chair des poissons gras représente aussi une bonne source de vitamine D, qui aide à l’absorption du calcium.Maigres ou gras, tous les poissons contiennent beaucoup de protéines de haute qualité, et sont riches en vitamines B et en minéraux comme le magnésium, le phosphore, le zinc, le fer et le sélénium.
* Prendre exemple sur les Inuits
C’est en étudiant les populations inuits que les chercheurs ont fait un lien entre la consommation de poisson, les oméga-3 et la diminution des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. On estime que le fait de consommer deux repas de poisson par semaine suffit à induire l’effet protecteur attribué à ces acides gras essentiels. Les adultes québécois mangent en moyenne 13 petits grammes de poissons et produits marins par jour, alors que chez les Cris de la Baie-James, cette consommation est multipliée par 4 à 5, et par 10 chez les Inuits. C’est tout dire…
Les oméga-3 sont des acides gras essentiels de la famille des polyinsaturés. On les dit essentiels parce qu’ils sont nécessaires à la croissance, au développement du cerveau et à la vision, et que notre corps ne les fabrique pas. Il faut donc les puiser dans les aliments. Les acides gras oméga-3 se divisent en trois types: l’acide alpha-linoléique, que l’on trouve dans certains végétaux comme les huiles de canola et de noix, l’acide docosahexaenoïque (DHA) et l’acide eicosapentaenoïque (EPA). Comme le DHA et l’EPA ne se retrouvent à l’état naturel que dans les produits marins, on comprend l’importance de consommer régulièrement du poisson et des fruits de mer.
Les oméga-3, essentiels pour votre santé
Les oméga-3 sont essentiels au bon fonctionnement du cerveau et favorisent les capacités d’apprentissage. Ils participent au bon fonctionnement des nerfs en général et améliorent la sensibilité de la rétine. Ils sont en outre indispensables à la femme enceinte pour assurer un développement optimal du système nerveux, du cerveau et de la rétine du fœtus. Les recherches sur les gras oméga-3 ont aussi révélé qu’ils réduisent les niveaux de triglycérides et améliorent le rapport entre les bons transporteurs du cholestérol (HDL) et les mauvais (LDL). Ils diminuent enfin les risques de crise cardiaque et les récidives d’infarctus du myocarde, et peuvent réduire les symptômes de l’arthrite rhumatoïde.
Et les poissons en conserve?
Faute de mieux, ils remplacent avantageusement les poissons frais ou congelés. Rappelez-vous toutefois que les poissons conservés dans l’huile fournissent plus de lipides que ceux qui le sont dans l’eau. On peut aussi s’assurer un apport en calcium intéressant en mangeant des sardines en boîte avec les arêtes ou en écrasant celles du saumon pour les ajouter aux préparations.
Le thon et le mercure
Le thon est un gros poisson qui se nourrit d’espèces plus petites, ce qui contribue à augmenter sa concentration en mercure. C’est pourquoi Santé Canada recommande de limiter la consommation de thon frais ou congelé à:
- Un repas par semaine (150 g) pour la population en général.
- Un repas par mois (150 g) pour les femmes enceintes ou qui prévoient le devenir et celles qui allaitent.
- Un repas par mois (125 g) pour les enfants de 5 à 11 ans.
- Un repas par mois (75 g) pour les petits de 1 à 4 ans.
Dans le cas du thon en conserve, les espèces choisies sont généralement plus jeunes et plus petites, ce qui signifie que leur concentration en mercure est considérablement plus faible. Cela dit, des analyses effectuées par la Food and Drug Administration des États-Unis et l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal ont révélé que le thon blanc en conserve (thon germon ou en anglais, albacore) contenait 7 à 8 fois plus de mercure que le thon pâle. De plus, le thon conservé dans l’eau est plus contaminé que celui qui est conservé dans l’huile.
Santé Canada formule donc les conseils suivants pour le thon blanc en conserve:
- La femme enceinte, celle qui prévoit le devenir ou qui allaite peut en consommer 300 g par semaine.
- L’enfant de 5 à 11 ans: 150 g par semaine.
- L’enfant de 1 à 4 ans: 75 g par semaine.
- Il n’existe pas de recommandations particulières pour l’ensemble de la population car la consommation occasionnelle dépassant la quantité recommandée ne représente pas un risque pour le consommateur moyen.
Distinction entre thon blanc et thon pâle
Il faut distinguer le thon blanc en conserve du thon pâle en conserve. Le thon pâle en conserve contient d’autres espèces de thon telles le listao, le thon à nageoires jaunes et le thon mignon, dont les concentrations en mercure sont plutôt faibles. Le thon pâle est généralement moins coûteux que le blanc en conserve. Compte tenu de la faible concentration de mercure dans le thon pâle en conserve, Santé Canada ne juge pas nécessaire d’inclure ce produit à ces conseils sur la consommation. (ServiceVie)
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