Le Gigacapital … Les mémoires
*Il était une fois
Je ne sais toujours pas par quel mécanisme on peut se souvenir de certains passages de notre vie et de ne garder aucune trace d’autres. Ce n’est même pas une question d’importance d’événements. Je garde certains souvenirs intacts de mon enfance et je n’arrive pas à me rafraîchir la mémoire concernant des choses qui se sont produites il y a juste quel ques mois.Enfant, j’étais fasciné par le conteur qui faisait de la place du marché de Ghardaïa un théâtre où les gens l’écoutaient religieusement. A la sortie des classes, de l’école des Pères blancs perchée sur la colline Tideft, je devais traverser la place du marché pour rentrer chez moi. Sur le chemin, je m’arrêtais pour admirer cet homme à la mémoire infaillible et voler quelques instants d’évasion et de bonheur. Afin d’être aux premières loges, j’adorais me faufiler entre les hommes, pour la plupart des maquignons sentant le mouton ou le dromadaire, et des paysans aux mains rugueuses venus vendre leurs bêtes et leur récolte sur cet incontournable marché. C’est là que j’ai appris une partie de l’histoire de Saïd et Haïzia. Les hommes, les larmes aux yeux par l’émotion, l’interdisaient aux enfants prétextant que c’était une histoire pour adultes. C’était merveilleux. Les histoires du roi Salomon et Alexandre le Grand étaient racontées majestueusement au même titre que celles de Ali Ibn Abi Talib et Salah Eddine El Ayoubi par le respectueux conteur à la voix grave, en passant par l’histoire du Cheikh ammi Saïd et autres Aïcha Bent El Mokhtar et Taleb Bilal, l’esclave capturé en Afrique noire libéré après avoir guéri sa maîtresse qui l’épousa et fit de lui un respectueux Taleb. C’était magique. Je me souviens encore des moindres détails. Des gens.Des expressions de leur visage et du rongement de leurs ongles au moment du suspens. Il connaissait l’histoire de tout le monde, à des centaines de kilomètres à la ronde. Pas seulement, il connaissait même l’histoire des villes et celle de ceux qui les avaient construites. Il connaissait de mémoire l’arbre généalogique de toutes les familles de la région. Il était sa mémoire. Tout jeune, j’étais devenu tout rouge lorsqu’il me cita devant mes camarades le nom de ma mère et celui de ma grand-mère et de mes tantes. Il était redoutable. Tenez, parlant de ma mère, je me souviens qu’après m’avoir averti plusieurs fois de ne pas traîner en rentrant de l’école, elle m’a infligé une raclée qui m’a fait passer pendant longtemps mon irrésistible envie d’écouter le conteur En fait, après la mort du conteur, y a-t-il quelqu’un qui l’a remplacé ou bien notre mémoire est-elle perdue à jamais ? (Bien-être)
Je ne sais toujours pas par quel mécanisme on peut se souvenir de certains passages de notre vie et de ne garder aucune trace d’autres. Ce n’est même pas une question d’importance d’événements. Je garde certains souvenirs intacts de mon enfance et je n’arrive pas à me rafraîchir la mémoire concernant des choses qui se sont produites il y a juste quel ques mois.Enfant, j’étais fasciné par le conteur qui faisait de la place du marché de Ghardaïa un théâtre où les gens l’écoutaient religieusement. A la sortie des classes, de l’école des Pères blancs perchée sur la colline Tideft, je devais traverser la place du marché pour rentrer chez moi. Sur le chemin, je m’arrêtais pour admirer cet homme à la mémoire infaillible et voler quelques instants d’évasion et de bonheur. Afin d’être aux premières loges, j’adorais me faufiler entre les hommes, pour la plupart des maquignons sentant le mouton ou le dromadaire, et des paysans aux mains rugueuses venus vendre leurs bêtes et leur récolte sur cet incontournable marché. C’est là que j’ai appris une partie de l’histoire de Saïd et Haïzia. Les hommes, les larmes aux yeux par l’émotion, l’interdisaient aux enfants prétextant que c’était une histoire pour adultes. C’était merveilleux. Les histoires du roi Salomon et Alexandre le Grand étaient racontées majestueusement au même titre que celles de Ali Ibn Abi Talib et Salah Eddine El Ayoubi par le respectueux conteur à la voix grave, en passant par l’histoire du Cheikh ammi Saïd et autres Aïcha Bent El Mokhtar et Taleb Bilal, l’esclave capturé en Afrique noire libéré après avoir guéri sa maîtresse qui l’épousa et fit de lui un respectueux Taleb. C’était magique. Je me souviens encore des moindres détails. Des gens.Des expressions de leur visage et du rongement de leurs ongles au moment du suspens. Il connaissait l’histoire de tout le monde, à des centaines de kilomètres à la ronde. Pas seulement, il connaissait même l’histoire des villes et celle de ceux qui les avaient construites. Il connaissait de mémoire l’arbre généalogique de toutes les familles de la région. Il était sa mémoire. Tout jeune, j’étais devenu tout rouge lorsqu’il me cita devant mes camarades le nom de ma mère et celui de ma grand-mère et de mes tantes. Il était redoutable. Tenez, parlant de ma mère, je me souviens qu’après m’avoir averti plusieurs fois de ne pas traîner en rentrant de l’école, elle m’a infligé une raclée qui m’a fait passer pendant longtemps mon irrésistible envie d’écouter le conteur En fait, après la mort du conteur, y a-t-il quelqu’un qui l’a remplacé ou bien notre mémoire est-elle perdue à jamais ? (Bien-être)
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LE GIGACAPITAL
DDéfinir la mémoire comme la simple capacité à emmagasiner des informations, c’est réduire le cerveau humain à une machine enregistreuse et à une boîte à souvenirs ! La capacité à utiliser ces renseignements à tout moment est indispensable à la vie de l’individu. Si le problème n’est que de sauvegarder l’information, nous disposons de l’outil informatique.
* source : Bien-être
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