Comment on tombe amoureux?
*le secret du coup de foudre
Derrière le coup de foudre, se cacherait une «carte du tendre», sorte de profil idéal que se fabriquerait chaque individu pour trouver l’âme sœur.
La recherche scientifique est incorrigible. Il faut qu’elle se mêle de tout. La voici en train d’essayer de mettre en équations l’amour. De mettre en place des instruments pour détecter le coup de foudre, le moment où il survient, son intensité, ses conséquences. Trouvera-t-on un jour un vaccin contre les pulsions ? Trouvera-t-on un moyen pour allumer ou éteindre à volonté notre flamme ? On en est loin, heureusement. Car si l’on sait assez bien décrire ce qu’il se passe après être tombé amoureux, on est bien incapable d’expliquer le «pourquoi du comment». Néanmoins, en quelques années, d’énormes progrès ont été réalisés dans le domaine des neurosciences. Petit à petit, le cerveau livre ses secrets si jalousement gardés. Et la base biologique des émotions, qui sont les signes extérieurs des sentiments, commence à être connue. Tout comme les emplacements dans le cerveau des différents centres nerveux qui gèrent notre vie sentimentale et finalement guident nos comportements en nous aidant à prendre des décisions.
Tomber amoureux est presque une nécessité, on va le voir, pour les humains. Bien que n’étant pas la seule espèce à être majoritairement monogame et, comme les autres, soucieuse d’assurer sa reproduction et sa descendance, les hommes et les femmes ont développé des stratégies bien particulières pour assurer, autant que faire se peut, la longévité de leurs relations. Car la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde ne nécessite pas de grandes déclarations enflammées, la rédaction effrénée de poèmes, l’achat de bouquets de fleurs et mille autres choses. Tout cela pour faire que, aiguillonné par le désir, le plaisir, transitoire, pave la longue route, pas forcément tranquille d’ailleurs, du bonheur à long terme.
D’un point de vue biologique, il faut d’abord savoir que nous sommes «deux en un». Notre corps d’un côté, et notre cerveau de l’autre. Ils sont physiquement séparés par des barrières membraneuses. Mais ils sont en interaction permanente. Si le cerveau mène généralement la danse, le corps peut lui aussi imposer des décisions. Chacun peut déclencher, en fonction des circonstances, des tempêtes hormonales ou des calmes inébranlables. Ils peuvent aussi parfois s’opposer, s’empêcher mutuellement d’agir.
Un jeu subtil entre le corps et le cerveau
Le corps envoie des informations au cerveau via ses instruments sensitifs, vue, ouïe, odorat, toucher, goût… Le cerveau, qui va analyser ces informations, dispose de deux façons de réagir : d’une, par le biais de ses «câbles» nerveux, il va par exemple ordonner à des membres de bouger, et, de deux, en se comportant en véritable glande par l’envoi d’hormones, comme la dopamine, par exemple, vers les organes. Là où tout se complique, c’est que le corps lui aussi produit des hormones dont certaines, pas toutes, peuvent agir dans le cerveau, comme les hormones sexuelles, les stéroïdes. Et que le cerveau peut agir sur lui-même en secrétant des hormones à usage interne. Cela fait beaucoup de circuits possibles, d’interactions et de rétroactions compliquées. Ces hormones sont produites dans une petite zone située au centre et en bas du cerveau, l’hypothalamus. C’est lui le vrai centre nerveux des passions. Et c’est lui qui va être maître d’œuvre des réactions du corps lorsque, par exemple, on tombe amoureux : accélération du rythme cardiaque, de la respiration et de la sudation, apparition de rougeurs, montée de chaleur…
Si on ne peut nier que des «mécanismes biologiques» sont au cœur des réactions du corps aux sentiments amoureux, tomber amoureux met en jeu bien d’autres facteurs. Les neurobiologistes estiment ainsi maintenant qu’au cours du développement d’un individu, tout comme il acquiert par exemple le langage, il se dote de sortes de «cartes psychiques», représentations mentales d’«idéaux» qui gouverneront ses choix, ses attirances et ses comportements. Et il se fabrique ce qu’un célèbre neurobiologiste a appelé la «carte du tendre». Elle dépeint dans votre tête, inconsciemment, votre amoureux(se) idéal(e) et votre relation idéalisée. Ce que l’on appelle aussi joliment «l’âme sœur».
Et on a effectivement pu montrer que l’hypothalamus devait avoir des liens très forts avec des régions de l’encéphale en charge des représentations et des processus intellectuels. Avec donc, de plus, l’intervention de la mémoire, sur le mode de la «madeleine de Proust».
Mais cette «carte du tendre» est susceptible de changement et d’évolution. Même si le plaisir lié aux actes amoureux, penser à l’autre, se tenir la main, du tendre baiser à l’acte sexuel, est conçu pour renforcer, avec force émissions d’hormones, la représentation mentale de l’autre et la relation amoureuse, cela ne suffit malheureusement pas toujours. (Le Figaro-28.05.2008.)
Pour en savoir plus : Voyage extraordinaire au centre du cerveau, Jean-Didier Vincent. Éditions Odile Jacob.
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**Comment un homme tombe amoureux?
On sait comment l’amour vient aux filles : heures sup dans la salle de bains, panne d’appétit… Mais les hommes ? Eh bien, ça se passe comme ça.
**Il vous regarde
La vue est le premier sens mis à contribution chez l’homme qui tombe amoureux. Si celui-ci ne peut pas s’empêcher de vous regarder avec une tête de lémurien, c’est qu’il y a un truc. Mais attention, il ne mate pas vos fesses : il a été touché par la grâce (la vôtre, en l’occurrence) et, enfin, il VOIT. On est quasiment dans le domaine de la révélation divine, là. Cet homme ne comprend d’ailleurs pas pourquoi tous les autres ne tirent pas la langue à l’unisson sur votre passage : vous êtes superbe, vous êtes une déesse. Aussi, un homme en train de tomber amoureux a besoin de vous voir, il vous cherche sans arrêt du regard (un peu comme un chiot qui a repéré une mouche).
Et attention ! Ce phénomène peut se produire sur le tard : un garçon que vous connaissez depuis un bon moment peut, un jour, se prendre de fascination pour la brillance de vos cheveux. Alors soyez vigilante et, si vous découvrez que le monsieur de la comptabilité vous regarde avec des yeux de merlan frit, courez ! Ou souriez, selon.
**Il vous écoute
Un homme qui succombe à votre charme dirige vers vous tous les sens que Mère Nature a pu lui donner. L’équation est simple, il veut vous connaître, donc il vous écoute. Racontez-lui votre enfance, il s’attendrira, parlez-lui d’une injustice à votre égard, il s’offusquera, confiez-lui l’enfer de votre dernière grippe intestinale, il s’extasiera… Et, s’il s’intéresse à ce que vous avez à dire, ce n’est pas du « oui, oui, c’est bien, je prends un air concentré, j’attends que ça passe et peut-être que je pourrai mettre ma langue dans sa bouche en fin de soirée… » : non, il vous trouve passionnante, drôle (vous l’êtes, bien sûr, c’est juste qu’il le réalise enfin).
Et, même si l’idée de se retrouver dans votre lit n’a rien pour lui déplaire, il ne s’agit pas que de cela. Engagez une conversation avec lui et, vous verrez, ça ne sera pas : « Chouette, on parle de moi ! » Au contraire, il déploiera ses oreilles pour vous.**Il vous protège
Le changement capital dans la psychologie de l’homme amoureux est que vous êtes devenue importante pour lui, et tout ce qui peut vous arriver est ressenti de manière presque personnelle. Vous êtes heureuse, il l’est un peu aussi, vous êtes triste, il l’est beaucoup. Donc, pas question de vous voir souffrir, et pour cela il va chercher à vous protéger. Dans n’importe quelle situation : « Tu veux le reste de mes frites, tu n’as presque rien mangé ? » (il est prêt à partager sa nourriture, c’est pas rien, ça…), « Je souffle sur ton café ? Il est un peu chaud » (plus rare, heureusement). Il est même à la limite du refilage de coup de boule à votre patron si vous êtes un peu surchargée de travail. Pas d’inquiétude cependant, il saura se retenir. C’est bon, d’avoir quelqu’un qui veille sur vous, non ? **Il a besoin de vous .Le garçon qui tombe amoureux a besoin de vous voir, de vous parler. En fait, il a besoin que vous sachiez qu’il existe. Et pour cela, il vous colle aux basques. « Qu’est-ce que tu fais ce soir ? », « Et avec qui ? », « Tu veux que je t’accompagne ? » Ah oui, j’allais oublier : à partir du moment où il commence à s’attacher à vous, il va commencer à être un peu jaloux… C’est normal.?Si par exemple, à un homme qui ne ressent rien à votre égard, vous dites « Ce soir, je dîne avec mon ex », il vous répondra : « Oui, c’est bien, et ? » Maintenant, si vous dites la même chose à celui qui vous regarde comme la huitième merveille du monde, il y a des chances qu’il réagisse de façon plus émotive : visage écarlate et pourtant il respire (fort), dents serrées, fesses contractées. « QUOI ? Pourquoi ? Tu as besoin d’aller voir ce mec alors que je suis là, moi ? », ou quelque chose dans ce goût-là… Bref, un homme amoureux, s’il est bien sûr attachant, va aussi bien-bien s’attacher à vous. Telle une moule sur un rocher, voyez.**Il vous trouve belle (mais alors tout le temps…)
Ce soir vous êtes maquillée, coiffée, habillée comme si vous deviez remettre un Oscar, et il vous trouve évidemment magnifique. Mais le truc vraiment chouette, c’est que, de toute manière, il vous verra belle, ou au moins toute choupinette. Après une bonne gueule de bois, au réveil, il pourra s’exclamer : « Oh tu es trop mignonne, tu ressembles à un petit raton laveur, avec ces cercles noirs autour des yeux ! », et il le pense…
Autre phrase typique : « Franchement, je te préfère sans maquillage ! », ou encore « Je le trouve trop sexy, ton petit bidon ». Bref, il est clair qu’il vous voit avec les yeux de l’amour. Bien sûr, ce n’est pas une raison pour traîner en jogging toute la journée, arrêter de s’épiler les aisselles ou utiliser du fil dentaire comme une forcenée en sa présence… Si l’amour n’est pas aveugle, il est clair qu’il est quand même super myope.
**Il fait des concessions
Que dire d’un homme qui accepte de vous servir de porte-manteau devant la cabine d’essayage d’un magasin surchauffé, de prendre un thé chez votre cousine ou de se taper un marathon « Desperate Housewives » pendant douze heures juste pour être avec vous ? Et que dire d’un garçon capable de modifier sa façon de vivre d’homme libre (d’accord, de célibataire maniaque) dans le seul but d’accorder un peu plus vos vies respectives ? En fait, je pense qu’on peut dire qu’il a vraiment très, très envie de coucher avec vous… En revanche, s’il vous connaît déjà bibliquement, c’est complètement différent. En effet, être capable de sacrifier son bien-être personnel juste pour votre plaisir à vous, c’est vraiment quelque chose, pour un homme… Lui-même n’en revient pas, d’ailleurs. Comme le fredonnait Phil Collins dans « le Roi lion » : « Pouvez-vous sentir l’amour ce soir ? » Grrrr… !
**Il vous fait vraiment l’amour
Après un bon dîner, gentleman, il vous ramène chez vous. Quelques minutes plus tard, vous faites l’amour comme des castors. Sachez que, dans sa tête, cet homme vient de franchir un cap décisif. Il est en train de faire « l’Amour » avec un grand « A »… Il ne s’imagine plus en star de son propre film pornographique, il fait attention à vous, à ce que vous ressentez, à ce que vous attendez de lui : un nouvel ingrédient a fait son apparition, la tendresse.
En effet, son but n’est plus seulement de vous faire crier de plaisir pour avoir l’impression d’être « orgasme man », un homme, un vrai. Son but est maintenant de vous faire crier de plaisir pour partager l’intimité que seul le fait de faire l’amour avec amour peut apporter.
** Il veut habiter avec vous
Enfin, ça y est, il est tellement fou de vous que son instinct de grand solitaire s’effondre d’un bloc : l’homme est prêt à partager sa caverne, ou une autre toute neuve, avec vous. C’est comme ça, le mâle amoureux, s’il a du mal à se décider à sauter le pas, le fait (brusquement) bien comme il faut, dans un élan de romantisme échevelé. Il vous aime, son cœur va exploser, il a besoin de marquer le coup (pardonnez-moi l’expression) de façon claire. Et quoi de plus clair que de vous donner (dans un premier temps) les clés de chez lui ? Comprenez : « Je n’ai plus rien à te cacher, tu peux débarquer ici quand tu veux, ce que je t’ai donné, ce sont les clés de mon domaine où tu seras ma reine… » Je m’emballe un peu, désolé, mais quoi ? Une véritable histoire d’amour qui naît, c’est génial !***source: COSMOPOLITAN.
**Les vertiges de l’amour
Les frissons, le souffle coupé, la crainte d’en faire – ou d’en dire – trop… Les jeux de l’amour nous font vibrer. Mais ne nous effraient-ils pas aussi ? Les chiffres sur la solitude et le célibat dans les pays occidentaux laissent penser que le désir de s’unir n’est pas aussi évident qu’il y paraît. Et si nous avions peur de rencontrer quelqu’un qui nous bouleverse ? Et si nous n’osions pas nous engager ? Et si nous n’étions pas prêts à nous remettre en question en vivant au quotidien avec un autre ? De multiples peurs se cachent derrière le fatalisme et l’envie de rester seul. Pour s’en libérer, il n’est d’autre solution que de les comprendre.
1-La recherche du couple idéal est toujours d’actualité. Mais pourquoi est-ce si difficile de se rencontrer et de s’investir ? Le point sur nos appréhensions et nos contradictions amoureuses.
Ils avaient peur de se perdre et une partie d’eux le souhaitait. Sylvie s’imaginait parfois qu’il mourait, elle aurait mieux supporté sa mort que son départ, elle n’aurait peut-être pas souffert, croyait-elle. François souhaitait la laisser avec sa folie, pour qu’elle se débrouille enfin toute seule, et qu’elle voie ce que c’était quand il n’était plus là. » Un cauchemar. Voilà ce que vivent deux quadras parisiens sous la plume acérée de Christine Angot, dans Les Désaxés (Stock, 2004), son dernier roman.Et si ce qui arrive à Sylvie et François, cette guerre larvée sans vainqueur ni perdant, était au fond tout ce que nous redoutons ? Et si, en témoin lucide de notre époque, l’écrivain avait su donner forme à nos pires craintes ?Aujourd’hui, un adulte sur trois vit seul (lire encadré ci-dessus). Et ce malgré les formules « spécial rencontre », plus originales les unes que les autres, qui ont été inventées. Ces difficultés à s’unir et à s’aimer ne cachent-elles pas des peurs aussi insidieuses que celle du désamour ?
*Une valeur suprême
Si l’on en croit certains sociologues de la famille, comme François de Singly, nous avons de quoi nourrir une certaine appréhension : « Jamais le sentiment amoureux n’a eu autant d’importance. Il est devenu le socle de toute notre organisation sociale, puisque c’est lui qui fait et défait les couples, et donc les familles. Il n’est donc jamais sans conséquence », résume-t-il (lors d’une intervention au colloque “Guérir les souffrances familiales”, organisé le 18 septembre dernier par les Presses universitaires de France).
Dans son for intérieur, chacun pressent aujourd’hui que c’est la qualité de l’amour qu’il vivra qui déterminera son destin. « Il faut que je rencontre un homme qui m’aime et que j’aime, pour vivre avec lui et devenir enfin mère », espère la femme de 40 ans. « Si je ne l’aime plus, je divorcerai », disent pour leur part ceux qui sont déjà engagés. Autant dire que le degré d’exigence vis-à-vis du sentiment amoureux est monté d’un cran. A peine vient-il à se voiler, à peine laisse-t-il passer une imperfection que la crainte de l’effondrement l’emporte. Face aux enjeux qu’une relation amoureuse soulève, aux compromis auxquels elle oblige, certains peuvent se sentir démunis. Comme le déplore la romancière américaine Laurie Colwin dans son roman Frank et Billy (LGF, 2003), « l’amour forme des couples insolites et ne fait absolument rien ensuite pour leur venir en aide ».
Les adolescents eux-mêmes n’échappent pas à tant d’appréhension. Certes, découvrir l’amour à cet âge a toujours signifié rencontrer une menace : celle de ne pas être aimé par l’autre. Mais aujourd’hui, leur peur s’est intensifiée. « Ils veulent aimer de façon romantique, comme dans la série télévisée “Friends”, résume le psychiatre Patrice Huerre (lors d’une intervention au colloque “Désordre amoureux à l’adolescence”, organisé le 14 mai dernier par L’Ecole des parents et des éducateurs), tout en se préparant à la sexualité via les films pornographiques. »
*désirs contradictoires
Diverses contradictions de cet ordre nous séparent de l’élan amoureux. Ainsi, toujours selon François de Singly, nous rêvons d’être « libres et liés », « libres mais ensemble ». Nous attribuons au couple et à la famille des valeurs suprêmes – comme lieux de ressourcement et de sécurité – tout en prônant l’autonomie individuelle. Nous souhaitons vivre une histoire d’amour « top », tout en continuant à nous épanouir personnellement. Or gérer sa vie amoureuse comme son plan de carrière condamne à se méfier de l’abandon, du don de soi et autres mouvements du cœur qui font le sel de l’amour.
Nous aimerions bien nous abandonner à l’ivresse amoureuse, tout en étant très occupés, chacun de son côté, à se construire socialement, professionnellement, financièrement. Comment « plonger » amoureusement quand par ailleurs il est demandé plus de vigilance, de contrôle, d’organisation ?
Claude-Marc Aubry, qui anime depuis plus de quinze ans des groupes de thérapie centrés sur la relation amoureuse (site Internet : www.reussir-en-amour.com), le constate : « Ceux qui consultent ont le plus souvent entre 35 et 40 ans. Habitués à se confronter aux aléas de la vie économique, à donner la priorité à leur investissement professionnel, ils sont plus déterminés à ne pas se tromper, et lorsqu’il s’agit de s’investir affectivement, ils deviennent beaucoup plus exigeants envers ce que peut leur apporter la relation. »
( La part des adultes qui vivent en couple diminue lentement mais régulièrement depuis une vingtaine d’années.
Solitude : 14 millions d’individus vivent seuls (qu’ils soient célibataires, veufs, divorcés, parents isolés…).
Divorces : 127 643 ont été prononcés en 2002, soit une hausse de près de 13 % par rapport à 2001.
Mariages : 286 320 en 2002. Après le pic de l’an 2000, leur nombre a de nouveau diminué, de près de 7 %. Par rapport à 1972, c’est 45 % de mariages en moins qui ont été célébrés. )
*La guerre des sexes
Mais ces difficultés très contemporaines ne sont peut-être rien à côté de l’angoisse fondamentale qui accompagne le désir entre hommes et femmes depuis la nuit des temps. Pour la thérapeute de couple Catherine Serrurier, cette peur naît d’une rivalité inconsciente. Une rivalité archaïque, terrifiante, nichée au cœur même de l’amour, de la « tendresse vorace » de la sexualité, et que la parité sociale ou politique peut masquer, certes, mais nullement empêcher, surtout dans les couples de longue durée. « La peur de l’autre aurait-elle été définitivement enfouie sous les strates successives de la civilisation ? », écrit-elle dans C’est de ta faute !. Non.Dans son travail quotidien, la conseillère conjugale observe que les femmes ont peur de subir à nouveau la dépendance, la soumission ou la culpabilité si elles partent. Les hommes se sentent dépassés, en concurrence avec leurs compagnes tout en ayant, pour certains, une attitude passive vis-à-vis de la femme, régressivement investie comme une mère. Grande nouveauté toutefois : « Depuis ces trente dernières années, analyse Catherine Serrurier, la réaction masculine majoritaire face à la crainte des femmes est devenue la fuite, ou la stratégie de la fuite morale, de l’abandon, là où autrefois les hommes conjuraient cette peur par le mépris ou l’agressivité. »La méconnaissance de l’autre comme ferment de la peur ? Un classique, en géopolitique comme en amour. S’y ajoutent les manques de conscience de soi, de ses désirs profonds et de ses contradictions, comme dans le cas de nos “Désaxés” contemporains, Sylvie et François. Autant de chemins qui nous prouvent que, souvent, la peur est surtout ignorance. C’est peut-être une bonne nouvelle. En matière de liens amoureux aussi, il suffirait alors, pour passer d’une attitude défensive à la complétude, d’apprendre. Apprendre à se connaître, à connaître l’autre et construire ainsi, pas à pas, le socle sur lequel peut tenir un couple : la confiance. Sommes-nous prêts à un tel chantier ? Pourvu qu’on ait l’vresse…Avez-vous besoin d’un verre de plus et d’une légère ivresse pour succomber à quelqu’un qui vous plaît ? Préférez-vous faire l’amour sous alcool plutôt qu’à jeun ? Si vous avez tendance à répondre oui, le livre choc de Jean Maisondieu, “Les Femmes, les hommes, l’alcool” (Payot 2004) saura vous toucher. Le psychiatre explore les rapports complexes entre hommes et femmes aujourd’hui, et révèle que l’alcool y a désormais une place essentielle. Il va jusqu’à déceler un nouveau malaise dans notre civilisation, une société « qui prône la maîtrise plutôt que l’abandon ».Selon lui, hommes et femmes n’échappent pas à cette course à la maîtrise, y compris dans leurs rapports amoureux : « Ils rêvent de coup de foudre tout en voulant être à l’origine de leur passion et perdent ainsi le droit au ravissement. » Certains ont recours à l’alcool pour trouver le courage d’aimer, d’autres multiplient les occasions de s’enivrer pour que leur vie sans amour soit tenable. (source: Psychologie. com)
Un livre dérangeant – très politiquement incorrect – qui a le mérite de soulever de vraies questions.
**Devoir de philosophie: Sujet : « Tomber amoureux » ?
Le terme « amour » (du latin « amor » ) est employé dans des domaines tant multiples que différents: l’amour de la patrie, l’amour maternel, filial, l’amour passionnel, l’amour de Dieu, l’amour des jeux, du danger… C’est donc toujours le même mot mais il ne qualifie pas la même chose, il est sans cesse différents. Il qualifie dans tous les cas les sentiments qu’un individu conscient éprouve pour un objet, pour une idéalisation parfois de cet objet. ’amour de soi parait différent, on pense s’aimer pour ce qu’on est réellement cependant ne doit on pas émettre une distance entre la conscience ce qui aime et la conscience qui est aimée? Du terme amour, on a tiré un adjectif « amoureux » , l’amoureux est celui qui aime ou plutôt celui qui se met à aimer. On ne naît pas amoureux mais on tombe amoureux. Le verbe « tomber » marque-t-il donc une chute, une certaine déchéance? Pour Francesco Alberoni dans le choc amoureux, l’amour est une naissance : « Qu’est-ce que tomber amoureux ? C’est l’état naissant d’un mouvement collectif à deux ». Tomber amoureux c’est éprouver au sens général un attachement exclusivement à une autre personne que soi même, c’est chuter de son statut d’amour de soi à celui d’amour de l’autre. Cependant tomber amoureux et aimer n’est ce pas différent dans l’objet qu’il vise? Pourquoi attribue t on un sens différent à deux expression issues de la même racine substantive?
Analyse des termes ► Expression bien ordinaire dont on ne voit guère ce qu’il y aurait à en dire, puisque, d’emblée, chacun la saisit en toute clarté! Pourtant… tentons l’expérience en procédant minutieusement à son analyse, notant même au passage comment opère la réflexion.L’expression comporte deux mots. S’il n’est pas difficile de voir que le second renvoie à l’amour – et là, assurément, la tentation est forte de «démarrer» sur tout ce qu’on aurait à dire à ce propos! -, en revanche, que dire d’un mot si commun que «tomber»?Va-t-il nous falloir être «inspiré» ou faire semblant de ne pas avoir vu le mot et nous concentrer ainsi à loisir sur l’amour? ► Ni l’un ni l’autre. Affrontons le mot. Quel (s) sens suggère-t-il? Pour plus de facilité, «se passer le film» mentalement de quelqu’un qui tombe, et noter les idées correspondantes, tout en gardant quelque liberté pour ne pas se laisser « enfermer dans le film».D’abord, dans le fait de tomber, c’est la soudaineté qui peut frapper. (source: devoir de philosophie)
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*Téloignage: Peur de le perdre
J’ai eu aujourd’hui comme un flash. Je sais qu’un tas de choses se bousculent dans ma tête, et j’espère arriver à un éclaircissement. J’ai vécu deux relations où je n’ai jamais éprouvé un sentiment de jalousie. J’ai l’impression d’avoir été au bout de ces relations, jusqu’à ce que je n’éprouve plus de sentiments pour ces deux hommes. Avant de connaître mon conjoint actuel, ma crainte était de revivre le même type de scénario. Mais justement, je pense avoir travaillé pas mal sur ma personne pour ne plus réagir de cette façon.Ce dont je me suis rendu compte, c’est que mon ami (un homme adorable, avec des petits défauts bien sûr) a réussi à éveiller des soupçons de jalousie chez moi. Et je m’imagine parfois qu’il me trompe. Je me fais des films. Car je n’ai pas du tout un comportement suspicieux. En fait, je me rends compte que je l’aime énormément, mais j’ai l’impression de retenir cet amour. C’est comme si j’avais peur de lui dévoiler. Peur qu’il ne se sente pas vraiment en confiance. Notre relation se dégraderait jusqu’à ne plus exister. J’ai peur de le perdre.Pourtant il peut m’arriver de lui dire que s’il est attiré par une autre femme, je le laisserai aller vers elle pour voir jusqu’où il irait. Et s’il le faisait, c’est qu’il ne tiendrait réellement pas à moi. En même temps, j’en souffrirais énormément. Par contre, il me rétorque à ces moments-là : « Et toi, tu me laisserais partir avec une autre femme sans lever le petit doigt pour montrer que je suis à toi ? » Moi, je considère que s’il est avec moi, il n’a pas à tourner autour d’autres femmes ou laisser sa faiblesse l’emporter.Comme je le disais au début aujourd’hui j’ai eu comme un flash. La psy de ma fille m’a demandé si je n’aurais pas peur des hommes. Je me suis souvenue qu’étant petite, je m’étais retrouvée seule dans le pavillon de mes parents, c’était le soir. Je regardais la télé, je devais avoir six ans, il me semble. Ma mère travaillait à l’extérieur et mon père m’avait dit qu’il sortait faire une petite course. Qu’il n’en avait pas pour longtemps. Je pense que j’étais tellement absorbée par ce que je regardais que je n’ai pas trop fait attention à ce qu’il m’a dit.
Et environ une dizaine de minutes plus tard, ne voyant pas mon père, j’ai commencé à paniquer. Je suis sortie (nous résidions dans une cité pavillonnaire) et je me suis mise à courir, hurler et pleurer car j’avais peur d’être abandonnée. Ce sont des voisins qui m’ont accueilli chez eux et m’ont rassurée. Mon père est arrivé peu de temps après et m’a grondée d’avoir réagi de la sorte. Aujourd’hui, j’ai réalisé qu’il y avait un lien avec le comportement que j’ai avec mon ami. Le fait que j’ai peur de le perdre.
Par contre, j’ai du mal à comprendre pourquoi je n’ose pas lui avouer l’intensité de mon amour. D’où cela peut-il venir ? Je pencherai pour de la fierté. En fait, je souhaiterais expliquer tout cela à mon ami. Mais, je ne sais pas pourquoi j’ai peur que son amour pour moi diminue. Je ne comprends pas mes réactions. Peut-être ai-je tout simplement peur de me laisser aller totalement.
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*les 7 étapes dans la vie de couple
La déclaration d’amour, la première cohabitation, la crise des sept ans?: les étapes dans la vie de couple dont tout le monde parle, on y est un peu préparée. Mais les autres??
*Etape 1 : la nuit où on dort, et c’est tout
**Avec Mon Cœur depuis qu’on est ensemble, à chaque rendez-vous c’est la fête à mon corps. Mais tout bascule un soir que Mon Cœur arrive chez moi (tard) après une journée de boulot (longue). « Ça te dit qu’on se fasse livrer une pizz ? » demande-t-il au plafonnier. Mon balconnet tout neuf me grattouille un peu sous le corsage, mais je me dis que ma surprise peut attendre le moment où il me rejoindra au lit.Après le dîner je me dirige vers la chambre, et quand Mon Cœur m’y rejoint je fais mine d’être très très concentrée sur mon magazine, nonchalamment dénudée dans ledit balconnet… Et la brute demande à la lampe de chevet : « Ça te dérange pas si j’éteins ? Chuis crevé et demain je bosse tôt. » Ah bon. « Non non ça ne me dérange pas », je flûte.Et pendant qu’il ronfle du sommeil de l’homme pizzé, moi au bord des larmes, de la crise de nerfs et du gouffre de l’abandonnite, je remets tout en question. Mon Cœur se serait-il déjà lassé ? Qu’ai-je fait pour qu’il ne me désire plus ? Combien de fois par semaine faut-il faire l’amour pour être sûrs qu’on s’aime vraiment ?
- Cela dit :
Même si j’ai arrêté de m’ébattre à tout bout de champ avec Mon Cœur, je constate qu’il ne me quitte pas. Au contraire, il me présente ses amis et on se met à sortir.
Du coup j’arrête de comparer ma vie sexuelle aux statistiques, la petite inflammation qui commençait sérieusement à menacer mon pôle Sud s’est bien calmée, et je me dis qu’explorer le monde à deux, ça ne serait pas ça le début de l’intimité ?
Etape 2 : le test HIV
Des préservatifs, j’en utilise depuis que je suis indépendante et responsable. Donc évidemment quand je rencontre Mon Cœur, ça ne m’effleure même pas de faire sans.Mais il trouve que c’est pénible toute cette intendance latex, d’ailleurs parfois ça le gratte, sans compter que ça réduit ses sensations, et les miennes donc. Mais, puisqu’on est ensemble depuis quelques mois, je suggère qu’on aille faire un test au centre de dépistage, on a les résultats très vite maintenant. Ok, me répond-il enthousiaste.Arrivés dans la salle d’attente, il fait une drôle de tête. Il tripote nerveusement la fermeture Éclair de son blouson, il sort, il rentre, il prend quinze dépliants sur la prévention des IST (quinze fois le même, en fait), puis il demande « c’est vraiment sûr cette histoire de résultats rapides ? », oui enfin faut pas exagérer non plus ça fait à peine dix minutes qu’ils nous ont fait la prise de sang, hé ho.Et pendant qu’il se ronge les ongles je me demande s’il n’aurait pas des choses à cacher. Il a une maîtresse ? Ou une femme ? Il se drogue ? D’ailleurs qu’est-ce qui me prouve que je le connais bien ? En voyant ma tête, il me demande ce qui cloche. Je lui fais part de mes doutes. Il se vexe, me traite de « parano » et de « pour qui tu me prends », c’est juste qu’il avait peur de la piqûre. La dame arrive, tout va bien c’est négatif. On s’en va maintenant ?Cela dit :Le test, ça veut quand même dire « À partir de maintenant, il n’y a plus que toi. » Et je me demande si ça n’était pas moi que ça faisait un peu flipper.La peur de s’engager, ça ne concerne pas que les gars… Et puis un jour, on saute le pas, et on trouve ça… Dingue, drôlement libérateur en fait ! *Etape 3 : être seule avec ses parents
Cet après-midi on passe prendre le thé chez les parents de Mon Cœur. Tout se déroule comme d’ordinaire dans une ambiance courtoise jusqu’au moment où le portable de Mon Cœur sonne. Forcément, avec sa famille, il n’est pas obligé d’être poli, lui, donc il prend l’appel et s’en va discuter dans la cuisine de quelque chose qui concerne la troisième guerre mondiale, ou peut-être un truc sur Xbox.
Je me retrouve seule face à Monsieur et Madame, qui attendent que je raconte quelque chose, et que je leur prouve par la même occasion que je suis aussi « intelligente et drôle », que le leur a dit Mon Cœur.
Prix de l’immobilier, anecdotes sur son enfance, recette de la crème anglaise… je m’investis à fond dans la conversation, tout en surveillant du coin de l’œil la porte, et l’angoisse me gagne, il ne réapparaît pas, mon inspiration s’épuise.
Quand il refait surface, c’est pour s’exclamer : « Encore l’histoire de la file d’attente à la banque ? C’est pas marrant cette blague, papa, elle rit juste pour te faire plaisir ! »
Devant Beau-papa, je nie en bloc, en me demandant si je ne suis pas en train de passer pour une godiche. Mais on règlera ça plus tard, pour l’instant ouf il est revenu.
- Cela dit :
Le père répond à son fils qu’il peut bien retourner dans la cuisine avec son téléphone, on s’amuse mieux quand il n’est pas là.
Finalement, c’est Mon Cœur qui passe pour un rabat-joie, et moi je suis souriante et sociable, verdict confirmé quelque temps plus tard par la cousine de Mon Cœur qui le tient de Tante Denise qui le tient de Belle-maman elle-même. Yesssss.
*Etape 4 : la porte des toilettes
Au début de notre relation, chaque fois que mes nécessités physiologiques se font ressentir en présence de Mon Cœur, je mets un point d’honneur à ce que rien ne ternisse ma réputation de princesse immatérielle. En gros, j’attends qu’il parte.
Sauf que Mon Cœur ne part plus puisqu’on vit ensemble. Je suis donc obligée de passer au petit coin en sa présence. Alors j’attends qu’il soit dans une autre pièce, je mets de la musique… et je m’enferme à double tour. Manquerait plus qu’il entre sans faire exprès et découvre que même moi, je ne suis pas au-dessus de ça, alors que pour l’instant il me prend pour l’incarnation de ses rêves les plus fous.
Un jour où je cherche pour la énième fois mon téléphone, j’interpelle Mon Cœur depuis la chambre. « Non je l’ai pas vu ton portable », qu’il dit. « Tu peux regarder sur l’étagère du salon ? », je demande. « Non, je peux pas », me répond-t-il. Alors j’y vais moi-même.
Quelle n’est pas ma stupeur de découvrir que Mon Cœur me parlait depuis les cabinets, porte entrouverte, où il méditait avec l’aide d’un magazine.
- Cela dit :
J’aime toujours Mon Cœur après ce choc frontal. Comme quoi il faut plus qu’une porte ouverte pour nous déstabiliser.
À partir de là, la puissance inébranlable de nos sentiments me permet de me rendre en toute simplicité au petit coin, et de renouer ainsi avec ma condition humaine, ce qui est tout à fait reposant. La porte entrouverte, cela dit, on verra après plusieurs siècles de vie commune.
*Etape 5 : la dispute qui dégénère
Ça fait bien trois heures que la lessive marine dans le tambour de la machine à laver. Mon Cœur refuse de coopérer, sous prétexte que la lessive ça pouvait attendre demain, qu’on vient de passer deux heures à faire les courses, et qu’il aimerait bien profiter de son aprèm’ de repos. Sauf que moi, j’ai pas l’intention de me détendre tant que j’aurai des dossiers en cours, et là il faut encore que je change la litière du chat, que je repasse mon chemisier, et les vitres auraient besoin d’un petit coup, alors il va faire l’effort de lever son derrière pour sortir l’étendoir, pour une fois que je lui demande un truc.
Je rajoute que la maison ne s’autonettoie pas, en réalité c’est moi qui passe et repasse derrière lui et que j’en suis fatiguée. Loin de s’émouvoir, Mon Cœur réplique que si y’a que ça, il peut aussi bien retourner chez lui, là où aucune casse-noisettes ne viendra polluer son week-end : « C’est quand même pas ma faute si t’as rien d’autre à faire que le ménage un samedi. »
Oah fainéant, mesquin et méchant en plus. Pour ne pas être en reste je dis des choses où il est question que ça c’est bien d’un mec et que si sa mère l’avait élevé au lieu de simplement le nourrir eh bien…
Et je ne me souviens pas de la suite, il est parti et c’est aussi bien parce que si c’est pour être avec un égoïste doublé d’un malappris je ne vois pas ce qu’on fait ensemble alors là vraiment.
- Cela dit :
Pendant un jour ou deux, voire une semaine, je commence par me monter le bourrichon en appelant les copines pour dire que moi me laisser traiter comme une esclave alors là.
Les copines qui en ont vu d’autres me disent que si je le sens comme ça j’ai bien raison. Mais peu à peu je remarque qu’on s’amuse vachement moins avec des vitres, même propres, qu’avec un fiancé. Et que peut-être on peut discuter des choses de façon civilisée au lieu de s’envoyer des adolescenteries à la figure.
Quand il m’appelle, je propose d’aller signer un armistice en terrain neutre, au Café des Amis par exemple. Nous avons survécu à notre première dispute, notre couple n’est pas mort : yessss.
*Etape 6 : la collision esthétique
Mon Cœur et moi on a décidé de s’installer, et on vient de trouver l’appart idéal pour faire cohabiter mes habits et ses bouquins.
Alors que je feuillette rêveusement le catalogue Ikea, il me fait remarquer qu’il a déjà plein de meubles qui sont très bien, qu’avec un coup de peinture tout sera assorti et comme neuf. Le plus fort c’est qu’il me convainc.
Résultat : dans le salon de notre nouveau chez-nous se côtoient une table en bouleau massif, une bibliothèque en rotin, quatre chaises différentes, un canapé avec une housse trouée, le tout vaguement marron. Son plasma trône au centre du salon, et mon miroir en pied se trouve relégué derrière la porte de la chambre. Alors que je considère l’étendue des dégâts et dis adieu mentalement à mon salon Ikea jonquille, Mon Cœur range ses vieilles bédés sur l’étagère en rotin en sifflotant : « Ça aurait été bête de tout jeter, non ? »
Soudainement, je me demande si on vit bien sur la même planète, et si ça va le faire, cette cohabitation. J’aurais peut-être dû y réfléchir avant, j’ai déjà versé la caution.
- Cela dit :
J’ai fait des économies.
Mais surtout, à 8 ans, j’avais prêté « Astérix et les Normands » à mon cousin, et je ne l’avais jamais récupéré. Pas grave, parce que maintenant grâce à Mon Cœur, j’ai toute la collection. Alors c’est un peu une enfance en commun que je me découvre avec Mon Cœur.
D’ailleurs, quand je discute avec lui, j’oublie que nos meubles sont moches. Et quand j’arrête de discuter, je me dis que dans deux trois ans, le salon Ikea, si ça se trouve, on aura l’argent.
*Etape 7 : le désaccord insoluble
Hormis quelques frictions dues à l’intendance du quotidien (ménage, courses, lit pas fait), Mon Cœur et moi, c’est un peu deux cerveaux pour une même vision du monde.
Notre osmose idéologique prend fin le jour où, voyant se profiler un long week-end, je propose : « Ça te dit d’aller chez mes parents ? Ils ont déjà sorti les chaises longues il fait super beau chez eux ! » (Mes parents habitent le Roussillon, nous non.)
Mon Cœur lève vaguement un sourcil en disant que pourquoi pas. Je me réjouis déjà, mais même en scrutant bien, je ne décèle aucune marque d’enthousiasme sur son visage. « En fait y’a Max et les autres qui louent un gîte en baie de Somme, ça te dirait pas plutôt ? », il demande.
Il m’explique que mes parents sont vraiment très sympas sauf qu’on les voit pas mal, déjà. Je le prends comme une attaque personnelle étant donné que j’adore mes parents, et je me demande combien de découvertes désagréables il me reste encore à faire sur les pensées profondes de Mon Cœur, qui avait sacrément bien caché son jeu jusque-là.
Comme on n’arrive pas à trancher, on décide de faire chacun de notre côté ce qui nous plaît. Pour moi qui crois très fort aux vertus du compromis depuis l’histoire de la lessive, c’est un coup dur. Comment s’entendre à long terme si déjà on n’est pas capable de se mettre d’accord pour un week-end ?
- Cela dit :
Maintenant que j’y pense, hormis moi-même, je ne connais personne qui partage exactement mes opinions et mes désirs. D’ailleurs, je suis prête à parier que, à la longue, ça me lasserait de sortir avec mon double.
Diverger, c’est constructif aussi. Ça nous permet de nous rappeler qu’on est deux personnes différentes, et qu’on a le droit de faire des choses séparément de temps en temps. En l’absence de Mon Coeur, je vérifie qu’il me manque, et ça confirme ce que je pensais : je l’aime comme au premier jour.! ***source: COSMOPOLITAN
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