Idéologie du rendement à tout prix
*Il faut coucher pour réussir, ma fille !
Il existe une forme revancharde et perverse de féminisme qui consiste à jouer de ses charmes pour mettre les hommes à ses pieds. En quelque sorte : les prendre à leur propre piège. Mais que vaut cette soi-disante émancipation ? Catherine Hakim, soi-disant “sociologue”, vient de publier un livre qui fait controverse : Honey Money, the power of erotic capital. Traduction : “Tu me donnes la trique, je te donne du fric. Le pouvoir du capital érotique”. J’avais déjà parlé de cette notion plus que douteuse de “capital érotique” dans un article de 2010. Les idées pernicieuses de Catherine Hakim soulèvent une nouvelle vague d’indignation. Non contente d’affirmer qu’il est normal de réussir en jouant de ses charmes, la britannique enfonce le clou en prétendant qu’elle est féministe. Féministe ?? “Les femmes n’ont pas encore appris à exploiter la mine d’or qu’elles sont”, explique-t-elle, encourageant toutes les femmes à s’habiller sexy, à mettre en avant leurs seins et à onduler des hanches au bureau afin de faire avancer leur carrière. Les “belles femmes” gagnent 12% de plus que les autres, ajoute-t-elle pour appuyer ses dires (1). Pour Catherine Hakim, de toute évidence, le féminisme ne consiste pas à être ce que l’on est, sans honte et sans tabou, ni à s’épanouir dans son corps et dans sa sexualité. Il consiste à manipuler les hommes, en leur tendant un décolleté profond… comme une carotte.Rappelons que Catherine Hakim travaille à la London school of Economics, qui forme les battants et les super-winner : on se doute que la sociologie ici pratiquée relève surtout du coaching. Tous les moyens sont bons dans cette école de l’ultra-libéralisme. Y compris gérer sa sexualité dans le cadre d’un plan-carrière… Le féminisme de Catherine Hakim est donc profondément marqué par cette idéologie du rendement à tout prix : pour elle, les femmes ne devraient prendre conscience de leurs pouvoirs que pour obtenir des avantages matériels, dans le cadre de rapports de force économiques et politiques. Ce point de vue est vulgaire, mais il est indéniable que dans les faits, ça marche : les gens beaux réussissent effectivement mieux dans la vie. Les gens qui semblent avoir une vie sexuelle bien remplie dégagent également plus de charisme et se distinguent du lot : on leur prête plus d’attention. Il est certain que cela joue en leur faveur sur le plan professionnel. “On peut d’ailleurs chiffrer le prix de la beauté, raconte Sonia Arnal, dans un article consacré au livre de Catherine Hakim : à compétences et formations égales, un bel homme gagne en moyenne 17% de plus que ses collègues moins attrayants”. De nombreuses études ont confirmé ces faits : les personnes de grande taille, aux formes athlétiques, aux traits harmonieux, gagnent mieux leur vie. Et pour cause. Mais de ce simple constat -qui relève presque de l’évidence et qui concerne les deux sexes– Catherine Hakim a tiré des conclusions plus que douteuses : puisque ça marche, profitons-en à fond, suggère-t-elle.Encourageant de façon implicite les femmes à fréquenter les salles de fitness et les cabinets de chirurgie esthétique, son livre ne se contente pas de dire que la position sociale d’un individu dépend autant de sa culture, de sa fortune que de sa beauté… Il affirme qu’une femme doit investir aussi bien dans sa formation intellectuelle que dans l’achat de tailleurs fendus, de talons hauts et de rouges à lèvre. Histoire de gravir plus vite les échelons. “Attention, je ne dis pas que c’est nécessaire pour faire carrière, ni qu’on doit accepter des avances si on n’a pas envie (source : Le Matin). Je dis que c’est une option parmi d’autres, et que les femmes qui font ce choix doivent s’assurer qu’en échange, elles obtiennent un bon prix, parce que leur capital érotique a une grande valeur, qu’elles sous-estiment.” On pensera ce qu’on veut du cynisme latent de ce genre d’affirmation. Là où Catherine Hakim fait véritablement scandale c’est lorsqu’elle prétend que les femmes sont bien plus douées que les hommes pour mettre en avant leurs avantages physiques.A l’en croire, les femelles du genre humain sont “naturellement”, “génétiquement” douées pour séduire les mâles. Mieux encore : elles ont moins de besoins sexuels, ce qui leur permet de négocier pied à pied au lit et de faire payer le prix fort en échange d’une gâterie. Appuyant ses affirmations sur des études bidon, Catherine Hakim établit en dogme “scientifique” ces vieux préjugés qui frappent les femmes depuis des siècles. Il est étonnant de penser qu’en 2011, des gens puissent encore croire que les femmes ont moins de libido que les hommes, et que cela les avantage puisqu’elles en profitent traîtreusement pour demander de l’argent ou des cadeaux en échange… Catherine Hakim oublie un peu vite que les désirs sexuels des femmes sont -dans toutes les sociétés depuis l’apparition de l’agriculture- jugulés et tenus sous contrôle pour des raisons qui tiennent strictement à des questions de patrimoine : les hommes ont besoin d’être sûrs qu’ils transmettent leurs biens à leurs héritiers légitimes (et non pas au fils du voisin). C’est donc aux femmes que l’on attribue, dans toutes les sociétés humaines, la responsabilité de la faute. Ce sont les femmes que l’on brûle comme sorcières, que l’on enferme dans leur chambre, à qui l’on pose des ceintures de chasteté, que l’on tue en cas d’adultère, que l’on excise et que l’on culpabilise. Ce sont les femmes qui apprennent depuis des millénaires à taire leurs désirs, car ces désirs mettent en danger l’ordre social.Passant totalement sous silence cette notion essentielle de la sociologie (la représession de la sexualité féminine), Catherine Hakim affirme donc avec une bêtise ahurissante que les femmes ont moins de libido et de désirs que les hommes. Décrétant que dans le monde entier les hommes passent leur temps à quémander du sexe à des épouses qui ont mal à la tête, Catherine Hakim affirme qu’il y aurait, “sur le marché des relations sexuelles”, une “demande” (des mâles frustrés) “totalement supérieure à l’offre” (des femelles semi-frigides). Et que les femmes feraient bien d’en profiter un peu plus. Les femmes seraient donc des serpents froids et manipulateurs par nature ? Encourager les femmes à faire du chantage au sexe serait une forme de féminisme ?Pour en savoir plus sur Catherine Hakim et le « capital érotique » : « Soyez érotique, devenez des battants« . Pour en savoir plus sur pourquoi les femmes donnent l’impression d’avoir moins de besoins sexuels que les hommes, ce que Catherine Hakim surnomme le « male-sex deficit » (sic) : une interview de Françoise Héritier (Le Point)
Note 1 : On notera que même lorsqu’elles se font remarquer pour leur « beauté », les femmes gagnent toujours moins que les hommes. Les beaux mâles gagnent en effet 17% de plus que leurs collègues moins séduisants. (Blog-Libération.05.10.2011.)
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**Money Mistress: le SM par l’argent
Il existe parmi les adeptes du Sado-Masochisme une sous-catégorie de dominatrices qui s’auto-baptisent money-mistresses. Elles demandent de l’argent en échange de… rien. Les soumis payent et ce seul acte -censé leur procurer toute satisfaction- fait d’eux des money-slaves, des «esclaves par l’argent».
Sur le site Money Slavery, une dizaine de financial dominatrix exigent un virement sur leur compte bancaire «sur le champ et que ça saute, misérable avorton». Le ton est donné. A coups de mots qui claquent comme des fouets, les “maîtresses par l’argent” exercent leur pouvoir à distance, par le seul biais d’expressions verbales comminatoires, d’insultes et de moqueries. Leurs noms même annoncent le programme: «Bratty Princess Tawny (Brat : garce) t’allume! Elle prend ton fric, ta dignité et le peu que tu vaux», «Domina Dorothy Demanding Pimptress call now!» (Pimptress: jeu de mot sur Pimp, « proxo », « souteneuse », et Mistress. Le soumis n’a plus qu’à faire le trottoir: sa méchante domina relèvera les compteurs). «Evil Domme Torments YOU. Ton porte-feuille n’est qu’un début. La Dom Maléfique va te LESSIVER!».
Qui pourrait bien avoir envie d’envoyer de l’argent à ces femmes anonymes? Il existe pourtant des hommes que la seule perspective de se faire « plumer » excite considérablement.
Voici ce qu’explique une de ces dominatrices adeptes de « la servitude financière”: «Internet a rendu possible quelque chose qui ne l’était pas jusqu’alors. Se rencontrer sans se voir. Beaucoup de money slave n’ont jamais vu leur « maîtresse », ne la verront jamais et n’espèrent même pas la voir un jour. Bien souvent c’est cet aspect qui rend encore plus excitant le petit sentiment de culpabilité que connaît le money slave lorsqu’il fait son virement par internet ou qu’il met son enveloppe pleine de billets dans la boîte aux lettres. Quoi de plus excitant que de travailler pour rendre la vie plus facile à une vénérable inconnue ? Beaucoup d’esclaves alignent deux emplois (le deuxième souvent humiliant) voire même se prostituent afin de se faire plaisir en rendant la vie de leur maîtresse vénérée encore plus agréable». (Blog-Libération.03.10.2011.)
«Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux.» (La Boetie).
Quelques sites internet: Lady Money-Slavery (la gynarchiste), Money Mistress (photos de filles qui manipulent des liasses de billet d’un air triomphant), Humiliatrix sessions (lignes de téléphone surtaxées permettant de se faire maltraiter verbalement), Mistress Kiara (votre perte est ma victoire, « your loss is my gain »), Money Slavery France (dédié aux adeptes des relations entre Femmes dominatrices vénales et larbins moneyslaves).
Illustration sur la home de Libération cc BY Markusman sur Flickr
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*Les 10 femmes les mieux payées du showbiz
Comme chaque année, le magazine Forbes vient de dévoiler son classement des personnalités féminines les mieux payées de l’industrie du divertissement. Comme l’an dernier, c’est Oprah Winfrey qui prend la première place. Le monstre de la télé US, qui vient de mettre fin à son talk show après 25 ans de prime time sur ABC, a récolté la modique somme de 290 millions de dollars entre mai 2010 et mai 2011.
Même si son dernier album, Born This Way, s’est vendu à un million d’exemplaires la première semaine, Lady Gaga n’arrive qu’à la deuxième place du classement, avec un salaire annuel estimé à 90 millions de dollars.
Suivent ensuite Bethenny Frankel, de l’émission de télé-réalité Real Housewives of New York City, qui a vendu sa boisson Skinnygirl Margarita au groupe Fortune pour 55 millions de dollars. Et à égalité, avec 45 millions de dollars annuel : le top Gisele Bündchen, la chanteuse Taylor Swift (à 21 ans, elle est inscrite au Guinness Book des records pour avoir sorti le plus de hits en un seul album), la présentatrice Ellen DeGeneres et la juge Judy Sheindlin (l’héroïne du mini-show Judge Judy).
Katy Perry les talonne avec 44 millions de dollars, laissant Beyonce et Danielle Steel se battre avec leurs 35 millions de dollars respectifs. (Le Figaro-Madame.07.10.2011.)
N°1 du classement : Oprah Winfrey, avec un gain de 290 millions de $ entre mai 2010 et mai 2011.
N°2 du classement : Lady Gaga, avec un gain de 90 millions de $
N°3 du classement : Bethenny Frankel, avec un gain de 55 millions de $.
N°4 du classement : Gisèle Bündchen, avec un gain de 45 millions de $.
N°4 ex aecquo du classement : la chanteuse Taylor Swift, avec un gain de 45 millions de $.
N°4 ex aecquo du classement : Ellen DeGeneres, avec un gain de 45 millions de $.
N°4 ex aecquo dans le classement : Judy Sheindlin, aka Judge Judy, avec un gain de 45 millions de $.
N°5 du classement : Katy Perry, avec un gain de 44 millions de $.
N°6 ex aecquo du classement : Beyonce, avec un gain de 35 millions de $.
N°6 ex aecquo du classement : l’auteure à l’eau de rose Danielle Steel, avec un gain de 35 millions de $.
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