Internet,un immense bal masqué

Le désir, la conquête, l’usure au temps d’Internet… Ils en parlent tous les deux avec passion : l’un est écrivain, l’autre psychanalyste, et ensemble ils revisitent, à l’ombre des nouvelles technologies, les verbes “aimer” et “souffrir”.

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Madame Figaro. – Les nouvelles technologies ont-elles tant changé la façon de séduire et d’aimer ?Serge Tisseron. – Hier, la vraie rencontre amoureuse était d’abord physique. Aujourd’hui, on peut échanger, pratiquer une vraie « cour virtuelle » avant de se voir. Soit la relation se poursuit ainsi de clic en clic, soit on décide de se rencontrer. Souvent, c’est alors que surviennent la déception, la duperie et même la colère. Car on croyait tout connaître de l’autre. Mais tout est à recommencer.

**Vous voulez dire qu’au fond la cour virtuelle n’empêche pas la cour réelle, lors de la vraie rencontre ?Éric-Emmanuel Schmitt. – … Et heureusement ! On ne peut faire l’économie de la surprise de l’autre. L’autre est toujours un mystère, une liberté qui naît souvent de la contradiction entre le discours de la personne et ce qu’elle révèle, à son insu. Regardez Catherine Deneuve, beauté très classique, souvent qualifiée de « froide ». Son débit de paroles évoque pourtant un vrai tempérament passionné. Même chose chez Greta Garbo : cette beauté marmoréenne laisse transparaître une sorte de maladresse… C’est cette opposition qui est si charmante, ce qu’on laisse échapper de soi : un sourire d’enfant rieur, un regard qui pétille, une mimique… Cet insaisissable-là n’apparaît pas sur le Net.

 **La Toile a-t-elle fini par exclure le corps et l’émotion amoureuse qu’il peut susciter ?

 S. T. – Malgré les smileys et les émoticônes, Internet ne donne qu’une pâle image de la complexité de l’être. Et puis il faut bien voir cela : jadis, on séduisait dans le seul but de coucher. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Le comble du piment, c’est de converser pendant des heures… sans passer à l’acte. La maœuvre ne consiste pas à faire l’amour comme dans les siècles précédents, mais à séduire sans faire l’amour ! Il y a là une inversion totale !

 É.-E. S. – Mais n’est-ce pas plutôt une façon très astucieuse de rendre à nouveau la sexualité transgressive ?

 Le « platonisme » du Web rend l’acte sexuel toujours aussi exceptionnel. Après une époque de saturation, c’est plutôt positif ! C’est une façon de redécouvrir la difficulté, les épreuves, de les revaloriser.

 Le Net annonce-t-il un retour du marivaudage? **Aujourd’hui, on s’écrit beaucoup sur le Net. N’assiste-t-on pas à un retour du marivaudage ?

É.-E. S. – Peut-être, sauf que le marivaudage faisait de nous des écrivains ! Sur Internet, on est un « écrivant ». Quelqu’un qui écrit pour délivrer un message précis. J’opposerais l’écrivant à l’écrivain, qui, lui, plonge dans une tout autre dimension, dans la complexité de l’être et des relations. L’écriture ne se réduit pas à un message, et l’individu ne se réduit pas à une fiche signalétique ou à un « inventaire de goûts » !

S. T. – C’est juste. C’est pourquoi un certain nombre de « chatteurs » plongent dans la provocation, tentant de prendre un pseudo qui marque, de s’afficher comme quelqu’un d’exceptionnel. Internet est un immense bal masqué. On se cache derrière un masque, on joue au séducteur. Au fond, c’est d’abord un jeu avec soi-même…Ce que vous, Serge Tisseron, appelez dans votre livre le « miroir du soliloque » ?

S. T. – Le « miroir du soliloque » correspond à la tentation de ne chercher que la rencontre avec soi, à travers tous les appels lancés à l’autre. C’est la maladie du « moi-je », la consécration d’un espace où l’autre n’est invité qu’à me renvoyer l’image de moi que j’attends ! Internet favorise cette posture, difficile à tenir dans la réalité.Mais cela peut pourtant donner lieu à de belles histoires d’amour virtuelles !

É.-E. S. – Je trouve réjouissant le fait qu’aujourd’hui les gens trouvent matière à jouer, par exemple sur Second Life, avec leurs doubles et leurs multiples identités. C’est une façon de se soigner dans l’espace du symbolique ; et surtout un bon moyen d’être « pluriel ». La société nous pousse à être monolithiques, à ne développer qu’une seule identité. Or, Internet est forcément bigame, voire polygame…
C’est un fabuleux terrain de chasse pour Don Juan, n’est-ce pas, Éric-Emmanuel Schmitt ?

 É.-E. S. – Oui, on peut imaginer un Don Juan 2008 qui ferait une cour interminable sur le Net ; et qui, au lieu de se rhabiller pour quitter ses fiancées au petit matin, se déconnecterait purement et simplement…

S. T. – Une sorte de « connectus interruptus » !

É.-E. S. – Exactement ! Pour poursuivre la métaphore, la statue du commandeur, ce serait le bogue. Rien de plus irritant pour Don Juan que de se retrouver devant l’écran noir et d’être obligé de quitter la scène brutalement.

 ***Des machines « affinitaires »

 

**Mais sommes-nous seulement capables de déconnecter ? Aujourd’hui, on semble lié à sa moitié de façon continue…

S. T. – C’est vrai que le téléphone portable est utilisé pour nier la séparation. On est dans une sorte de continuum permanent. A-t-on oublié de se dire que l’on s’aimait ? On s’envoie un texto pour le faire. Ce que j’ai appelé dans mon livre la « dyade numérique » est une sorte de retour à l’amour maternel : la mère et l’enfant sont physiquement séparés mais psychiquement unis. Voilà ce qui se passe avec les nouvelles technologies.É.-E. S. – Et ça n’est pas, selon moi, la bonne façon d’aimer. Car enfin, aimer l’autre, n’est-ce pas respecter son autonomie ? Ça n’est sûrement pas le « sonner comme un domestique », selon la formule de Guitry, comme on le fait souvent avec le portable. Aujourd’hui, on fuit le silence. Mais la relation amoureuse se nourrit aussi du recueillement, de l’idéalisation de l’autre…Mais les textos ne peuvent-ils pas booster le désir ? D’où provient la force érotique des SMS ?

É.-E. S. – Ils obligent à une concision qui plaît à l’écrivain que je suis ! Ils sont impudiques, car on y affiche le sentiment dans toute sa violence. Cela n’a rien à voir avec la conversation orale. Un exemple ? Si votre rendez-vous est en retard, vous téléphonez : « Que fais-tu ? Je t’attends », avec une nuance de bouderie dans la voix. Mais remplacez cela par un SMS : « Que fais-tu ? Je t’attends », et tout change. L’attente est imprégnée de désir… Ça peut être formidablement excitant.

S. T. – Et puis, comptez avec les vibrations de l’appareil. Le fameux vibreur qui a beaucoup fait pour la puissance érotique du texto ! Les opérateurs de téléphone en inventeront bientôt de multiples : les vibrations caressantes, les vibrations tressautantes…Serge Tisseron, vous l’évoquez dans Virtuel, mon amour : demain, nous serons amoureux de nos machines !

S. T. – Oui, les mobiles deviendront « affinitaires », ils connaîtront tout de nos goûts et deviendront à ce titre de vrais partenaires de vie ! Les ordinateurs aussi. Récemment, une jeune femme me disait que, sur MSN, elle avait le sentiment de sentir le clavier vibrer sous ses doigts quand elle communiquait avec son fiancé…

É.-E. S. – Cette instantanéité donne l’illusion que deux corps se rencontrent au même moment.S. T. – On donne une caresse, l’autre répond… Seule la machine est entre nous. Jadis, les lettres d’amour que l’on s’adressait étaient soumises à la contrainte du temps. Ce temps de l’attente n’existe plus.On peut pourtant attendre fébrilement ces nouveaux billets doux que sont un e-mail ou un texto ?É.-E. S. – Mais ne risque-t-on pas de se contenter d’attendre ces messages… et non pas l’être cher qui les envoie ? Dans cette société de risque zéro, qui a vu apparaître le sida puis le virtuel, la peur névrotique de la réalité s’est amplifiée. Or, nous nous aimons sur une scène amoureuse qui ressemble à la scène théâtrale. L’amour, c’est être bouleversé en permanence par l’autre, aller de surprise en surprise, toujours en mouvement… Sinon, on baigne dans ce que l’on nommait au XVIIIe siècle la « coquetterie »…S. T. – … qui n’est autre que le narcissisme, l’amour de soi. C’est-à-dire le contraire de l’amour. (Le Figaro)
(1) La Tectonique des sentiments, une comédie d’Éric-Emmanuel Schmitt (éd. Albin Michel), actuellement au théâtre Marigny, à Paris.

(2) Il vient de publier Virtuel, mon amour, éd. Albin Michel.

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**comment drague-t-on sur Internet?   .

Une personne est connectée au site internet Meetic, le 4 octobre 2005 à Paris

 Une personne est connectée au site internet Meetic, le 4 octobre 2005 à Paris

Alors que l’arrivée d’un petit nouveau va encore renforcer la concurrence, les sites de rencontre en ligne se sont imposés dans la société. Mais comment ça marche ? Et est-ce que ça marche? Revue de détails de trois sites très différents, avec l’aide de neuf accrocs de ces «supermarchés de la rencontre».Meetic, le leader Créé en 2002, c’est le roi en France et en Europe avec plus de 42 millions de membres et 133 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2008. Meetic mise sur l’image de la rencontre sérieuse. 145.000 «histoires» auraient vu le jour en 2008 selon une étude Ipsos réalisée pour le site.Adopte un mec, l’outsider C’est l’un des petits derniers et le buzz a parfaitement fonctionné. Créé en 2007, Adopte un mec attire une majorité de jeunes adultes, âgés entre 18 et 35 ans. Le site se présente comme «le premier supermarché d’hommes sur internet». Sur Adopte un mec, le but est simplement de «former un couple, faire connaissance ou s’amuser librement».
 
Facebook, le challenger On ne présente plus le leader des réseaux sociaux et ses 300 millions de membres à travers le monde. S’il a été créé pour garder contact avec ses proches, beaucoup s’en servent pour draguer.
*Premier contactMeetic: «C’est ce qu’il y a de plus pratique et de plus facile», affirme Régis, 58 ans, qui y a trouvé son bonheur en faisant son «petit marché» parce qu’il ne se voyait pas refaire des sorties à son âge.Pour les plus jeunes, c’est mitigé. «Le site est trop basé sur la rencontre sérieuse, c’est trop direct», estime Marie, 23 ans. Même avis pour Isabelle, 36 ans, qui n’apprécie pas le manque d’humour du site: «Les annonces sont trop lisses car modérées, on ne peut pas écrire de choses trop décalées.»Adopte un mec: «Tout est fait pour que les filles s’y sentent bien et qu’elles ne soient pas harcelées», assure Marie, 23 ans qui plébiscite «son côté ludique».Côté masculin, s’il a pris le site pour «l’eldorado» au début, Pierre, 19 ans, a changé d’avis: «C’est une grosse arnaque en fait, trop axé sur le sexe.» Pour Jade, 25 ans: «C’est un véritable marché du sexe, pas du tout conçu pour les relations sérieuses.»Facebook: «C’est du voyeurisme», selon Marie qui déconseille de s’en servir comme d’un site de rencontres. «Si tu ne tries pas tes informations, tu donnes la possibilité à la personne de rentrer dans ton intimité.» ajoute-t-elle. Nicolas, 26 ans, pense tout le contraire, trouvant «glauques» les véritables sites de rencontres.
 

*Qui trouve-t-on?

Meetic: «Le panel est phénoménal», selon Régis. Beaucoup de femmes lui répondaient et lui réservaient un accueil sympathique. Si l’on est moins contacté quand on est un garçon, ce sont souvent les mêmes demandes qui reviennent: des femmes étrangères, d’Afrique et d’Amérique du Sud

Antoine trouve positif que tous les milieux soient représentés même si, on ne sait pas si toutes les personnes sont réelles. L’inconvénient, surtout quand on est une fille, c’est que l’on peut être «contacté par des vieux, des boulets et des gens bizarres», selon Marie et Aurore, 24 ans.

Adopte un mec: C’est très varié, il y a des jeunes, des vieux, mais cela reste le plus adapté pour les 20-30 ans, selon Jade. Mais attention, «certaines filles sont assez naïves pour chercher une vraie relation sur ce site alors que les hommes mentent et sont tous des morts de faim», selon Pierre.

Facebook: «Pleins de gens d’horizons différents» selon Nicolas. Cela lui permet surtout de «franchir les générations» en allant aborder des femmes plus âgées. En revanche, les filles ont plus d’appréhension selon Nicolas.
 

*Comment ça marche?

Meetic: Messagerie, chat, c’est la base du site de rencontres même si ce dernier moyen ne fonctionne pas très bien selon Aurore, Céline et Isabelle.

Adopte un mec: Ce sont les femmes qui font leur «shopping» parmi les «hommes-objets à câliner» figurant sur le site. Les membres masculins ne peuvent initier le contact avec elles que par des «Charme» (sorte de coup de foudre virtuel). Les filles envoient un message aux garçons qui leur plaisent. Quant aux « charme» envoyés par les garçons, cela reste «un peu glauque et très dépersonnalisant» selon Jade.

Facebook: Le plus de Facebook par rapport aux sites de rencontres traditionnels, c’est le nombre illimité de photos mais aussi les vidéos. «Cela permet une approche plus approfondie» selon Nicolas qui pense éviter ainsi un maximum de déceptions.
 

*Comment trouver la personne idéale?

Meetic: Les critères sont très classiques mais il faut parfois payer pour voir des fiches complètes. Quand certains se contentent de chercher selon des critères larges (âge, lieu), d’autres sont plus précis: «Il me fallait des hommes grands, sans surpoids et avec au moins un bac +4», indique Isabelle. Pratique et «cela évite de perdre du temps» selon Antoine, 31 ans. Les photos restent le must pour se faire une première idée mais Antoine considère que la manière de se présenter sur sa fiche est elle aussi très importante.

Adopte un mec: Les critères de recherche sont assez cohérents et bien définis selon Marie et Jade. Cette dernière reproche au site de demander aux filles leurs goûts en matière de pratiques sexuelles, contrairement aux garçons. Jade recommande de ne pas resserrer les critères au maximum pour «laisser aussi le hasard faire les choses.»

Facebook: Nicolas ne fait pas de recherches à partir du moteur de Facebook même si ce dernier offre finalement les mêmes possibilités que celui des sites de rencontres traditionnels, avec des critères spécifiques. Lui préfère se balader sur les photos postées par ses milliers de contacts et faire son choix en fonction de celles-ci. Quand il repère une fille qui lui plaît, il place un compliment sous la photo pour amorcer le dialogue. Même scénario pour Pierre.
 

*La rencontre

Meetic: Il y a une marge de sécurité à établir. Le délai de transition entre le virtuel et le réel est d’environ deux ou trois semaines pour les habitués interrogés par 20minutes.fr. Avant la véritable rencontre, il y a les messages, le chat, puis les échanges de photos, voire de numéros de téléphone.

Le lieu public est recommandé pour la rencontre mais il ne faut pas être «hyper méfiant» selon Isabelle, sinon cela ne vaut pas la peine. Si le décalage entre le virtuel et le réel peut réserver des surprises, il ne faut pas se décourager après une rencontre catastrophique, selon Isabelle, car «cela donne des anecdotes à raconter dans les dîners entre amis!»

Adopte un mec: «En général, tu es fixée tout de suite, dès le début de la conversation.» indique Marie, qui y va aussi au feeling. «Si je ne suis pas sûre à 100%, je n’y vais pas.» ajoute-t-elle. Marie prévient toujours ses amies avant la rencontre, en leur donnant le descriptif du garçon.

Facebook: La relation virtuelle est déjà très poussée quand Nicolas rencontre ses partenaires: «Quand on se voit, on s’embrasse directement.»

*Bilan

Meetic: Cela dépend de ce que l’on cherche mais tous nos témoins ont trouvé chaussure à leur pied grâce à Meetic donc force est de constater que oui. Les gens timides ont tout à y gagner selon Aurore, tout comme ceux qui travaillent beaucoup et n’ont pas le temps de sortir. Pour certains, comme Isabelle qui a rencontré une centaine d’hommes en cinq ans, cela vaut mieux que la vraie vie: «Meetic, c’est de la consommation facile et immédiate, on sait ce que veut l’autre et ça va vite. C’est plus facile que de trouver un travail!»

Adopte un mec: Son côté ludique paraît assez efficace pour désinhiber les plus introvertis mais Jade estime tout de même qu’il faut être «solide psychologiquement et savoir ce que l’on veut.»

Facebook: Pour se construire un réseau, oui, mais pas pour faire des rencontres selon Marie. Nicolas et Pierre ne sont pas d’accord. «Au moins, il n’y a pas d’a priori et de mensonges sur Facebook, les filles ne savent pas forcément que l’on vient les voir pour avoir une relation avec elles.» indique ce dernier. En revanche, le résultat est plus hasardeux et long à venir parce que le site n’est pas conçu pour cela. «Puis, on peut se faire griller trop facilement puisque tout le monde peut venir te faire des commentaires.», ajoute Pierre. (20Minutes-02.10.2009.)

*Note des utilisateurs

Meetic: 7,5 / 10

Adopte un mec: 5 / 10

Facebook: 7,5 / 10

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*de plus en plus nombreuses femmes envoient leurs photos nues, par SMS,  !

Une nouvelle étude, menée auprès de femmes âgées entre 18 et 40 ans, révèle que les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’adonner au « sexting ». Ainsi, 43% des sondées affirment avoir envoyé un SMS sexuellement suggestif au cours du dernier mois.

Parmi ces femmes, 65% déclarent n’avoir recours à ce langage sexuel en 160 caractères que si leur relation est sérieuse. 36%, en revanche, ont déjà envoyé de tels messages après quelques rendez-vous seulement.

A l’instar de Scarlett Johansson, de nombreuses femmes reconnaissent que des photos dénudées ont déjà été prises et envoyées à l’aide d’un téléphone portable 27% des femmes ont reconnu avoir déjà envoyé l’un ou l’autre photo d’elles, nues, à leur partenaire. (11.02.2012.)

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**Les réseaux sociaux, les rivaux des sites de rencontre

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Les lits « love » au Web08, la conférence organisée les 9 et 10 décembre 2008 DR

INTERNET – Zoom sur l’amour en ligne, le thème du Web08…

Pour sortir de thèmes technologiques jugés trop «geek», le Web08 a choisi, pour cette édition, de parler d’amour. Un thème universel qui devait donner une portée sociologique à des conférences parfois techniques. Mais qui, au final, n’était pas la préoccupation majeure des participants. Pourtant, rien à nier: la séduction, sinon l’amour, s’est bel et bien immiscée au bout de chaque clic, sur la toile comme sur son téléphone portable.

Les sites de rencontres luttent pour rester sur le marché

Ainsi, les sites de rencontre viennent d’améliorer leurs outils pour ne plus rien laisser au hasard. Et pour rester compétitif sur le marché de l’amour en ligne, un marché qui bouge plus vite que son ombre. Ainsi, le site Match.com (15 millions de profils actifs dans le monde) a dégainé en octobre un service baptisé «alchimie», qui permet, grâce à un algorithme, de faire coller les profils en fonction des résultats d’un test de personnalité, préalablement rempli – presque une centaine de questions censées cerner qui l’on est vraiment. Meetic, qui affiche plus de 60.000 «bébés meetic» nés depuis la création du site en 2002, dispose d’une formule équivalente, intitulée «affinity».

L’objectif est double: optimiser les chances de réussite des internautes qui se rencontrent. Et éviter que les internautes se désinscrivent parce qu’ils n’auraient pas trouvé la bonne pointure. «Le service Alchimie permet non seulement de découvrir ses affinités psychologiques avec un individu mais aussi ses compatibilités physiologiques et de tempérament», explique-t-on à Match.com.

La concurrence féroce et non officielle

Si les sites de rencontre aiguisent ainsi leurs armes, c’est qu’ils ont une concurrence sérieuse en ligne. Et gratuite. En effet, les réseaux sociaux comme Facebook ou MySpace permettent de nouer des contacts pas que professionnels ni amicaux. Leurs moteurs de recherche permettent de chercher le profil de personnes du même âge ou résidant dans la même ville.

«Nous ne nous voyons pas spécifiquement comme un site de rencontres, mais il est vrai que beaucoup d’internautes trouvent l’amour sur MySpace», explique à 20minutes.fr Travis Katz, le directeur général de MySpace, qui a lui-même rencontré sa femme par le biais de ce réseau social. «Mais, nous ne focalisons pas là-dessus en termes de business, les choses se font toutes seules, puisque MySpace rapproche les gens qui ont les mêmes centres d’intérêt, les mêmes goûts culturels.»

L’histoire est la même sur Facebook qui pousse la logique en permettant aux membres de déterminer leur hétérosexualité ou homosexualité, ainsi que leur statut matrimonial.

L’enjeu du téléphone

Mais là où réseaux sociaux et sites de rencontre vont se livrer bataille, c’est sur le téléphone portable, qui permet d’accélérer les échanges au moment où l’on n’est pas forcément connecté devant un ordinateur. A eux de dégainer des applications, opérationnelles sur mobiles. Meetic vient d’ailleurs d’annoncer la sortie en 2009 d’une déclinaison sur téléphone.

Les messages en vidéo, les SMS, les MMS: le langage des couples passe aussi par là. Selon une récente étude menée par TNS Sofres et l’Afom (Association française des opérateurs mobiles), 40% des femmes munies d’un téléphone portable déclarent avoir vécu une «belle histoire» grâce à cet outil. La preuve que «le téléphone portable est devenu un outil amoureux», assure Aapo Bovellan, l’un des dirigeants de Nokia présent au Web08, qui n’a pas mégoté sur la déco pour coller au thème de l’amour. Tapis en forme de coeur, boules de Noël rouge, lits qui invitent à se prélasser. Sauf qu’ici, on préfère encore déclarer son amour à son ordinateur plutôt qu’à son ou sa dulcinée.  (20Minutes-10.12.2008) 

**Un site de rencontres réservé aux beaux sème la déprime chez les Anglais

Capture-écran du site Internet Beautiful People.Capture-écran du site Internet Beautiful People. DR

INSOLITE – Mais pour les Français, ce n’est pas forcément beaucoup mieux…

C’est la désolation outre-manche. Les Britanniques «sont parmi les plus moches du monde», résume l’agence Reuters. Mais pourquoi tant de déprime? A cause d’un site de rencontres sur Internet, BeautifulPeople.com. Le concept de ce site est de sélectionner ses membres, selon leur beauté. Concrètement, ils sont cooptés par les membres déjà présents sur le site, qui votent en fonction d’une photo. Sur le Post, Thibaut explique ainsi qu’il faut attendre «au minimum 48 heures» avant de savoir si on est sélectionné.

Ce sera son cas. Le jeune homme n’aura pas connu l’humiliation subie par 88% des hommes britanniques et 85% de leurs concitoyennes qui se sont vu refuser l’accès au site. Le président du site, un Anglais, se désole dans les colonnes du Telegraph: «Les Anglais se soucient peu de leur apparence.»

Même pas les plus moches

Un peu plus, tout de même que les Allemands. Ce qui ne parvient pas à consoler le journaliste du Telegraph: «Mais est-ce une si bonne chose d’avoir perdu la bataille de la fadeur face à l’Allemagne? Dans mon esprit ça veut dire qu’on arrive même pas à être les meilleurs sur le manque d’attraction, comme pour tant de choses nous sommes inférieurs, même pour être moches», ironise-t-il.

Mais pas de quoi pavoiser pour nous Français. Seuls 20% de nos hommes et 35% de nos femmes parviennent à passer la difficile sélection du site Internet. Ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont les Suédois, avec 65% des hommes qui sont parmi les élus du site, suivis des Brésiliens (45%). Pour les femmes, les Norvégiennes surclassent tout le monde, avec un taux de réussite de 76%. Loin devant les Anglaises. (20Minutes-13.11.2009.)

**J’ai réussi à entrer sur beautifulpeople.com !

Nous sommes à l’aube de 2010. Toute la terre est occupée par des êtres dotés d’une connaissance supérieure à la moyenne. Tous ? Non ! Un site Internet peuplé d’irréductibles résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la vie n’est pas facile pour les beaux du camp retranché de beautifulpeople.com qui jour après jour doivent se battre pour éviter qu’un moche ne vienne perturber la quiétude de la tribu. Comme on dit chez moi « PO FACILE ! ».

 

Les plus spécimens féminins belges sur beautifulpeople.comLes beaux coulaient des jours heureux jusqu’au jour où un jeune homme (un Belge en plus !) de 86kg, taillé en V (mais dans l’autre sens) et aux poignées d’amour prononcées réussit à déjouer la vigilance de ses gardes et à pénétrer dans cet antre de la beauté.

 

Si aucun signe d’animosité n’était à constater de la part des autochtones, aucun signe de sympathie ou de toute autre forme de communication n’était non plus à signaler. Ce réseau social (comme aiment à l’appeler les beaux) n’aurait-il de social que le nom ??

 

Je suis perdu… On m’avait dit tant de merveilles de l’autre monde (celui des beaux), les femmes y étaient douces et chatoyantes (j’adore ce mot !), les espaces de discussion y étaient légions…

 

Rien de tout cela ! On nous aurait donc menti ? La beauté n’est-elle pas tout ?

 

Une question me taraude : peut-être les beaux sont-ils retenus contre leur gré ? « Peut-être ne savent-ils pas ce qu’on pense d’eux en bas. Peut-être ne savent-ils pas qu’ici c’est nous les rois. » …

 

Il faut qu’ils sachent ! Je dois leur dire ! Je le jure devant vous, moi, Thibaut Fontenoy (4e d’une famille de quatre,) je vais faire entrer des moches sur beautifulpeople.com et sauver ceux qui peuvent encore être sauvés ! Car… « nous en bas leur guerre on la fera pas ! On sait même pas pourquoi tout ça c’est jeux de rois » … Clin d'oeil

 (Le Post-04.11.2009.)

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 Capture d'écran du site de rencontres Gleeden

***Les Français intéressés par les sites « Rencontres »

WEB – Pour une nuit ou pour la vie…

Un Français sur cinq a déjà été inscrit sur un site de rencontres, «à la recherche de l’amour pour une nuit ou pour la vie, d’un échange, d’une amitié», et les hommes sont plus nombreux que les femmes à faire la démarche, selon une étude CSA pour Orange et le magazine TerraFemina. Le succès de Meetic, poids lourd du secteur, a fait des petits: quelque 2.000 sites internet spécialisés existent, qui visent les quelque 15 millions de célibataires français.

Un Français sur cinq (20%) a déjà été inscrit sur un de ces sites, 8% l’étant toujours actuellement et 12% s’étant désinscrits. Les hommes sont un peu plus nombreux à avoir fait la démarche: 23% contre 17% chez les femmes, tous âges confondus.

Internet, un partenaire technologique

67% des femmes âgées de 25-49 ans indiquent s’être désabonnées car elles avaient rencontré quelqu’un – sans préciser si cette rencontre s’est faite grâce au site web ou pas – contre 46% des hommes du même âge. «Internet est devenu un partenaire technologique pour trouver quelqu’un pour la nuit ou pour la vie, on connaît désormais tous quelqu’un qui a trouvé quelqu’un sur internet ou qui y va dans ce but», souligne le sociologue Pascal Lardellier cité dans l’étude.

D’après ce baromètre, 62% des Français pensent que ces sites ne servent qu’à multiplier les conquêtes, et nouer des relations courtes. Les hommes le pensent plus que les femmes – 66% contre 58%. «Et d’autres en profitent pour se faire des amis, tout simplement», résume l’enquête.

«Il y a une dédramatisation de ces sites, y aller n’a plus rien de sulfureux», estime M. Lardellier, un phénomène qu’il nomme «droit au libertinage». Cette enquête a été réalisée auprès de 988 personnes interrogées en ligne du 18 au 22 novembre 2010. (20Minutes-03.12.2010.)

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Des divorces pour infidélité virtuelle 

**Les couples à l’épreuve des nouvelles technologies

Une internaute devant un écran d'ordinateur, à Pékin le 7 novembre 2005

Une internaute devant un écran d’ordinateur, à Pékin le 7 novembre 2005

couple having argument

SOCIETE – Des divorces pour infidélité virtuelle, une paranoïa exacerbée par les SMS qui vibrent sur le téléphone de son/sa conjoint(e), un amant démasqué par le biais d’un nouveau personnage créé sur la console de jeu familiale…

Des divorces pour infidélité virtuelle en hausse, une paranoïa exacerbée par les SMS qui vibrent sur le téléphone de son/sa conjoint(e), un amant démasqué par le biais d’un nouveau personnage créé sur la console de jeu familiale: si les nouvelles technologies favorisent les échanges, elles rendent aussi parfois plus difficile la vie de couple. 20minutes.fr passe quelques cas en revue.
 
Cas numéro 1:     Il/elle se dit célibataire sur le Net alors qu’il/elle est en couple dans la vie

Ils sont amoureux et partagent même un appartement. Pourtant, sur le réseau, ils s’affichent comme célibataires voire cochent la case «intéressé par des femmes/des hommes» sur Facebook.

Inconvénient ..L’un des deux finit toujours par se dire:   «il/elle est en chasse ou quoi?»

Avantage… Le jour où l’un des deux décide d’écrire sur le Net qu’il est «en couple avec…» ou «marié avec…», en l’assumant devant toute sa communauté d’amis, l’officialisation est vécue comme un acte de d’engagement. Non seulement la liaison est assumée dans la vraie vie mais aussi sur le réseau, face à des milliers d’internautes. Quasi des fiançailles pour ceux qui flirtaient, un mariage pour les amoureux, et un second mariage pour les déjà mariés.
 
Cas numéro 2:     Il/elle écrit (et reçoit) des SMS au lieu de raconter sa journée en famille

 

L’un passe son temps à envoyer des SMS à tout son répertoire, «plus rapides que des conversations téléphoniques qui durent des plombes», arguent les intéressés. L’autre se demande ce qui peut bien provoquer le sourire de son/sa conjoint(e) à la lecture de ces SMS.

Inconvénient Impression d’être exclu d’une partie de la vie de sa/son conjoint. Et de fait, c’est vrai.

Avantage Quand vous lui envoyez un SMS, c’est grâce à vous qu’il/elle sourira. Pour le voir, envoyez votre SMS quand il/elle est assis sur le canapé à côté de vous. Même si ça coûte un 30 centimes d’euros le sourire.
 
Cas numéro 3:      Il/elle se rend malade de jalousie à cause de signes virtuels

Avant, on était jaloux de voir son amoureux/se se faire brancher du regard par un pauvre type/fille de l’autre côté du comptoir. Sauf que maintenant, on est jaloux de lire, sur le mur Facebook de sa compagne/compagnon, les mots laissés par sa demi tonne de copines/copains du Net.

Inconvénient Celui dont le profil Facebook est très commenté s’expose à une série de questions intrusives de la part de sa moitié: «C’est qui, celui-ci? Et celle-là?» ou «Pourquoi elle/il te parle de truc à fêter au champagne?», etc.

Avantage Un mur bien garni sur Facebook restaure l’ego de n’importe lequel d’entre nous. Cela sert au moins à l’un des deux.

Cas numéro 4:      Il/elle est infidèle et ça se voit
Sur l’ordinateur familial, les photos deviennent des armes de destruction massive de couple. Car si celui ou celle qui aura posé devant l’objectif avec son amant/maîtresse pense bien à ne pas stocker les preuves sur le bureau de l’ordi, il oublie souvent de «vider la corbeille», sourit l’avocat Jean Devalon, interrogé par 20minutes.fr. «Internet et les comportements que le réseau engendre apparaît de plus en plus dans les procédures de divorces, explique-t-il. Soit parce que des preuves numériques (photos ou mails) de fautes s’invitent devant le juge, soit parce l’un des deux passe trop de temps devant son écran, au risque de commettre une “violation grave et renouvelée des obligations et devoirs du mariage”.»

Inconvénient Tout fichier numérique (photo, mail ou vidéo) peut faire l’objet d’une reprise malencontreuse. Pire, d’une mise en ligne aux yeux du réseau entier. Très problématique en cas de personnalité en vue.
Avantage Les infidélités sont plus vite découvertes.
 
Cas numéro 5:    Ils sont obligés de rompre plusieurs fois
Avant, quand un couple se quittait, ce n’était déjà pas facile. Désormais, il leur faut, en plus de se dire «adieu», continuer à vivre en ligne en voyant, sur les réseaux sociaux et messageries instantanées, si l’ex est «en ligne» et s’il/elle écrit sur le mur d’amis communs. Une situation paradoxale: alors qu’ils avaient décidé de ne plus partager leur quotidien, ils continuent à voir défiler la vie de l’autre via les photos du dernier week-end et des vacances estivales postées sur les comptes photos Flickr ou Picasa. Selon nos informations, certains séparés, après la rupture réelle, se séparent une deuxième fois en ligne en supprimant leurs ex de leur communauté d’amis virtuels. Un deuxième coup dur, parfois vécu comme un deuil encore plus grand que le premier.

Inconvénient Risque de craquage imminent. La souris peut vite riper sur «poker» ou chatter avec l’ex alors que non, vraiment, il vaudrait mieux pas.

Avantage Il n’y en a pas. (20Minutes-19.11.2008.)

**Il la trompe sur Second Life, elle veut divorcer

Les avatars d'Amy Taylor et David Pollard dans Second Life, mariés dans le monde virtuel comme dans la vraie vie

Les avatars d’Amy Taylor et David Pollard dans Second Life, mariés dans le monde virtuel comme dans la vraie vie DR

 - Un couple britannique pris dans la tourmente réel/virtuel…

Première phase: le Net unit un couple. C’est le cas de David Pollard, 40 ans, et Amy Taylor, 28 ans, des Anglais qui se sont rencontrés via un forum de discussion de Yahoo, il y a cinq ans, puis qui se sont mariés. Un mariage dans la «vraie vie» et un autre dans Second Life, le monde virtuel en 3D.
 
Deuxième phase: le Net désunit le couple. C’est aussi le cas des mariés suscités. La femme a demandé le divorce au motif de «comportement déraisonnable» après que son mari l’a, dit-elle, «trompée virtuellement».
 
En effet, l’avatar de David Pollard a couché, dans Second Life, avec une autre avatar, qui gagne sa vie dans le monde virtuel en se prostituant. «J’ai vu, sur l’écran de l’ordinateur, son personnage en train d’avoir des relations sexuelles avec un personnage féminin», s’attriste Amy Taylor, citée par le «Daily Mail». «C’est de l’infidélité, pour autant que je sache! Mais lui ne voyait pas en quoi cela était un problème et ne comprenait pas pourquoi j’étais si perturbée.»La deuxième prise Alors que le couple décide de recoller les morceaux, Amy Taylor tombe quelques mois plus tard sur son avatar de mari dans une autre position virtuelle qu’elle juge intolérable. Cette fois, le personnage de David faisait des mamours sur un canapé à un autre avatar. Pour Amy, aucun doute: c’est du cybersexe. Lorsqu’elle demande à son mari de lui lire toute la conversation par chat qu’il a eu avec cette avatar, celui-ci éteint aussitôt l’ordi, supprimant de fait l’historique de la discussion virtuelle. «Il m’a confié qu’il parlait avec cette joueuse américaine depuis une ou deux semaines, reprend celle qui se sent trompée, que notre mariage était foutu, qu’il ne m’aimait plus, que nous n’aurions jamais dû nous marier.»
 
Selon le journal «The Sun», l’avatar de David Pollard aurait demandé l’autre avatar en mariage, pour faire office de seconde épouse. «Je ne pense pas avoir fait quoi que ce soit de mal», justifie le joueur.
 
L’infidélité virtuelle, un concept en vogueL’histoire n’est pas anecdotique, elle s’inscrit dans une société en mutation. Pascal Lardellier, spécialiste des rencontres sur le Web, l’avait dit dès 2005: «Internet est en train de s’imposer comme le premier vecteur d’adultère» de ce début de XXIe siècle. «La multiplication et la popularité des mondes virtuels comme Second Life posent de plus en plus la question des pratiques extraconjugales virtuelles et de leurs conséquences juridiques et psychologiques dans la vie réelle, analyse un reportage sur le sujet signé Radio Canada. Juridiquement, on assiste à une recrudescence des actions en divorce fondées sur cette infidélité virtuelle que beaucoup d’hommes et de femmes pratiquent quotidiennement.»
 
Flippant? Pas tant que cela. En France, l’adultère réel n’est pas une faute pénale, mais peut conduire au divorce lorsque «l’infidélité de l’un des conjoints devient une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage, et rendant intolérable le maintien de la vie commune», selon le code civil français.
 
Fin de l’histoire: Amy Taylor a trouvé un nouvel amoureux en jouant, en ligne, à «World Of Warcraft». Quant à David Pollard, il a changé de tête d’avatar dans Second Life et de nom virtuel aussi. Leur divorce doit être prononcé la semaine prochaine. (20Minutes-14.11.2008.)

 

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*Les femmes de plus en plus accro au porno sur internet

 Selon le quotidien britannique The Guardian, de plus en plus de femmes sont dépendantes du porno sur le web, témoignage à l’appui.

Caroline a 21 ans et est diplômée. Elle a découvert sa dépendance à la pornographie alors qu’elle était sur le point d’imprimer un CV en vue d’un entretien d’embauche. Le film porno qu’elle avait téléchargé la veille figurait toujours sur le bureau de son ordinateur portable et elle n’a pas pu résister à la tentation.

« Je me souviens que j’avais vraiment besoin de ce shoot de deux minutes », raconte Caroline au Guardian. « J’étais comme plongée dans une anesthésie qui s’emparait de moi chaque fois que je regardais du porno. J’étais très stressée et je risquais d’arriver en retard à mon rendez-vous mais j’ai continué à regarder le film jusqu’au moment que j’attendais. Cela a duré deux minutes ».

Claque
Caroline a pris cela comme une claque dans le visage. « Je me détestais d’être excitée par ces images de femmes traitées comme des morceaux de viande et pourtant j’ai continué à le faire ».

Adolescente, elle dit avoir grandi avec ces images, courantes sur internet. Avec ses amis, elle considère la pornographie comme faisant partie de son éducation sexuelle.

Une fois ses études terminée, elle se retrouve sur le marché du travail et utilise cette fois la pornographie comme une manière de s’évader du quotidien. Cela s’imposait comme une évidence chaque fois qu’elle se sentait mal dans sa peau. « J’ai commencé a réaliser que je ne faisais pas grand chose, à part regarder du porno. Ce fut alors une bataille constante entre mes besoin sexuels et le contrôle de moi-même », explique Caroline.

Caroline est loin d’être la seule à avoir des difficultés à se passer du porno. Dans le plus grand centre de « désintoxycation sexuelle » du Royaume-Uni, Quit Porn Addiction, un patient sur trois est une femme. Il y a deux ans à peine, l’addiction des femmes ne faisait même pas partie des statistiques. A présent, six femmes sur dix avouent regarder du porno sur le web.

« Mal et sale »
Il existe peu de différences dans l’émergence de la dépendance à la pronographie chez les hommes et les femmes, si ce n’est que les femmes se sentent davantage coupables que les hommes. « Les femmes trouvent ça mal et sale », explique Jason Dean de Quit Porn Addiction. « C’est perçu comme un problème masculin et donc inacceptable pour les femmes ».

Comment s’explique cette addiction au porno? L’orgasme est parfois comparé à un shoot d’héroïne. Celui qui consomme régulièrement du porno sur le net entre dans une sorte d’effet de transe qui leur confère un sentiment de puissance qu’ils n’ont pas dans la vie réelle. Le PC devient une zone érogène. (7sur7)-12.04.2011.

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**Les hommes mentent-ils plus que les femmes?

Un couple discute sur un banc au Père Lachaise à Paris Un couple discute sur un banc au Père Lachaise à Paris

DEBAT – Selon une étude britannique, réalisée par la 20th Century Fox, ils racontent deux fois plus de bobards que le sexe opposé…

Vous ne regarderez plus votre compagnon du même œil, surtout quand il vous assurera que votre nouveau pantalon ne vous grossit pas. Selon une étude réalisée par la chaîne de télévision la 20th Century Fox, un homme sort en moyenne six mensonges par jour, contre trois chez les femmes.
 
En tête du palmarès des mensonges les plus courants chez le sexe masculin figurent «pas de problème, tout va bien», suivi de «c’est ma dernière bière» et de «non, tes fesses ne sont pas grosses là-dedans». Autres bobards couramment utilisés pour expliquer le fait que la gent masculine ne rappelle jamais, le traditionnel «pas de réseau», «plus de batterie», ou encore «je n’ai pas vu ton appel» font toujours recette.
 
Et inutile d’essayer de savoir s’il dit la vérité. Selon l’expert du langage corporel Richard Newman, «la plupart des gens ne savent pas détecter les signes», en cas de mensonge. (20Minutes-28.09.2009.)

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«Il est moins grave de rêvasser devant un écran d’ordi que de commettre un adultère avec une voisine»

- Interview de Jean Devalon, avocat spécialisé en droit de la famille…

 Un couple de Britanniques est en instance de divorce pour infidélité virtuelle. Le cas est-il marginal? Jean Devalon, avocat spécialisé en droit de la famille, voit les nouvelles technologies s’inviter de plus en plus à la table des couples mariés, voire à celle du juge des divorces.

Que changent les nouvelles technologies aux procédures de divorces?
Les nouvelles technologies et les comportements qu’elles engendrent apparaissent de plus en plus dans les procédures. Les preuves numériques (photos, vidéos ou mails) de fautes s’invitent devant le juge, par exemple des clichés de l’amant ou de la maîtresse qui ont été certes été supprimées du bureau de l’ordinateur mais qui restent dans la corbeille. Le conjoint trompé peut ainsi accéder à des photos auxquelles il avait moins facilement accès auparavant.
 
Des «preuves de fautes», dites-vous? C’est-à-dire?
La faute existe toujours, mais n’a plus l’intérêt financier d’auparavant. Il y a quelques années, les époux se battaient beaucoup sur les torts car cela faisait grossir le montant de la pension. Aujourd’hui, ils parlent des torts pour le principe. Néanmoins, les époux qui demandent le divorce n’ont pas besoin d’expliquer le pourquoi si, devant le juge, ils sont tous les deux d’accord sur la rupture. Mais si l’un des deux n’est pas d’accord, le juge demande aux époux d’expliquer les fautes. Et ces fautes peuvent être prouvées par des fichiers numériques. Ou des copies de chats en ligne.
 
Le chat d’un époux avec une internaute qui n’est pas sa femme peut-il être un motif de divorce?
Tout dépend du cas. S’il dit «j’ai envie de te sauter» par chat à une autre femme, c’est injurieux envers son épouse. Si cela se renouvelle très souvent, cela peut fonder un divorce car cela pourrait être assimilé à une «violation grave et renouvelée des obligations et devoirs du mariage». Mais sinon, soyons clairs: c’est moins grave de rêvasser devant un écran que de commettre un adultère avec un voisin ou une voisine. (20Minutes-19.11.2008.)

**Gleeden, le paradis perdu des infidèles

Le premier site de rencontres extraconjugales a ouvert ses portes le 30 novembre 2009…

Ils en rêvaient, Gleeden l’a fait. Plus besoin de passer par moult subterfuges sur les sites de rencontres voire les réseaux sociaux pour faire croire qu’on est célibataire alors qu’on est en couple, ce site de rencontres d’un nouveau genre va ravir les adeptes de l’adultère… et offrir une véritable mine d’or à BlackDivine, sa société américaine de développement.

Gleeden a l’ambition d’outrepasser «le puissant tabou virtuel» que constituaient les nouvelles formes d’infidélité pour offrir «une pratique libérée et vécue en élégance», explique une page de présentation du site. Tout un programme.

Cependant, attention, «Gleeden n’est pas là pour encourager l’infidélité, il s’agit simplement d’une plateforme technologique pour que les gens se rencontrent en affichant clairement leur statut», indique Teddy Truchot, responsable du lancement européen du site.

«Envie de bouleverser la routine?»
Même si c’est affiché en pleine page d’accueil, «extraconjugal ne veut pas forcément dire sexuel, tout dépend de ce que l’on a en tête», précise Teddy Truchot. Difficile à croire à la lecture des petits slogans du site tels que «Soif de nouvelles aventures?» ou «Envie de bouleverser la routine?».
Gleeden ne serait alors qu’un site de rencontres à la fois classique et érotique mais où on se dirait la vérité? «Gleeden se situe entre les deux, offrant une plateforme où les membres n’ont pas besoin de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas», explique Teddy Truchot. Les infidèles peuvent être soulagés.



Une diffusion mondiale… »la demande est énorme! »
Comme on pouvait s’en douter, «la demande est énorme», selon le responsable Europe. Il précise que plus de 3.500 membres se sont déjà préinscrits sur la plateforme qui sera mondiale, dont 60% d’hommes, qui ont plutôt la trentaine. L’objectif affiché de Gleeden est de faire au moins aussi bien que les sites de rencontres traditionnels, soit des millions de membres payants, quand Meetic compte 12 millions d’inscrits et Match.com 3,5 millions en France.
Le marché est porteur: un tiers des membres des sites de rencontres seraient en couple selon une étude de First Privacy Financial datant de 2005; 34% des hommes et 24% des femmes auraient des relations parallèles selon une enquête de l’Inserm et de l’Ined parue en 2008; et 14% des Français se déclarent infidèles selon un sondage Sofres de 2009.

Comment ça marche?Techniquement, Gleeden est un site de rencontres comme tous les autres. La création d’un profil est gratuite mais il faut payer pour communiquer avec les autres membres. Des petits gadgets sont disponibles comme le chat, le «coup de cœur», pour exprimer son attirance pour un autre membre sans pour autant lui parler, et surtout le bouton « STOP !» qui permet «dans un moment de panique (ndlr si votre conjoint ou votre patron débarque) de sortir en vitesse de l’interface» de Gleeden et d’atterrir sur un autre site de son choix, plus sérieux, comme 20minutes.fr par exemple. (20Minutes-30.09.2009.) 

 

7 réponses à “Internet,un immense bal masqué”

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  6. 26 11 2014
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    Vous aurez sûrement remarqué une certaine tension sexuelle entre les deux "amis".
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  7. 29 11 2014
    blazer femme (07:37:27) :

    La mode est décidément aux pré-collections, et qui mieux que Burberry Prorsum, ma?tre de la mi-saison, pour s’atteler à l’exercice ?Christopher Bailey nous gratifie donc pour le printemps prochain de pièces q
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