Souriez, c’est la rentrée
***Des traumatismes sportifs qui guettent les “console addicts”, une hygiène dentaire qui pourrait être améliorée, des gastronomes en culottes courtes qui ne demandent qu’à s’exprimer… À vous de jouer.
LA WII À PETITE DOSE
En offrant une Wii à vos enfants avec un jeu de tennis, vous pensiez bien faire. Ils seraient moins pétrifiés de corps et d’esprit qu’ils ne l’étaient avec leur console ou leur PC, et courraient ainsi moins de risques d’addiction et de « nintendinite » (inflammation d’un tendon du pouce, parce qu’on a frappé avec acharnement sur les touches). Ne vous réjouissez pas trop vite ! À Barcelone, le premier cas de « Wiite » vient d’être diagnostiqué chez un jeune homme qui avait passé plusieurs heures la veille à échanger des balles avec son adversaire virtuel, une manette à la main en guise de raquette. On s’attend à ce que cette tendinite de l’épaule se propage dans le club de plus en plus fréquenté des tennismen de salon. Et à ce que les jeux de boxe, de golf, de bowling et de base-ball sur Wii amènent eux aussi leur lot d’« accidents » du sport. Trop fort !
LA BROSSE MATIN ET SOIR
Il paraît que 50 % des enfants de 5 ans ne se sont jamais brossé les dents et qu’à 4 ans ils sont 17%
(50 % en région parisienne) à présenter au moins une carie. À croire que les dentistes ont prêché dans le désert ces trente dernières années… Les programmes pédagogiques tels que celui diffusé par Signal auprès de toutes les classes de CP (soit environ 750 000 élèves par an) seraient-ils plus efficaces ? Selon une étude d’évaluation, on aurait en tout cas constaté une réduction de la plaque dentaire de 23 % en moyenne sur les quenottes des enfants ayant reçu cette formation. Ce qui ne doit pas empêcher les parents de veiller matin et soir à ce que leur progéniture se brosse soigneusement toutes les faces de toutes les dents, et ce pendant deux minutes. Et pour faire passer le message de façon ludique, emmenez-les, dès la rentrée, sur le site www.signaline.fr
LES ENFANTS AUX FOURNEAUX Les enfants seront-ils bientôt les « redresseurs de torts » diététiques au sein de la famille ? C’est, dans les grandes lignes, ce que suggère une expérience diligentée par Findus/Banania sur des petits de 8 à 11 ans. « Ils se montrent capables de retenir des messages nutritionnels simples, de les appliquer s’ils participent à la cuisine et d’encourager leurs parents à changer d’habitudes, explique Jean-Michel Cohen, qui a participé à ce travail d’étude en tant que nutritionniste. En outre, ils sont beaucoup plus ouverts aux nouveaux goûts qu’on ne l’imagine, ont peu de tabous alimentaires et se disent prêts à manger équilibré… à condition d’en avoir la possibilité. » Moralité : les enfants aux fourneaux, les parents au repos ! N’oubliez pas quand même de leur offrir auparavant un bon livre de cuisine…(Le Figaro-24.08.09.)
********************Eviter les angoisses de la rentrée
…. à cette formidable convivialité des vacances …Adieu !
On dort moins bien, même les enfants semblent un brin nerveux… Pas de doute, il est temps de lancer un signal de dé-stress ! Petit inventaire des angoisses de rentrée et les meilleures parades pour les éviter.
**Le retour des corvées
Tout ce qui était sympa – faire les courses, la popote… – redevient lourd, lourd, lourd ! Bien sûr, on ne pourra rien contre l’évidence. Le Carrefour du vendredi soir ne sera jamais le marché d’Apt un matin d’été. Griller un bar pour les copains sera toujours mille fois plus gratifiant qu’ouvrir une barquette de surgelés en pestant : « Quelqu’un m’aide à mettre le couvert ? » Ces apéros et ces dînettes qui s’improvisent et s’éternisent, cette souplesse et cette formidable convivialité des vacances nous manquent déjà ! D’ailleurs, on vient d’accepter un dîner dans trois semaines…
**LA BONNE PARADE : ON GARDE L’ÉTÉ À SA TABLE.
Pour Keda Black, jeune auteure de cuisine (Marabout) pleine d’idées chaleureuses mais réalistes – elle a trois petits ; le stress, elle connaît –, ce n’est pas parce qu’on est rentrés en ville que l’on doit se cantonner aux steaks hachés-purée. « Les dips (ces petites crèmes onctueuses dans lesquelles les légumes, les pains font trempette, NDLR), les pestos, les taboulés pleins d’herbes et de fruits se bricolent en un tournemain au mixeur : il suffit d’avoir un stock de petits légumes en bocal (artichauts, poivrons, tomates séchées), des herbes en pot (coriandre, persil plat, basilic), de la roquette en sachet, des pignons… La petite plaque de fonte que l’on pose sur le feu remplace parfaitement le barbecue pour les grillades ! Bien aussi de rapporter certains produits fétiches des vacances (tapenade, poutargue, piquillos, sel aux algues ou piments d’Espelette…) pour un petit effet « remember ». Sur son blog, le Bloggiboulga de Keda, vous pouvez poser toutes vos questions et booster vos papilles de rentrée (même avec de simples blancs de poulet sous la main !). « Je ne vais pas pouvoir passer la journée dans ce bureau sans air, les voitures sentent mauvais, le bruit me tue. Rendez-moi mon thé du matin sur la terrasse ou ma balade à vélo… » La litanie de la citadine météo-sensible surgit sous un puissant et aliénant sentiment d’enfermement physique, au retour de trois semaines passées à vivre dehors ! Quant à nos amis les hommes, ils passent direct du Vilebrequin au costume-cravate…
LA BONNE PARADE : DES PIQÛRES DE RAPPEL DE CHLOROPHYLLE.
On saisit toutes les occasions d’aller arpenter à pied, à vélo, en rollers tout ce que le coin compte de parcs et d’espaces verts à découvrir (1). Et lancer l’idée d’un jardin partagé dans le quartier n’est pas forcément l’utopie postbaba que l’on imagine… Les initiatives sont assez nombreuses dans les grandes villes ; à Paris, une cellule « Main verte » a été mise en place, et la démarche est clairement expliquée sur www.jardins.paris.fr. On y trouve tout ce que la Ville propose aux amateurs en manque de verdure. Autre solution : on file à l’expo Bonnard, au musée de Lodève, près de Montpellier (jusqu’au 1er novembre), où tout est axé sur la lumière ; voire jusqu’à Lisbonne et son musée Berardo pour l’expo Silences, proposée par Marin Karmitz, autour des plus grands artistes contemporains.**L’atterrissage sur la planète school
On avait des enfants. Maintenant, on est à nouveau parent de cette espèce plus improbable : l’élève. Les premiers étaient de jeunes êtres radieux. Le second est une créature énervante et agitée qui n’a jamais fait ses devoirs avant le dîner. On sait qu’il existe des pays merveilleux comme la Finlande, où les notes n’existent pas, où la menuiserie est une matière à part entière. Mais ce n’est pas le cas en France. Et ce ne sont pas les grand-messes parents-profs et leurs admonestations – « trois heures de travail tous les soirs en terminale ; dix heures de sommeil au moins pour les ados… » – qui vont nous rassurer. On en sort abattue : comment, on n’est pas là tous les jours à 17 h 15 pour faire réciter son Bescherelle à Anna ?
LA BONNE PARADE : ON RUSE ET ON ENVOIE LE PÈRE AUX FAMEUSES RÉUNIONS.
Il notera les infos, actera l’implication familiale dans la scolarité des enfants, ou, à défaut, pianotera sur son BlackBerry sans se laisser miner le moral. Si on y va, on ne réclame pas tout de suite un rendez-vous au prof principal parce que l’emploi du temps nous semble absurde. Le « support group » de parents sympas autour d’un café jouera ce rôle cathartique, sans griller junior et sa va-t-en-guerre de maman… « C’est davantage la motivation des troupes à la maison qu’il faut travailler vite, sans laisser trois semaines filer », explique la coach Brigitte Prot, dont l’ouvrage J’suis pas motivé, je fais pas exprès ! (1) liste les principes de base (portable et joujoux technos hors de sa portée, lieu calme…).
L’enfer de la première semaine
Calage et tricotage complexe d’activités à boucler menacent dès le premier jour d’école : « Si Antoine a karaté le mardi, je mets son soutien en maths le jeudi ? Ah, le prof n’est libre que le mardi ? Bon, s’il faisait du hip-hop le mercredi plutôt ? » Sans oublier les queues du samedi au conservatoire ou chez le libraire survolté ; le remplissage à la chaîne de fiches en tous genres, la collecte de photos d’identité et de certificats médicaux… On travaille quand, nous, dans tout ça ?
LA BONNE PARADE : ON NE CHARGE PAS TROP SA BARQUE.
Certes, il y a les reines de l’anticipation. Celles qui ont tout bouclé fin juin et institué un rétroplanning du coucher des petits dès le 7 août parce que, effectivement, ces petites contraintes sont assez prévisibles ! « Et il y a toutes les autres, note Laurence Einfalt, formatrice en organisation personnelle, qui aide les débordées chroniques avec beaucoup de conseils antistress avisés, celles qui accumulent les listes de bonnes résolutions le 1er septembre, concentrant sur cette semaine tous leurs désirs de perfection. » Soit le meilleur moyen de tout mal faire. « Il vaut mieux étaler son programme. La priorité, c’est effectivement l’école, ses demandes, et le sommeil des enfants. Le reste attendra et suivra. » Allez, on peut commander des pizzas sans culpabiliser, on a tout le reste du mois pour passer au quinoa bio, s’inscrire à une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), trouver un cours de swiss ball et faire un saut à la bibli…
**La dressing-panique de la fin de l’été
Tunique, tongs, cheveux au vent et un petit coup de gloss les jours de grande sophistication… Qu’il était bon, toute reposée et dorée, d’aimer son image dans le miroir ! Le temps des grandes interrogations devant un dressing vaguement hostile est-il déjà revenu ? Chaque année, c’est le même affrontement sur les trottoirs entre celles qui sont en bottes dès le 15 septembre, et celles qui font de la résistance en nu-pieds jusqu’au 1er octobre…
LA BONNE PARADE : ON CULTIVE SA SENSUALITÉ (MÊME SOUS CLIMAT FROID).
Pour Vanina Gallo, coach en image de soi, « l’été est toujours un moment où l’on révèle des aspects de soi en sommeil : plus sexy, plus libre, plus audacieuse dans le choix des vêtements, des couleurs, des bijoux… Sous l’emprise du dress code urbain, pourquoi se priver néanmoins de garder un peu de peau visible sous une veste ou une étole ? Se décolleter plus volontiers et porter des sandales hautes ? Se vernir les ongles des pieds – même quand on les cache – et s’épiler impeccablement, même quand on ne quitte plus le pantalon, est un bon héritage de l’été à garder. Tout de suite, on se sent plus glamour ! » On l’aura compris, il ne s’agit pas de débarquer au bureau en top Liberty. Juste de ne pas se caparaçonner dans ces éternels petits pulls gris ou noirs qui nous servent d’armures…(Le Figaro-22.08.09.)
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