Salon International de la Pêche
**5éme Salon International de la Pêche et de l’Aquaculture
du 06 au 09 novembre 2013, au Centre de Conventions-Oran
«Ensemble vers une pêche responsable, économique et intégrée»
La 5e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA) se tiendra du 6 au 9 novembre 2013 à Oran . Pas moins de 90 exposants issus d’une dizaine de pays prendront part à cette manifestation organisée par la Chambre algérienne de la Pêche et de l’Aquaculture en partenariat avec le centre des conventions d’Oran.
Les organisateurs soulignent qu’en plus des pays habitués à ce rendez-vous économique (France, Espagne, Italie, Japon et Mauritanie), ce Salon accueillera cette année de nouveaux participants, à savoir, la Corée du sud, l’Argentine, la Guinée Bissau et la Libye.
Placée sous le slogan, «Ensemble vers une pêche responsable, économique et intégrée», le SIPA-2013 regroupera des professionnels du secteur (pêcheurs, aquaculteurs…) mais également des opérateurs économiques publics et privés, nationaux et étrangers, des banques, des compagnies d’assurances, des instituts de recherche et les dispositifs de soutien à l’emploi des jeunes.
Le SIPA-2013 qui se tient dans un contexte riche en activités, visant le renforcement de la stratégie du gouvernement pour un développement durable de l’économie de la pêche et de l’aquaculture, mettra en évidence, notent les organisateurs, la démarche intersectorielle adoptée par le secteur et formalisée à travers la feuille de route «Strat-E-Said» ainsi que la réorganisation des activités du secteur à travers la création de filières et le développement du dialogue et de la concertation avec les professionnels.
Le Salon a pour objectifs de fidéliser les professionnels et les opérateurs du secteur, de promouvoir les activités liées à la pêche et à l’aquaculture et de prendre connaissance des avancées techniques et technologiques au niveau mondial.
En fait, la manifestation représente une «réelle opportunité pour les opérateurs et professionnels du secteur de prendre connaissance des avancées techniques et technologiques dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture en vue de les intégrer à leurs activités pour en améliorer les performances ». Sont notamment inscrits au programme, des rencontres autour des dispositifs d’accompagnement et de financement des activités lancées par les jeunes.
A signaler, également, trois forums thématiques seront animés en marge de cette manifestation: le premier portera sur le nouveau système d’accompagnement des investissements dans la pêche et l’aquaculture, le second concernera le nouveau programme de développement de l’aquaculture et le troisième s’intéressera à la pêche artisanale, souligne M. Farid Naït Djoudi coordinateur du Salon.
Et d’ajouter : « Il est prévu également une réunion du groupe technique du projet FAO-Copemed sur la pêche des petits pélagiques dans la mer d’Alboran ». Des portes ouvertes sur la recherche seront organisées au port d’Oran où les visiteurs pourront découvrir le bateau de recherche «Grine Belkacem» et son équipe de recherche.
Rendez-vous est donc donné du 6 au 9 novembre au Centre de Ccnventions d’Oran, un joyau architectural de dimension internationale, à même de donner un cachet particulier à cette édition.*Soraya G.-El Moudjahid-04.11.2013
*Le stock des ressources halieutiques n’est pas effondré
Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a indiqué, hier, qu’il n’y avait «pas d’effondrement des stocks» de pêche s’appuyant sur les dernières évaluations faites sur les petits pélagiques. «La ressource est là. Il n’y a pas d’effondrement des stocks», a rassuré le ministre sur les ondes de la Radio nationale. Ce constat s’appuie sur les dernières évaluations de la ressource effectuée par le bateau de recherche algérien «Grine Belkacem», qui réalise deux recensements par an, a expliqué M. Ferroukhi sans donner de chiffres sur le stock évalué. Sur une biomasse estimée à 600.000 tonnes, le stock pêchable ne dépasse pas les 220.000 tonnes/an. Mais l’Algérie ne produit, en moyenne, que 110.000 tonnes annuellement. Pour préserver cette ressource et répondre à la demande croissante de poisson, les pouvoirs publics misent sur l’aquaculture qui devrait assurer une production de 70.000 à 80.000 tonnes par an dans les cinq prochaines années. «Au niveau mondial, un poisson sur deux provient de l’aquaculture. Chez nous, il y a des possibilités de développer l’aquaculture marine», a affirmé le ministre, soulignant la nécessité d’»accompagner les opérateurs qui veulent investir dans ce domaine». A propos du prix de la sardine qui fait souvent l’objet de spéculation, M. Ferroukhi a expliqué que la disponibilité de cette espèce de poisson sur le marché répondait au principe de l’offre et de la demande, lequel tient compte des périodes d’abondance et de baisse. La production du poisson bleu augmente durant la période allant de juin à novembre. Les prix de la sardine s’affichent, alors entre 200 et 250 DA. Le ministre a souligné que le programme de réhabilitation des ports et d’abris de pêche, pour lequel le gouvernement a dégagé une enveloppe financière de 7 milliards de dinars, allait contribuer à améliorer la production qualitativement et quantitativement. «Un travail est mené actuellement en collaboration avec le ministère du Commerce pour améliorer les circuits de commercialisation de ces produits», a-t-il indiqué. Concernant le thon rouge, M. Ferroukhi a souligné que l’Algérie est parvenue cette année, pour la première fois, à pêcher la totalité de son quota par le pavillon national. Le quota de l’Algérie pour la pêche au thon rouge en 2013 a été fixé à 143,83 tonnes (1,073 %) sur les 13.400 allouées par la 18ème réunion extraordinaire de la Cicta avec une allocation supplémentaire et temporaire de 100 tonnes/an au titre des années 2013 et 2014 en vue des révisions futures. Une délégation ministérielle algérienne participera à la prochaine réunion de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), prévue du 16 au 26 novembre 2013 en Afrique du Sud, afin de négocier le quota de l’Algérie. La Cicta réunit l’UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays méditerranéens dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, et la Syrie, ainsi que le Mexique, la Norvège, l’Islande et le Brésil.*El Moudjahid-04.11.2013
*Stratégie nationale pour valoriser la pêche artisanale
Activité à très fort potentiel en termes de création d’emplois et de richesses, la pêche artisanale suscite l’intérêt des pouvoirs publics qui comptent l’organiser et la valoriser à travers une stratégie nationale visant à moderniser et à intégrer ce créneau dans l’économie nationale. Sur le plan économique et social, la pêche artisanale est une activité qui génère plus d’emplois, mais elle n’a, jusqu’à présent, pas été convenablement prise en charge au niveau politique en raison, notamment de la non organisation des professionnels activant souvent dans des zones enclavées, estime Hamid Benderradji, chargé des relations extérieures au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques.
D’après les chiffres du ministère 100 embarcations d’environ 4,80 mètres de longueur, peuvent employer jusqu’à 300 personnes sans compter l’impact induit sur les ménages subsistant de cette activité et la localité enclavée qui l’a comme seule richesse économique. Cette activité artisanale qui fait travailler quelque 22.000 professionnels occupant 60 à 70% de la flottille nationale. Après l’échec des premières tentatives de développement de la pêche artisanale menées dans les années 1990, dues à une mauvaise préparation des projets envisagés, les pouvoirs publics comptent cette fois-ci revenir à la charge par «une stratégie bien conçue» en y associant des experts nationaux et internationaux, et «surtout en écoutant et en intégrant les premiers concernés, à savoir les pêcheurs», selon M. Benderradji. La relance de cette activité est prévue dans la feuille de route adoptée par le secteur de la pêche en 2012 dans le cadre du nouveau Système d’accompagnement des investissements dans la pêche et l’aquaculture (SAIPA) impliquant les différents dispositifs d’aide à l’emploi de jeunes. Ce créneau a fait l’objet de discussions en mai dernier, entre les responsables du secteur et ceux du PNUD qui ont abouti à un projet de coopération portant sur la formulation d’une stratégie nationale de développement de la pêche artisanale dont l’accord a été signé dimanche dernier. Il est prévu dans ce cadre la mobilisation d’une équipe d’experts nationaux et internationaux pour mener, pendant une année, des enquêtes, des recensements et un audit afin d’identifier l’environnement socioéconomique de l’exercice de la pêche artisanale. «Cette stratégie sera suivie d’un plan d’actions qui intègrera l’organisation des professionnels et l’amélioration de leurs connaissances, l’élaboration d’un système de financement adapté à leur activité et, pourquoi pas, aller vers l’installation d’un système mutualiste, et ce, en se basant sur les expériences menées par d’autres pays tel que le Japon», a expliqué M. Derradji. Il s’agit aussi d’impliquer les autorités locales dans cette stratégie afin de créer des micro activités économiques au niveau des zones de pêche enclavées.
Donner à la pêche artisanale la place qui lui revient en Méditerranée
Le développement durable de la pêche artisanale suscite aussi un véritable intérêt au niveau régional et international, notamment en Méditerranée. Dans les deux rives, cette pêche est caractérisée par une grande diversité et représente des valeurs et des modes de vie différents d’un pays à l’autre. Les pays membres de la Commission générale des pêches en Méditerranée et en mer Noire (CGPM) ont convenu, lors d’une réunion en mai dernier à Split (Croatie), de l’importance de cette activité qui devrait faire l’objet d’une attention particulière. Cette commission, en collaboration avec la FAO, organisera le premier symposium régional sur la pêche artisanale en Méditerranée et en mer Noire du 27 au 30 novembre à Malte.
«L’Algérie participera en force à cette rencontre pour défendre ses intérêts en tant que pays important en matière de pêche dans la région et sur lequel il faudra compter à l’avenir», a indiqué M. Benderradji. Cette participation permettra aussi à l’Algérie de «consolider sa place au sein de la CGPM dont elle membre depuis 1966 et de peser de tout son poids pour améliorer le niveau de vie des pêcheurs algériens et méditerranéens», a-t-il ajouté.
Lors de ce symposium, le premier du genre, les pays des deux rives de la Méditerranée et ceux de la mer Noire discuteront des problèmes auxquels fait face la pêche artisanale et tenteront de lui donner la place qui lui revient au moment où le secteur de la pêche traverse une crise générale due notamment à la surexploitation des ressources et aux changements climatiques. Outre l’échange des expériences, les participants vont réfléchir sur des mécanismes d’aide au développement de cette activité et jeter les bases d’une plateforme au sein de laquelle les parties prenantes pourraient être directement impliquées et participer à la gestion de la pêche artisanale.*El Moudjahid-02.11.2013
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