Greenpeace et les espèces de poissons en danger
A l’occasion des Journées de la mer, l’ONG environnementale Greenpeace vient de mettre en ligne un nouveau guide visant à expliquer aux consommateurs les enjeux de la pêche durable et la crise actuelle de la pêche, mais aussi à changer nos habitudes de consommation peu responsables. Concrètement, ce guide, intitulé « Pêche : conduites dangereuses » (qui prend la suite du guide « Et ta mer, t’y penses ? » publié il y a trois ans par l’ONG militante), liste les espèces de poissons en danger parmi celles couramment vendues en supermarché. Avant toute chose, pour Greenpeace, il s’agit de se poser les bonnes questions pour agir : quelle est l’espèce que je m’apprête à acheter ? Comment ce poisson a-t-il été pêché et d’où vient-il ? Mon supermarché habituel a-t-il une politique en matière de produits de la mer durables ? Greenpeace liste aussi les espèces à ne surtout pas consommer en fonction de quatre critères : espèces biologiquement vulnérables ou surpêchées, méthodes de pêches destructrices et/ou non sélective, pêche illégale ou espèce issue de l’aquaculture intensive et non-durable. Au total, 22 espèces sont listées, parmi lesquelles on retrouve le cabillaud, le carrelet, le bar, la crevette, la dorade ou encore le thon rouge.
Pour Emmanuel Buovolo, chargé de campagne Océan pour Greenpeace France, « la plupart des poissons vendus aujourd’hui en France sont issus d’une pêche non-durable. Il est donc urgent que les supermarchés adoptent une politique en produits de la mer durables afin que la filière pêche puisse rester rentable et pérenne. Les supermarchés doivent faire partie de la solution et non du problème. » Ce guide vient en complément utile du Guide des Sushis Responsables lancé il y a quelques jours par l’équipe de Mescoursespourlaplanete.com qui indique de son côté les espèces à privilégier, selon les saisons, parmi celles couramment utilisées pour la fabrication des sushis et des sashimis. Consultez aussi nos fiches-produits sur les Produits de la mer (Poisson, Coquillages et crustacés, Saumon, Crevettes et même Caviar), pour en savoir plus sur les enjeux de la pêche durable et les solutions à mettre en œuvre au quotidien de nos achats.
**Greenpeace est une organisation indépendante, non-violente et apolitique qui a pour but de dénoncer les atteintes à l’environnement et d’apporter des solutions à la protection de l’environnement et à la promotion de la paix*
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Mort mystérieuse de centaines de mérous à Collo-Algérie
La piste virale confirmée
Depuis plus d’un mois, la côte allant de Collo à Skikda a enregistré la mort de centaines, voir de milliers de mérous. Ce phénomène mystérieux n’a pas manqué de susciter une grande inquiétude parmi les écologistes et les marins pêcheurs qui regardaient, impuissants, disparaître une richesse faunistique des plus nobles de nos côtes. Plusieurs hypothèses avaient été avancées pour tenter d’expliquer cette mort étrange de mérous et de « badèches » et il a fallu attendre les résultats des analyses faites au niveau du Laboratoire bioressources marines de l’université de Annaba pour comprendre la source du mal. Farid Debal, docteur en biologie marine et responsable du laboratoire, dans une contribution exclusive, a accepté d’apporter des éclaircissements au sujet de cette mort étrange.
Il fera remarquer au départ : «Après une année, exactement en octobre 2011, où il a été constaté sur les côtes bônoises, plus précisément dans le secteur est du golfe de Annaba des mortalités massives et mystérieuses de mérous et de badèches, voici que ce phénomène étrange réapparaît le long des côtes de Jijel et de Collo. Selon les témoignages des pêcheurs, des chasseurs sportifs et des plongeurs de la région, ces deux espèces de poisson appartenant à la même famille des Serranidae nageaient en surface mais de manière déséquilibrée. La majorité des individus capturés vivants présentaient une cavité abdominale gonflée et des signes d’érosion cutanée, alors que d’autres spécimens ont été retrouvés morts sur la berge et dans l’eau.»
Des virus dans le cerveau et les yeux
Au sujet des analyses faites au niveau de ce laboratoire, Dr Derbal expliquera : «En se basant sur des signes cliniques apparents (érosion dermique, opacité des yeux), la piste privilégiée depuis l’apparition de ce phénomène étrange était pathologique selon les chercheurs du Laboratoire bioressources marines. En effet, des examens spécifiques effectués par cette même équipe ont permis de confirmer la présence abondante de virus dans le cerveau et les yeux d’un mérou brun et d’une badèche retrouvés morts. L’utilisation de techniques élaborées a permis d’identifier la souche virale (Red-spotted grouper Nervous Necrosis Virus) avec une grande similitude avec d’autres isolats issus de la région méditerranéenne et asiatique. Ces résultats confirment que les mortalités observées dans le golfe de Annaba sont dues aux betanodavirus. A notre connaissance, il s’agirait du premier signalement de betanodavirus sur les côtes algériennes, qui plus est, avec un impact sur la faune sauvage.»Il fera observer aussi que la mortalité observée en Algérie n’est pas la première du genre au niveau du bassin méditerranéen, puisque «des épidémies similaires ont ciblé aussi des mérous sauvages en Espagne et en Italie».
Au sujet des mesures à prendre pour contrecarrer cette «hémorragie» qui a considérablement nui à l’espèce, Dr Derbal se montrera très pragmatique en déclarant : «Face à cette situation, il est désormais urgent de capitaliser ce genre d’informations précieuses pour apprécier dans l’avenir la fréquence et l’ampleur des épidémies virales dans l’ensemble du bassin méditerranéen, ce qui pourrait être le cas sous l’influence du changement climatique, du développement des activités aquacoles de masse d’espèces vulnérables aux atteintes virales», en expliquant que le nodavirus pourrait être une menace supplémentaire sur des espèces en danger. «Une surveillance vigilante doit être mise en place à l’échelle de la région», a-t-il préconisé avant d’ajouter que les précautions les plus strictes doivent êtres suivies au niveau de l’élevage aquacole. «Vous savez, la nature est incontrôlable et on n’est jamais à l’abri de telles pathologies. Il faut toujours s’attendre à des surprises, bonnes ou mauvaises et on ne sait pas si, dans 5 ans, le même phénomène se reproduirait pour toucher d’autres espèces», ajoutera-t-il.
Pourquoi uniquement le mérou ?
En plus de son statut de scientifique reconnu, Dr Derbal reste aussi un fervent écologiste et formateur en plongée sous-marine. Membre du groupe méditerranéen d’études sur le mérou, il n’omettra pas de mentionner ceci : «Les mérous sont des poissons à risque sur le plan des effectifs, et certaines espèces, comme le mérou brun (Epinephelus marginatus), bénéficient officiellement d’un statut légal de protection dans plusieurs pays riverains de la Méditerranée. Actuellement, le mérou brun, classé par des organismes internationaux comme l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN ) comme espèce menacée sur les côtes de la Méditerranée, ne bénéficie d’aucune mesure de protection sur les côtes algériennes, malgré sa raréfaction.» En plus du mystère ayant entouré la mortalité, en masse, des mérous et des «badèche», beaucoup de gens s’étaient également interrogés sur le fait que seule cette espèce soit concernée. Dr Derbal dira à cet effet que plusieurs facteurs semblent avoir fragilisé l’espèce. «C’est peut-être dû à la vulnérabilité du mérou. N’oublions pas que l’espèce est connue pour être des plus sédentaires, ce qui la prédisposerait à ce genre de pathologie, néanmoins les mécanismes ayant contribué à la propagation du virus reste pour le moment inconnus», a-t-il expliqué. *El Watan-14.11.2012.
**Vidéo: Mérou de 20 Kg pêché à Tigzirt sur mer en Algérie
**Vidéo: Le mérou roi des profondeurs
**Des centaines de mérous meurent près des plages de Collo-Skikda
Un nombre impressionnant de mérous bruns et de badèches, flottant à la surface de l’eau, ont été observés près des plages de Tamanart, du cap Bougarouni et de Collo à l’ouest de Skikda.
«Ce phénomène étrange dure depuis deux semaines déjà et le nombre de mérous morts dépasse les 200 pièces, toutes tailles confondues», témoigne un pêcheur de la région, en précisant que la majorité des pièces observées, pesant entre 1 et 30 kg, étaient en état d’agonie. «Ils ne parvenaient plus à nager convenablement et n’arrivaient même pas à fuir lorsqu’on s’en approchait», ajoute la même source. Approché, le directeur de la pêche de la wilaya de Skikda a relevé que l’antenne de la pêche de Collo avait été avisée dès l’apparition du phénomène. «Les analyses réalisées par le vétérinaire de l’antenne font part de la présence de lésions cutanées et ophtalmologiques. Des taches jaunâtres ont également été observées sur le foie d’un poisson dont l’estomac présentait une certaine fermeté. Sur un autre, on a remarqué l’absence de toute lésion avec cependant la présence de trous parasitaires non encore identifiés.
Des prélèvements ainsi que deux spécimens fraîchement ramassés ont été envoyés aux laboratoires de l’université d’Annaba pour des analyses approfondies. Pour le moment, on ne peut pas se prononcer quant à l’origine de ce phénomène ; il nous faut attendre les résultats des analyses», rapporte le directeur. Et d’ajouter qu’une équipe du Centre national de recherche et de développement de la pêche a été dépêchée par le ministre pour suivre l’évolution de la situation. Invité à donner son avis, le président du Comité national des marins pêcheurs (CNMP) a jugé que deux causes principales seraient à l’origine de cette perte de mérous bruns et de badèches : «La cause la plus plausible est en relation avec l’apparition inquiétante de l’algue tueuse colerpa taxipholia, qui commence à gagner du terrain sur nos côtes», explique-t-il.
La deuxième hypothèse avancée est relative à «la prolifération de la pêche à la dynamite encore pratiquée sur nos côtes», selon la même source. Pour le docteur Derbal Farid, chef d’équipe au laboratoire de biologie des ressources marines de l’université d’Annaba et membre du groupe méditerranéen d’études sur le mérou, le phénomène n’est pas nouveau sur nos côtes : «En octobre 2011, nous avons déjà connu un phénomène identique dans le golfe d’Annaba, où des mérous et des badèches nécrosés présentaient presque les mêmes symptômes que ceux de la région de Collo.» Quant à l’origine du phénomène qui se répète à chaque mois d’octobre, il dira que «l’hypothèse d’une atteinte virale reste la plus plausible». *El Watan-21.10.2012.
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