Les îles Habibas-Oran
**Une autre vie pour les îles «Habibas»
Dans le cadre des dispositions prises par le ministère de l’Environnement pour la protection des réserves marines, des spécialistes chargés du suivi de la faune et de la flore viennent d’être installés dans les îles «Habibas».Selon des sources proches de la commission de l’Environnement de l’APW d’Oran, les trois spécialistes s’attèleront à entamer des travaux de recherche sur la diversité biologique, animale et végétale, de l’île et de son environnement marin.
Nos sources indiquent en outre, qu’une base de vie a été réalisée sur l’île pour permettre le lancement des travaux d’aménagement. A ce titre, les mêmes interlocuteurs indiquent qu’une enveloppe de 150 millions de DA a été débloquée par le ministère, dans le cadre d’une opération centralisée. Les premiers travaux sur ce site de plus de 40 ha concerneront l’aménagement du site et la démolition des habitations érigées par les pêcheurs habitués de ces îles.
Ces vielles bâtisses seront remplacées par des constructions légères en bois qui serviront à accueillir les chercheurs, les scientifiques ainsi que les touristes. En parallèle d’autres travaux seront lancés, notamment ceux pour la réalisation d’un quai permettant l’accostage de petites embarcations. Nos interlocuteurs rappellent que l’ouverture des plis et le choix de l’entreprise chargée de la réalisation des travaux a déjà été effectué, il y a plus de deux mois. Pour la protection de cet espace classé réserve marine, le Commissariat national du littoral, a pris des mesures préventives. Entre autres mesures, l’interdiction de toute pêche sur un rayon de 4 km, autour du site. L’objectif étant de permettre la reproduction de poissons et autres coquillages géants parmi la centaine d’espèces recensées. Il s’agit également de faire de ces îles un espace écologique et touristique qui se distinguera par sa riche biodiversité (faune et flore). (Qutidien d’Oran-06.06.2012.)
**un site: l’île des amis (photos et souvenirs d’antan)
*EXPEDITION DES RADIOAMATEURS
ALGERIENS AUX ILES
HABIBAS
02 au 06 Juin 2003….le site
****************************
*Travaux d’aménagement des îles Habibas
Séjour d’une mission scientifique française
Les Îles Habibas sont constituées dans leur quasi-totalité par des roches volcaniques avec des sédiments calcaires qui tapissent tout le pourtour des îles.
Une mission scientifique du Conservatoire français du littoral séjourne actuellement aux Iles Habibas dans le cadre d’une expédition scientifique. Cette mission de cinq jours, la quatrième du genre effectuée par des scientifiques français, a pour but de mener, en coopération avec le Commissariat algérien du littoral, des travaux d’aménagement dans cet archipel situé à 5 miles au nord-ouest d’Oran, apprend-on de source proche de la direction de l’environnement de la wilaya. «Les travaux d’aménagement de ce site, classé réserve marine de 40 hectares, seront lancés dans les prochains jours», a-t-on déclaré de même source, rappelant que les études d’aménagement ont été achevées et l’entreprise de réalisation désignée. Une enveloppe de 60 millions de dinars a été allouée à cette opération d’aménagement centralisée, a-t-on souligné, en indiquant que la première étape des travaux porte sur le confortement du quai d’accostage «Puerto» de l’île, avant de procéder à la démolition d’anciennes bâtisses.
Il sera procédé ensuite à la réalisation d’infrastructures légères pour l’accueil et l’hébergement de scientifiques ainsi que d’autres aménagements nécessaires. Il s’agit notamment de la réalisation de sentiers pédestres destinés aux visiteurs et aux éco-touristes. Huit gardes formés en écologie en Algérie et à l’étranger ont été engagés par la direction de l’environnement de la wilaya pour assurer la surveillance et parer à toute atteinte à la biodiversité de cette aire marine protégée, a-t-on encore signalé. Le ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire procède à l’acquisition de deux embarcations semi-rigides comme moyen de transport et de liaison entre les îles Habibas et le rivage, a indiqué, par ailleurs, la même source. Les îles Habibas sont un site refuge de centaines d’espèces rares en Méditerranée, à l’exemple du goéland, du phoque moine, des algues rouges, des algues vertes ainsi que d’autres espèces de la faune et de la flore marine.
Fond floristique commun au bassin méditerranéen
Ce site répond aux critères d’originalité et de particularités tant écologiques, biologiques, sédimentaires qu’esthétiques, propres aux milieux insulaires. Les caractéristiques des Habibas, qui couvrent 40 ha en superficie terrestre et 2 684 ha en zone marine, sont intimement dépendantes de l’endémisme, de la rareté ou encore de la fragilité de nombreuses espèces qui y sont présentes, qu’elles soient terrestres ou marines. Les Iles Habibas sont constituées dans leur quasi-totalité par des roches volcaniques avec des sédiments calcaires qui tapissent tout le pourtour des îles. Les sables coquilliers couvrent toutes les surfaces planes ou mollement ondulées qui séparent les îles et le rebord continental de la côte. Les argiles, rares à proximité des hauts fonds, s’étendent vers les zones déprimées péri-littorales, puis sont remplacées par des vases. D’un point de vue floral, les Iles Habibas renferment un fond floristique commun au bassin méditerranéen occidental. Cependant, parmi les 97 espèces recensées, 9 sont des endémiques nord-africaines ou des endémiques strictes de l’Oranie. (El Watan-12.06.2011.)
*Le phare des îles Habibas: Tour circulaire, reposant sur une maison de gardien. Le toiut peint en blanc, la lanterne est noire. Ce phare est opérationnel .Il est utilisé pour la navigation des bateaux accostant au port d’Oran.
Année d’édification : 1879
Organisme gestionnaire : O.N.S.M
**Vidéos: Iles Habibas-1
ILES HABIBAS-2 ORAN وهران ALGERIE
***********************
Les iles Habibas
Situation géographique :11.000 m Ouest-Nord Ouest de Cap Sigale, entre BOUZEDJAR et MADAGH. à quelques kilomètres seulement du port d’Oran.
Les Iles Habibas, situées au Nord Ouest d’Oran à 5 miles de la côte sont constituées d’un îlot principal de 1300m de long (alt. 105m) entouré d’un archipel couvrant en tout une superficie de 40 ha. Entièrement propriété du domaine de l’Etat, les îles Habibas font partie du territoire de la commune de Aïn el Karma. D’origine volcanique, ces îles sont entourées de fonds marins assez accidentés et d’un plateau continental à profil doux propice à la diversité des habitats.
Superficie :40 Hectares soit 4072 ares.
Composition : en deux îles.Faune et flore : Rat de champs, mouettes, pigeons, reptiles, buissons, existence d’une plante médicinale nommé « PEPETRA », utilisée comme remède pour les reins.Habitations : 3 à 4 maisonnettes construites à l’époque colonialeCimetière : *Carré d’un groupe de navigateurs Français ayant fait naufrage.*Une tombe d’une femme espagnole ayant échouée sur les îles.*Tombeau d’un Ouali (Marabout Sidi Hfif).Altitude du Phare : 108 m.Coordonnées géographiques du phare : 35° 43’ Nord 01’’
1° 07’ Ouest 05’’
**C’est un archipel sans eau, sans électricité.
Situées à 11km au nord-ouest du Cap Sigale, les îles Habibas sont formées de deux grands rochers. Le phare est situé au sommet de l’île ouest. Ce site est accessible uniquement par bateau. …L’accès aux Habibas s’effectue par le sud-ouest ; une passe de faible profondeur (deux mètres environ) permet l’accostage de petites embarcations à un môle de quelques mètres. Pour les bateaux de plus de 12 mètres ou les quillards, un mouillage abrité se situe à l’ouest de l’île, dans la baie de la mort, utilisée aussi quand les vents venant d’est ou du sud-est soufflent. Le reste de l’île est difficile d’accès, voire impossible dès que la houle dépasse le demi mètre.
L’île principale surmontée d’un phare comporte deux abris à l’OUEST une Anse: « la crique de la Morte », à l’EST le port ceinturé par des cabanes de pécheurs.
A l’EST dans le prolongement du port: Levante séparé de l’île principale par le « Paso » un îlot derrière lequel se cachaient les « Balssettes ».
Au Nord « La Rachera » avec ses falaises et ses criques. Cet Archipel entourés de hauts fonds. « Les « écueils »: La seca el vapor, El Moro, la sequeta, maestral , était une frayère, véritable paradis des pécheurs et des plongeurs.**Avec ses divers milieux : zones de végétation buissonnantes, falaises et rochers, elles représentent autant de niches écologiques pour la faune ornithologique. D’ailleurs celle-ci se trouve sur la voie de migration (flyway) ouest de l’axe nord-sud des oiseaux migrateurs. De plus, les difficultés d’accès pour les chalutiers dû à la dominante rocheuse du site, revêt une importance capitale dans la gestion des pêches. Les îles Habibas jouent le rôle de zone refuge, attesté notamment par la présence de géniteurs de grande taille et permettent ainsi la protection et la reproduction des espèces.Ces aspects ont suscité l’intérêt de scientifiques, on se souviendra du Capitaine Cousteau et de son article retentissant où il qualifiait les Habibas comme l’un des 100 derniers cailloux perdus de la Méditerranée.
iles habibas en 1961
**************************
*île Plane-Oran. vidéo
***********************
Iles Habibas : l’aménagement de l’archipel boostera le tourisme
Une enveloppe de l’ordre de 150 millions de dinars a été dégagée par le département de l’Environnement pour la protection de la réserve maritime des Iles Habibas.
L’aménagement de cet archipel permettra de booster le tourisme à Oran. Cette réserve, classée par l’UNESCO, est située à une trentaine de kilomètres au large du littoral ouest oranais, à cheval entre les wilayas d’Oran et Aïn Témouchent. Les travaux établis dans un cahier des charges par la Direction de wilaya de l’Environnement et du Commissariat National de la Protection du littoral porteront sur des opérations d’aménagements, de réhabilitation et de protection de cette île et ses environs qui disposent d’une riche flore et faune qui sont en voie de disparition face à la pollution et aux agressions par la présence des personnes qui n’ont rien à voir avec la science ou la recherche. Il s’agit, en premier lieu, de construire en urgence un quai pour permettre l’accostage sur le site des petites embarcations pour le transport des chercheurs scientifiques munis d’une autorisation, sans oublier des infrastructures légères pour leur accueil et l’hébergement durant leur séjour sur l’île. A ce titre, l’on saura que les Iles Habibas accueillent des missions d’explorations scientifiques de plusieurs pays du bassin méditerranéen pour s’enquérir de l’état et des mesures de protection et de prévention de ce site de renom.
L’archipel Habibas, au nord-ouest d’Oran, qui recèle des espèces végétales uniques au monde, est ciblé par un programme visant à faire de cette plus belle réserve naturelle de la Méditerranée une destination éco-touristique attrayante. Une succession de massifs montagneux entourés par la grande bleue situés à une quarantaine de kilomètres au large d’Oran. Un groupe de scientifiques français et espagnols se sont déjà rendus, il y a trois ans, sur les lieux pour une mission scientifique. Ils étaient arrivés sur un voilier appartenant à la fondation Nicolas Hulot. Leur mission consistait à mettre en œuvre le projet intitulé «La préservation et la promotion de la réserve des îles Habibas», entrant dans le cadre de la mission scientifique «Petites îles de Méditerranée 2008», confié au Commissariat algérien du littoral et son homologue français. Un projet cofinancé par l’Etat algérien et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) qui a accordé une contribution de 3 millions d’euros. Concrètement, le projet vise à concevoir un plan de gestion des îles Habibas. Un jumelage entre les îles d’Oran et celles de Marseille avait alors vu le jour. L’objectif est de faire partager l’expérience marseillaise dans la gestion des îles. Deux ingénieurs gestionnaires algériens des îles et deux éco-gardiens sont formés. Un plan et un comité de gestion placés sous l’autorité du wali ont été mis en place. (El Watan-13.05.2012.)
******************************
Faire des îles Habibas une destination nouvelle pour les touristes nationaux et étrangers
Merveilles d’Algérie : coup de cœur pour les îles Habibas
Un projet envisagé depuis très longtemps pour diversifier et enrichir le patrimoine des secteurs du tourisme et de l’environnement est sur le point d’être concrétisé pour faire des îles Habibas une destination nouvelle pour les touristes nationaux et étrangers, croit-on savoir auprès des responsables locaux et des services concernés.
C’est une bonne nouvelle pour tous les amateurs de découvertes des faune et flore marines et surtout les chercheurs, curieux de savoir ce qui se passe dans ce gros caillou de 40 hectares, très mal connu.
Pour les anciens, cette île – qui casse la perspective de l’horizon à partir de la baie dessinant les contours de la côte ouest d’Oran – est un endroit merveilleux et désert où les pêcheurs de crustacés et de grosses pièces de poissons s’y aventuraient en revenant avec des prises incroyables. Beaucoup se donnaient rendez-vous pour organiser des pique-niques durant la période estivale. Le temps d’un week-end, ils faisaient la navette à l’aide d’une embarcation légère et, en un délai très court, ils se retrouvaient dans ce site de farniente par excellence. Ceci appartient au passé. Bien plus tard, le site s’est fait connaître après le passage des célèbres marins et chercheurs comme le Commandant Cousteau, son équipe de plongeurs et son bateau laboratoire, La Calypso, qui ont sillonné les sites marins les plus en vue de la côte méditerranéenne.
Pour les îles Habibas, le constat est décevant : les espèces, plus d’une centaine recensées, ont presque toutes disparu. La faute à qui ? C’est la pêche à la dynamite qui a détruit la faune sous-marine et fait fuir une grande partie des poissons qui y vivaient et s’y reproduisaient, déplorent d’anciens pêcheurs. On n’aperçoit plus ces dauphins qui se hasardaient près des côtes de Cap Falcon ; les langoustes, les cigales, les langoustines qui pullulaient aux abords de l’île sont devenues très rares et les grosses pièces, comme la daurade grise ou le mérou sont difficilement pêchées.
Le projet d’aménagement du site naturel des îles Habibas pour en faire un nouveau produit touristique fait craindre le pire aux amoureux de la nature. C’est une démarche qui ne doit pas favoriser les actes de dégradation vécus actuellement au niveau du massif forestier de Aïn El Kerma, à l’ouest de Boutlélis, près du site pittoresque et merveilleux de Madegh. Il suffit de faire un tour, le temps d’un week-end, pour voir ce très beau paysage forestier d’eucalyptus transformé en un dépotoir après le passage des promeneurs qui laissent tous les restes des repas, sans compter ces bouteilles en plastique et ces canettes de boissons gazeuses et de bière et même les excréments qui enlaidissent les aires de repos.
En contrebas, c’est la magnifique baie de Madegh, abritant une immense plage, qui subit en été une pollution sans précédent, avec ses milliers de baigneurs que les cars des transports collectifs déversent durant le week-end. Déjà, les dunes ont été rasées pour faire place aux parkings de stationnement des véhicules. Les sanitaires installés hâtivement ne répondent à aucune norme d’hygiène, déversant les eaux usées dans les eaux de baignade par la fosse septique.
Pour toutes ces raisons, les responsables du secteur de l’environnement en charge de ce projet de réhabilitation des îles Habibas doivent mettre le temps qu’il faut pour ne pas faire de ce beau site une autre destination touristique et scientifique dans une démarche anarchique favorisant la naissance d’un paysage insalubre et infréquentable.Par Abdallah Denia. El Watan-27.09.2012.
*********************************Vidéos:
*********************************
Post trés bien rédigé et qui plus est tellement bien écrit.