Annaba-Les hôtels archicombles
*Des millions d’estivants à la «Côte des Jujubes»
Contre vents et marées, la saison estivale à «Bled El anneb» bat son plein. Loin des standards touristiques, Annaba continue d’attirer des vacanciers nationaux et étrangers que ses capacités d’accueil ont du mal à contenir.Nombre d’entre ces estivants ont été unanimes à affirmer que la Côte des Jujubes est une destination très appréciée, même s’il reste beaucoup à faire et à parfaire pour matérialiser sa vocation de région touristique.
D’est en ouest, du nord au sud, Annaba a accueilli, depuis le début du mois de juin dernier, plusieurs millions d’estivants venus goûter aux plaisirs de la mer de cette contrée septentrionale. Les nationaux établis à l’étranger sont également de la fête, comme attirés par le chant de cette sirène de l’Est. Ils sont venus de France, du Royaume-Uni, d’Espagne et même des Emirats arabes unies (EAU), ainsi que des lointaines régions comme les Etats-Unis d’Amérique, pour se ressourcer. Bouna retrouve ses estivants d’antan
L’impression qui se dégage chez ces visiteurs d’une saison est bonne, voire excellente. Calme, sérénité, confiance retrouvée et quiétude, ajoutés à la beauté d’un paysage à nul autre pareil. Ce sont là les ingrédients qui ont contribué à la réussite de cette saison, en dépit de quelques lacunes qu’il faudra combler au fil du temps. Le chef-lieu de la wilaya qui s’est paré de ses plus beaux atours, a constitué le pôle d’attraction des estivants.La ville de Annaba n’a pratiquement pas connu de répit durant ces journées d’été où la corniche a été le théâtre de nombreuses manifestations culturelles et artistiques, avec des troupes nationales. Les différentes plages autorisées à la baignade sont quotidiennement prises d’assaut 7 jours sur 7, dès les premières heures de la journée jusqu’à la tombée de la nuit. Pour preuve, les principaux axes routiers ont du mal à contenir un important trafic automobile créant par endroits des files interminables, les week-ends, notamment au niveau de l’entrée est et ouest de la wilaya, et tout le long des 80 km, itinéraire des côtes de Annaba.
Depuis Sidi Salem jusqu’à Chetaïbi en passant par Djnen El Bey dans la commune de Seraïdi, sans pour autant oublier Aïn Achir ou encore la Grande Bleue, pour ne citer que ces points de chute, ces sites ont connu un rush d’estivants, tous en quête de détente sur les plages au sable d’or. C’est un signe révélateur de bonne santé pour Annaba, qui a été boudée pendant quelque temps. Cette saison estivale, l’afflux sur les côtes bônoises s’explique par la sérénité et la sécurité retrouvée dans cette ville, longtemps considérée comme «Far West» de l’Algérie. C’est donc tout sourire et détendus que les estivants ont posé pied à Annaba, où pratiquement chaque espace est un chantier, une situation qui n’a pas découragé les adeptes et les amoureux de Bône la Coquette et y reviennent chaque été pratiquement et au même endroit, n’en déplaise aux caprices de la météo! Egalement nombreuses cet été, les colonies de vacances, qui se sont déployées sur les différentes plages de la région. En effet, toutes les wilayas étaient représentées dans ces regroupements de jeunes colons tout heureux de visiter la corniche de Lala Bouna où l’espace estival a du mal à contenir ses hôtes.
Les hôtels archicombles
Hôtels et autres sites d’hébergement ont affiché «complet». Certains d’entre les vacanciers qui n’ont pu «dégoter un gîte» se sont contentés de passer la nuit, en toute sécurité, dans la voiture en attendant qu’une chambre d’hôtel se libère. Aussi tous les appartements meublés, niveaux de villas ont fait le plein depuis le mois de juin. Les locations ont été effectuées dès les mois d’avril et mai. Une pratique à laquelle ont recours les vacanciers, habitués de Annaba, pour assurer leurs vacances. A ce stade des choses, l’activité commerciale, même en l’absence de chiffres et de statistiques pour le confirmer, carbure au grand bonheur des commerçants de la ville. Il en est de même pour les moyens de transport, taxis, bus et avions, qui n’ont pas connu de répit cette saison.
Chacun a trouvé son compte en cette période et les rues de Annaba ont retrouvé le sourire qui leur a été confisqué ces dernières années, en accueillant des concitoyens de divers coins de l’Algérie et de l’étranger. C’est dire que Bône la Coquette s’est révélée un bastion de la paix et un havre de la réconciliation, mais surtout de festivités…
L’été annabi, saison des fêtes par excellence
Période des fêtes, mariages, circoncisions et autres, la ville de Saint Augustin est réputée par ces somptueuses salles des fêtes, comme le Tassili, le Palmier, le Mess des officiers, etc. où cohabitent traditions et modernisme dans les cérémonies aussi bien de mariage que de circoncision, ou encore les grands hôtels, devenus les endroits favoris pour les fêtes annabies à l’image de l’hôtel Sbri et El Ryme El Djamil. Autres signes féeriques caractérisant la saison estivale, les longs cortèges nuptiaux, sillonnant chaque soir, et même le jour les principales artères de la ville de Annaba, notamment le boulevard du 1er Novembre, faisant souvent une virée jusqu’au Cap de Garde, appelé communément «Ras El Hamra», où les mariés prennent une bonne bouffée d’air marin et iodé, avant de regagner le domicile conjugal.
C’est pour dire que la saison estivale à Annaba est synonyme d’ambiance et de folle évasion, dans les coulisses de Dame Nature, convoitée chaque jour par des estivants, dont le nombre est appelé à augmenter, comme en témoignent le rush et l’affluence sur les plages, car le compte à rebours à bel et bien commencé, pour le mois de Ramadhan, qui n’est plus qu’à trois semaines.
La fin précoce des vacances, cette année, a été une opportunité pour «Bled El Anneb», où contre vents et marées, la saison estivale bat son plein. Car, même loin des standards touristiques, Annaba continue d’attirer des vacanciers nationaux et internationaux, que ses capacités d’accueil ont du mal à contenir. (L’Expression-18.07.2011.)
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les prix des fruits et légumes flambent
Au moment où les fruits et légumes connaîssent une surproduction, les prix, eux, obéissent aux règles du mercantilisme.
Cette équation économique se maintient désespérément hors de portée des petites et faibles bourses. Pourtant, jugées très favorables, les conditions climatiques ont laissé espérer les ménages, à des prix plutôt raisonnables par rapport à l’année précédente, où les fruits et légumes avaient affiché des prix «inabordables», jusqu’à leur pourrissement sur les étals. Cette année, la situation est similaire, pour les fruits et légumes, dont les prix sont, malheureusement très élevés, notamment ceux des légumes de base, comme la pomme de terre, les haricots verts et blancs «Grénnier» et le poivron vert, ou encore la tomate. Cette dernière, de type industriel, destinée à la transformation en concentré de tomate, est mise en vente au même prix que la «Maranande». Des vendeurs ambulants, engagés par les propriétaires, procèdent au mélange de tomate industrielle, (les prix de la tomate industrielle étant soutenu par l’Etat sont fixés à 35 DA/kg). La tomate maraîchère est cédée à 80 DA/kg. Pour le reste des légumes, c’est le wait and see. Car, avec un faible pouvoir d’achat caractérisant plus de 22.000 familles vivant au-dessous du seuil de la pauvreté à Annaba, qui est capable de se permettre une livre d’haricots verts à 180 DA/ kg, les aubergines à 75 DA/kg? L’ail quant à lui, il ne faut surtout pas y penser, 650 DA/ kg, devient facultatif pour la popote. Face à cette flambée des prix, les ménages n’ont pour choix que de se rabattre sur les légumes de moindre qualité, pour ne pas dire ceux de dernier choix, destinés en temps normal à remplir des décharges. Pour ce qui est des fruits, l’espoir d’une baisse n’est pas permis pour autant. La surproduction, notamment d’abricot, pêche et cerise, a fait que les prix sont calculés en fonction d’une clientèle de premier rang. Cette dernière, jugée huppée de par son pouvoir d’achat, se permet d’acheter un kilogramme de chaque fruit, obligeant les vendeurs à ne plus prêter attention aux faibles bourses, pour ne pas dire de la «classe économique» de par leur faible pouvoir d’achat. A ce titre, il est à noter que plus de 50% de la population annabie, vit avec un salaire de moins de 10.000DA/mois.
Selon Mme Zahar Omar, économiste «les conditions sociales sont le reflet direct des mécanismes économiques et politiques de l’Etat. Et comme nous savons que la politique va dans le sens de la rationalisation à tous égards, l’économie, s’oriente vers la promotion. En d’autres termes, le régime, vise, par des mécanismes, à appauvrir la population à plus d’un titre», a expliqué l’interlocuteur, en mettant en exergue, l’intervention de l’Etat, quant à la mise en place de mécanismes, pouvant, dans cette conjoncture, éviter l’agression du pouvoir d’achat, cela étant plus intéressant que la révision du Smig.
En effet, qui a le courage de se permettre l’achat de ces fruits, qui sont cédés entre 100 DA et 1300 DA? «Il faut être vraiment «barjo», pour acheter la cerise à 1300 DA, je préfère payer ma facture d’électricité avec…», dira une mère de famille.
Le défilé des pères et mères de famille devant ces étals de fruits, les uns salivent, sans pouvoir y goûter, les autres dégustent du regard sans savourer.
Les fruits étant intouchables pour les faibles bourses, les ménages se contentent d’une bouteille de jus. Sans fruits, avec quelques légumes, et un morceau de viande congelée les pères de famille rentrent chez eux. Car, même la viande fraîche ovine est à 1200 DA/kg et 850 DA/ kg, pour la viande bovine.
Trop chère pour une viande des pauvres, autrefois, adeptes de la volaille, cédée depuis plus de 4 mois à raison de 270 DA/kg. N’ayant plus de choix, des milliers de familles sont devenues, aujourd’hui, grandes consommatrices des abats de poulets et carcasses de dindes, une manière de donner du goût à leur cuisine.
Dans ces cas de figure, il vaut mieux changer de régime alimentaire, et devenir végétarien, une manière de réfréner les envies de la crevette grillée ou du merlan en papillote.
«A 2000 DA pour l’un et 1600 DA pour l’autre, où encore 40 DA/kg pour la sardine, il vaut mieux payer un mois de loyer», c’est là la réplique d’une dame, qui, comme elle l’a si bien dit: «Je tourne comme une bourrique depuis plus d’une heure, pour rentrer avec 2 kg d’oignons, 1 kg de pomme de terre et 3 kg de carottes, pour faire du torchi..» ce témoignage laisse présager des jours difficiles.
En effet, nous sommes à cinq semaines du mois de Ramadhan, et ce n’est qu’un avant-goût de ce que sera ce mois sacré. (L’Expression-06.07.2011.)
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