Pirates modernes
*Le 3 août, des pirates somaliens ont libéré le cargo allemand Hansa Stavanger contre une rançon de 1,9 millions d’euros. L’activité de ces forbans a déjà entraîné en 2009 plusieurs millions de dollars de dommages aux grands groupes internationaux ou aux Etats. Des sommes réinjectées dans les communautés somaliennes les plus pauvres.
Le problème semble facile à régler : des bandits somaliens parcourent la mer pour obtenir des rançons en détournant des navires lents croisant entre la Corne de l’Afrique et la péninsule Arabique. Alors, pour les arrêter, les flottes de plusieurs pays ont envoyé des navires de guerre destinés à patrouiller la zone – mais, plutôt que d’abandonner, les pirates ont redoublé d’efforts. On compte déjà plus de tentatives de détournement en 2009 que pour l’ensemble de 2008. Des experts juridiques européens estiment même que l’approche militaire pourrait avoir l’effet inverse de celui escompté. A titre d’exemple, la flotte danoise a capturé cinq Somaliens en janvier après l’attaque présumée d’un navire battant pavillon des Pays-Bas. Les accusés attendent maintenant d’être jugés aux Pays-Bas et plusieurs d’entre eux auraient affirmé avoir l’intention de demander l’asile dans cet Etat européen libéral plutôt que de retourner dans un pays chaotique comme la Somalie.Un autre expert juridique néerlandais a conseillé à son gouvernement de traiter cette affaire avec beaucoup de prudence car elle pourrait à l’avenir encourager des Somaliens à utiliser la capture pour migrer vers les riches pays occidentaux. « Ces procès pourraient pousser d’autres pirates à se laisser arrêter intentionnellement », a expliqué l’avocat Geert-Jan Knoops au quotidien De Volkskrant.Le même conseil pourrait être adressé au gouvernement allemand, actuellement poursuivi par des avocats qui représentent un ressortissant somalien récemment capturé par la flotte allemande. Cet homme avait été envoyé au Kenya pour y être jugé pour des accusations de piraterie (comme plus de 50 autres Somaliens cette année). Toutefois, à cause du bilan peu probant du Kenya en matière de respect des droits de l’homme, l’Allemagne devra juger son ancien captif sur son territoire.Outre les problèmes juridiques, les racines de la piraterie somalienne la rendent encore plus difficile à combattre. La Somalie est plongée depuis 1991 dans la guerre civile et, pendant des années, des chalutiers venus d’aussi loin que l’Europe et l’Asie du Sud-Est ont profité de la situation pour pêcher illégalement dans les eaux territoriales somaliennes. Sans flotte pour se défendre, les pêcheurs locaux se sont armés pour chasser les coupables. Depuis, ces patrouilles armées ont évolué pour devenir un moyen lucratif pour les groupes organisés de faire de l’argent dans un pays profondément appauvri. Jusqu’à présent, en 2009, les pirates somaliens ont réussi à récolter quelque 80 millions de dollars [57 millions d’euros] grâce aux rançons, et leurs exploits ont fait naître une véritable microéconomie.
Un récent rapport des Nations unies réalisé dans la ville d’Eyl, un repaire de ces seigneurs de la mer situé dans le nord de la Somalie, a mis en lumière le problème des recettes : les pirates qui prennent la mer obtiennent un tiers de l’argent et le partagent également entre eux (le premier à aborder un navire assiégé obtient toutefois deux fois plus que les autres) ; celui qui gère l’argent, peu importe de qui il s’agit, en obtient un cinquième ; le « commanditaire » en reçoit un tiers ; et les gardes qui patrouillent le territoire des pirates sur le continent ont droit à 10 % de l’argent, tout comme les dirigeants des communautés locales. Si un pirate est tué pendant l’opération, sa famille reçoit une compensation. Dans un pays où le PIB annuel par habitant était, en 2007, de seulement 287 dollars [204 euros], ceux qui participent aux détournements de navires peuvent en gagner des milliers. D’après l’UNICEF, au moins 15 % des habitants du centre et du sud de la Somalie souffrent de malnutrition aiguë. Les racines de la piraterie somalienne et l’économie locale déprimée n’excusent certes pas le fait de capturer et de menacer de mort des innocents en mer. Mais elles laissent penser qu’il risque d’être difficile, voire impossible, de juguler le problème sans aider le pays à reprendre pied. (Le Courrier international-05.08.09.) $(document).ready(function() { a = $(‘div#article_chapeau’); $(‘p.infos’).before(a); }); ********************************
Plus de 30 prises d’otages en un an A bord de leur puissant speed-boat, les hommes des « gardes-côtes » sillonnent les mers de Somalie à la recherche d’une nouvelle proie. A leur actif : une trentaine de prises d’otages depuis le début de l’année. Et plus de 10 millions de dollars de rançon engrangés.
Zone de non-droit, la Somalie est un pays à hauts risques où chaque déplacement nécessite une escorte d’une vingtaine d’hommes armés.
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