Piqûre de méduses : les gestes à faire
*les gestes à faire… et pas d’affolement
En cas de piqûre par une méduse, un premier réflexe: retirer les tentacules, s’il en reste, sur la peau.
Leur nombre augmenterait, peut-être sous l’effet du réchauffement climatique. La brûlure est cuisante, rarement grave.
Vendredi 23 juillet, plage d’Anglet sur la côte basque. La présence de quelques physalies, dont l’une a piqué un surfeur, crée l’émotion parmi les baigneurs et conduit à fermer la plage pour quelques heures, tant cette sorte de méduse est redoutée. «Sur la plage de Biarritz, nous en voyons aussi de temps en temps, confie un maître nageur. Mais elles ne sont pas plus nombreuses que les années précédentes.»
Aussi appelés «galères portugaises», ces animaux remontent la côte atlantique, entraînés par le courant du Gulf Stream. Souvent confondue avec une méduse à laquelle elle ressemble un peu, la physalie est pourtant un organisme différent. Elle est constituée d’une colonie de polypes et surmontée d’un flotteur bleu de 10 à 30 cm qui lui permet de se déplacer en surface, poussée par les vents et les courants. Elle est munie de fins tentacules de pêche, long parfois de 10 m et garnis de cellules urticantes identiques à celles des méduses. Des fragments de tentacules arrachés peuvent aussi flotter dans l’eau où ils sont alors pratiquement invisibles, mais conservent leur pouvoir urticant tout comme les physalies mortes qui s’échouent parfois sur les plages.
Rincer à l’eau de mer
La physalie est heureusement beaucoup plus rare que l’Aurélia, la plus commune des méduses de la façade ouest, parfois très envahissante, mais moins urticante. Les nageurs au large rencontrent aussi parfois la velelle, ou méduse-voilette, plus petite que la physalie dont elle est proche, et surmontée d’une sorte de voile triangulaire. En Méditerranée, les baigneurs sont plutôt victimes des Pelagia noctiluca, une méduse urticante poussée d’Italie par le courant ligure. Quoique douloureuse, la piqûre de cette petite méduse mauve large de 20 cm et pourvue de tentacules de 2 m est nettement moins violente que celle de la physalie.
Que faire en cas de rencontre avec l’un de ces animaux? «D’abord sortir de l’eau», rappelle le Dr Jean-Paul Poirier, dermatologue à Saint-Laurent-du-Var, spécialiste des plaies cutanées dues aux animaux marins. «Les piqûres de Pelagia sont douloureuses mais jamais dangereuses. Le seul risque, c’est celui de noyade si un nageur au large panique et perd ses moyens sous l’effet de la douleur.» Ensuite, la conduite à tenir reste la même quelle que soit l’espèce, puisque toutes ces piqûres résultent du même mécanisme: «Les tentacules sont couverts de petites vésicules, les cnidocystes, munis chacun d’un cil sensitif qui projettent la toxine dès qu’il est stimulé. Il faut donc éviter d’activer les cnidocystes qui ne sont pas encore ouverts. D’abord en retirant les tentacules s’il en reste sur la peau, si possible avec un gant ou une pince, puis en rinçant la zone à l’eau de mer», explique le Dr Philippe Quéruel, de l’hôpital Léon Bérard de Hyères, fin connaisseur de ces bestioles. «Il ne faut jamais rincer à l’eau douce ni frotter, car cela stimule la libération du venin. Ensuite, on racle doucement la peau avec le plat d’un couteau ou d’une carte rigide pour enlever les cnidocystes restants, après avoir fait éventuellement un emplâtre de sable humide pour les y piéger.»
L’eau chaude peut aussi, dans un second temps, apaiser la douleur, car le venin est dégradé par la chaleur. À condition de ne pas se brûler car la peau est insensibilisée par la piqûre. Faute de mieux, on conseillait autrefois d’uriner sur la plaie…
**Guêpes de mer
Cette douleur d’urticaire, semblable à une brûlure chimique, dure rarement plus de deux ou trois jours. «Elle cède assez aisément avec une pommade antihistaminique, du Doliprane ou de l’Aspirine», explique le Dr Françoise Roudil, dermatologue marseillaise. «Au besoin, on peut aussi utiliser un analgésique local, ou se faire prescrire un dermocorticoïde par le médecin». Les petites lésions pigmentées qui dessinent sur la peau la forme des tentacules s’effacent habituellement en quelques jours. «Il ne faut toutefois pas les négliger, précise le Dr Quéruel, surtout chez les allergiques, car elles risquent, autrement, de s’élargir et de laisser une cicatrice plus importante.» Rarement, la réaction cutanée peut se réactiver à nouveau de façon transitoire, quelques jours plus tard, sous forme d’eczéma.
La piqûre de la physalie se traite de la même façon. «Mais la réaction locale est plus accusée. Elle peut s’accompagner de douleurs articulaires et musculaires, et même parfois d’un malaise général avec des vertiges, voire un ralentissement du rythme du cœur, explique le Dr Poirier. Si la personne se sent mal, il vaut donc mieux, par prudence, appeler le médecin.»
Dans l’ensemble, les piqûres des méduses de France métropolitaine restent assez anodines médicalement parlant et ne justifient pas l’hystérie qu’elles déclenchent parfois. «Rien à voir avec les Chironex, ou guêpes de mer, ces méduses australiennes dont la piqûre peut provoquer un arrêt cardiaque en quelques minutes», conclut en souriant le Dr Poirier. (Le Figaro-29.07.2010.)
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*Un grand nombre de méduses ont piqué des centaines de personnes sur les plages espagnoles . Ces méduses presque transparentes, se propagent en grands nombres à trois miles de la côte . Au large de la côte nord , plus de 300 personnes ont été ainsi piquées.(12.08.2010.)
*voir la vidéo:
http://www.guardian.co.uk/world/video/2010/aug/12/jellyfish-spain-costa-manowar
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**Les lésions sont en général bénignes
Certaines méduses, notamment dans l’océan Indien et le Pacifique, provoquent des lésions graves.
Même si leur simple vue déclenche facilement des haut-le-cœur, les méduses de nos côtes sont peu dangereuses sur le plan sanitaire. Elles ne provoquent en général que des troubles locaux et superficiels. Néanmoins, les personnes allergiques peuvent souffrir de symptômes plus importants. Surtout, certaines méduses des océans Indien et Pacifique sont beaucoup plus toxiques, pouvant même aller (rarement) jusqu’à provoquer des décès par choc allergique. Il y a peu d’enquêtes en France sur la fréquence des piqûres de méduse. Une étude datant de 1997, réalisée dans le golfe de Trieste, faisait état de 90 lésions pour 20 000 visiteurs dans les bains de Grado.
Les piqûres de méduse se localisent principalement sur les membres supérieurs et inférieurs. En tout cas, rarement sur le visage. Certaines cellules de la méduse, les nématocystes, déchargent leur venin à l’aide d’un aiguillon, lors d’un contact physique, le plus souvent. Cependant, une méduse morte ou échouée sur une plage peut rester venimeuse pendant quelques jours. La piqûre est suivie d’une douleur vive, du type de la brûlure. Rapidement, une rougeur apparaît qui s’étend en forme de coup de fouet. En général, les choses s’arrêtent là et les lésions disparaissent en trois à dix jours sans laisser de traces. Sauf pour les personnes très allergiques, ou celles qui ont reçu une très grosse charge de venin, ou encore celles qui sont victimes de certains types particuliers de méduses que l’on ne trouve pas sur les côtes françaises. Les douleurs peuvent alors être plus intenses, associées à des maux de tête et à des vomissements. Les envenimations sévères se rencontrent essentiellement près de l’océan Pacifique.
**Pommade apaisante
Que faire pour accélérer la cicatrisation des lésions ? «Il ne faut surtout pas rincer à l’eau douce mais à l’eau de mer», explique Valérie Bremond, pédiatre à la Timone, à Marseille. C’est le premier geste lorsqu’on se fait piquer. Une simple pommade apaisante peut suffire ensuite. Dans tous les hôpitaux de la Côte d’Azur, les vagues de méduses augmentent les consultations aux urgences. «Mais cela n’a rien de monstrueux. Ce sont quatre ou cinq enfants de plus par jour», poursuit le médecin. En Australie, un antivenin mis au point contre certaines méduses particulièrement toxiques est disponible dans les trousses des secouristes, sur les plages. (Le Figaro-13.07.2010.)
**Attention! les méduses arrivent
La principale cause de l’arrivée des méduses est l’orientation des courants marins qui les rabattent, ou non, vers les côtes, la température de l’eau et la pollution.
Les méduses menacent la Méditerranée. Selon le quotidien français, le Figaro, les méduses vont envahir cet été les côtes méditerranéennes. «L’alternance d’épisodes chauds et orageux prévue pour l’été 2012 pourrait déclencher une arrivée massive des méduses sur les côtes méditerranéennes», assure la même source. Vous avez sûrement dû le remarquer, l’année dernière déjà, que nos plages avaient subi l’exode de ces très urticantes méduses.
Cet envahissement a été provoqué en partie par les températures légèrement excédentaires du littoral méditerranéen. Selon les prévisions météo saisonnières, la saison estivale 2012 s’annonce à nouveau chaude, entrecoupée de périodes orageuses et bien ventées. Avec en prime, une eau de baignade méditerranéenne plutôt agréable pour les touristes… comme pour les méduses. Mais quelles sont les raisons qui provoquent l’arrivée de ces animaux marins? Toujours, selon le Figaro, les méduses sont l’objet d’étude du programme scientifique Jelly Watch. Floriane Delpy, doctorante spécialisée en écologie des méduses à l’Institut méditerranéen d’océanologie, travaille dans le cadre de cette étude dont l’objectif est d’arriver, à terme, à prévoir l’apparition de ces gélatineux mal-aimés. «Actuellement, rien ne permet de prévoir avec certitude l’arrivée des méduses, explique la scientifique. Néanmoins, plusieurs facteurs apportent déjà quelques pistes de réponse.» Toutefois, elle révèle que la principale cause de l’arrivée des méduses est l’orientation des courants marins qui les rabattent, ou non, vers les côtes. La température de l’eau a également un impact important: une eau chaude favorise le développement des méduses. Plus l’eau est chaude, plus les méduses arrivent rapidement à maturité sexuelle et, par conséquent, se reproduisent vite. Au lieu d’attendre un an, certaines le font au bout de 6 ou 8 mois. Autre facteur pointé du doigt par les écologistes, la pollution de l’eau: «La pollution attire effectivement davantage les méduses, mais de manière indirecte», explique Floriane Delpy. «Les méduses se nourrissent principalement de petits crustacés, qui eux, s’alimentent avec les algues générées par les substances polluantes comme les engrais agricoles», souligne-t-elle. «La pollution procure plus de nourriture aux méduses et elles sont donc présentes en plus grand nombre dans les eaux les plus sales», précise-t-elle.
Les eaux les plus sales et les plus polluées de la Méditerranée nous font penser à quoi? Suivez mon regard… Cependant, les méduses sont gênantes mais pas néfastes. Comme tout organisme vivant dans un milieu biologique riche, les méduses ont un rôle à jouer dans l’écosystème. La pêche industrielle fait en effet disparaître une grande partie des stocks de petits poissons, comme les sardines.
Les scientifiques ont récemment compris que les méduses se nourrissaient de la même manière que ces petits poissons et que leur présence permet donc de réguler le nombre de certains autres organismes. Sans elles, les petits crustacés prolifèreraient de manière importante et le déséquilibre biologique serait encore plus important.
L’été 2012 risque donc d’être celui des méduses au grand dam des baigneurs et des professionnels du tourisme.
La pullulation de ces méduses a, en effet, des conséquences néfastes pour le tourisme, elles sont de véritables plaies pour les baigneurs.
De plus, lorsqu’elles s’échouent, des passants peuvent être piqués si ces derniers marchent dessus par mégarde. A l’étranger, les municipalités concernées sont forcées de fermer les plages, d’installer des filets anti-méduse ou de capturer les méduses en masse pour les incinérer. Mais en Algérie, rien de tout cela n’est fait.
Les baigneurs se retrouvent avec plein d’urticaires, utilisant le système D pour se soigner. Alors si vous comptez aller faire bronzette, n’oubliez surtout pas en plus de la crème solaire, le… vinaigre. Cela pourrait peut-être vous servir à soigner les piqûres de méduse? Wait and see. (L’Expression-21.06.2012.)
**Des vertus méconnues : ne jetez plus les méduses
Cauchemar des baigneurs, cet été, les méduses affluent en Méditerranée ! La mairie de Cannes a donc décidé d’employer les grands moyens pour faire rempart à l’ennemi marin n° 1 : la Pelagia noctiluca, espèce très urticante. C’est une première ! Sur les plages cannoises du Midi, de Macé et de Gazagnaire, des filets fixés dans les fonds marins par des ancres et tenus en surface par des flotteurs forment une zone protégée sur 50 mètres de long et 25 mètres de large. Mis en place début août, ces filets vont empêcher les méduses de se diriger vers certaines zones de baignade. En effet, les Pelagia noctiluca devraient contourner les filets pour aller s’échouer un peu plus loin, en masse. Le coût de l’opération s’élève, pour trois mois, à 80 000 euros. La Lyonnaise des Eaux chargée de la mise en oeuvre espère, l’an prochain, étendre ce projet aux plages de Mandelieu et de Théoule. Ensuite, les méduses échouées sont ramassées par la mairie de Cannes et… incinérées.
«Brûler les méduses ! Quelle drôle d’idée, c’est comme brûler de l’eau, proteste Jaqueline Goy, ichtyologue et chercheur à l’Institut océanographique. L’animal est constitué à 98% d’eau ! Les Grecs s’en servaient pour arroser leurs jardins. La mairie de Cannes devrait en faire autant.» Un moyen astucieux pour économiser l’eau, si précieuse dans cette région.
D’ailleurs, toutes les méduses ne sont pas à jeter à la poubelle ! Sur les 1 000 espèces répertoriées, certaines possèdent des propriétés étonnantes. Les rhizostomes, par exemple, présents dans l’Atlantique, sont végétariens et inoffensifs. On les récupère depuis près de trente ans pour en extraire du collagène, utilisé dans la fabrication de produits cosmétiques et pharmaceutiques. Les recherches ont beaucoup progressé depuis que des scientifiques ont croisé, en 2000, les gènes d’un lapin et d’une méduse pour aboutir… à un lapin vert fluorescent !
Certaines méduses sont aussi très appréciées en gastronomie. Spécialités des cuisines coréenne et chinoise, elles sont dégustées en soupe ou en salade ! Certaines études australiennes vont même jusqu’à prêter aux méduses des vertus contre l’impuissance… De quoi méduser les plus réticents. (Le Figaro-14.10.2007)
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*Un ingénieur recense les piqûres de méduses depuis 30 ans en Méditerranée
Il met au point un «bulletin météo méduses»…
L’ingénieur Patrice Bernard a de la constance: depuis trois décennies, il recense auprès des postes de secours du littoral de Méditerranée le nombre de piqûres de méduses sur des estivants, données précieuses pour mettre au point d’ici à 2012 un «bulletin météo méduses». Au début des années 1980, «les gens ont commencé à s’alarmer de la venue de méduses sur nos côtes. Et puis en 1983, j’assiste à Athènes à une conférence sur la prolifération des méduses, organisée, dit-on, après que Margarita Papandreou (Première dame de Grèce à l’époque) se serait fait piquer par une Pelagia», raconte, sourire en coin, ce retraité installé à Nice depuis plus de 35 ans.
En lien avec 104 postes de secours
Le biologiste de l’Inserm se met alors en tête de recenser, sur son temps libre, le nombre d’estivants piqués par ces animaux gélatineux sur le littoral méditerranéen, et notamment par quatre des espèces les plus représentées: Pelagia noctulica (la plus urticante), Aurelia aurita (transparente, peu urticante), Rhizostoma pulmo (plus grosse, d’un bleu laiteux) et Cotylorhiza tuberculata (en forme de sombrero brun-jaune). Il remonte jusqu’en 1978 pour les piqûres enregistrées au Larvotto, la plage principale de Monaco, «premier poste d’arrivée des méduses dans la région, portées par le courant ligure».
Pour étendre son étude, le biologiste fait appel au ministère de l’Intérieur et obtient des subsides d’ONG internationales (OMS, FAO, Unep). Se met alors en place une coopération avec différents postes de secours, tenus par des policiers ou pompiers qui lui envoient chaque été leurs relevés quotidiens du nombre de méduses observées, de piqûres, de soins prodigués, mais aussi – jusqu’aux années 1990 – des données sur la houle et les vents. Au plus fort du réseau, Patrice Bernard est en lien avec 104 postes de secours, de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) à Monaco, en passant par la Corse. Après 1998, le réseau décline, le ministère prétextant «une surcharge de travail» des maîtres nageurs sauveteurs.
«L’absence de méduse, c’est aussi une information»
Aujourd’hui, le scientifique ne travaille plus qu’avec une douzaine de postes de secours de Nice, Beaulieu-sur-Mer (est de Nice), Monaco. «Ce qui m’intéresse, c’est l’aspect médical, mais aussi écologique: pourquoi y a-t-il des variations de population des méduses qui nous piquent?», s’interroge le scientifique. Ses observations lui ont permis de constater qu’il y a eu abondance de méduses de 1981 à 1985, puis de 1994 à 2008. Entre les deux, presque rien… «Certains scientifiques disaient qu’il y avait des années à méduses, d’autres sans. Aujourd’hui on n’en sait pas plus», soupire-t-il.
Ces données servent à l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) qui s’est donné pour objectif la mise au point d’ici à 2012 d’un «bulletin météo méduses» départemental, avec le soutien du conseil général. Le but: prévoir les mouvements des bancs avant qu’ils n’échouent sur les plages. «L’observation, c’est le nerf de la guerre pour pouvoir faire des prévisions. C’est pourquoi les informations collectées sur une si longue période par Patrice Bernard nous sont si précieuses», relève Gabriel Gorsky, directeur de l’observatoire. Un nouveau réseau d’observation, mis en place par l’observatoire, prendra le relais sur internet, basé sur la bonne volonté des baigneurs vigilants. Mais cette récolte ne devrait être que partielle, note Patrice Bernard. «Jamais les gens ne se connecteront pour dire qu’il n’ont pas vu de méduse. Or, l’absence de méduse, c’est aussi une information». (AFP-08.08.2011.)
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*Piqûres de guêpes :
les précautions à prendre
En cas d’allergie au venin d’hyménoptères, mieux vaut disposer d’un kit avec de l’adrénaline.
Chaque année en France, une vingtaine de personnes meurent des suites de piqûres d’hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons). «Le grand public n’arrive pas à faire la différence entre ces différents insectes même si je pense que les piqûres d’abeille sont de loin les plus nombreuses», relève le Dr Luc de Haro, du centre antipoison de Marseille. Si une guêpe peut utiliser son dard en forme d’aiguillon lisse autant de fois qu’elle le souhaite, l’abeille (son dard a une forme de harpon, c’est pourquoi elle le laisse dans la peau de celui qu’elle pique) meurt dès la première injection de venin.Les patients qui ont fait une allergie à la suite d’une piqûre doivent apprendre à reconnaître les symptômes. Il s’agit notamment d’une urticaire importante ou d’un début d’œdème sur la langue alors que l’on a été piqué au doigt. «Toutes ces réactions sont des signes qui doivent conduire à faire une désensibilisation», assure le Dr Patrick Harry, du centre antipoison d’Angers. «Cette désensibilisation marche très bien. C’est d’ailleurs celle qui fonctionne le mieux», insiste le Dr Luc de Haro. Car en cas de piqûre, le patient allergique peut mourir rapidement d’un choc anaphylactique. Et cette réaction peut survenir quelle que soit la dose de venin injectée, une seule piqûre pouvant suffire.
Pour augmenter les chances de survie d’une personne allergique, il est vivement conseillé d’avoir à portée de main un kit avec une seringue d’adrénaline. «L’injection évite l’arrêt cardiaque, elle augmente les chances de survie et permet de tenir jusqu’à l’arrivée des secours», insiste le Dr Harry. Une fois à l’hôpital, le patient est généralement perfusé avec de l’adrénaline et peut être placé sous respirateur artificiel. Ces kits sont exclusivement réservés aux allergiques et ne peuvent être obtenus que sur prescription médicale.
**œdème localisé
D’autres cas nécessitent une intervention rapide des secours. «Quand on est face à des piqûres multiples (plus de cinq), ou quand une muqueuse est touchée, en général la bouche, suite à une piqûre quand on roule à vélo par exemple, il faut appeler le 15», conseille vivement le Dr Luc de Haro. Une seule piqûre dans la bouche ou dans la gorge peut suffire à mettre en jeu le pronostic vital à cause de l’œdème qui peut provoquer une asphyxie, et ce indépendamment de toute allergie. Dans ces cas-là, une prise en charge médicale est nécessaire.
Outre ces réactions allergiques et toxiques, la réaction locale est heureusement la plus fréquente. Elle ne nécessite pas d’intervention médicale particulière même si elle peut être douloureuse et provoquer un œdème localisé. «Le venin ne supporte pas les variations de température, note le Dr Luc de Haro. Avant tout, il convient de désinfecter la plaie à l’aide d’alcool à 70° ou d’eau oxygénée. Puis on passe la zone piquée au sèche-cheveux pendant deux minutes. Ensuite on applique pendant quelques minutes une source de froid comme une cannette en aluminium tout juste sortie du réfrigérateur, ou des glaçons.» Le passage du chaud au froid permet de neutraliser le venin.
Si les prédateurs que sont les guêpes sont attirés par un pique-nique, des fruits ou encore des sources d’eau, les butineuses que sont les abeilles préfèrent les fleurs. À moins de vouloir l’attraper, l’abeille ne pique pas souvent. Et les guêpes attaquent uniquement quand elles se sentent en danger. Inutile donc de partir en courant ou de faire de grands gestes. (Le Figaro-16.08.2010.)
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**Les indésirables de la plage
La mer, le sable, la plage dissimulent des ennemis urticants aux piqûres bénignes, mais douloureuses.
La plage n’est pas seulement un lieu de détente et de farniente. Elle peut être aussi une zone à risque, en dehors de l’abus de soleil. En effet, le sable, la mer, les rochers dissimulent de petites bêtes discrètes, mais redoutables.
A commencer par les méduses – et notamment Pelagia noctiluca -, présentes cette année encore en Méditerranée. N’oubliez pas que même morte et échouée sur la plage, la méduse reste urticante. Sa piqûre – ou plutôt sa brûlure – se manifeste par une irritation cutanée, une abrasion rouge de la peau, qu’il faut immédiatement rincer à l’eau de mer sans frotter après avoir enlevé avec un gant les filaments accrochés sur la peau. Il est aussi conseillé de traiter avec des antiseptiques locaux, antalgiques, antihistaminiques… pour faciliter la disparition des lésions, qui peuvent parfois persister deux à trois semaines, voire plus d’un mois.
Les méduses ne sont pas seules à être redoutables. Mettre le pied sur un oursin ou une vive déclenche immédiatement une réaction de défense de la part de la petite bête, très désagréable pour la victime. Les épines du premier – fréquent à proximité des rochers – ne sont pas venimeuses, mais douloureuses. Les piquants pénètrent dans la peau, se cassent et s’implantent dans la plaie. Premiers réflexes : les ôter à l’aide d’une pince à épiler (l’opération est complexe, les épines étant friables), puis désinfecter à l’alcool à 90° pour éviter les risques de surinfection, et notamment l’infection au bacille Erysipelothrix rhusiopathiae, qui provoque, vingt-quatre heures après la piqûre, l’apparition d’un érythème.
La vive, petit poisson de 10 à 15 centimètres de long, est un autre ennemi à surveiller. Elle vit dans les mers tempérées, enfouie dans le sable ou dans l’eau peu profonde, et ne laisse entrevoir qu’une partie de sa tête. Or, son arme se situe sur ses nageoires dorsales, lesquelles sont dotées d’épines venimeuses. Le contact est très violent, jusqu’à provoquer parfois une syncope. Les premiers soins consistent à appliquer sur la zone atteinte une source de chaleur – eau chaude, compresses chaudes, air chaud d’un sèche-cheveux – pendant une dizaine de minutes, afin de neutraliser le venin, lequel est thermolabile. Des centres antipoison traitent ce type de piqûre en appliquant d’abord une source de chaleur sur la plaie pendant deux minutes, puis de la glace enveloppée dans un linge. Il faut évidemment nettoyer et désinfecter la plaie, et consulter un médecin si les douleurs persistent. (Le Figaro-18.07.2008)
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*Morsure de vipère : les gestes qui sauvent
Les produits antivenin achetés en pharmacie ne servent à rien. En cas de morsure, il faut se rendre d’urgence à l’hôpital.
Comme chacun sait, si les couleuvres sont inoffensives, il n’en est pas de même pour les vipères. Or, faire la différence entre l’une et l’autre ne va pas de soi, comme l’explique Xavier Bonnet, chargé de recherche au CNRS et grand spécialiste des serpents. «Sur le terrain, les seuls critères fiables, comme la pupille verticale des vipères, sont inutilisables. Même chose pour la taille, le coloris, la forme du corps et de la queue : à moins d’être bien entraîné, peu de gens sont capables de différencier ces deux serpents», explique l’herpétologue. Une astuce quand même : en France, les vipères ne dépassent pas un mètre de long et elles ne plongent pas sous l’eau.
En cas de morsure (la vipère a bien des crocs), il est fondamental de savoir si l’on a été envenimé ou pas. Car le serpent peut mordre sans injecter de venin, on parle alors de «morsure blanche». À l’inverse, il arrive souvent que des promeneurs pensent avoir été mordus alors qu’il s’agit seulement de piqûres de ronces… S’il y a bien eu envenimation, «une douleur locale apparaît dans les quatre heures ainsi que des bleus, détaille le Dr Patrick Harry, directeur du centre antipoison d’Angers. Dans ce cas, il ne fait aucun doute que la situation va s’aggraver, il est donc impératif de se rendre à l’hôpital pour se faire examiner et bénéficier éventuellement d’un sérum antivenimeux». Il est de toute façon parfaitement inutile d’utiliser, en automédication, les produits achetés en pharmacie, y compris les pompes à venin, que les promeneurs anxieux emportent avec eux quand ils partent en randonnée. «Ces produits n’ont jamais démontré leur efficacité, ils n’ont aucun intérêt», estime le Dr Harry. «Tous ces appareils ne servent strictement à rien, sauf à détourner les gens des gestes qui sauvent, c’est-à-dire filer aux urgences», ajoute Xavier Bonnet.
Car même si les réactions allergiques graves restent extrêmement rares (moins d’une morsure sur cent), il est important d’être examiné par un médecin le plus vite possible. Une fois à l’hôpital, soit l’œdème reste très localisé et la situation ne risque pas de dégénérer. Soit l’œdème s’étend, ce qui signifie qu’il y a une quantité importante de venin dans le sang. Il est alors nécessaire de procéder à une injection de sérum antivenimeux qui ne se pratique qu’en milieu hospitalier avec un suivi médical.
Être traité le plus tôt possible
Des vomissements, un malaise, des douleurs abdominales sont les signes d’une circulation importante de venin dans le sang pouvant être à l’origine d’une chute de tension, d’un œdème pulmonaire et de troubles de la coagulation. «Avant l’arrivée en France des antivenimeux, ce genre de complications était fréquent. Il n’était alors pas rare de voir des patients mordus par une vipère rester trois mois en réanimation avec des problèmes aux reins. Certains restaient même très longtemps handicapés» , se souvient le Dr Harry. Aujourd’hui, dès que les premiers signes annonciateurs d’une complication apparaissent, les médecins injectent du sérum. Et il est vivement conseillé d’être traité le plus tôt possible. Une injection trois heures après la morsure n’entraîne qu’une journée à une journée et demie d’hospitalisation pour surveiller l’évolution. Vers la quatrième ou cinquième heure, une prise de sang est faite pour vérifier s’il existe des troubles de la coagulation du sang.
Lors de promenades en montagne, en forêt ou dans des marais, il ne sert donc à rien de se croire prévoyant avec des produits en vente libre en pharmacie. En cas de morsure de vipère, il convient d’appeler le centre antipoison le plus proche avant de se rendre rapidement à l’hôpital. Et pour les promeneurs partis en randonnée, il est conseillé de rebrousser chemin. Quoi qu’il en soit, il n’est jamais nécessaire de provoquer une vipère. «Il ne faut pas s’affoler, et partir doucement», préconise Xavier Bonnet qui estime que la peur du serpent «est terriblement exagérée». Les chiens, notamment, sont beaucoup plus dangereux, estime-t-il. Mais là, il n’existe pas de sérum. (Le Figaro-02.08.2010.)
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«Les méduses sont un signe de mauvaise santé de l’écosystème»
INTERVIEW –Pour éviter de voir les méduses proliférer dans les mers du globe, Philippe Cury, chercheur à l’IRD, appelle à réduire la pression de la pêche…
Toutes les espèces sont importantes, soit parce qu’elles entrent en compétition pour l’alimentation avec les méduses, soit parce qu’elles en sont prédatrices. Les sardines, par exemple, mangent les larves de méduses et elles sont aussi en compétition avec les méduses adultes pour la nourriture. Quand on retire les prédateurs des méduses, comme les tortues par exemple, on retire également une pression naturelle sur l’espèce.
**Comment y remédier?
La surpêche n’est pas inéluctable, dans beaucoup d’endroits du monde le problème a été pris à bras-le-corps, et quand on réduit l’effort de pêche, qu’on adapte les prélèvements à l’abondance du poisson, on arrive à équilibrer les écosystèmes. Il s’agit d’une approche écosystémique des pêches: on ne gère pas seulement la ressource qu’on prélève mais on la considère par rapport à ses interactions avec les autres espèces.***20 Minutes / le 07/10/2014
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*L’été c’est aussi la découverte des fonds marins, comme cette méduse photographiée le 19 juillet 2010 au large de Toroni en Grèce
Les méduses envahissent les mers du globe
Elles sont de plus en plus nombreuses sur les côtes et leur prolifération ne devrait pas s’arrêter de sitôt…
Le business de l’anti-méduse a même de l’avenir, à en croire les prévisions des scientifiques: «Les méduses sont de plus en plus nombreuses et on découvre de nouvelles espèces tous les ans, poursuit Robert Calcagno. Cet hiver, des scientifiques italiens ont découvert une nouvelle espèce de pélagie en Méditerranée.» Profitant de la raréfaction de leurs prédateurs naturels, notamment les requins, les méduses ont une abondance de nourriture à leur disposition, phytoplancton et zooplancton dont la croissance est favorisée par les pollutions aux nitrates et phosphates. «Si la plupart des animaux souffrent des modifications imposées par l’homme à la nature, les méduses en profitent énormément: la surpêche a supprimé des poissons et donc des concurrents aux méduses. Elles se régalent car elles ont plus de nourriture pour elles seules!», constate Robert Calcagno.
Les méduses font aussi leur miel des milliers de déchets plastiques qui flottent dans les mers: elles s’y accrochent durant leur cycle de reproduction, transformant ainsi des détritus en véritables nurseries à méduses. Et si ces animaux primitifs ont réussi à prospérer jusqu’à aujourd’hui, il y a de fortes chances pour que leur capacité d’adaptation les aide à conquérir les places laissées vides dans les mers: «Le seul vrai moyen de s’en protéger est de faire en sorte que les océans retrouvent leur équilibre, que la pêche ne soit plus une razzia de poissons pour que les sardines, anchois et maquereaux se redéveloppent et concurrencent les méduses», estime Robert Calcagno. Lutter contre le réchauffement climatique sera en revanche plus compliqué et pourra amener des espèces tropicales dans des eaux plus nordiques: de là à ce que les mortelles méduses-boîtes arrivent en Méditerranée, il pourrait n’y avoir que quelques années.**20 Minutes / le 27/08/2014
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Pays de Galles: Des méduses géantes venimeuses s’échouent sur les plages,
le réchauffement climatique en cause
Ces créatures peuvent mesurer jusqu’à deux mètres de diamètre et plus leur taille est importante, plus la concentration de leur venin toxique est forte …
*Le réchauffement climatique en cause
Les témoignages rapportant la présence de ces géantes des mers se multiplient dans les villes côtières de Llandudno, Anglesey, Conwy ou encore Caernarfone (Royaume-Uni). Pourtant, bien que présentes dans l’ensemble de l’hémisphère nord, les méduses à crinière de lion évoluent habituellement dans des eaux plus froides, dans l’Atlantique Nord ou en Scandinavie. « La question à un million de dollars est : pourquoi cela arrive ? Pour l’instant on ne sait pas vraiment », reconnaît Peter Richardson, le responsable de la société de conservation marine britannique.
Pour Maureen Midol, spécialiste en aquariologie à Brest (Finistère) citée par Ouest France, la présence massive des créatures visqueuses est « la conséquence des changements climatiques. Elles sont poussées par les vents et les courants changeants ». Comme le rappelle la technicienne, les méduses ne choisissent pas la direction de leurs déplacements. Elles nagent verticalement et laissent les mouvements marins faire le reste.
Des naissances plus tôt
Les changements climatiques seraient aussi à l’origine de l’accroissement du nombre des animaux en contribuant à décimer leurs prédateurs. L’impact se ferait également sentir sur la taille des méduses. Ainsi, la hausse de la température de l’eau déclencherait les naissances plus tôt et une plus forte luminosité aiderait au développement du plancton qui leur sert de nourriture.
Avec à la clé un autre problème, celui de la dangerosité accrue des animaux. Car plus ces derniers sont volumineux, plus la concentration du venin toxique qu’ils sécrètent est forte.*20 Minutes avec agence / vendredi 06 juillet 2018
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Espagne: Les plages de la Costa del Sol envahies par 11 tonnes de méduses
Selon les autorités, 150 personnes auraient été piquées par des méduses mauves sur la côte espagnole…
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