Les séismes
* une moyenne de trois séismes chaque jour en Algérie
Une secousse tellurique de magnitude 4,8 sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée, dimanche-01/02/2015 | à 21h06, dans la wilaya de Blida. Une secousse qui rallonge la liste des séismes enregistrés dans la région, particulièrement exposée au risque sismique. Les 80 stations sismiques nationales enregistrent près de trois séismes chaque jour, une moyenne de 90 par mois.
Fort heureusement, tous ces séismes ne sont pas ressentis par la population. Mais la menace plane : le nord du pays, où se concentre le plus grand nombre de la population, peut être le théâtre de secousses désastreuses à n’importe quel moment. Le risque sismique est permanent sur toute la zone côtière jusqu’aux Hauts-Plateaux.
Selon une étude algéro-française sur les risques de catastrophes naturelles dans la capitale, datant de 2013, «le Sahel et Blida présentent les plus importants risques de séisme, générant également des risques de tsunami à une hauteur d’eau au rivage de deux mètres pour une probabilité de survenance de quelques décennies».
«Il ne faut pas être alarmiste, mais il ne faut pas pour autant être faussement rassurant. Le risque est là mais nous sommes face à un phénomène naturel et on ne peut que travailler sur la prévention, notamment concernant la construction», confie Kamel Lamali, chercheur au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). Entre inquiétude, prévision et sensibilisation, les experts hésitent.
Une question de sécurité nationale
Face à l’impossibilité de prédire les séismes, le respect des normes parasismiques dans la construction reste la seule solution évoquée par les experts. «De par sa situation géographique, l’Algérie enregistre une activité sismique permanente. La seule réponse qu’on puisse avoir face à cette menace est le respect des normes de construction parasismique et cela implique une réflexion qui implique toute la chaîne des métiers concernés par l’acte de bâtir», explique Mohamed Hammadache, chercheur au CRAAG.
Face aux séismes à répétition que connaît l’Algérie, en plus de la menace d’effondrement des bâtisses, un autre danger guette les Algériens : la panique. Des gestes d’affolement ont ainsi été fatals à quatre personnes lors du séisme qui a frappé Alger en août dernier. Des cas de défenestration qui rappellent que les Algériens sont très mal préparés aux risques de catastrophe naturelle. «Notre préoccupation, au CRAAG, au-delà de la surveillance, est la réduction des risques. La seule manière d’y parvenir reste la construction selon les règles parasismiques. La population panique parce qu’elle n’a pas confiance en ces constructions», explique encore M. Hammadache.
Beaucoup moins rassurant, Abdelkrim Chelghoum, expert en génie parasismique et numérique sismologie, note pour sa part «une fréquence inquiétante dans la région de Blida qui mérite qu’on s’y penche sérieusement, cela pourrait augurer d’un grand séisme à venir». «Sans vouloir être alarmiste, il faut impérativement que le gouvernement lance une investigation sur le mouvement des failles dans cette région où près d’une centaine de petits séismes (dont une quarantaine seulement a été ressentie par la population) ont été enregistrés en 5 mois» souligne-t-il.
Pour l’expert, cette question devrait être traitée comme un problème de sécurité nationale et être prise en charge par le gouvernement : «Si un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter venait à survenir, ce serait désastreux pour le pays, je ne pense d’ailleurs pas qu’il pourrait s’en remettre…»*Bouredji Fella *Ek Watan-mercredi 04 février 2015
Tremblement de terre de magnitude de 4,8 à Blida
Le Centre algérien de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) a indiqué qu’une secousse tellurique de magnitude de 4,8 sur l’échelle ouverte de Richter, a été enregistrée, dimanche à 21h 06 (20h06 GMT), dans la wilaya de Blida. L’épicentre de la secousse, a été localisé à 4 km au Sud-Est de Hamame Melouane dans la Wilaya de Blida.
Une autre secousse tellurique a été ressentie à Alger, l’épicentre a été localisé à 10 km au Sud Ouest d’Alger et 3 km au Nord Est de Douéra, d’une magnitude de 4,5 sur l’échelle de Richter. Le tremblement de terre s’est produit vers 21h06 (20h06 GMT), selon plusieurs sites de surveillance des activités sismiques dans le monde. Le tremblement de terre a été ressenti également par des habitants des wilayas de Blida, Boumerdès, Tizi Ouzou, Tipaza et Médéa. *Dimanche 01/02/2015 |
Les séismes les plus meurtriers dans le monde depuis 2004
Rappel des principaux séismes dans le monde depuis une dizaine d’années après le puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé samedi plusieurs régions du Népal, faisant près de 1.000 morts, selon un bilan provisoire.
3 août 2014 – CHINE - Un tremblement de terre, de magnitude 6,1, frappe une région montagneuse de la province du Yunnan (sud-ouest), faisant quelque 600 morts et plus de 2.400 blessés. 80.000 maisons s’effondrent, notamment à Longtoushan, une agglomération de quelque 50.000 habitants située à l’aplomb de l’épicentre.
23 oct 2011 – TURQUIE - Plus de 600 morts et au moins 4.150 blessés lors d’un séisme de magnitude 7,2 dans la province de Van (est).
11 mars 2011 – JAPON - Près de 19.000 morts après un séisme de magnitude 9 suivi d’un tsunami géant qui dévastent la région du Tohoku (nord-est) et provoquent un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima.
14 avr 2010 – CHINE - Près de 3.000 morts dans un tremblement de terre de magnitude 6,9 dans la province reculée du Qinghai (nord-ouest).
27 fév 2010 – CHILI - Plus de 520 morts lors d’un séisme d’une magnitude de 8,8 suivi d’un tsunami dans le centre-sud du pays, et particulièrement dans le Maule (au sud de Santiago).
12 jan 2010 – HAÏTI - Plus de 200.000 morts dans un tremblement de terre de magnitude 7 qui détruit notamment une grande partie de la capitale, Port-au-Prince. Plus d’un million de personnes sont déplacées.
30 sept 2009 – INDONESIE - Plus de 1.100 morts et près d’un demi-million de sans-abri dans un séisme de magnitude 7,6 qui frappe l’ouest de l’île de Sumatra et notamment la grande ville portuaire de Padang.
12 mai 2008 – CHINE - Près de 87.000 morts, essentiellement dans la province du Sichuan (sud-ouest), lors d’un séisme de magnitude 8. C’est le plus meurtrier en Chine depuis 32 ans.
15 août 2007 – PEROU - Plus de 900 morts et disparus, quelque 320.000 sinistrés, dans un tremblement de terre d’une intensité de 7,7 qui frappe le sud du pays et sa capitale Lima.
27 mai 2006 – INDONESIE - Près de 6.000 morts et plus de 1,5 million de sans-abris dans la région de Yogyakarta, sur l’île de Java.
8 oct 2005 – PAKISTAN/INDE - Un séisme fait au moins 75.000 morts dans la région du Cachemire, dont plus de 73.300 morts au Pakistan.
26 déc 2004 - Plus de 220.000 morts dans une dizaine de pays de l’océan Indien, dont 170.000 en Indonésie, après un séisme d’une magnitude de 9,3 au large de Sumatra (Indonésie), suivi d’un énorme tsunami.**25/04/15 -Source: Belga
*Violent séisme au Népal de magnitude 7,8
**Plus de 4.000 morts, selon un nouveau bilan
*Le bilan avoisinerait les 4.500 morts et 45.000 blessés, selon un ministre népalais.
Les communications, l’électricité et l’eau courante ont été coupées
*La Protection civile algérienne a envoyé 70 pompiers spécialisés dans les catastrophes naturelles
***Vidéo: séisme au Népal
**Le séisme de samedi au Népal a fait 4.010 morts, a annoncé lundi en fin de journée l’agence népalaise chargée de la gestion des catastrophes, revoyant à la hausse son précédent bilan. Le tremblement de terre a également fait plus de 7.500 blessés, selon le Centre national des opérations d’urgence auprès du ministère de l’Intérieur.Les organisations humanitaires se préparaient lundi à une opération « massive » pour répondre aux besoins des personnes affectées par le séisme au Népal, alors qu’un premier avion de l’ONU chargé d’aide alimentaire doit arriver mardi. « Cela va être une opération importante, massive », a déclaré une porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Elisabeth Byrs, à Genève. « On mobilise tous nos stocks de nourriture dans la région », a-t-elle ajouté.Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Katmandou, « les hôpitaux sont submergés » et les docteurs doivent traiter les patients « dans les rues ». Les Népalais ont surtout besoin d’abris, de fournitures médicales et de vivres, selon Mme Byrs. Un premier avion chargé de rations alimentaires, de la nourriture qui n’a pas besoin d’être cuisinée, devrait arriver « peut-être demain » (mardi), a-t-elle précisé. Ces premiers repas seront ensuite distribués aux rescapés. Les secours seront acheminés par les routes si elles sont praticables ou bien par les airs.Dimanche, les équipes spécialisées du PAM — dont des logisticiens et experts en téléphonie — sont arrivées à Katmandou pour évaluer les besoins. Un appel de fonds est en train d’être mis en place par l’ONU, tandis que les experts en imagerie satellite du PAM évaluent le nombre de personnes affectées par le séisme, a indiqué Mme Byrs. En attendant, l’OMS a distribué des fournitures médicales pour couvrir les besoins de plus quelque 80.000 personnes pendant trois mois. D’autres kits médicaux sont en train d’être acheminés. De son côté, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) envoie pour l’instant 19.000 bâches en plastique et 8.000 lampes solaires.Selon un bilan provisoire, plus de 4.000 personnes ont été tuées dans ce tremblement de terre, le plus meurtrier au Népal en 80 ans. La région affectée par le tremblement de terre est « une zone agricole » qui abrite habituellement 2 à 3 millions de personnes ». « Les récoltes venaient d’être faites », a relevé la porte-parole du PAM.*lundi 27/04/15 – 18h37 Source: Belga
*******Un socle décapité, un nuage de poussière, des corps enfouis sous les décombres: les ruines de la grande tour Dharhara, monument du 19e siècle, étaient samedi à l’image du centre historique de Katmandou, après le violent séisme qui a secoué le Népal et dont le bilan a grimpé à plus de 1.200 morts officiellement, mais le bilan avoisinerait les 4.500 morts selon un ministre népalais. Il y aurait 45.000 blessés.
« Le bilan a atteint 1.170 tués », a annoncé en fin de journée le porte-parole de la police népalaise Kamal Singh Bam. Plusieurs dizaines de personnes seraient également mortes en Inde et en Chine.
Le bilan des morts au Népal devrait être beaucoup plus lourd et les agences humanitaires sur place avaient du mal à évaluer l’ampleur des destructions et des besoins. « On essaie d’évaluer l’ampleur de la catastrophe », a confié un responsable de l’ONG Médecins du Monde.
Bilan terrifiant qui ne fait qu’augmenter
Selon Minendra Rijal, le ministre népalais de l’Information, le bilan pourrait s’élever à 4.500 morts, soit le triple des estimations actuelles. Kantipur, un site népalais d’information, indique également que, selon la police, 45.000 personnes seraient blessés.
Le tremblement de terre a provoqué l’effondrement de la tour historique de Dharhara, l’une des attractions touristiques de la capitale népalaise, selon des témoins. Une dizaine de corps ont été extraits des ruines, selon un photographe de l’AFP. Des neuf étages de cette tour blanche surmontée d’un minaret de bronze, datant du XIXe siècle, ne restaient quasiment que des décombres, selon les images télévisées.
Des habitants pris de panique se sont rués dans la rue au moment du séisme qui s’est produit à l’heure du déjeuner, vers midi, et des bâtiments se sont effondrés à travers la ville. « Tout a commencé à trembler. Tout est tombé. Les murs le long de la rue principale se sont écroulés. Les grilles du stade national se sont effondrées », a raconté un habitant de Katmandou, Anupa Shrestha.
Les communications, l’électricité et l’eau courante ont été coupées, a indiqué l’ONG Oxfam, qui « se prépare à apporter de l’eau potable et des denrées de première nécessité », selon la directrice de son bureau au Népal, Cecilia Keizer.
Sur le mont Everest, « une avalanche du Mont Pumori a frappé le camp de base et en a enseveli une partie », a indiqué à l’AFP un responsable de l’office du tourisme népalais, Gyanendra Kumar Shrestha. Cette avalanche a fait dix morts « y compris des grimpeurs étrangers » dans le camp de base où se trouvaient plus de 1.000 personnes, a-t-il également annoncé.
« Nous avons été pris dans le tremblement de terre sur l’Everest. Nous sommes tous les deux OK… Il neige ici, aucun hélicoptère ne peut arriver jusqu’ici », a écrit dans un SMS la directrice du bureau de l’AFP au Népal, Ammu Kannampilly, en reportage sur place.
Les médecins du camp de base étaient à l’oeuvre pour « sauver des vies », a indiqué le médecin et alpiniste Nima Namgyal Sherpa sur sa page Facebook.
« La piscine s’est vidée sur les invités, c’était horrible »
À Katmandou, selon Kari Cuelenaere, une responsable de l’ambassade des Pays-Bas, une piscine s’est totalement vidée dans un hôtel où se tenait une réception pour la fête nationale néerlandaise. « C’était horrible, tout d’un coup toute l’eau est sortie de la piscine et a trempé tout le monde, les enfants ont commencé à hurler », a-t-elle raconté à à l’AFP.
« Certaines parties de la ville se sont effondrées, la poussière s’élevait (du sol)… Il y avait beaucoup d’hélicoptères de secours », a-t-elle ajouté. Le séisme a coupé des voies rapides dans la capitale et provoqué des dégâts à l’aéroport international de Katmandou, qui a été fermé « pour raisons de sécurité », selon son directeur, Birendra Prasad Shrestha.
Selon l’Institut américain de géophysique (USGS), le séisme de magnitude 7,8 s’est produit à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou. Sa magnitude – initialement évaluée à 7,5 – a ensuite été revue à la hausse.
Selon les médias locaux, les secousses ont duré entre 30 secondes et deux minutes. Dans l’après-midi, la population et la police creusaient à mains nues la poussière et fouillaient les monticules de briques pour essayer désespérément d’en extraire des rescapés. Dharmu Subedi, 36 ans, qui se trouvait juste à l’extérieur de la tour au moment de la secousse, s’est soudain retrouvé enseveli. « C’était difficile de respirer mais j’ai réussi à me déplacer lentement dans les débris. Ensuite quelqu’un m’a tiré. Je ne sais pas où sont mes amis », déclare-t-il sur son lit d’hôpital.
Une équipe de secouristes était déployée sur le site de Dharhara. « Nous ignorons combien sont encore ensevelis », a déclaré le porte-parole de la police de Katmandou Dinesh Acharya. Un photographe a recensé au moins une dizaine de cadavres retirés des ruines.
Centre historique très prisé
Édifiée pour la première fois en 1832, reconstruite après le tremblement de terre de 1934, et mesurant 50 mètres, la tour Dharhara était l’un des monuments majeurs du patrimoine de Katmandou, avec la place Durbar ou de la stupa Swayambunath. De couleur blanche et surmontée d’une flèche en bronze, Dharhara était particulièrement prisée des étrangers ainsi que des familles népalaises le week-end pour sa vue panoramique sur la vallée. L’édifice abritait un sanctuaire hindou dédié au dieu Shiva en son sommet.
Centre historique de Katmandou classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, la place Durbar, près de la tour, offrait le même spectacle de désolation. Plusieurs bâtiments s’étaient effondrés sur eux-même, déversant un torrent de briques et de planches sur la chaussée. Erigés par les rois Malla entre les 12ème et 18ème siècles, les édifices de la place Durbar constituent « une symbiose unique de l’hindouisme, du bouddhisme et du tantrisme », explique le site de l’UNESCO.
Selon un bilan provisoire fourni par le ministre népalais des Finances, Ram Sharan Mahat, le séisme, d’une magnitude de 7,8, a fait au moins 1.457 morts dans ce pays himalayen.
Aide américaine déployée
Les États-Unis ont annoncé samedi l’envoi d’une équipe de secours et le déblocage d’une première enveloppe d’un million de dollars pour venir en aide au Népal, touché par un puissant séisme qui a fait près de mille morts, a annoncé l’agence américaine d’aide USAID.
Le bureau d’assistance aux désastres à l’étranger (OFDA), qui fait partie d’USAID, « va envoyer une équipe de secours et d’assistance pour répondre au séisme au Népal et a autorisé le déblocage d’un million de dollars pour répondre aux besoins les plus urgents », a écrit Jeremy Konyndyk, directeur de l’OFDA, sur Twitter. Sollicités, le département d’État et le Pentagone n’avaient, dans l’immédiat, pas fait état de leurs projets pour venir en aide aux sinistrés.
La Croix-Rouge débloque 480.000 euros
La Croix-Rouge internationale a activé samedi son fonds d’urgence et débloqué 480.000 euros pour participer aux opérations de sauvetage et assister les victimes du tremblement de terre au Népal qui a occasionné plus 1.000 morts, selon un bilan provisoire. À ce stade, aucun appel aux dons n’a encore été lancé par la fédération, a précisé Nancy Ferroni, attachée de presse de la section francophone de la Croix-Rouge de Belgique.
La Croix-Rouge népalaise, qui existe depuis 50 ans, est présente dans 75 districts. Elle dispose d’une grande expérience dans la réponse aux catastrophes naturelles, explique la Croix-Rouge internationale. Sa banque de sang approvisionne déjà tous les hôpitaux de Katmandou et ses services aident 1,9 million de personnes par an. Les centres logistiques de la Croix-Rouge à Kuala Lumpur, Bangkok, Dubai et New-Delhi se tiennent prêts à envoyer de l’aide de première nécessité quand les stocks disponibles à Katmandou seront épuisés. *samedi 25/04/15 – 18h14 Source: Belga
**La Protection civile algérienne a envoyé 70 pompiers spécialisés dans les catastrophes naturelles
L’Algérie a dépêché 70 pompiers spécialisés dans les catastrophes naturelles, une équipe cynophile, ainsi que des médicaments au Népal, dévasté samedi par un puissant tremblement de terre, a-t-on appris dimanche auprès de la direction générale de la Protection civile.
La Protection civile a envoyé 70 pompiers spécialisés dans les catastrophes naturelles ainsi qu’une équipe de cynophiles, a indiqué à l’APS le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El Habiri.
En outre, 200 tentes, 2.000 couvertures et 4 tonnes de médicaments ont été acheminées vers ce pays, a-t-il précisé. Le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal, a fait près de 2.500 morts et plus de 6.000 blessés, selon un dernier bilan du centre national des opérations d’urgence népalais. (Aps)–dimanche 26 avril 2015
Népal
**Les survivants de l’Everest témoignent:
George Foulsham n’en revient toujours pas d’avoir survécu au gigantesque mur de neige qui a dévalé le mont Everest juste après le séisme. Pour lui, cette dernière catastrophe est un signe: le Toit du monde ne veut plus voir des alpinistes.
*La directrice du bureau de l’AFP au Népal, Ammu Kannampilly, était en train de faire un reportage au camp de base, à environ 5.500 mètres d’altitude, quand la montagne a tremblé samedi, faisant 18 morts et une soixantaine de blessés. Elle a pu parler à des survivants.
En ce début de saison, environ 800 alpinistes se trouvaient disséminés en divers endroits de l’Everest, d’après les estimations du président de l’Association d’alpinisme du Népal, Ang Tshering Sherpa. Nombre d’entre eux tentaient à nouveau leur chance après avoir été privés d’ascension l’année dernière: la saison d’alpinisme avait été annulée après la disparition de 16 sherpas tués dans ce qui était jusqu’alors l’accident le plus meurtrier jamais survenu sur le sommet le plus haut du monde (8.848 m).
« J’ai couru, couru, et la vague, semblable à un immeuble blanc de 50 étages, m’a aplati. J’ai essayé de me relever et elle m’a aplati à nouveau », raconte George Foulsham, un spécialiste de biologie de Singapour. « Je n’arrivais plus à respirer, je croyais être mort. Lorsque je me suis finalement relevé, je n’arrivais pas à croire que la vague était passée sur moi et que j’étais quasiment indemne », lâche l’alpiniste de 38 ans. Ce dernier s’était rendu au camp de base pour une seconde tentative après l’annulation de la précédente saison.
« J’ai économisé pendant des années pour l’ascension de l’Everest mais on dirait que la montagne est en train de nous dire qu’elle ne veut pas être gravie pour l’instant », dit-il. « C’est plus qu’une coïncidence de voir ça deux années de suite ». Ellent Gallant, une cardiologue américaine, raconte qu’elle a tenté de venir en aide aux blessés. Mais elle n’a pu sauver la vie d’une des victimes, un jeune sherpa.
« Il est mort sous mes yeux »
« J’ai couru jusqu’à la tente et je me suis jetée par terre. Lorsque les vibrations ont enfin cessé, la tente médicale m’a demandé, ainsi qu’à un alpiniste indien, un médecin militaire, de m’occuper des personnes blessées à la tête. On a travaillé toute la nuit, on faisait des rondes, on distribuait des médicaments, on installait des intraveineuses », décrit-elle. « Mais l’un des neuf patients est mort: un sherpa de 25 ans. Sa tension artérielle avait dégringolé. On a rien pu faire », regrette la cardiologue.
Les conditions de traitement des blessés étaient rudimentaires, a expliqué l’Américaine. Lorsque les hélicoptères des secours ont pu commencer à atterrir dimanche, après en avoir été empêchés par les chutes de neige la veille, « on a su qu’on était sortis du bois ». « Les huit patients ont été évacués. Lorsqu’on va à l’école de médecine, on apprend à se concentrer sur ce qu’on fait. Mais là les choses se sont calmées et le contre-coup se fait sentir. Ce jeune homme de 25 ans qui est mort devant moi, il n’aurait pas dû mourir ».
Pour Kanchaman Tamang, un cuisinier népalais employé par l’agence de trekking britannique Jagged Globe, qui a vécu le drame de la saison dernière, l’expérience a été particulièrement douloureuse. « J’étais dans la tente des repas quand l’avalanche a frappé. La tente a carrément volé », témoigne ce cuisinier de 40 ans. « Après le désastre de l’année dernière, je n’étais pas inquiet. J’ai même raconté à ma famille que je travaillais au camp de base et que j’étais en sécurité ». Mais, poursuit-il, « la saison est terminée, les chemins sont détruits. Je ne crois pas que je reviendrai l’année prochaine. Cette montagne, c’est trop de douleur », soupire-t-il.
Chaque année, des centaines de grimpeurs venus du monde entier tentent l’ascension des sommets de l’Himalaya. Il est vraisemblable que nombre des victimes de l’avalanche de samedi soient des étrangers. Parmi les rares alpinistes morts identifiés pour l’instant, figure Dan Fredinburg, un ingénieur américain travaillant pour Google aux Etats-Unis, a dit sa famille. L’alpinisme est une source de revenus très importante pour le Népal, pays pauvre dominé par huit des 14 sommets les plus hauts de la planète, tous au-dessus de 8.000 mètres.*Source: AFP–dimanche 26 avril 2015
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