semaine de relâche
* La relâche en musique
Pendant la semaine de relâche, les Jeunesses musicales du Canada présenteront 73 concerts et ateliers dans plusieurs salles de la région de Montréal. L’organisme compte ainsi initier un grand nombre d’enfants à la musique. La Semaine de la musique a lieu chaque année depuis quatre ans. Les organisateurs de l’événement constatent un enthousiasme croissant auprès du jeune public pour les spectacles comme pour les ateliers. «Les enfants de 3 à 12 ans sont le public de demain. Il est donc intéressant de constater que l’intérêt pour la culture augmente chez eux. C’est de bon augure pour l’avenir», affirme Martin Boucher, le directeur des communications pour les Jeunesses musicales. Fiestango, une des pièces maîtresses de la programmation, présente l’histoire de trois cousines qui reçoivent un coffre par la poste. Il contient un journal intime où il est question de tango. La pièce, qui s’adresse aux enfants de 6 à 12 ans, mêle la musique, la danse et le théâtre. Ce spectacle sera présenté, selon les jours, dans le quartier Rosemont, à Lachine, à Pierrefonds et à Saint-Laurent. Les 12 concerts et les quatre ateliers de la Semaine de la musique seront présentés dans plus d’une salle au cours de la relâche. De courte durée, les spectacles et ateliers musicaux conviennent à un jeune public. Et ce n’est pas nécessaire de posséder des notions de musique pour les apprécier. «Il ne s’agit pas d’offrir des produits de mauvaise qualité, mais de présenter des événements qui démocratisent la musique», précise M. Boucher. Plusieurs ateliers permettront d’ailleurs aux enfants de participer eux-mêmes à une création musicale, ou encore de fabriquer un instrument. L’activité « Joue-moi un conte » amènera notamment les petits dès 3 ans à créer de toute pièce leur propre conte qu’ils mettront en musique. L’exercice leur permettra d’identifier les émotions transmises par les instruments. Dans l’atelier Le musicolateur, les enfants découvriront un instrument électronique plutôt inusité, mais facile d’utilisation. Les concerts et les ateliers ont lieu dans plusieurs salles de l’île de Montréal et, à l’occasion, en banlieue. Selon leur durée, les événements s’adressent à un public de 3 à 6 ans, ou de 6 à 12 ans.(La Presse – 28.02.09.)
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* La relâche pour tous
La semaine de relâche scolaire n’est pas une mauvaise idée. Les enseignants sont à bout de souffle, les enfants sont fatigués, la saison est marquée par une épidémie de rhumes et les teints sont plutôt verdâtres. Une semaine de repos ne fera de mal à personne. Le problème c’est que pour beaucoup trop de parents, la semaine de relâche relève davantage du casse-tête que de la détente. Le scénario de la petite famille idéale qui passe la semaine sous le soleil du Mexique est loin d’être accessible à toutes les bourses. Même chose pour la semaine de ski dans un condo avec vue imprenable sur la montagne. En fait, pour la majorité des parents, et sûrement davantage cette année à cause de la situation économique, la réalité est beaucoup moins glamour. Premièrement, il y a beaucoup de travailleurs qui ne disposent que de deux semaines de vacances par année. Et on leur imposerait d’en prendre une à la fin de l’hiver, alors qu’il pleut et neige à la fois et que les rues sont brunes de gadoue? C’est un peu totalitaire. La plupart des gens veulent garder leurs semaines de vacances pour l’été et on les comprend. Pour tous ces gens qui n’ont pas suffisamment de jours de congé, c’est le système D qui s’impose. Les plus chanceux peuvent faire appel à des grands-parents en forme et disponibles. Les autres peuvent toujours inscrire leur enfant dans un camp. Avec les années, toute une industrie du camp de jour s’est développée autour de la semaine de relâche. Les enfants peuvent étudier les étoiles, apprendre à cuisiner ou pratiquer leur sport préféré. À condition que les parents puissent y mettre le prix, bien entendu. Pour les budgets plus modestes, les municipalités offrent des camps de jour moins dispendieux. Heureuse initiative qui doit faire le bonheur de bien des parents qui ne savent pas trop où «caser» leur petit. Sauf que… l’idée de la relâche n’est-elle pas de décrocher? D’offrir une semaine de pause aux enfants? Et on les enrôlerait à nouveau dans des activités organisées, avec des moniteurs qui leur ordonnent de se tenir tranquilles et d’écouter? Pourquoi ne pas plutôt pousser l’idée de la semaine de relâche un peu plus loin en permettant aux parents qui le désirent de prendre une pause avec leurs enfants? Pour cela, il faudrait revoir nos politiques familiales qui, bien que généreuses, pourraient être plus flexibles. À ce sujet, l’idée d’une banque de congés familiaux proposée par Pauline Marois lors de la dernière campagne électorale mériterait d’être étudiée plus en profondeur. Les parents de jeunes enfants pourraient utiliser cette banque à leur guise durant l’année. Ou concentrer la totalité des journées disponibles durant la semaine de relâche. Et ceux qui n’ont pas de jeunes enfants à la maison disposeraient de ces journées pour prendre soin d’un membre de la famille malade ou vieillissant. Bref, du temps destiné uniquement aux activités familiales et offert à tous, pas seulement aux plus privilégiés d’entre nous.(La Presse)
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* Soirées bleutées au Biodôme
C’est désormais une tradition. Le Biodôme reprend les visites au clair de lune pendant la relâche. Ainsi, du 20 février au 8 mars, le public a rendez-vous avec les animaux qui s’animent à la tombée du jour. Pendant ces deux semaines, le Biodôme restera exceptionnellement ouvert jusqu’à 20h30. «C’est l’occasion d’observer des animaux comme le lynx, qui vit la nuit. Le raton laveur, très actif au crépuscule, se montre aussi beaucoup plus visible», explique Nadine Fortin, chargée de communication pour le Biodôme. Le soir, sous un faible éclairage bleuté, les visiteurs chuchotent naturellement. On entend alors le brouhaha des grillons, des crapauds et des chauves-souris, des bruits souvent inaudibles le jour. En marge de l’observation des animaux, le Biodôme propose quelques nouveautés. Des animateurs présenteront des chants et des poèmes autochtones sous une hutte et Solange, adepte du tarot, aidera les visiteurs «à découvrir leur totem intérieur». Une activité sans prétention, assure Mme Fortin. Le forfait Soirée au clair de lune comprend une visite à l’observatoire de la tour de Montréal, au Stade olympique. L’occasion d’observer aussi la faune… urbaine, du haut des airs. L’an dernier, pendant la semaine de relâche montréalaise, près de 27 000 personnes ont visité le Biodôme. Un achalandage près de deux fois plus grand qu’à l’habitude. Depuis sa création, il y a quatre ans, l’événement attire un nombre croissant de familles. «Oui, il y a plus de visiteurs, mais les heures d’ouverture sont allongées, précise Mme Fortin. La circulation dans les différents habitats du Biodôme se fait bien, malgré tout.» Elle ajoute qu’en soirée, toute la famille est bienvenue. Les explications au sujet des animaux et le volet culturel de l’événement plairont toutefois davantage à des visiteurs de 7 ans et plus.
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* Au diable la relâche?
Basta, les vacances à gros prix, sur les plages bondées d’écoliers en délire! De plus en plus de parents font un pied de nez au calendrier scolaire et se payent la traite en janvier, début février. Le phénomène est tel que certains intervenants proposent que l’on balise cette nouvelle tendance. Parce qu’elle n’avait pas les moyens de s’offrir l’hôtel de ses rêves pendant la relâche, ni le premier choix de dates de vacances, Sonia Houle, infirmière, a décidé de faire ses valises dès janvier. Le 30, elle s’est envolée avec conjoint et enfants. Direction: Punta Cana. «On a payé un bon 1000$ de moins que si on était partis à la relâche, raconte-t-elle.Ça a été un très bon moment passé en famille.» istoire de ne pas prendre de retard, un professeur a suggéré quelques tâches d’écriture pendant la semaine, et a même offert d’encadrer le rattrapage au retour, pendant les récrés et les dîners. L’enseignant du fils d’Anick Pilon, coiffeuse, partie fin janvier au Mexique avec sa famille («la semaine de relâche nous aurait coûté près de 2000$ de plus à trois ! »), s’est montré un poil moins compréhensif. «J’ai senti, entre les lignes, que ça ne faisait pas son affaire. Mais mon fils a découvert une nouvelle culture, dit-elle. Je me suis sentie un peu coupable, mais à force de jaser avec d’autres parents, j’ai vu que tout le monde faisait ça: la semaine de relâche, c’est trop cher!» La moitié des agences de voyages contactées ont constaté la tendance. «J’ai des clients qui, chaque année, prenaient la relâche. Mais pas cette année. Ils ont choisi janvier. Ça, c’est nouveau pour moi», commente Ginette Houle, agente principale chez Club voyages équinoxe. Il n’y a pas d’article dans la Loi sur l’instruction publique qui régisse ce genre d’absences. «La loi n’interdit pas de le faire, signale Stéphanie Tremblay, porte-parole du ministère de l’Éducation. Mais il n’est pas non plus inscrit que l’on peut le faire. C’est géré au cas par cas.» D’où la difficulté pour les enseignants. «C’est un défi de tous les instants de faire tout le programme dans les 180 jours du calendrier scolaire», fait valoir Yves Parenteau, porte-parole de l’Alliance des professeurs de Montréal. Une semaine, c’est 25 périodes d’enseignement au primaire, 20 cours au secondaire: «Cela fait beaucoup de matière manquée», dit-il. S’il existe des outils de rattrapage «ce n’est pas toujours utilisé (par les familles)». «Je ne pense pas qu’on va pouvoir contrer le phénomène, mais je crois qu’il faudrait le baliser. Il ne faut pas envoyer le message que ce n’est pas grave», indique pour sa part Jean Bernatchez, professeur d’administration et de politique scolaire à l’Université du Québec à Rimouski. Oui, ces voyages peuvent être bons pour la vie familiale, mais pour certains élèves en difficulté, ils peuvent aussi causer «de très sérieux problèmes «. La tendance devrait aller en s’aggravant, croit-il. Car si jadis, les seuls motifs d’absence étaient la maladie, dans certaines écoles aujourd’hui, 80% des absences sont sur la base «d’autres raisons». «On note un certain désengagement de la part des parents», conclut le chercheur. (La Presse)
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