Énergies renouvelables (dossier)
*Les enjeux d’aujourd’hui et de demain
Les enjeux liés aux énergies renouvelables sont, à l’évidence, de nature stratégique et politique, aux retombées économiques et financières, qu’il serait naïf, voire dangereux, d’en sous-estimer l’impact à moyen et long terme, au plan régional et international.
L’Algérie se situe au cœur de ces défis d’aujourd’hui et de demain, pour des raisons liées à la fois à l’évolution constante des besoins énergétiques de son marché intérieur mais, également, aux contraintes dues à sa position géostratégique, qui suscite et nourrit visées et convoitises extérieures.
Au demeurant, ce qui se passe à nos frontières sud aujourd’hui ne peut pas ne pas avoir de lien direct ou indirect avec les ressources énergétiques que recèle cette région.
Troisième pays mondial en termes de capacités d’énergies renouvelables (compte tenu de l’immensité de son territoire et de son potentiel éolien et notamment d’ensoleillement, estimé à 3 000 heures/an), après l’Allemagne et l’Espagne, l’Algérie, selon certains analystes et experts des énergies alternatives, dispose d’un potentiel énergétique qui représente environ quatre fois la consommation mondiale annuelle.
Cependant, notre pays, qui fait partie de la région Mena, serait à la traîne des autres pays – de cet espace – tels que l’Égypte, le Maroc, la Jordanie et la Tunisie qui ont entrepris des investissements ambitieux dans le secteur de la production de l’électricité. Ils doivent, en principe, y compris l’Algérie du reste, bénéficier d’un budget de 5,5 milliards de dollars accordés par la banque mondiale pour financer des projets d’énergie solaire qui seront opérationnels à l’horizon 2015, et qui généreront une capacité de production d’électricité de
9 000 MW.
Sur le front intérieur, les débats entre experts algériens et étrangers nous prédisent, dans un futur pas lointain, un tarissement de nos ressources en hydrocarbures et nous promettent un statut de pays importateur d’énergie d’ici à 2020-2025.
Un effort d’investissement très modeste !
Un programme de développement des énergies renouvelables a été défini et arrêté pour la période allant de 2008 à 2017. Dans le cadre de ce plan, l’Algérie prévoit d’investir 317 millions d’euros. Ce qui semble modeste par rapport à l’effort des pays voisins.
6% de renouvelable seulement dans le bilan énergétique
Bellil (Laghouat) abritera également l’institut algérien des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IAEREE) dont la mission consistera à former et à développer les compétences nationales dans le secteur des énergies renouvelables.
Selon certaines sources, l’État algérien prévoit de porter la part des énergies alternatives dans le bilan électrique national à 6% en 2017 et 25% en 2050.
De tels objectifs nous renvoient nécessairement au projet Desertec, aux enjeux financiers considérables qui le sous-tendent – coût estimatif : 400 milliards d’euros –, à l’engagement des pays européens à participer au financement de ce méga projet à travers notamment des opérations de partenariat et de montage financier avec les États nord-africains, qui impliqueraient leurs entreprises et leurs banques.
Les résultats attendus de ces investissements consistent, entre autres, à fournir à l’Europe 15% de ses besoins en électricité à l’horizon 2050 et à l’aider à atteindre un seuil de 20% d’électricité propre, contre 8% actuellement.
Par ailleurs, ce projet, dont on devine aisément les enjeux stratégiques, économiques et financiers, n’est pas du point de vue du concept, très éloigné de la vision algérienne, sauf que notre pays conditionne son adhésion à cette démarche multilatérale (Europe-nord de l’Afrique notamment) par le transfert des technologies, la formation des ressources humaines et par un partenariat gagnant-gagnant.
Dans ce contexte, et à propos de la position de l’Algérie sur le projet Desertec, l’actuel ministre de l’énergie et des mines a déclaré que “nous allons étudier toutes les possibilités de développement des énergies renouvelables, non seulement au niveau national mais aussi au niveau régional”.
Il semble ne pas fermer les portes, contrairement à son prédécesseur, qui, il faut le dire tout de même, avait évoqué les conditions du transfert technologique et de la formation des ressources humaines, tout en affirmant que “ce projet n’a pas été soumis aux autorités algériennes”. Il faut rappeler que les Allemands, qui occupent la première place mondiale dans le domaine des énergies renouvelables (18 000 MW), sont les leaders de l’initiative Desertec ou “plan solaire méditerranéen”. Le groupe algérien Cevital, pour sa part, en association avec un groupement d’entreprises allemandes, œuvre à la création d’un bureau d’études en vue d’élaborer les plans d’investissements du projet Desertec. La tenue en Algérie du 1er salon international des énergies renouvelables, du 11 au 15 octobre en cours, est venu à point nommé pour débattre entre professionnels nationaux et étrangers des multiples aspects technico-économiques et environnementaux du développement des énergies renouvelables et échanger leurs expériences respectives dans ce domaine. (Liberté-20.10.2010.)
**le potentiel énergétique renouvelable
L’Algérie est l’un des pays les plus riches en potentiel énergétique renouvelable au monde. Le gisement solaire en Algérie constitue l’un des plus élevés au monde. La durée d’ensoleillement sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2 000 heures et peut dépasser les 3 900 heures sur les Hauts-Plateaux. Ce gisement solaire dépasse les 5 milliards de GWh. Le potentiel éolien diverge selon la situation géographique. Avec un régime de vent modéré, ce potentiel convient particulièrement pour le pompage de l’eau, notamment sur les Hauts-Plateaux. En matière d’énergie géothermique, plus de 200 sources d’eau chaude ont été répertoriées dans le nord-est et le nord-ouest de l’Algérie. Environ 33% d’entre elles ont des températures supérieures à 45° C. L’ensemble du débit d’exploitation des sources et de cette nappe représente une puissance estimée à 700 MW/an. Le potentiel de biomasse se répartit entre les déchets issus des activités humaines, déchets urbains et agricoles non recyclés. Son potentiel actuel est évalué à environ 37 millions de TEP et le potentiel récupérable est de l’ordre de 3,7 millions de TEP. (Liberté-20.10.2010.)
**Une place au soleil… sans plomb !
Quelle soit fossile ou nouvelle, l’énergie se conjugue au pluriel. À l’exemple de l’activité minière dont les potentialités sont très diversifiées en Algérie. Cela va des gisements anciens, de fer, de sel, de zinc, de plomb, de baryte et de marbre, auxquels sont venus s’ajouter des gisements d’or, de wolfram et d’étain, qui constituent un potentiel minier à exploiter ou à explorer dans le futur, en plus des indices prometteurs pour le diamant, terres rares, métaux rares et pierres précieuses et semi-précieuses.
Perte d’énergie !
Alternative, propre, renouvelable, ce sont là encore tous les adjectifs usités pour qualifier l’énergie. Mais que peut un simple salon spécialisé, à lui seul, aussi bien préparé qu’organisé, entièrement dédié à l’énergie, pour inculquer une nouvelle culture énergétique ? Ben, pas grand-chose pour changer le monde. Le monde qui nous entoure en relation avec ces questions aussi indispensables, qu’utiles. Le rôle d’un salon spécialisé est de faire rencontrer les professionnels d’un domaine donné, en même temps, sur un même lieu. Cette mission première de l’événementiel a certainement été atteinte dans sa globalité. Beaucoup de choses ont été dites par des spécialistes de la question, ils ont discuté de choses… qu’ils savaient déjà, la presse en a fait écho, la radio en a parlé, la télévision en a diffusé quelques séquences… mais, dans tout cela, qu’est-ce que monsieur tout le monde, le citoyen lambda, aura retenu du message ? À moins que l’on ne s’adresse pas à lui, le salon aura tenu toutes ses promesses.
Mais, si on veut réellement s’intéresser au citoyen, utilisateur domestique, acteur de l’univers de l’énergie, pense-t-on objectivement qu’un salon international, soit la bonne tribune ? Un salon ne peut s’adresser à toute une population. Si l’État, en sa qualité de premier responsable de “sa politique”, veut s’adresser à ses administrés, il se doit de passer par ses propres structures de base, à savoir sa première structure de proximité, la commune. C’est à ce niveau-là que se conçoit un authentique travail de sensibilisation et de vulgarisation de masse. Et, pourquoi pas, l’on peut très bien au niveau local, solliciter les services de professionnels de la communication événementielle ou autres, selon la nature de la cible et des messages, objet de la communication.
La communication, tout comme le soleil, ça réfléchit !
La communication, lorsqu’elle est réfléchie en tant que véritable stratégie, elle peut être très vaste. Mais pas du tout vague. Et pour instaurer une authentique culture dans l’utilisation des énergies, il faut commencer à la base, à l’école. Prévoir dans les manuels scolaires des notions, le B-a ba, à même d’offrir les aptitudes à l’enfant d’aujourd’hui, l’adulte de demain qui grandira et se familiarisera avec le monde de l’énergie, tel qu’il est vécu, de son temps. Et que l’on ne se contente pas de rencontres ponctuelles entre professionnels autour de petits fours à deviser sur les dernières nouveautés enregistrées ici et là dans le monde.
C’est une question qui se doit d’être prise au sérieux. Rien ni personne ne peut se passer de l’énergie. Essayez de démarrer votre automobile sans essence, de passer l’aspirateur sans le brancher à l’électricité ou de vous mettre au travail avec rien dans le ventre ! À chaque chose et à chacun son carburant, mais tout fonctionne à l’énergie. Et de l’énergie, l’Algérie en dispose sur toute l’étendue du pays.
Une place au soleil
ça serait passer à coté d’une région du monde, comptant l’un des meilleurs potentiels en nombre d’heures d’ensoleillement. Plus de 3 000 heures/an. Le potentiel solaire algérien demeure sous-exploité et la législation algérienne offre, en théorie, d’importantes opportunités d’investissement. Pour peu que la bureaucratie, connue pour être le frein de toute l’économie algérienne, ne s’en mêle pas, l’espoir serait alors, permis. Mais, il ne peut devenir réel que si l’on veille scrupuleusement à ce que les fossoyeurs de projets tous azimuts ne viennent mettre leur grain de sable dans la machine. Et du sable ce n’est pas ce qui manque dans le désert. Faut pas en rajouter !
Ainsi, l’Algérie aura peut-être une place au soleil ? (Liberté-20.10.2010.)
**Lire aussi…Les 5 familles énergies renouvelables
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**Développement du solaire : Neal
Mise en service de sa grande centrale hybride
Après une longue période de maturation depuis sa création en 2002, la société New Energy Algeria (Neal) ambitionne de devenir le fer de lance du développement et de la généralisation des énergies nouvelles et renouvelables en Algérie.
Neal affiche un programme prévoyant le lancement à moyen et long terme de quatre grands projets de construction de centrales électriques dites hybrides fonctionnant au gaz et à l’énergie solaire. Ces projets sont importants tant par la taille d’une capacité dépassant les 150 MW par complexe que par le coût engageant de grandes enveloppes financières dépassant également le 1,2 milliard d’euros au total.
Rencontrés lors de la tenue du 1er Salon annuel sur les énergies renouvelables, les représentants de Neal semblent pleins d’animation et de motivation pour la conduite de ces projets. Cette société par actions est le fruit d’un partenariat entre deux acteurs majeurs du secteur de l’énergie en Algérie à savoir les groupes Sonatrach et Sonelgaz, d’un côté avec 45% chacun et le groupe privé de l’autre, la Semoulerie industrielle de la Mitidja (SIM) avec les 10% des parts restantes.
Neal s’est attelée ces dernières années à la conception et au lancement du projet de Hassi-R’mel, le premier en son genre chez nous. Les cadres de Neal, rencontrés au salon, citent avec fierté en effet l’achèvement cette année de la construction du premier grand complexe-pilote de Hassi-R’mel dont le succès est déterminant pour la concrétisation de la suite des projets. Il aura une capacité totale de 150 MW dont 25 produits à base d’énergie solaire et un coût de 313 millions d’euros. La production est destinée au renforcement de la couverture des besoins de la région de Hassi-R’mel.
trois centrales hybrides dans son portefeuille de projets
Nous avons opté pour ce choix parce qu’il présente des garanties pour l’alimentation de la centrale en énergie de gaz disponible et l’association de l’énergie à base solaire, ce qui est une nouveauté.
La part de l’énergie solaire dans la production électrique sera toutefois triplée dans les trois complexes qui suivront une fois que la technologie de pointe complexe sera maîtrisée.
Ainsi, Neal prévoit la construction, à Meghaïr en 2014, d’une deuxième centrale électrique hybride en augmentant la part de l’énergie d’origine solaire à 70 MW. Elle sera suivie de deux autres d’une capacité similaire chacune à Naâma en 2016 et à Hassi-R’mel en 2018, soit le lancement d’une centrale tous les deux ans en moyenne.
Les responsables de Neal ne donnent pas de montant, mais il va de soi que le coût est colossal, si l’on tient compte du coût du premier complexe se chiffrant à plus de 300 millions d’euros. C’est dire la complexité du montage financier dont 45% reviennent à des entreprises nationales. Donc la réalisation de ces centrales ne se fait pas clés en main, mais en partenariat avec des opérateurs locaux malgré les exigences technologiques.
Parmi les autres axes prioritaires arrêtés, l’on retient la génération d’électricité à partir d’énergies nouvelles et renouvelables notamment via le solaire et l’éolien, la création d’un institut dédié à la formation dans les domaines des énergies nouvelles et renouvelables et de l’efficacité énergétique, la création d’un technopôle dédié aux énergies nouvelles et renouvelables, la contribution au développement d’une industrie locale orientée concentrateurs solaires de puissances (CSP) et photovoltaïques (PV). Il va de soi que l’entreprise Neal est engagée dans une bataille d’acquisition des technologies de pointe. Si de telles entreprises sont encouragées, l’Algérie pourrait se placer en pole position dans le développement des énergies renouvelables au Maghreb et en Afrique. En ligne de mire, l’après-pétrole susceptible d’assurer la sécurité énergétique du pays grâce à l’exploitation de l’immense gisement solaire inépuisable chez nous. (Liberté-20.10.2010.)
**PREMIER SALON INTERNATIONAL DES ÉNERGIES RENOUVELABLES
CES OPÉRATEURS QUI SE LANCENT DANS LE SOLAIRE
Le problème de tous les salons et foires consiste à trouver les dates propices à intercaler dans toutes les manifestations du genre, ayant le même thème, avec l’avantage du prestige de l’ancienneté et tous les préjugés qui s’y rattachent.
Sur les quelque 35 exposants prévus, seuls 24 se sont effectivement déplacés, dont 3 étrangers. Parmi les présents on trouve des habitués, telles l’Aprue, concernée au premier chef, Enie Solar, NEAL, Inerga, Kahrakib, Etterkib, la BDL, ou UDES (unité de développement des équipements solaires, dépendant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour le secteur public et Soprec, entreprise de construction qui s’intéresse depuis 2008 au solaire, l’étonnant Boulab spécialisé dans l’outillage ou la boulonnerie qu’on retrouve à presque toutes les manifestations du genre, ou encore MFG, du groupe Cevital.
La plupart des exposants donnaient à voir des chauffe-eau solaires, des panneaux photovoltaïques, des batteries solaires, des onduleurs, des régulateurs. Un exposant tentait de capter l’attention des visiteurs en offrant des solutions pour le recyclage des batteries usagées.
Pour donner une idée de la présence d’entreprises nationales, on pourra citer quatre exemples entre autres opérateurs présents au salon.
Une start-up dans le solaire
Une start-up qui vient de naître : Alternate Solar Energy, est une Eurl créée dans le cadre de l’Ansej grâce à la volonté de Bahamida Aïssa de Ghardaïa, diplômé de l’Usto, il est secondé par d’autres camarades lauréats de la même université. Les premiers contacts d’affaires ont déjà été entamés, alors que la société vient de naître en juillet, il y a à peine 3 mois. “L’idée de départ m’est venue au cours de la foire de Ghardaïa en septembre 2009. Il s’agissait de répondre à la forte demande du marché pour une énergie propre”, déclare “le patron” de l’entreprise. Ses partenaires sont Steca, ET Solar (Allemagne) et Kyosera (Japon). Ses clients sont issus de plusieurs domaines : agriculture, tourisme, environnement, centres de formation, centres de recherches, particuliers. Actuellement l’entreprise prospecte Sonelgaz et Sonatrach afin de se mettre à produire localement des onduleurs et régulateurs à énergie solaire. Trois mois d’âge et déjà un client promet de faire confiance à l’équipe. Même si Bahamida Aïssa trouve “qu’il n’existe pas de coordination entre l’université et le monde de l’industrie”.
En effet, M. Rabia, militaire à la retraite, compte se mettre à l’agriculture à Misserghine. Il a besoin de panneaux solaires et de pompes fonctionnant à l’énergie solaire. Disposant d’une exploitation agricole de 5 ha, il affirme avoir “opté pour cette entreprise, parce qu’elle est gérée par des jeunes diplômés de l’Usto qui ont développé un onduleur et un régulateur de tension, tous deux destinés aux systèmes photovoltaïques. C’est à cause de mes déboires avec le réseau de Sonelgaz, surchargé et souvent défaillant, avec tous les risques encourus par mes pompes immergées, qui m’ont poussé à prendre contact avec ces jeunes. Une simple chute de tension peut être fatale à une pompe immergée qui me coûte très cher !”
UDES : cap sur les applications de la recherche
Installée à l’extérieur du pavillon G, l’Unité de développement des équipements solaires dépend du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Une de ses sections fournit des prestations de service comme le montage d’équipements pour chauffe-eau solaire, l’éclairage public, le pompage solaire. Elle est constituée d’ingénieurs, de techniciens et de chercheurs. Après repérage des lieux où devrait se dérouler la prestation, en vue par exemple de l’installation d’un éclairage public, un devis est dressé pour être communiqué au client. Un lampadaire fonctionnant à l’énergie solaire revient autour de
150 000 DA, une fois installé. L’installation, outre le lampadaire, comporte des batteries, le ou les panneaux solaires (tout dépend de la puissance de l’éclairage désiré), ainsi qu’un régulateur destiné à protéger la batterie.
Soprec : une Société de construction de bâtiment TCE qui investit DANS le solaire
Les panneaux solaires de Soprec, comme d’ailleurs tous ceux des autres entreprises activant dans le photovoltaïque, sont importés. Fondée en 1982, son métier de base est le bâtiment TCE. Elle n’a investi le créneau du solaire qu’en 2008, pour lui réserver un département animé par des ingénieurs, des techniciens et des opérateurs-installateurs qualifiés uniquement pour le terrain.
Tout ce petit monde est Algérien et formé dans des instituts algériens. Soprec a déjà répondu avec succès aux avis d’appel d’offres publics. Ces marchés ont été réalisés avec succès, alors que d’autres projets sont en cours de réalisation. Comme le grand public ne semble pas encore trop s’intéresser aux énergies nouvelles, les clients de Soprec sont pour la plupart des institutions publiques : directions régionales de l’agriculture, de la conservation des forêts, direction de l’environnement, etc. Afin de faire réagir le grand public, il faudrait le sensibiliser. Car de nombreuses possibilités existent dans le pompage solaire, l’électrification rurale, les télécoms, ou l’éclairage public. Même si, comme l’avoue le responsable du stand de Soprec “les prix demeurent encore relativement élevés pour les revenus moyens. à titre d’exemple, le prix de revient d’une installation tourne autour de 20 à 45 millions de centimes, selon qu’il s’agisse d’une installation de base ou, au contraire, d’une installation relativement confortable”.
L’installation de base fait fonctionner 5 lampes, un petit frigo, un poste TV et un démodulateur, alors que l’installation “confort” fait marcher 16 lampes, 1 frigo 350 litres, 2 postes TV, un ordinateur etc.
MFG : Mediterranean Float Glass SPA : la production de verre pour panneaux solaires
à première vue, on pourrait s’étonner de la présence de MFG à ce salon. Un peu moins tout de même que la présence de Boulab qui présente des outils haut de gamme et des boulons spéciaux, celle de MFG est liée à tout ce qui se rapporte aux économies d’énergie principalement.
Produisant des vitrages isolants phoniques et surtout thermiques en verre plat, de 3 à 4 mm d’épaisseur, il est utile de savoir que ce verre plat MFG sert aussi à la fabrication des panneaux solaires et sert particulièrement dans le photovoltaïque à cause de ses capacités élevées de transmission de la lumière. Il est question du démarrage, fin 2010, de l‘unité de production de verre à couches de 3 types : verre à contrôle solaire, verre réfléchissant et verre autonettoyant. Cette unité de verre à couche deviendra la plus grande unité de fabrication au monde implantée sur un seul site. Il s’agit d’un procédé de fabrication complexe qui exige la maîtrise parfaite de technologies pointues (nanotechnologies).
à titre de rappel, MFG appartient au groupe Cevital. Son complexe de production est implanté à Larbaâ, wilaya de Blida. MFG est le plus grand producteur de verre plat d’Afrique et exporte 70% de sa production vers l’Europe. Début octobre 2010, a été lancée une unité de transformation du verre destinée à la découpe, au façonnage du vitrage isolant, à l’assemblage du verre feuilleté, et au trempage d’une large gamme de verre. MFG emploie pour l’heure 850 salariés. (Libert »-20.10.2010.)**Lors de la visite qu’il a effectuée au Salon international des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie (Siereme-2010), le ministre de l’Énergie et des Mines, Youcef Yousfi, a insisté sur l’acquisition de la technologie. Selon lui, il ne sert à rien d’aller acheter une technologie qui sera dépassée au bout d’une année. D’où la nécessité d’accorder la plus grande importance à la recherche. L’autre point sur lequel le ministre a insisté est celui relatif aux équipements. La fabrication des équipements de la filière doit impérativement être locale. Le recours à l’importation de ces équipements ne fera rien gagner au pays et au développement des énergies renouvelables en Algérie.
**Aprue
Plan national de maîtrise de l’énergie 2010-2014
Le Plan national de maîtrise de l’énergie (PNME) 2010-2014, préparé par l’Aprue, prévoit l’introduction de 5 millions de lampes à basse consommation (LBC) pour les ménages, l’introduction de 50 000 lampes économiques et de 250 variateurs de tension dans l’éclairage public, l’installation de 10 000 Cesi et de 22 000 m3 en capteurs de chauffe-eau solaires collectifs, l’introduction de mesures d’efficacité énergétique HPE dans la construction de 3 000 logements et la rénovation thermique dans l’habitat existant (4 000 logements).
La consistance de ce programme pour le secteur du transport concernera la conversion au GPL/C de 50 000 véhicules particuliers et de 5 000 dans les flottes captives publiques et privées.
Pour l’industrie, l’action portera sur la réalisation de 60 études de faisabilité et de 91 actions d’efficacité énergétique (maîtrise de la demande d’électricité, optimisation du process thermique et développement de la cogénération) visant à affiner le potentiel d’économie d’énergie dans le secteur.
Pour le secteur agricole, il s’agira d’aider à l’introduction des énergies renouvelables pour l’irrigation et le pompage agricole (200 systèmes prévus). Les établissements grands consommateurs d’énergie des secteurs industriel, tertiaire et du transport seront touchés, dans un premier temps, par des audits énergétiques pour développer la connaissance de chacun d’eux et proposer des actions spécifiques d’économie d’énergie.
L’élaboration du PNME 2010-2014, s’est fortement inspirée de l’expérience internationale, notamment par rapport à la consistance des programmes mis en œuvre, des mécanismes d’incitation financière innovants adoptés et de la mobilisation des acteurs qui constituent l’élément-clé de la réussite des programmes de maîtrise de l’énergie.
Selon les spécialistes, la mise en œuvre de ce programme devra générer plus de 900 Ktep d’économie d’énergie, sur la période considérée. (Liberté-20.10.2010.)
**Premier Siereme
Une affluence bien modeste
Ambassadeurs, représentants de banques et jeunes universitaires ont montré de l’intérêt pour le développement du marché des énergies renouvelables en Algérie. Il n’y avait pas beaucoup de monde au 1er Salon des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie (1er Sereme), mais beaucoup d’ambassadeurs, des ministres et des universitaires.
Il n’y avait pas grande foule, mais il y avait davantage de visiteurs que lors du Salon industriel (Alger Industries) qui était pratiquement désert, lui aussi organisé par Batimatec Expo, mais rehaussé par des journées techniques organisées par l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue), qui y a largement exposé les grandes lignes du plan 2010-2014 de maîtrise de l’énergie.
Les deux salons spécialisés n’obéissent pas à la même conjoncture, car l’environnement intéresse de plus en plus de gens dans le public. Et l’animation ne manquait pas : dans plusieurs stands, des animateurs expliquaient et bonimentaient pour leurs produits et leurs activités et distribuaient force prospectus et bulletins.
Normal pour une première expérience : le public a pu se rendre compte de la multiplicité des solutions scénarios possibles à la question de l’environnement.
Qui dit nouvelles activités dit nouveaux marchés et opportunités très alléchantes : rien d’étonnant à la présence de pas moins de quatre ambassadeurs qui se sont déplacés en personne, et pas des moindres, Grande-Bretagne, Allemagne, Autriche, Portugal, qui sont venus déceler les opportunités algériennes, celles plus prioritaires afin d’assurer à leurs entreprises locales un pied ferme dans le marché algérien. Un marché qui n’existe pas encore, vu la faible place conférée à la question jusqu’ici, bien que l’intérêt soit déjà réel, malgré un plan gouvernemental de maîtrise de l’énergie et celui de l’Aprue pour la période 2010-2014, plan non encore examiné ou approuvé.
Selon M. Seddouk Stiti, P-dg de Batimatec, organisateur du salon, l’idée était de rassembler en un seul lieu tout l’existant en matière d’environnement.
Pas trop mécontent de cette manifestation qui n’a réuni que 35 opérateurs, il se félicitait surtout de l’intérêt officiel et de celui des jeunes universitaires qui venaient flairer la bonne idée d’investissement. Il y avait aussi les banques qui s’intéressaient à l’affaire, l’une d’elle disant même sa disponibilité à assurer les crédits pour l’investissement, sans pourtant dire un traître mot sur les règles prudentielles si chères aux banques, à savoir l’existence réelle d’un marché, ce qui n’est pas évident sans l’impulsion politique.
Le ministre de l’Énergie, en visite à l’exposition, a déclaré pour sa part que l’Algérie, plutôt que de continuer dans ses activités d’importation, est plus intéressée par des activités de production, en partenariat avec l’étranger. Il reste les mois et semaines à venir pour clarifier les idées sur ce domaine plutôt neuf et initier une politique plus informée des expériences précédentes et des causes de leurs échecs. (Liberté-20.10.2010.)
**un fonds pour les énergies renouvelables
Un Fonds national pour les énergies renouvelables, alimenté par la fiscalité pétrolière, annoncé en septembre 2009 par le président, Abdelaziz Bouteflika, avait été institué par la loi de finances 2010 pour encadrer et promouvoir un secteur d’activités qui recèle d’importantes potentialités.
L’article 63 de cette loi stipule qu’il est ouvert, dans les écritures du Trésor, un compte d’affectation spéciale n° 302. 131 intitulé Fonds national pour les énergies renouvelables.
Le compte de ce fonds retrace en recettes 0,5% de la redevance pétrolière ainsi que toutes autres ressources ou contributions. En dépenses, ce compte retrace la contribution au financement des actions et projets inscrits dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables dans notre pays.
L’ordonnateur de ce compte est le ministre en charge du secteur de l’Énergie, lit-on encore dans le texte de loi, qui précise, par ailleurs, que les modalités d’application de la présente disposition législative sont fixées par voie réglementaire.
La création d’un tel fonds, qui intervient pour la première fois en Algérie, répond aux objectifs inscrits dans la politique nationale de promotion des énergies renouvelables (loi sur la promotion des énergies renouvelables, août 2004) et d’économie d’énergie.
La volonté de promouvoir ces énergies alternatives (principalement l’énergie solaire thermique et photovoltaïque) et de répondre aux objectifs contenus dans le Programme national de maîtrise de l’énergie (PNME) 2010-2014 se traduit par l’intervention de l’État à travers des textes législatifs et des mesures incitatives pour parvenir, à moyen terme, à l’exploitation industrielle de ces énergies propres. (Liberté-20.10.2010.)
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pourquoi l’Algérie refuse le projet de la cheminé solaire proposée par des partenaires étrangers et locaux , alors que ce projet a réussi en Espagne et en chine qui ont même construit un modèle en plus grand et de plus grande capacité d’énergie que celui des espagnoles .
I don’t know why…
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