Les créateurs du nouveau monde
*Ils ont changé notre façon de penser et de communiquer. Steve Jobs, le fondateur d’Apple, et Bill Gates, celui de Microsoft, ont révolutionné nos vies en inventant un univers virtuel beau et intelligent. Portraits de deux visionnaires.
L’iMac, l’iPhone, l’iPad, c’est lui. Avec Apple, Steve Jobs a métamorphosé la technologie et nous a fait plonger dans l’ère du high-tech. Portrait d’un homme hyperintuitif.
Génial, brutal, visionnaire, obsessionnel… Les superlatifs les plus contradictoires collent à son large front. Reste que, en trois décennies, Steve Jobs a changé notre rapport à la technologie et transformé des gadgets grisâtres en ultimes objets du désir. Mais plus que des iPhone, iPad et autres baguettes magiques de l’ère numérique, Steve Jobs fabrique, d’abord, sa propre légende. Avec tous les ressorts dont raffole notre époque : le mythe de l’enfant abandonné devenu milliardaire de la Silicon Valley. Et le goût du secret doublé d’un look de gourou. Sa première intuition fut celle de son destin.
Enfant illégitime né à San Francisco, adopté par la famille Jobs, il affirme très tôt qu’il veut changer le monde. Reste à trouver comment. Doté d’un culot monstre, l’ado de 13 ans passionné d’électronique téléphone au big boss de Hewlett-Packard, géant de l’informatique, pour lui demander des composants. Bluffé, le patron lui propose un stage. Surdoué mais étudiant sans le sou, hippie et chevelu, il dort chez des copains, écoute Bob Dylan, entretient une idylle avec Joan Baez, devient bouddhiste. Un jour, son ami Steve Wozniak lui montre un ordinateur bidouillé dans son garage. Steve Jobs flaire d’emblée le potentiel : ils fondent Apple, qui commercialise les premiers ordinateurs personnels.
De Pixar à l’IpadÀ 27 ans, Steve Jobs devient millionnaire. Mais ses intuitions géniales se doublent d’un caractère de co- chon. Il humilie en public ses collaborateurs et pique des colères homériques. Ses crises de rage lui valent d’être évincé d’Apple. En 1986, il rachète une société inconnue : Pixar. Moins de dix ans plus tard, Toy Story, premier long-métrage en images de synthèse, sort au cinéma. Le rachat de Pixar par Disney rend Steve Jobs plusieurs fois milliardaire en dollars.Dans les années 2000, il revient à la tête d’Apple, quasi moribonde. Dans les couloirs, il croise un designer anglais, Jonathan Ive, qui sort d’un carton un ordinateur en Plexiglas. Steve Jobs a une nouvelle intuition. Contre l’avis de ses équipes marketing, il commercialise le premier iMac, aux couleurs acidulées et « user friendly », proche de l’utilisateur par son toucher. Là encore, en sortant l’ordinateur de sa boîte grise, Steve Jobs séduit le public. Dès lors, il applique la même recette dans le domaine de la musique (l’iPod), de la téléphonie (l’iPhone) et de l’édition et de la presse (l’iPad). Il révolutionne quatre industries (informatique, cinéma, musique, téléphonie) – un exploit inégalé. Aujourd’hui, Apple a une valeur boursière plus importante que celle de Microsoft.
Son atout ? L’obsession de la perfection et un un sens aigu du design. Autre trait de caractère : son culte du secret. En 2004, il dissimule sa greffe du foie. Et cache sa fille illégitime, Lisa, qu’il ne reconnaîtra que devant les tribunaux. Aujourd’hui père (apaisé) de quatre enfants, il mène une existence rangée dans une maison vieille Angleterre située à Palo Alto, en Californie. Avant son prochain accès de génie… ou de rage ?
STEVE JOBS EN 7 DATES
1955 : naissance à San Francisco.
1976 : création d’Apple avec Steve Wozniak.
1984 : sortie du Macintosh, premier ordinateur doté d’une interface graphique commandée par une souris.
1995 : Toy Story au cinéma.
2001 : sortie de l’iPod.
2007 : sortie de l’iPhone.
2010 : sortie de l’iPad.
**Bill Gates, l’indétrônable
En trente-trois ans, il a bâti un empire de 170 milliards d’euros, régné sur la micro-informatique et changé le monde. Récit d’une légende vivante.
L’aventure commence en 1968 sur un énorme ordinateur de General Electric que le Club des Mères de la très sélecte école de Lakeside, à Seattle, avait loué pour ses élèves. Bill Gates a 13 ans. Son camarade, Paul Allen, 15 ans. Ils ne quittent plus le clavier du monstre. « Nous, gamins, pouvions donner des ordres à ce géant, et il nous écoutait ! » raconte Bill Gates dans sa biographie. Cette année-là, l’ado découvre que l’ordinateur lui permettra peut-être de changer l’ordre des choses. Cette volonté de puissance deviendra sa raison de vivre. Boulimique, il a toujours voulu être tout le monde à la fois : John D. Rockefeller, parce qu’il est l’homme le plus riche des États-Unis, et Henry Ford, parce qu’il a inventé l’automobile. « Napoléon a transformé son époque. Moi aussi », peut aujourd’hui affirmer sans complexes celui dont le génie a été de comprendre, parmi les premiers, que l’avenir était aux ordinateurs individuels.
Étudiant à Harvard, Gates n’a d’yeux que pour les logiciels. Alors que ses copains font de l’aviron ou draguent les filles, il passe ses nuits à flirter avec l’intelligence artificielle. En 1974, il obtient un contrat pour écrire le programme du premier portable, l’Altair 8800, une machine rudimentaire, et, en 1976, il fonde Microsoft avec Paul Allen. Leur fortune sera faite lorsque IBM les choisira pour développer le logiciel (le fameux DOS, ancêtre de Windows) du premier ordinateur. Gates a 27 ans et, grâce à lui, une industrie est sur le point de naître.
*Génie philanthropeEst-il un inventeur de génie ou un génie du marketing ? Un visionnaire ou un simple tacticien ? Un malade du monopole ou un philanthrope ? Difficile de cerner cet homme discret, timide, mais doté d’une grande confiance en lui, impatient, qui oscille comme un ado quand on lui parle. Sa seule folie est sa maison de Seattle, de 80 millions de dollars et de 6 000 mètres carrés, dotée d’écrans qui diffusent les reproductions digitales des grands maîtres, et où repose le codex Hammer, carnet de notes de 72 pages écrit par Léonard de Vinci, qu’il a acheté 30,8 millions de dollars lors d’une vente chez Christie’s.Au milieu des années 90, Gates a besoin d’un supplément d’âme. Sa rencontre avec le milliardaire éclairé Warren Buffett ? Son mariage avec Melinda French, une ex-cadre de Microsoft ? Sa découverte que le « marché » ne peut pas tout ? Il crée en janvier 2000 la Bill & Melinda Gates Foundation, dotée d’un capital de 25 milliards de dollars – plus que le budget de l’OMS – pour lutter contre le sida et le paludisme. C’est désormais la plus importante fondation privée aux États- Unis, dépassant des institutions comme les fondations Ford ou Carnegie, établies par des magnats des révolutions industrielles passées.
Cet été, il est allé plus loin. Lors d’un dîner avec Oprah Winfrey et Michael Bloomberg, le maire de New York, Warren Buffett et Bill Gates ont lancé un appel, « The Giving Pledge » (« la Promesse de don »), à leurs camarades milliardaires pour qu’ils s’engagent, aujourd’hui ou après leur mort, à se délester de la moitié de leur fortune. Quarante milliardaires américains ont déjà dit oui. Trois cent soixante autres réservent encore leur réponse. Le tout devrait rapporter 600 milliards de dollars aux œuvres caritatives. L’homme le plus riche du monde donne l’exemple. À sa mort, il aura distribué toute sa fortune. Ainsi soit-il.
À lire : La Route du futur, de Bill Gates, éd. Robert Laffont
BILL GATES EN 6 DATES
1955 : naissance à Seattle.
1975 : création de Microsoft.
1980 : contrat avec IBM pour la création du système d’exploitation DOS.
1996 : il devient l’homme le plus riche du monde.
2000 : il lance sa fondation.
2008: il quitte Microsoft.
* Les vingt révélations du numériqueVoilà trois décennies que les deux magnats ont ouvert la brèche… Arbre généalogique des vingt innovations qu’ils ont, de près ou de loi, générées.LA BRANCHE DU TOUT-TACTILE
1. L’IPAD : avec cette tablette, on lit des journaux, on écoute de la musique, on visionne des films. Et bientôt, on pourra téléphoner.
2. LA PUB DIGITALE : depuis 2008, trois cents écrans digitaux Samsung ont essaimé dans le métro et les Abribus.
3. LE TABLEAU NUMÉRIQUE INTERACTIF : à l’école, depuis cinq ou sixans,ces TNI remplacent peu à peu les tableaux.
4. LE MUR TACTILE : depuis deux ans, de plus en plus de journalistes de JT tapotent sur des écrans géants tactiles pour expliquer les échanges commerciaux.
LA BRANCHE TROC
5. EBAY : lancé en 1995, le site d’enchères en ligne est devenu un phénomène de société, avec plus de 280 millions d’inscrits.
6. WIKILEAKS : les informations les plus secrètes du Pentagone sont accessibles et gratuites sur ce site né en 2006. Les grands États tremblent.
7. NAPSTER : premier site de téléchargement, il a ouvert l’ère du peer-to-peer (P2P), de la gratuité mais aussi du piratage (logiciels, films, musique, etc.).
LA BRANCHE HOME
8. LE MEDIA CENTER : une seule télécommande pour tous les appareils de la maison (télé, four, frigo, clim, lumière, ordinateur…).Un seul mot ; le rêve. On la trouve chez Nokia ou chez Sonos.
9.LES ÉCRANS PLATS DÉCORATIFS : à la place des cadres et des tableaux, ces écrans ouvrent l’ère de la déco interactive.
LA BRANCHE MP3
10. L’IPOD : lancée en 2001, le mini-baladeur d’Apple a révolutionné l’industrie de la musique.
11. ITUNES : sorte de disquaire virtuel, le catalogue musical en ligne d’Apple est une manne financière considérable pour la firme de Steve Jobs.
LA BRANCHE 3D
12. AVATAR : le fabuleux succès du film de James Cameron a converti Hollywood et les salles de cinéma aux images en relief.
13. LES JEUX VIDÉO EN 3D PSP, Wii, Xbox…, les marques de consoles se lancent dans la course.
14. LA TÉLÉ EN RELIEF : préparez vo slunettes! Commercialisés cette année par Samsung, les premiers écrans du futur débarquent dans nos salons.
LA BRANCHE « T’ES OÙ ?”
15. LE GPS : imaginé par le Pentagone et opérationnel depuis 1995, le Global Positioning System a changélaviedemillions de conducteurs.
16. GOOGLE LATITUDE : lancée en 2007, cette option du moteur de recherche Google permet de localiser ses amis ou sa famille via leurs téléphones portables.
17. L’IPHONE : on ne présente plus la star des mobiles, lancée par Apple en 2007.
LA BRANCHE BUZZ
18. LE WEB : 2.0 Née en 2003,cette expression désigne la mutation d’Internet vers une plate-forme d’échange et de partage entre les internautes via les blogs, les forums, les tchats, etc.
19. FACEBOOK : le géant des réseaux sociaux, avec 500 millions de membres. Créé en 2004, ce site est devenu la nouvelle vitrine du « moi, je ».
20. TWITTER : ouvert au public en 2006, ce site permet d’envoyer des messages brefs, appelés « tweets » (gazouillis).
*Madame Figaro.. le 20.11.2010 , par Dalila Kerchouche et Isabelle Girard
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