la galère des bagages égarés
**Chaque jour, 90.000 bagages se perdent dans les aéroports
Tous les jours, 90 000 passagers aériens à travers le monde perdent leurs bagages.
En 2008, 33 millions de sacs et de valises ont été égarés dans le monde, assure la Société internationale des télécommunications aéronautiques.
Se retrouver à l’autre bout du monde sans rien avoir à se mettre sur le dos ? C’est le lot quotidien de milliers de voyageurs dont le sac se perd au cours leurs déplacements aériens. D’après la Société internationale des télécommunications aéronautiques, près de 33 millions de bagages se sont égarés en 2008 dans les aéroports de la planète. Si ce chiffre a baissé de 20 % par rapport à l’année précédente, la Commission européenne s’est malgré tout inquiétée de la situation, mardi. «Ces chiffres sont incroyables et ce phénomène dure, ce qui est alarmant», s’est insurgé le commissaire européen aux Transports, Antonio Tajini, avant de préciser : «Chaque jour, presque 90.000 bagages sont égarés dans le monde entier et j’en déduis que ce chiffre s’élève à environ 10.000 bagages perdus chaque jour pour la seule Europe.» Les causes de ces pertes sont multiples. Si 50% d’entre elles sont liées à une erreur d’aiguillage lors d’une escale, la Commission avance également d’autres raisons : «Il y a les voleurs, mais aussi l’intention de nuire, des problèmes de lecture des codes barres car la machine est détraquée, le cas de valises tombées sur la piste et la responsabilité des passagers qui n’ont pas indiqué leurs coordonnées sur leur bagages.»
*De plus en plus de bagages à main
Dans la grande majorité des cas, les bagages sont retrouvés dans les 48 heures qui suivent la déclaration de perte. Seul un passager sur 3 000 ne retrouve pas son bien. «La responsabilité d’acheminer les bagages incombe aux compagnies aériennes, expliquent les Aéroports de Paris. Les pertes varient donc de manière importante d’une compagnie à l’autre.» Refusant de préciser qui sont les bons et les mauvais élèves en matière d’acheminement des bagages, les Aéroports de Paris ont cependant ajouté que les résultats d’Air France étaient très satisfaisants.
Une consultation publique visant à améliorer les droits des passagers européens, et notamment les problèmes liés aux pertes des bagages, sera lancée en octobre par la Commission. En attendant, pour éviter ce désagrément, une seule solution : les bagages à main. «De plus en plus de gens cherchent à garder leurs bagages en cabine pour éviter le risque d’une perte », reconnaît le commissaire européen aux Transports.(Le Figaro-29.07.09.)
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*trucs pour éviter la galère des bagages égarés
Les valises sont de plus en plus nombreuses à ne pas arriver à bon port lors d’un déplacement en avion. Explications et conseils pour lutter contre ce fléau qui, lorsqu’il se produit, gâche les vacances.
Pas moins de 80 bagages d’avion sont égarés chaque minute à travers le monde. Une galère qui n’épargne aucun aéroport ni aucun voyageur. La preuve ? Le prince Édouard lui-même a récemment dû patienter 24 heures pour récupérer sa royale valise, mal aiguillée entre Londres Heathrow et les Bahamas, comme l’a rapporté le Daily Mirror.
• Un service qui se dégrade
Le constat est sans appel. D’après les statistiques de l’AEA (Association of European Airlines), le pourcentage de bagages ne rejoignant pas immédiatement leur propriétaire ne cesse d’augmenter. En 2007, la moyenne européenne s’est établie à 16,6 bagages pour 1 000 passagers. C’est d’autant plus préoccupant que ce chiffre croît plus rapidement que le trafic aérien. Au niveau mondial, ce sont ainsi 42 millions de sacs qui ont subi un «mauvais traitement» en 2007.
Des chiffres alarmants qu’il faut tout de même relativiser. En moyenne, cela représente 1,5 % d’erreur et touche donc moins de 1,5 % des passagers puisque ce sont souvent plusieurs bagages d’un même propriétaire qui sont égarés. Surtout, l’AEA se plaît à rappeler que 85 % de ces problèmes sont résolus dans les 24 heures. Au final, seuls 3 % des bagages égarés sont définitivement perdus à en croire les statistiques officielles, soit 1 bagage pour 2 000 passagers.
Principales causes de ces erreurs en hausse : les retards de vols toujours plus courants et les contrôles de sécurité. La grande majorité des valises se perdent lors de vols en transit, lorsque le temps de connexion est court et qu’on y ajoute un retard, les passagers suivent parfois mais pas leurs effets. Quant aux procédures de sécurité, elles alourdissent le cheminement déjà complexe dans les grands hubs aéroportuaires. Plus que la politique d’une compagnie, c’est la plate-forme où transite l’essentiel de ses bagages qui détermine son taux d’incidents bagages. Visiblement, Londres et Amsterdam ont encore des progrès à faire.
• Les remèdes des compagnies
Un bagage égaré, c’est une perte de temps, d’argent (90 dollars en moyenne selon l’IATA) et une mauvaise image pour la compagnie aérienne responsable. Elles ont donc tout intérêt à y remédier. Cela passe notamment par l’installation de nouvelles machines de tri adaptées au trafic croissant. Chez Air France, comme pour nombre de compagnies, on mise actuellement sur les étiquettes RFID, ces puces qui peuvent se lire à distance par contact radio. «Elles sont plus fiables, ne s’abîment pas et sont identifiées dans de meilleures conditions», souligne Hugues Marchessaux, responsable des correspondances à Roissy chez Air France. Une technologie pleine de promesse testée depuis 2006. Problème : pour être pleinement efficace, une norme unique devrait être adoptée par les compagnies et les infrastructures aéroportuaires. Il faudra donc encore patienter jusqu’à ce que ce petit monde se mette d’accord et effectue les installations nécessaires.
• Quelques conseils utiles
- Voyager léger. Privilégier la cabine, c’est une évidence au moins pour les objets précieux (en valeur monétaire, sentimentale ou utilitaire). Pas facile pour autant de faire tenir dans un petit sac tous ses effets personnels.
- Gare aux connections trop courtes. Mieux vaut perdre un peu de temps entre deux vols que démarrer ses vacances sans ses affaires. Se renseigner sur le temps de connexion minimum (MCT en anglais) établi pour la plupart des aéroports.
- Individualiser son bagage. Un signe distinctif de couleur vous permettra comme au service bagages de le repérer plus facilement. Cela évite aussi qu’un autre voyageur ne le récupère de bonne foi en pensant qu’il s’agit du sien.
- Détacher les anciennes étiquettes. Les lecteurs actuels de codes-barres ne font pas de confusion, mais dans le doute…
- Guetter l’arrivée des bagages. Les sorties du tourniquet ne sont pas très contrôlées, ce serait dommage qu’un bagage bien aiguillé vous file sous le nez.
- Et aussi… Si vous cadenassez vos bagages, privilégiez les modèles labellisés TSA, ils pourront être ouverts par les douanes américaines sans endommager votre bagage. Les autocollants Stampback (www.stampback.com) ne se détachent pas contrairement aux étiquettes et permettent à celui qui trouve le bagage de remonter par Internet jusqu’à son propriétaire grâce à un code d’identification. La formule est surtout valable pour les bagages perdus hors des aéroports, mais la mention « récompense pour retour » peut parfois être motivante même au sein de l’aéroport.
• Et si la valise n’arrive pas…
Pour un bagage non livré, il faut s’adresser au comptoir prévu pour traiter la question. Il est généralement installé près des tapis à bagages. En lançant cette procédure, on obtient ainsi un numéro de dossier permettant de suivre la situation sur Internet (www.worldtracer.aero) grâce à un logiciel de localisation des bagages perdus. Pour se faire indemniser du préjudice subi (obligation de racheter des vêtements…), on dispose d’un délai de 21 jours pour effectuer sa réclamation auprès de la compagnie qui a émis le billet.
Si le bagage n’a pas refait surface au bout de 21 jours, il devient officiellement perdu. Les choses se compliquent lorsque le bagage contient des éléments de valeur, des pièces justificatives (factures) étant généralement demandées par les compagnies. L’indemnisation ne peut dépasser 1 200 € par passager, quel que soit le nombre de bagages perdus, lorsque c’est la convention de Montréal qui s’applique (cas le plus fréquent)….Le Figaro.
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*la galère des bagages égarés
Les valises sont de plus en plus nombreuses à ne pas arriver à bon port lors d’un déplacement en avion. Explications et conseils pour lutter contre ce fléau qui, lorsqu’il se produit, gâche les vacances.
Pas moins de 80 bagages d’avion sont égarés chaque minute à travers le monde. Une galère qui n’épargne aucun aéroport ni aucun voyageur. La preuve ? Le prince Édouard lui-même a récemment dû patienter 24 heures pour récupérer sa royale valise, mal aiguillée entre Londres Heathrow et les Bahamas, comme l’a rapporté le Daily Mirror.• Un service qui se dégrade
Le constat est sans appel. D’après les statistiques de l’AEA (Association of European Airlines), le pourcentage de bagages ne rejoignant pas immédiatement leur propriétaire ne cesse d’augmenter. En 2007, la moyenne européenne s’est établie à 16,6 bagages pour 1 000 passagers. C’est d’autant plus préoccupant que ce chiffre croît plus rapidement que le trafic aérien. Au niveau mondial, ce sont ainsi 42 millions de sacs qui ont subi un «mauvais traitement» en 2007. Des chiffres alarmants qu’il faut tout de même relativiser. En moyenne, cela représente 1,5 % d’erreur et touche donc moins de 1,5 % des passagers puisque ce sont souvent plusieurs bagages d’un même propriétaire qui sont égarés. Surtout, l’AEA se plaît à rappeler que 85 % de ces problèmes sont résolus dans les 24 heures. Au final, seuls 3 % des bagages égarés sont définitivement perdus à en croire les statistiques officielles, soit 1 bagage pour 2 000 passagers.
Principales causes de ces erreurs en hausse : les retards de vols toujours plus courants et les contrôles de sécurité. La grande majorité des valises se perdent lors de vols en transit, lorsque le temps de connexion est court et qu’on y ajoute un retard, les passagers suivent parfois mais pas leurs effets. Quant aux procédures de sécurité, elles alourdissent le cheminement déjà complexe dans les grands hubs aéroportuaires. Plus que la politique d’une compagnie, c’est la plate-forme où transite l’essentiel de ses bagages qui détermine son taux d’incidents bagages. Visiblement, Londres et Amsterdam ont encore des progrès à faire.
• Les remèdes des compagnies
Un bagage égaré, c’est une perte de temps, d’argent (90 dollars en moyenne selon l’IATA) et une mauvaise image pour la compagnie aérienne responsable. Elles ont donc tout intérêt à y remédier. Cela passe notamment par l’installation de nouvelles machines de tri adaptées au trafic croissant. Chez Air France, comme pour nombre de compagnies, on mise actuellement sur les étiquettes RFID, ces puces qui peuvent se lire à distance par contact radio. «Elles sont plus fiables, ne s’abîment pas et sont identifiées dans de meilleures conditions», souligne Hugues Marchessaux, responsable des correspondances à Roissy chez Air France. Une technologie pleine de promesse testée depuis 2006. Problème : pour être pleinement efficace, une norme unique devrait être adoptée par les compagnies et les infrastructures aéroportuaires. Il faudra donc encore patienter jusqu’à ce que ce petit monde se mette d’accord et effectue les installations nécessaires.
• Quelques conseils utiles
- Voyager léger. Privilégier la cabine, c’est une évidence au moins pour les objets précieux (en valeur monétaire, sentimentale ou utilitaire). Pas facile pour autant de faire tenir dans un petit sac tous ses effets personnels.
- Gare aux connections trop courtes. Mieux vaut perdre un peu de temps entre deux vols que démarrer ses vacances sans ses affaires. Se renseigner sur le temps de connexion minimum (MCT en anglais) établi pour la plupart des aéroports.
- Individualiser son bagage. Un signe distinctif de couleur vous permettra comme au service bagages de le repérer plus facilement. Cela évite aussi qu’un autre voyageur ne le récupère de bonne foi en pensant qu’il s’agit du sien.
- Détacher les anciennes étiquettes. Les lecteurs actuels de codes-barres ne font pas de confusion, mais dans le doute…
- Guetter l’arrivée des bagages. Les sorties du tourniquet ne sont pas très contrôlées, ce serait dommage qu’un bagage bien aiguillé vous file sous le nez.
- Et aussi… Si vous cadenassez vos bagages, privilégiez les modèles labellisés TSA, ils pourront être ouverts par les douanes américaines sans endommager votre bagage. Les autocollants Stampback (www.stampback.com) ne se détachent pas contrairement aux étiquettes et permettent à celui qui trouve le bagage de remonter par Internet jusqu’à son propriétaire grâce à un code d’identification. La formule est surtout valable pour les bagages perdus hors des aéroports, mais la mention « récompense pour retour » peut parfois être motivante même au sein de l’aéroport.
• Et si la valise n’arrive pas…
Pour un bagage non livré, il faut s’adresser au comptoir prévu pour traiter la question. Il est généralement installé près des tapis à bagages. En lançant cette procédure, on obtient ainsi un numéro de dossier permettant de suivre la situation sur Internet (www.worldtracer.aero) grâce à un logiciel de localisation des bagages perdus. Pour se faire indemniser du préjudice subi (obligation de racheter des vêtements…), on dispose d’un délai de 21 jours pour effectuer sa réclamation auprès de la compagnie qui a émis le billet.
Si le bagage n’a pas refait surface au bout de 21 jours, il devient officiellement perdu. Les choses se compliquent lorsque le bagage contient des éléments de valeur, des pièces justificatives (factures) étant généralement demandées par les compagnies. L’indemnisation ne peut dépasser 1 200 € par passager, quel que soit le nombre de bagages perdus, lorsque c’est la convention de Montréal qui s’applique (cas le plus fréquent).(Le Figaro)
Well, all things considered…