Conférence de Paris sur le climat
29112015**du lundi 30 novembre au 11 décembre 2015
***Save me now
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**Les dirigeants du monde au chevet de la Planète
La COP21, qui doit adopter le premier accord universel sur la lutte contre le changement climatique — dans le but de limiter le réchauffement de la planète à 2°C, voire 1,5°C d’ici la fin du XXIe siècle —, s’est ouverte officiellement hier au Bourget, à Paris. «Sur vos épaules repose l’espoir de toute l’humanité. Ce qui est en cause, c’est la paix», a déclaré le président Hollande, hôte de la conférence, aux 150 chefs d’Etat et de gouvernement présents.
La communauté internationale s’est accordée à la conférence de Copenhague en 2009 pour limiter à 2°C la hausse de la température mondiale, afin de prévenir ses impacts dévastateurs. Mais pour de nombreux pays, un tel réchauffement est déjà trop élevé. 43 Etats vulnérables ont, mi-novembre à Manille, appelé la Conférence climat de l’ONU à s’entendre sur un seuil de 1,5°C par rapport au niveau d’avant la révolution industrielle.
La «rambarde de sécurité» serait plutôt «un seuil à 1,5°C», relevait un document de l’ONU diffusé en juin dernier, pour qui les 2°C devraient être vus comme une «ligne de défense», «une limite maximale à protéger à tout prix». «Contenir le réchauffement sous 2°C reste faisable, mais pose de grands défis, technologiques, économiques et institutionnels», soutient l’ONU. Pour ce faire, 100 milliards de dollars par an doivent être dégagés.
«Nous sommes au pied du mur. Ce mur est fait de l’addition de nos égoïsmes, de nos appréhensions, de nos résignations», a déclaré François Hollande à l’ouverture de la COP21, hier matin. Et d’ajouter que «cet accord (qui sera conclu le 11 décembre à l’issue de la conférence, ndlr) doit nous mettre sur une trajectoire qui évite le réchauffement de plus de 2°C de la planète d’ici à la fin du siècle. Aussi, il est indispensable que soient révisés périodiquement les engagements des pays.
Enfin, nous devons dégager des financements abondants pour permettre des investissements dans les pays les plus vulnérables au changement climatique». Dans leurs déclarations, les chefs d’Etat et de gouvernement, dont Abdelmalek Sellal, ont exprimé leur détermination et décliné leurs engagements nationaux. «Les Etats-Unis reconnaissent leur rôle dans la genèse du problème» du réchauffement climatique et «assument leur responsabilité pour le régler», a déclaré Barack Obama.
«Nous sommes en mesure de changer l’avenir ici et maintenant, mais ce ne sera possible que si nous sommes à la hauteur des enjeux», a-t-il ajouté en plénière et «nous sommes décidés à sauver la planète. Garantissons un accord avec un niveau d’ambition élevé». Plus tôt, après un entretien avec le président chinois Xi Jinping : «En tant que dirigeants des deux plus grandes économies de la planète et des deux plus gros émetteurs de dioxyde de carbone, nous avons tous deux estimé qu’il était de notre responsabilité de prendre des mesures.»
Les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025, par rapport à 2005. Toutefois, le président américain refuse que l’accord soit contraignant, de crainte qu’il ne soit pas validé par le Congrès, c’est pourquoi François Hollande en appelle à un «accord universel», «contraignant» et «différencié». Le président russe, Vladimir Poutine, s’est prononcé, pour sa part, pour un accord «contraignant, mais qui n’empêche pas le développement des économies», un accord «équitable» et «équilibré».
«Justice climatique»
Les dirigeants des pays émergents et des pays en développement ont toutefois réclamé une «justice climatique», autrement dit que leurs efforts doivent être soutenus par un transfert des technologies et financièrement de la part des pays développés qui ont déjà fait leur révolution industrielle. Il faut que les pays industrialisés tiennent leurs engagements et financent la transition énergétique, a souligné le président chinois.
Bill Gates et d’autres milliardaires mondiaux ont promis de participer au financement de la lutte contre le réchauffement climatique.
«Soyons clairs, le sort de l’accord de Paris est entre vos mains (…). Vous ne pouvez pas vous permettre d’être indécis, de prendre des demi-mesures (…). L’histoire vous interpelle, je vous exhorte à répondre avec courage et vision», a prévenu le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Tandis que Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français, a estimé que le succès n’était «pas encore acquis», mais qu’il est «à notre portée», à l’ouverture à Paris de la conférence sur le climat qu’il préside pendant deux semaines. Après les déclarations, commencent les négociations qui s’annoncent ardues. Les représentants des 195 pays ont jusqu’au 11 décembre pour sceller cet accord et montrer qu’ils sont à la hauteur des enjeux. En attendant, une cinquantaine de points essentiels doivent encore être tranchés pour aboutir à cet accord. *Nadjia Bouzeghrane/ el xatan/ mardi 01 décembre 2015
** l’humanité pourrait se retrouver sans oxygène
Avec une hausse de la température de la Terre d’encore 5°C, l’humanité pourrait se retrouver sans oxygène, avance une étude publiée mardi en marge de la conférence climat, mais ce scénario catastrophe devrait facilement être évité en raison des mesures déjà prises par la communauté internationale.
Scénario catastrophe
Grâce à un modèle mathématique, ils estiment qu’un réchauffement global de 6°C par rapport à l’ère pré-industrielle pourrait entraîner l’arrêt de la production d’oxygène du phytoplancton, organismes végétaux vivant en suspension dans l’eau à l’origine des deux-tiers de l’oxygène dans l’atmosphère.
Epuisement de l’oxygène
« Cela signifierait un épuisement de l’oxygène dans l’eau mais aussi dans l’air », conclut l’équipe. »Si cela avait lieu, cela entraînerait évidemment la mort d’une grande partie des espèces sur Terre », ajoutent-ils.
Objectifs de la COP21
La communauté internationale, rassemblée pour une conférence cruciale près de Paris sur le climat, s’est donné pour objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle et doit désormais s’entendre sur les moyens d’y arriver. Depuis 1850, la température de la Terre a augmenté de près de 1°C.
Mesures annoncées
Pour l’heure, les mesures annoncées mettent la Terre sur la trajectoire d’un réchauffement de 2,7°C à 3,5°C. Et si vraiment, le monde ne faisait rien du tout pour lutter contre le dérèglement climatique, le mercure grimperait de +4,8°C durant le siècle, selon le groupe d’experts de l’ONU (Giec).
Seuil critique
« Il pourrait y avoir très peu de signes avant-coureurs », explique à l’AFP le co-auteur de l’étude, Sergei Petrovskii. « Mais si le seuil critique était dépassé », soit 6°C, « nous irions vite à la catastrophe ». Les auteurs précisent néanmoins que leur modèle n’inclut pas les effets de certains processus naturels, comme la circulation océanique, qui pourraient avoir un impact sur les effets d’un tel réchauffement.* mardi 01 décembre 2015/ Source: Belga
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***La Conférence de Paris sur le climat, COP21, s’ouvre aujourd’hui dimanche 29 novembre 2015, avec une journée d’avance sur la date initialement prévue, afin d’essayer de mettre en place un accord préalable par les représentants des Etats signataires de la Conference Of the Parties (COP).
Néanmoins, les «choses sérieuses» vont commencer demain au Bourget, dans la région parisienne, où 152 chefs d’Etat et de gouvernement vont ouvrir officiellement les négociations avec l’objectif crucial de signer enfin un accord final répondant aux enjeux environnementaux mondiaux, applicable d’ici 2020.
Dernière chance pour sauver la planète ?
Le gouvernement français, qui organise cette 21e édition de la Conférence des parties, dit vouloir contribuer à une réponse internationale à «l’enjeu majeur de contenir le dérèglement climatique qui menace nos sociétés et nos économies».
Les Français veulent que la COP21 soit conclue par la signature d’un texte juridiquement contraignant pour les Etats et «l’adoption d’un accord universel qui posera le cadre d’une transition vers des sociétés et des économies sobres en carbone et capables de faire face aux changements climatiques».
Après l’échec affligeant des COPs précédentes, particulièrement celles de Copenhague (Danemark) en 2009 et de Lima (Pérou) en 2014, la conféfence de Paris 2015 a comme ambition de contraindre dorénavant les Etats à réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre et de participer à l’effort financier pour aider les pays en voie de développement, qui sont les premières victimes des conséquences du réchauffement climatique.
L’objectif de la COP21, dans ce sens, est de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. L’argent doit parvenir essentiellement des Etats et des organisations internationales, mais aussi du secteur privé.
La COP21 veut aussi engager les pays à respecter l’objectif du maintien du réchauffement climatique «sous la limite de 2°C». C’est à Copenhague en 2009 que les pays se sont engagés à maîtriser la hausse des températures de la planète en la limitant à 2° d’ici 2100.
Or, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a indiqué, dans rapport publié récemment, que 2015 sera probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée depuis l’installation des dispositifs de mesure. En outre, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a affirmé en novembre 2014 qu’en l’état actuel des choses, le réchauffement climatique risque d’atteindre 4,8°C d’ici 2100.
Multiples initiatives écologiques
Réussir à arracher des efforts écologiques et financiers aux grands pays industrialisés fera de la COP21 une étape historique vers une nouvelle gouvernance mondiale, économique et commerciale plus respectueuse des enjeux environnementaux. Elle est même annoncée comme étant plus importante que la COP3 où a été signé le Protocole de Kyoto en 1997, avec l’échec avéré qu’on lui connaît.
La COP21 verra la participation de 196 parties signataires, dont l’Union européenne. Les négociations de haute volée, sous l’égide des Nations unies, vont se poursuivre jusqu’au 11 décembre, date de clôture de la conférence. Après les allocutions d’ouverture du président de la COP21, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, et de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, ainsi que les discours des chefs d’Etat, le rendez-vous écologique entamera son marathon d’activités.
En plus des négociations entre Etats, la COP21 sera l’occasion pour des centaines d’ONG et d’associations écologiques locales venues du monde entier de participer aux débats et de proposer leurs propres solutions via des rencontres et des initiatives citoyennes.
Ainsi par exemple, le président américain, Barack Obama, prendra part au lancement de l’initiative «Mission Innovation» en compagnie de Bill Gates, patron du géant américain Microsoft.
Selon la cellule de communication de la COP21, «il s’agit de l’engagement des Etats à doubler leurs budgets de recherche et de développement d’ici 2020 et des investisseurs privés à augmenter leurs propres investissements». Ce projet est mené conjointement par l’Administration américaine et le département de l’Energie, dirigés par Bill Gates et Ernest Moniz.
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) vont organiser, par ailleurs, une rencontre très importante autour d’un «Panel sur le prix du carbone» qui verra la participation des deux chefs d’Etat dont l’attitude et la prise de décisions peuvent définir la réussite ou l’échec de la COP21, en l’occurrence le président Barack Obama, et son homologue chinois, Xi Jinping.
Toujours d’après les organisateurs de la COP21, «cet événement permettra aux leaders mondiaux engagés d’appeler leurs pairs à se joindre à eux pour une tarification du carbone à l’échelle internationale. Ce sera la première fois que des dirigeants de ce niveau seront réunis sur ce sujet».*Ghezlaoui Samir/ dimanche 29 novembre 2015/ el watan
***Dépasser les déclarations d’intention
Le rendez-vous de la COP21 est tout proche, et la crainte que cette conférence internationale se réduise à une simple liste d’intentions grandit. Les négociations actuelles fondées sur des « contributions volontaires » (INDC) permettent de faire des promesses séduisantes et de crier victoire alors, qu’en réalité, elles servent surtout à pérenniser l’attentisme de la communauté internationale.
Les pays participants feront de leur mieux pour éviter que l’on puisse comparer leurs engagements avec ceux des autres États et pour rendre ces engagements non vérifiables, donc sans contrainte. Les conséquences prévisibles de ce jeu d’attente pour le niveau d’émissions de gaz à effet de serre sont similaires à celles d’un accord « zéro-ambition ».
Fixer un prix mondial du carbone
Nous devons nous attaquer au défi climatique en utilisant des instruments économiques, et intégrer dans les réflexions le phénomène du passager clandestin qui pousse chaque pays à laisser les autres assumer les efforts. Les politiques de réduction des émissions de CO2 impliquent en effet un coût supporté localement, tandis que les bénéfices sont globaux et profitent à tous. Résultant de l’absence de cadre réglementaire commun, le phénomène du passager clandestin est aggravé par les préoccupations concernant les fuites de carbone et la volonté d’obtenir des compensations lors de négociations futures. Il ne peut être résolu que par l’élaboration d’un système cohérent de tarification carbone.
Dans l’esprit du principe pollueur-payeur, s’accorder sur un prix uniforme du carbone au niveau international, un prix crédible et reflétant les dommages environnementaux à venir, nous paraît ainsi être la priorité. Selon le principe de subsidiarité, chaque pays sera libre d’élaborer sa propre politique nationale de climat en créant par exemple, une taxe carbone ou un système de droit d’émissions qui valoriserait les permis carbone au prix du marché (cap-and-trade).
L’accord international définirait alors un maximum mondial d’émissions et donc un plafond de droits d’émission échangeables. Dans un objectif de justice et de redistribution, les pays les plus pauvres participants à l’accord pourraient se voir offrir des permis d’émission gratuits qu’ils pourraient revendre sur le marché international, tout en étant confrontés au même prix universel du carbone.
L’OMC et le FMI en gendarmes
Cependant, il serait utopique de croire qu’un système, quel qu’il soit, puisse être efficace sans l’application de sanctions imposées aux passagers clandestins. Les précédentes tentatives dans ce domaine, comme les engagements de Kyoto, ont prouvé la nécessité de prévoir une instance de régulation, en charge de mesurer et contrôler la pollution nationale des signataires, et de pénaliser, le cas échéant, les participants ne respectant pas leur engagement d’émission. Si la stigmatisation des « mauvais élèves », dite stratégie du naming and shaming, est une tactique intéressante, elle demeure insuffisante.
Nous proposons la mise en œuvre de deux outils qui s’appuieraient sur les institutions existantes et reconnues. Premièrement, tous les pays s’intéressent à leur exportation, donc à leur compétitivité et aux gains du commerce international. L’OMC devrait donc considérer que le non-respect d’un accord international sur le climat équivaut à du dumping et devrait, de ce fait, imposer des taxes punitives à l’importation en provenance des pays qui ne participent pas à la coalition internationale de lutte contre le changement climatique. La nature des sanctions ne pourrait être décidée par des pays individuellement, car ceux-ci saisiraient avec joie cette opportunité pour mettre en place des mesures protectionnistes. Une telle politique inciterait les pays hésitants à rejoindre l’accord et favoriserait le développement d’une coalition globale stable pour le climat.
Deuxièmement, le non-respect d’un accord sur le climat devrait engager la responsabilité des futurs gouvernements d’un pays et être ainsi considéré comme de la dette souveraine inflatée de la dette carbone. Le FMI serait partie prenante à cette politique. Par exemple, dans le cas d’un mécanisme de droit d’émissions, un déficit de permis en fin d’année augmenterait la dette publique ; le taux de conversion serait le prix actuel du marché.
Nous reconnaissons que le chemin menant à un accord international crédible et ambitieux reste semé d’embûches. Mais nous pensons aussi qu’il est essentiel que soit mis en place un prix universel du carbone, seule garantie d’efficacité et de crédibilité de nos engagements réciproques en faveur du climat. On ne peut plus attendre.*28 novembre 2018
***Cet article est publié dans le cadre du partenariat avec l’Institut Louis Bachelier. Le dossier complet de la revue « Opinions & Débats » où sont intervenus Jean Tirole et Christian Gollier est consultable ici.
Jean Tirole, Professeur d’économie, président, Toulouse School of Economics – École d’Économie de Toulouse and Christian Gollier, Professeur d’économie, directeur général, Toulouse School of Economics – École d’Économie de Toulouse
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**L’Humanité est en état d’urgence
« L’Humanité est en état d’urgence, à un cheveu du point de rupture », a averti Nicolas Hulot à quelques heures du début des travaux de la Conférence sur le climat, dans un entretien au Journal du Dimanche.
Pour Nicolas Hulot, « l’état d’urgence, s’il vaut provisoirement pour la France, vaut définitivement pour la planète ». « Vous croyez que ces femmes et ces hommes qui souffrent des conséquences d’un changement climatique qu’ils n’ont pas provoqué, lui même dû à un mode de développement dont ils n’ont pas profité (…) vont rester les bras croisés? », interroge le militant écologiste.
« Nous ne pouvons pas échapper à cette responsabilité historique, affirme Nicolas Hulot. Sinon il ne faudra pas s’étonner que la scission entre pauvres et riches s’accentue ».
Lundi, quelque 150 chefs d’Etat et de gouvernement se retrouveront au Bourget, près de Paris, pour donner le coup d’envoi officiel de la plus grande conférence sur le climat (COP21) jamais organisée. Mais les travaux de la COP commenceront dès ce dimanche, avec une assemblée plénière pour définir la feuille de route des négociateurs.*AFP/ dimanche 29 novembre 2015/ el watan
**Mobilisation mondiale sous haute sécurité
Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le monde pour réclamer des mesures fortes contre le réchauffement climatique à la conférence de Paris qui s’ouvre lundi en présence de 150 chefs d’Etat, entourés d’un dispositif de sécurité exceptionnel du fait des récents attentats.
De Manille à Bogota en passant par New-Delhi, Tokyo, Londres ou Sao Paulo, des marches pour le climat sont organisées un peu partout durant tout le week-end. Sauf à Paris où elles sont interdites en raison de l’état d’urgence décrété après les attaques sanglantes du 13 novembre (130 morts).
Environ 3.000 personnes ont ainsi défilé samedi à Manille, aux Philippines, frappées régulièrement par des cyclones attribués au dérèglement climatique. « Protégez notre maison commune! », lisait-on sur les pancartes des manifestants.
En Australie, environ 5.000 personnes ont participé à Brisbane (nord-est) à une marche ouverte par des aborigènes et des habitants des îles du Pacifique, particulièrement affectées par la montée des eaux provoquée par le réchauffement. Des défilés ont également eu lieu au Bangladesh et en Nouvelle-Zélande.
En France, des centaines de pèlerins de toutes les religions ont remis une pétition en faveur de « la justice climatique » à la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres.
Les manifestants réclament des actions décisives contre le réchauffement aux représentants des 195 pays, réunis à partir de lundi au Bourget, au nord de Paris, pour la plus grande conférence sur le climat jamais organisée. 40.000 personnes, dont 10.000 délégués, sont attendues chaque jour sur le site. Un défi en terme de sécurité pour les organisateurs.
« Abus manifestes »
Réunis sous la protection de 2.800 policiers et gendarmes, les participants à la COP tenteront de sceller un accord mondial pour limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre par rapport à l’ère pré-industrielle. Faute de quoi, les climatologues prédisent des conséquences dramatiques: montée des eaux, fonte des glaciers, disparition d’espèces…
Les autorités françaises, qui redoutent des incidents, ont assigné à résidence 24 militants écologistes pour les empêcher d’aller manifester. Plusieurs convois d’activistes ont été interdits d’accès à des zones abritant des sites sensibles. La vente ou le transport de produits inflammables sont provisoirement prohibés en région parisienne. Selon le ministère de l’Intérieur, près de 1.000 personnes ont par ailleurs été empêchées d’entrer sur le territoire français depuis la mise en place du contrôle aux frontières. Des mesures jugées excessives par certaines ONG qui dénoncent des « abus manifestes ».
Quatre cents militants ont malgré tout festoyé samedi devant le château de Versailles pour dénoncer « la grande mascarade » de la COP21. Une chaîne humaine est par ailleurs prévue dimanche dans l’est de Paris. La capitale est également placée sous haute surveillance, avec la mobilisation de 6.300 membres des forces de l’ordre. La circulation sera interdire ou restreinte sur plusieurs axes et les habitants ont été appelés à rester chez eux par crainte d’un congestion des transports publics.
Les travaux de la COP commenceront dès dimanche, son président, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, ayant convoqué une assemblée plénière pour définir la feuille de route des négociateurs avant l’ouverture officielle. Lundi, les 150 chefs d’Etat ou de gouvernement prendront la parole, notamment François Hollande, Barack Obama, Xi Jinping, Narendra Modi, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan.
Ce sommet sera aussi l’occasion de rencontres bilatérales. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé le souhait de rencontrer « en face à face » son homologue russe Vladimir Poutine pour parler de l’incident aérien qui a opposé leurs deux pays. Le président Hollande dînera lundi soir avec Barack Obama.
« Les conditions sont réunies pour un succès mais il n’est pas encore acquis », a déclaré samedi Laurent Fabius, après avoir remis à l’ONU la clé du centre de conférence du Bourget. « On va travailler beaucoup », a-t-il ajouté, se félicitant que 183 pays, représentant 95% des émissions mondiales, aient fait des promesses chiffrées de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. De son côté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a « appelé les dirigeants du monde à trouver un terrain d’entente », soulignant qu’ »il n’y a jamais d’accord parfait ».*AFP/ samedi 28 novembre 2018
*Le rêve fou des villes flottantes
C’est un vieux projet qui reprend du poil de la bête. Les créateurs du Freedom Ship, une ville flottante de 50.000 habitants destinée à faire le tour du monde, ont lancé les souscriptions. Ils espèrent lever un milliard de dollars pour lancer les travaux. Ce projet semble tout droit sorti d’un livre de science-fiction. On pense aux rêves de grandeur de ses inventeurs qui imaginent installer l’équivalent d’une ville comme Saint-Malo sur un énorme paquebot géant. Pour mémoire, le plus grand paquebot du monde, en construction à Saint-Nazaire, n’est destiné à accueillir que 8.000 passagers et membres d’équipage. Mais le projet de Freedom Ship ne s’arrête pas aux traditionnels casinos, aquariums, piscines et cinémas de bord. Les entrepreneurs américains à l’origine du projet espèrent héberger des hôpitaux, des postes de police, des écoles et des entreprises. Des parcs sont même prévus pour le bien être des 50.000 résidents et des 30.000 visiteurs, alimentés en énergie par des panneaux solaires et la force des vagues. L’idée est bien d’habiter de façon permanente sur cette gigantesque plateforme surmontée d’un aéroport.*cliquer ici:Des villes flottantes
**voir vidéo: A Floating City Concept
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Catégories : écologie
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