Tikal impressionnante cité maya

 

La vaste région du Petén occupe près du tiers du territoire total du Guatemala, mais seulement 3 % de sa population y habite. Ces bas­ses terres parsemées de lacs sont en partie couvertes  d’épaisses jungles où coulent de nombreuses rivières. C’est aussi l’endroit au pays où l’on retrouve le plus grand nombre d’anciennes cités mayas. En effet, le Petén a été pendant plus d’un millénaire le centre de la culture maya des basses terres. Cette civilisation y était venue depuis les hautes terres il y a plus de 2 500 ans.La culture maya de cette région a atteint son apothéose architecturale, scientifique et artistique pendant la période classique (de 300 à 900 apr. J.-C.), lorsque les grandes villes se sont élevées hors de la forêt, comme l’attestent les nombreuses cités abandonnées que l’on peut facilement visiter, entre autres Tikal, Yaxha, Uaxactún et Seibal. Parmi celles-ci, Tikal s’impose sans aucun doute comme un des endroits les plus fascinants de la planète. Du haut d’une pyramide, on se laisse bercer par le vol des toucans, par les cris envoûtants des singes hurleurs et par les bruissements indéfinissables de la jungle, qui agit comme une véritable enceinte acoustique. Bien que cette ville ait été abandonnée il y a plus d’un millénaire, Tikal demeure un temple on ne peut plus vivant. Ici, devant le spectacle s’offrant à la vue, dans le silence de l’ascension vers les hauteurs et dans le vertige du sommet atteint, on ne peut s’empêcher d’entrer en communion avec les Mayas, voire avec l’humanité tout entière. À Tikal, le fait maya est transcendé; il nous porte au-delà des cultures et des frontières.

Tikal occupe une plateforme naturelle d’une certaine élévation, idéale pour éviter les marécages qui se forment pendant la saison des pluies dans les basses terres du Petén. Les premières traces d’une présence humaine sur le site remontent approximativement à 800 av. J.-C., et les dernières constructions datent des environs de l’an 900 de notre ère. Au cours de ces quelque 1 500 ans d’occupation maya, Tikal est devenue l’un des plus importants centres urbains et cérémoniels d’Amérique. C’est à partir de l’an 800 av. J.-C. que commence la construction des temples sur les lieux. Si Tikal ne fut pas un des premiers centres cérémoniels du monde maya, elle fut par contre le plus illustre siège de sa puissance politique. L’économie de Tikal reposait probablement sur la culture du maïs, des haricots et des courges.

Et, dans le cadre des échanges commerciaux entre les différentes cités mayas, elle exportait sans doute des produits exotiques tels que des peaux de jaguar et des plumes de toucans, de perroquets et d’oiseaux-mouches vers les hautes terres.

Tikal en une journée…
Au lever du soleil
À 5 h, alors que la nuit couvre toujours la jungle, on peut voir les torches fendre la noirceur jusqu’au temple IV. Assurez-vous d’être accompagné ou de bien connaître le chemin avant de vous aventurer dans le parc en pleine nuit, puisqu’on n’y voit presque rien! Gravissez ensuite le temple IV, puis attendez le lever du soleil.

Au petit matin
Vers 8 h du matin, muni de jumelles, vous pourrez apercevoir la fresque de masques sur la façade du temple II, aussi appelé le «Temple des Masques», sur la Plaza Mayor.

En fin d’après-midi
La fresque qui agrémente la crête du temple I, également sur la Plaza Mayor, ne peut être appréciée qu’en fin d’après-midi. Vous pourrez alors y voir l’immense image d’un souverain entouré de ce qui semble représenter des serpents.

Au coucher du soleil
Le sommet de la pyramide du Mundo perdido est un site privilégié entre tous, lorsque vient le temps d’assister au coucher du soleil sur la jungle et les ruines de Tikal. On peut aussi admirer de nombreux toucans et quelques singes au pied du temple. (métro-Montréal)