les régions polaires, eldorados des aventuriers
* paysages magiques et des journées sans nuits
Pied de nez aux changements climatiques ? Chez les tour-opérateurs, la glace gagne du terrain sur le sable fin. De plus en plus de touristes enfilent chapka et bottes fourrées pour aller taquiner la banquise. Et pas forcément pour des vacances à la dure. Couverts comme des oignons, le visage rougi par le froid, luttant contre le blizzard pour avancer, les adeptes des expéditions aux pôles jurent souvent d’abord qu’on ne les y reprendra plus. « La première fois que j’y suis allée, je me demandais tous les jours pourquoi j’avais payé pour souffrir ! » se souvient Véronique, 60 ans. Elle s’était embarquée presque par hasard pour le Spitzberg occidental, une île norvégienne de l’océan Arctique dont elle ignorait jusque-là l’existence. Skis aux pieds toute la journée, sous la tente par – 30 °C la nuit, condamnée à se laver avec des lingettes semi-congelées, Véronique a cru défaillir à chaque seconde dans cet enfer glacé. Mais cette expérience l’a « ensorcelée » : depuis, elle est repartie sept fois fouler la glace au Groenland, au Canada ou encore en Islande. Désertiques et pas glamour pour un sou, les régions polaires suscitent depuis peu un engouement à faire pâlir les tour-opérateurs spécialistes de la bronzette. L’IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators), une association qui regroupe les principaux voyagistes spécialisés, note une multiplication par 3 en dix ans du nombre de touristes en Antarctique, dépassant la barre des 35 000 visiteurs en 2008. « On est très loin du tourisme de masse, mais avec la problématique du réchauffement climatique, les gens veulent vivre cette expérience unique avant qu’il ne soit trop tard », commente Yannick Briand, gérant de l’agence de voyages 66° Nord, dédiée aux destinations polaires.Eldorados des aventuriers en quête d’exceptionnel, les pôles ont de quoi les combler. Confrontés à des paysages magiques et des journées sans nuits, même les plus aguerris des globe-trotters ont l’impression d’intégrer une autre dimension. « Avec ce blanc à perte de vue, on se sent infiniment petit dans l’immensité de la nature, c’est très émouvant », explique Régis Calm, un conseiller en formation devenu accro à la région arctique depuis qu’il l’a découverte, en 2004. Les plus courageux, boostés par les exploits de Paul-Emile Victor, découvrent héroïquement le grand blanc à skis ou en kayak l’été. Mais la région est dangereuse et les précautions nombreuses si l’on veut revenir entier. Tenues ultra-couvrantes et guide sont absolument obligatoires. Quant aux circuits, ils sont tracés à l’avance et souvent modifiés en fonction des aléas de la météo.L’immersion totale dans la peau d’un Inuit est à la carte. Certains séjours proposent en effet de partager le mode de vie traditionnel des chasseurs locaux. Déplacements en traîneau à chiens, repas à base de gibier et nuits dans des petits villages, le dépaysement est assuré ! Les givrés de plongée peuvent, eux, tenter une expérience exclusive. Au sud du Groenland, un centre propose des escapades sous-marines entre les icebergs. Il est même possible d’aller visiter une épave qui en a fait les frais. Et pour les jusqu’au-boutistes, le summum reste l’expédition vers le dernier degré de la planète, le pôle Nord géographique. Un raid extrême authentifié par un certificat qui vaut de l’or. Cette petite fantaisie coûte 21 200 €, de quoi faire fondre les économies des amoureux de la banquise comme un iceberg aux Caraïbes !
Mais aujourd’hui, destinations polaires ne riment plus obligatoirement avec conditions extrêmes. Il est en effet possible de profiter d’un bon confort sans perdre une miette de l’aventure. Les circuits en bateau, parfois très luxueux, se multiplient à proximité des côtes et font l’unanimité auprès de ceux qui se refusent aux vacances drastiques. Aux antipodes des croisières tropicales, plutôt festives, ces traversées incluent des conférences quotidiennes proposées aux touristes du Grand Nord. Le reste de la journée, ceux-ci arpentent le pont pour observer la faune et débarquent régulièrement en Zodiac au cœur de ce monde sauvage. « On a marché parmi une colonie de 200 000 manchots, c’était magique ! » se souvient Alain-Gilles, un ingénieur parti avec sa femme en Antarctique. Bien sûr, les balades restent très réglementées et il n’est pas question de déranger les habitants de la banquise à l’équilibre fragile. Les pays nordiques, aux infrastructures hôtelières nettement plus développées, sont aussi une alternative pour profiter d’un cadre similaire sans dormir dans des conditions spartiates. Motoneige, raquettes, traîneau, toutes les activités du Grand Nord peuvent se pratiquer, mais avec l’assurance de bénéficier d’un lit moelleux, une aubaine pour les courbaturés ! Plus marketés et très à la mode, les hôtels de glace répondent, eux, à une demande insolite des non-aventuriers… diront les mauvaises langues !
Alors, pour éviter les fautes de goût, la petite bible mondaine d’Antonius Moonen, Snob Extrême, est à se procurer absolument avant de partir. Elle distille des conseils judicieux pour rester hype aux pôles : destinations, habillement, alimentation… Vous risquez d’être surpris, car les plus grands snobismes ne se trouvent pas toujours dans les quatre étoiles ! (Le Figaro)
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