Meilleure ville du monde
**Vienne, classée meilleure capitale du monde pour 2018
Et la France? Pas de changement en revanche en queue du classement, occupé par la capitale yéménite Sanaa, Bangui (République centrafricaine) et Bagdad, ces villes étant pénalisées par des problèmes d’ »instabilité politique », de « pauvreté » et par des « conditions climatiques extrêmes ». Côté français, Paris chute encore cette année, passant de la 38e à la 39e place, tandis que Lyon rétrograde de la 39e à la 40e place. La capitale française « reste néanmoins bien classée, au regard de sa taille », explique à l’AFP Aude Besnaïnou, de Mercer France, qui rappelle que « les villes les mieux classées sont en général des villes de taille moyenne ». Paris bénéficie ainsi de bonnes performances côté infrastructures, tant en termes de transports que de loisirs, et en ce qui concerne la variété des biens de consommation disponibles. Concernant la salubrité (gestion des ordures, pollution atmosphérique…) en revanche, la capitale tricolore n’arrive qu’à la 67e place, loin derrière Honolulu (1ère), Helsinki et Ottawa (2èmes ex-aequo).Pour établir sa hiérarchie, Mercer prend en compte 39 critères allant de la criminalité à la gestion des déchets en passant par les transports en commun, l’approvisionnement en électricité, les services de téléphonie et le climat. Cette étude annuelle est utilisée pour calculer la rémunération des expatriés partant en mission à l’international. *huffingtonpost.fr/ + médias -mardi 20 mars 2018
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**Alger à la 184ème place
La question est de savoir pourquoi les walis et les gouvernements qui se sont succédés, n’ont pas réussi à améliorer la qualité de vie de la capitale qui avait pourtant bénéficié d’enveloppes financières colossales.
Les annonces des pouvoirs publics à vouloir se débarrasser des bidonvilles, à assurer un transport en commun de qualité, à réguler la circulation automobile, à réduire la criminalité en milieu urbain et à mieux gérer les déchets sont loin de redorer le blason d’une capitale où le cadre de vie laisse à désirer. Ces critères et bien d’autres ont fait que le Grand-Alger, la vitrine du pays, occupe (presque) le bas du tableau des 213 capitales du monde. En effet, selon une étude rendue publique hier par le cabinet de consulting américain Mercer et portant sur le calcul de la rémunération des expatriés partant en mission à l’international, Alger a été classée à la 184e place des 231 villes du monde où la qualité de vie laisse à désirer.
Prenant en compte 39 critères, allant de la criminalité à la gestion des déchets en passant par les transports en commun, l’approvisionnement en électricité, les services de téléphonie et le climat, cette étude annuelle révèle que notre capitale ne répond pas à des critères qui pouvaient bien intégrer notre capitale parmi les grandes villes où règnerait un climat de salubrité et qui offrirait des infrastructures performantes, des lieux de détente et de loisirs, des salles de cinéma, des aires de jeux et de stationnement, ou encore la variété des biens de consommation disponibles pour que des expatriés la disqualifient encore une fois.
Autrement dit, et si on se fie aux critères du cabinet américain, Alger demeure un mauvais élève et n’a pas pu rejoindre les grandes villes qui émergent dans le monde, malgré les gros moyens financiers mobilisés par le gouvernement pour retrouver “Alger La Blanche”. À la faveur des gros investissements consentis durant ces deux dernières décennies dans les infrastructures, le métro, le tramway, la téléphonie et l’Internet, les centres de loisirs et le logement, les walis qui se sont succédé n’ont pas réussi à faire d’Alger une capitale attractive. De l’exode rural aux constructions des cités à forte densité populaire pour reloger des dizaines de milliers de familles, Alger n’arrive pas à répondre aux besoins vitaux de ses habitants. Le chômage ayant atteint un seuil alarmant, Alger a enregistré une hausse substantielle de l’activité criminelle. Du coup, le déplacement et l’hébergement des expatriés sont limités dans des périmètres définis et hautement sécurisés. Le classement mondial dudit cabinet ne voit pas Alger comme une agglomération émergente. Le constat est d’autant plus alarmant que les habitants de la capitale continuent à subir des coupures d’eau et d’électricité, l’entassement des ordures, égouts à ciel ouvert, des trottoirs et des chaussées défoncées par endroits.
Loin des voisins, proche des pires
Selon les critères arrêtées par Mercer, il n’était pas évident de donner une bonne note à une capitale qui vit en décalage à ce qui se fait sous d’autres cieux. Le plébiscite des deux capitales voisines, en l’occurrence Tunis (114e place) et Rabat (117e place), soit un écart de 70 places, nous renseigne, on ne peut mieux, pourquoi les expatriés n’ont pas élu Alger ville où il fait bon vivre. Les deux capitales voisines, toujours attractives en matière de tourisme diversifié, demeurent plus accueillantes que notre capitale qui, elle, n’offre pas la qualité de vie souhaitée pour les expatriés, dont certains préfèrent passer leur week-end dans leurs pays respectifs où les investissements dans les hautes technologies, les établissements culturels, la restauration, le climat et le cadre de vie sont meilleurs.
Partant, Alger se retrouve aux côtés des villes offrant la plus mauvaise qualité de vie dans le monde, comme Beyrouth (Liban 181e), Cotonou (Bénin 182e), Maputo (Mozambique 184e), Banjul (Gambia 185e), Nairobi (Kenya 186e), Tbilissi (Georgia 188e), Minski (Belarus 189e), Tegucigalpa (Honduras 190e) et Djibouti (Djibouti 190e). Notre capitale devancera, en revanche, La Havane (Cuba 192e), Caracas (Venezuela 194e), Douala (Cameroun 195e) et Islamabad (Pakistan 196e). Quant aux capitales où la qualité de vie est la plus dégradée au monde, Mercer a classé trois villes, en l’occurrence Sanaâ (Yémen 129e), Bangui (République centrafricaine 230e) et Bagdad (Irak 231e). Aujourd’hui, d’aucuns s’interrogent pourquoi les walis qui se sont succédé n’ont jamais réussi à améliorer la qualité de vie dans notre capitale qui avait pourtant bénéficié d’enveloppes financières colossales, alors que certaines grandes métropoles les mieux classées n’avaient pas investi autant dans le logement, ou encore les infrastructures de performance.*Liberté / mercredi 21 mars 2918
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