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1* Très cher ami, je t’écris d’une région où …..
«Très cher ami, je t’écris d’une région où le Rhin (on dirait qu’on ne se sépare plus, lui et moi) coule paisiblement entre la Suisse et l’Allemagne; je ne compte donc plus le nombre de fois où j’ai passé la frontière, salué la police volante. J’ai dépensé mes derniers euros à Constance, jolie cité portuaire dont la vieille ville vaut le détour. Mais j’ai surtout succombé aux charmes d’une pittoresque petite bourgade, Stein-am-Rhein (SH), posée à l’extrémité du lac de Constance, à une vingtaine de kilomètres de Schaffhouse, et dominée par le château de Hohenklingen. Ici, les façades sont richement décorées de peintures admirablement bien conservées, représentant différentes scènes de victoires, labeurs, actes héroïques et j’en passe.
Les nombreux Chinois s’en donnent à cœur joie et photographient par la même occasion ma brave chienne Kalla, qui semble ne pas bien comprendre cet intérêt soudain. Je souris et m’écarte aussi loin que la laisse me le permet pour ne pas gêner les prises de vue. J’évite également les terrasses touristiques de la rue principale et découvre ainsi un petit café isolé. Six chaises et trois tables rondes longent la façade en colombage. Les derniers rayons de soleil inondent mon visage. Pendant que je retrace les événements et impressions de la journée dans mon journal, un chocolat chaud aux piments, spécialité du commerce, refroidit sous mon nez. L’automne m’offre en effet de fraîches soirées.
Cher ami, ces moments d’une simplicité enfantine m’enchantent et je peux sans autre te l’avouer aujourd’hui: oui, je suis heureuse. Au plaisir de te revoir bientôt, Sophie et Kalla.»
Sophie Michaud/Baden (AG)/publié le 18 septembre 2009- (Terre et Nature. 09.10.09.)
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2*couleurs d’automne….
Les couleurs de l’automne sont la source d’une humeur nouvelle et fraîche. L’automne est une saison que j’affectionne tout particulièrement. Kalla, ma chienne, semble être du même avis, les journées étant plus fraîches pour elle et son épais pelage noir. La nature offre des éclats de couleurs chatoyantes et se métamorphose au fil des jours. Les arbres s’embrasent. Quel spectacle! Comme j’avance avec lenteur, j’ai amplement le temps d’observer tous ces petits changements, de les humer et de m’en imprégner. Dorénavant, le bruit caractéristique des feuilles mortes piétinées par mes chaussures accompagne mes randonnées. Ça fait «schriouf schriouf schriouf» sous mes pas, ce qui provoque une petite musique au milieu du silence de la forêt. M’étant tellement habituée à ce calme, lequel va avec une certaine solitude, je redoute aujourd’hui la perspective d’un retour dans une grande ville. Mais il reste incontournable, je le sais, Genève étant l’une de mes prochaines étapes. Dans cette très belle région des Franches-Montagnes où je vagabonde ces jours-ci et qui me plaît tout particulièrement, les mélèzes sont peu nombreux, le vert reste donc la couleur dominante.Mais qu’on ne s’y trompe pas. Dès 6 heures, les températures chutent, le froid s’installe: l’été est bien terminé. Mes mains, si frileuses, s’enfilent dans mes poches pour n’en ressortir qu’en cas de glissade. Le soleil décline et nous éblouit maintenant. Mais il offre également de superbes paysages rouge orangé comme celui vu le long de la tourbière située près de l’étang de la Gruère. Tout cela me fait penser au Canada, où j’ai séjourné. L’automne, une magnifique saison pour la randonnée. Alors si vous en avez l’occasion, sortez de chez vous et levez la tête, cela en vaut la peine!Sophie Michaud/Saint-Imier (BE)/publié le 1er octobre 2009 (Terre et Nature)
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*J’aime les musées, mais je leur préfère quand même la nature!
Je n’ai pas beaucoup visité de musées durant mes quatre mois de pérégrination à travers la Suisse, mais en arrivant à Neuchâtel et après une délicieuse baignade dans le lac (non, l’eau n’est pas trop froide!), deux affiches attirent mon attention: «Le monde selon Suchard» au Musée d’art et d’histoire et «Helvetia Parc» au Musée d’ethnographie.
On est mercredi, l’entrée est libre; un argument de plus pour déposer mon baluchon et profiter des nombreux attraits de la ville. Gourmande, je commence donc par me plonger dans l’histoire du chocolat. Vache Milka, bonbons Sugus ou cacao Suchard-Express: je souris en visionnant les anciens spots publicitaires de tous ces produits. Mais je déchante rapidement car, en 1996, c’est le choc pour les fidèles employés: l’entreprise à Serrières (NE) cesse définitivement toute activité. Le chocolat prend alors un goût amer et je peine à comprendre ce démantèlement alors que la marque connaît une renommée mondiale. Ne fait-on pas fausse route quelque part?
Je poursuis ma tournée avec l’exposition «Helvetia Parc» qui, elle, propose une réflexion sur la culture helvétique. Les auteurs, non sans humour et autodérision, ont imaginé une grande fête foraine où chaque stand (manège, auto-tamponneuses, tir à la carabine, diseuse de bonne aventure…) symbolise l’un ou l’autre aspect de notre culture: cinéma, traditions, subventions, produits dérivés et j’en passe. Mais aujourd’hui, après avoir passé le week-end au Creux-du-Van et observé, au milieu d’un somptueux coucher de soleil, des bouquetins et leurs petits, je me dis que le plus beau tableau que ce périple m’ait offert se trouve tout simplement dans la nature, en permanence autour de moi.
Sophie Michaud/L’Auberson (VD)/publié le 8 octobre 2009 (Terre et Nature)
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*Salut aux voisins!
La région du Säntis est un fantastique promontoire d’où l’on salue l’Autriche, le Liechtenstein. Et l’Allemagne au-delà du lac de Constance. Epoustouflant!
Cette semaine, je vous invite à me suivre le long d’un itinéraire alpin appenzellois de toute beauté, coincé entre le Säntis, ce fameux sommet culminant à 2502 mètres, l’Autriche et le Liechtenstein. Quelques brindilles jaunes accrochées à mon sac témoignent encore des deux nuits passées sur la paille, où j’ai particulièrement bien dormi. C’est donc 100% reposée que j’entame la randonnée entre Wasserauen et Stauberen (AI). Les courbes de niveau sur ma carte topographique étant très rapprochées, je sais ce qui m’attend: une montée plutôt raide. Mes muscles et mes mollets le confirment rapidement: ça tire un peu là-derrière! Je me retourne régulièrement car le «plateau» appenzellois s’étale dans mon dos. J’aperçois également au loin ma prochaine destination: le lac de Constance. Sur une des falaises alentour culmine la célèbre auberge Äscher. Construite au pied de l’Ebenalp, elle a été représentée et photographiée tant de fois qu’elle attire les foules. Moi y compris, je l’avoue. Un énorme rocher, de l’aspect d’un menhir, m’attend au sommet de cette première étape et, de l’autre côté du col, je découvre un charmant vallon herbeux, encerclé par deux lacs. L’un d’eux, le Fälensee, est une curiosité naturelle car son eau est absorbée directement dans le sol plutôt que de s’écouler dans une rivière. Ma seconde ascension du jour me conduit au col de Saxer Lücke et, une fois de plus, un paysage étonnant surgit devant moi. L’expression «à vous couper le souffle» prend ici tout son sens: une falaise gigantesque domine la vallée et nos deux pays voisins apparaissent quelque 1200 mètres en contrebas. Le Rhin dessine une ligne bleue qui délimite nos frontières.
Je m’arrête net, prends Kalla dans mes bras. Je savoure le moment et j’en pleure de joie.
Sophie Michaud/Hoher Kasten (AI)/publié le 3 septembre 2009 (Terre et Nature)
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