Cholula ou la vida tranquila

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Parfois le voyage, même d’agrément, peut s’avérer la galère. Surtout dans un pays désorganisé comme le Mexique. Et même quand on aime ce pays.

Ce fut mon cas dernièrement. Je venais de passer une semaine à Mexico, ville polluée, bruyante et intense. Je voulais visiter Puebla, quatrième centre urbain du Mexique, dont le centre historique est un site protégé par l’UNESCO pour sa beauté et son harmonie. Mais je n’avais pas le courage de faire face à une autre ville.

La solution: la petite localité de Cholula, à 12 kilomètres de Puebla. Ce n’est pas une simple banlieue, car le site est habité depuis l’an 500. Je suis monté à Nuestra Senora de los Remedios, l’église qui domine Cholula, et j’ai compris l’attirance exercée par ce lieu. Deux volcans surplombent une plaine où jadis un lac étendait ses eaux. Le volcan Popocatépetl m’a salué en envoyant une trace de fumée et de cendres dans les airs. Merci de l’accueil, Popo.

Un site sacré

Le site de Cholula est sacré depuis que l’homme y a mis le pied, et une bataille entre deux religions marque la petite ville. Arrivant sur place, les conquérants espagnols ont vite fait de construire une église sur la colline qui surplombe la plaine, pour montrer qu’ils avaient vaincu les dieux des habitants. Cette église est sise sur le plus grand temple au monde, par son volume. En bas de Los Remedios, le site archéologique révèle ses pierres austères. Au musée, quelques belles déesses en grès vous accueillent, et le passage souterrain à travers le temple vous permet de jouer à Indiana Jones – claustrophobes s’abstenir.

J’ai un faible pour le mélange des cultures. En montant à l’église (attention, vous êtes à 2300 m et l’air est rare), j’ai acheté le casse-croûte des indigènes: un petit sac de chupalinas, ou sauterelles à l’ail. Peut-être les dieux sont-ils fâchés contre les Espagnols, car ils n’arrêtent pas d’envoyer des tremblements de terre qui détruisent l’église. Heureusement, l’autel consacré à San Homobono est resté intact. C’est le saint patron des couturiers, comme le démontrent le fer à repasser et la machine à coudre attachés à son autel.

Sans leurs églises, les hameaux de Tonantzintla et Acatepec seraient oubliés. Au premier village, c’est comme si les Pères de l’Église avaient dit aux indigènes: «Voilà notre religion; à vous de l’interpréter». Des animaux fantastiques cohabitent avec des vierges, et chaque centimètre est recouvert d’une exubérance visuelle. À Acatepec, la tuile est reine: cygnes, sirènes, bêtes magiques. Pas très catholique!

Mais Cholula ne vit pas que dans le passé. Sa grande place, devant l’Hôtel Calli (demandez une chambre qui donne sur la piscine), présente une expo-photo sur l’arrivée de la télé dans les foyers mexicains, la même année où elle est entrée à Montréal.

Art et cuisine à Puebla

Puebla, où l’on va pour l’art et la cuisine, est à 15 minutes et 1 $ en minibus de Cholula. Avec Oaxaca, Puebla est la capitale de la cuisine mexicaine. Ses spécialités se dégustent un peu partout, surtout à La Funda Santa Clara, près du centre: la manchamanteles, ou «tache-nappe», du porc cuit avec des fruits, ou le chile en nogada, un poivron vert farci de fruits, de noix, de riz et de viande, ou bien la viande de chèvre. Sans parler des moles, sauces au chocolat et aux chiles, qui font la fierté de la ville. Une cuisine-musée dans un ancien couvent met en valeur le lieu où de bonnes soeurs auraient inventé le mole.

À Puebla, il faut aimer la tuile peinte. Le musée de la Talavera est un arrêt incontournable. Quatre générations de la famille Uriarte règnent sur cette usine où tout est fait à la main. On broie le bleu-cobalt importé d’Allemagne à la main, ce qui explique les prix assez élevés. Tout en visitant les installations, on suit les étapes de fabrication. Les artisans, qui ont tout appris sur place, sont jeunes. La tradition ne se perdra pas.

Au musée Amparo, d’autres traditions se créent. J’ai vu l’oeuvre de Betsabée Romero, l’artiste mexicaine du pneu. Elle sculpte des formes dans des pneus, pour ensuite les imprimer sur de la toile ou du papier. Ou encore, elle décore des pneus avec du chicle (qui donne la gomme à mâcher) ou de la feuille d’or. Il y a enfin un avenir pour nos pneus usagés.

À la fin de la journée à Puebla, les poumons remplis de fumée de diesel, il fait bon rentrer à Cholula, prendre un verre sur la grande place, ou bien un plat dans un resto local. Le meilleur des deux mondes! (La Presse) 

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*des milliers de papillons monarques.

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Le soleil commence à réchauffer lentement la forêt, qui ressemble à plusieurs coins montagneux des Laurentides. Mais nous sommes au centre du Mexique, à 3500 m d’altitude, et les sapins gigantesques, des oyamels comme on les appelle ici, atteignent facilement les 30 m.

Au loin, quelques cris d’oiseaux viennent troubler le silence. À mesure que le soleil devient plus ardent à travers les branches, un bruit léger, comme un chuchotement, presque irréel, se fait entendre. Autour de nous, des dizaines de milliers de papillons monarques. Ils sont si nombreux qu’on les entend voler… C’est le chant des monarques. Un spectacle saisissant qu’une touriste américaine, croisée sur notre chemin, s’est offert comme cadeau d’anniversaire pour ses 60 ans. Visiblement émue, elle tend les bras aux monarques qui viennent s’y poser en guise d’au revoir. Ces papillons ont souvent parcouru plus de 2000 km pour venir passer l’hiver ici. Et parmi eux, quelques grands voyageurs provenant du Québec et qui ont volé de 3000 à 4000 km pour se joindre à l’assemblée annuelle des hibernants. Situé à environ quatre heures et demie de route de Mexico, en pleine montagne comme toutes les aires d’hivernage des monarques au Mexique, le sanctuaire El Rosario fait partie de la Réserve de la biosphère du papillon monarque, qui compte notamment quatre parcs protégés, mais ouverts au public en hiver. C’est l’un des plus importants sites d’hibernation du papillon parmi la dizaine d’endroits fréquentés par l’insecte migrateur, tous concentrés dans les montagnes de l’État du Michoacan et dans certains territoires adjacents de l’État de Mexico.

Dans la majorité de ces sanctuaires, la partie occupée par les insectes ne dépasse guère une superficie d’un hectare, mais les papillons y sont parfois tellement concentrés qu’ils peuvent se compter par dizaines de millions. À El Rosario, moins de 500 sapins oyamels accueillent les monarques. Et chacun s’installe, année après année, sur le même arbre, guidé, semble-t-il, par l’odeur spécifique de ses aiguilles.

Le soleil est maintenant au zénith et la chaleur réveille une multitude de papillons qui sortent de leur léthargie. Les insectes s’empressent alors de voler à la recherche d’une parcelle de terrain humide où ils étancheront leur soif, formant de véritables tapis orange. Après avoir bien bu, ils iront rejoindre leurs innombrables congénères restés en hibernation sur les branches des oyamels où ils forment de gros essaims pouvant atteindre 30 à 60 cm de diamètre. Parfois, de grandes parties du tronc sont recouvertes de papillons. De loin, les sapins semblent littéralement enveloppés d’un épais manteau de monarques. De quoi nous faire oublier nos huit heures de route pour se rendre au sanctuaire.

* Une seule génération au Québec

Si plusieurs comportements des monarques restent encore mystérieux, on sait qu’ils hibernent dans les montagnes du Mexique en raison du microclimat stable engendré par la forêt d’oyamels. Mais il ne faut pas se méprendre. Pendant la nuit, la température descend régulièrement presque au point de congélation. Même si le monarque peut résister durant une brève période à des températures au-dessous de zéro, la neige occasionnelle et la pluie causent de temps à autre de véritables hécatombes dans les sanctuaires. Les monarques arrivent au Michoacan à partir d’octobre. La période d’hibernation reste stable de la mi-novembre à la mi-février. Ensuite, parce que la température ambiante en altitude augmente et que le taux d’humidité diminue, les papillons se déplacent vers le bas des montagnes à la recherche de fraîcheur et d’humidité. Fin février-début mars, la danse nuptiale commence. C’est la période de reproduction. Les mâles mourront peu après, alors que les femelles fécondées entreprendront leur voyage migratoire vers le nord. Un périple qui les mènera dans le sud des États-Unis où elles mourront, elles aussi, après avoir pondu leurs oeufs. La poursuite du cycle du monarque sera assurée par les générations suivantes. C’est habituellement la deuxième ou la troisième génération qui arrive au Québec en juin, mais parfois la cinquième si les conditions climatiques ont retardé l’avancement des papillons vers le nord. Une seule génération passera entièrement sa vie en terre québécoise. C’est la dernière du cycle – les papillons du mois d’août – qui migrera vers le Mexique, à la mi-septembre.

**De Piedmont à El Rosario

Les monarques empruntent trois couloirs migratoires.

Les papillons à l’ouest des Rocheuses hibernent en Californie, dans les forêts d’eucalyptus, une espèce pourtant d’origine australienne. Les monarques du centre et de l’est du continent se dirigent vers le Mexique. Fait peu connu, un certain nombre emprunte une autre voie migratoire qui passe par la Floride, puis Cuba (et parfois d’autres îles antillaises), pour ensuite traverser au Yucatan (Mexique) et poursuivre la route jusqu’au sud de l’Amérique centrale. Ces papillons relativement peu nombreux n’hivernent pas, ne semblent pas se reproduire avec les populations locales et meurent au cours de l’hiver, un comportement qui rend les scientifiques perplexes. Au Canada, les monarques se dirigent en partie vers le parc de la pointe Pelée, en Ontario, pour traverser le lac Érié (on les retrouve par milliers lors de la migration automnale), tandis que la plupart de ceux qui sont originaires du Québec et des Maritimes optent pour un voyage le long de la côte atlantique. Ce sont d’excellents planeurs qui parcourent en moyenne 75 km par jour, parfois un peu plus si les vents sont favorables. Ils migrent de jour et se dirigent grâce à la position du soleil. La nuit, ils se rassemblent dans des aires de repos, les mêmes depuis des décennies, ce qui a souvent amené des mesures de protection spécifiques à ces endroits. Les lépidoptères se nourrissent de nectar de fleurs durant tout leur périple, car non seulement leur faut-il une bonne quantité d’énergie pour voler, mais ils doivent aussi accumuler suffisamment de réserves énergétiques chemin faisant pour hiverner. Les monarques ne mangent pas du tout au cours de leur long séjour au Mexique.

Des travaux menés par les scientifiques canadiens Len Wassenaar et Keith Hobson, du Service canadien de la faune (Environnement Canada) ont permis de déterminer, grâce à certains isotopes contenus dans leur organisme, d’où provenaient les papillons qui hibernent au Mexique. La grande majorité vient du Midwest américain, des États producteurs de maïs. À peine 5 % sont originaires du Canada. «Il faut se rappeler que le Canada est au nord de l’aire de distribution du papillon. Il y est donc plus rare que dans les États plus au sud, explique M. Hobson. Par ailleurs, le voyage vers le Mexique est beaucoup plus long, ce qui l’expose davantage aux intempéries et à l’épuisement.» Si bon nombre de nos monarques meurent au cours de la migration, certains réussissent à se rendre à destination. Un monarque bagué au début de septembre 2002, dans le cadre d’une activité au Centre de la petite enfance De la Vallée, à Piedmont dans les Laurentides, a été trouvé à El Rosario au mois de mars suivant. Le papillon avait parcouru 3811 km! Un autre provenant de l’Insectarium de Montréal, bagué en 2007, a lui aussi été identifié au même endroit. Chaque année, l’insectarium bague autour de 5000 monarques.

**Une longévité exceptionnelle

Apparu il y a environ deux millions d’années en Amérique tropicale, le monarque est aujourd’hui une espèce répandue un peu partout sur le globe. Il réside en permanence en Amérique du Nord, dans certaines îles des Antilles, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, à Hawaii, en Australie en Nouvelle-Zélande et dans plusieurs pays d’Asie. Il a déjà été signalé le long des côtes européennes. Seules les populations canadiennes américaines sont migratrices. D’un poids autour de 0,5 g et d’une envergure de 9 à 10 cm, (c’est un de plus grands papillons diurnes du Québec), le monarque pond environ 400 oeufs au cours de sa vie. Ceux-ci mettent environ quatre jours à éclore. La chenille grandira durant 9 à 14 jours avant de s’enfermer dans sa chrysalide. Elle aura mué à cinq reprises et son poids atteindra 3000 fois celui de son oeuf. Le papillon adulte émergera 14 jours après le début de la réclusion de la chenille dans sa chrysalide.

**Pas de monarque sans asclépiade

Si le papillon adulte se nourrit de nectar de fleurs, la chenille, elle se nourrit exclusivement de feuilles d’asclépiades. La relation entre la plante et le papillon est tellement grande que la femelle ne pond ses oeufs que sur quatre espèces d’asclépiades, dont l’asclépiade commune, qu’on retrouve un peu partout au Québec. Or, les asclépiades produisent un latex toxique qui est assimilé par la peau de la chenille et qui persiste aussi chez le papillon. Si bien que la grande majorité des oiseaux vont régurgiter l’insecte après l’avoir avalé, une erreur qu’ils ne font habituellement qu’une fois dans leur vie. Par contre, au Mexique, deux espèces d’orioles ont appris à dévorer le papillon en rejetant la peau; un gros-bec s’en délecte goulûment sans problème, comme c’est aussi le cas d’une souris. La longévité du monarque est de l’ordre de quatre à cinq semaines. Mais les individus de la dernière génération, ceux qui migreront vers le sud, ont une longévité de sept à huit mois. Ce qui est impressionnant dans l’univers des insectes. Pour fins de comparaison, les humains de la cinquième ou de la sixième génération vivraient autour de… 525 ans. Cette longévité s’explique en partie par le fait que les papillons migrateurs ne développent aucun organe reproducteur avant leur périple, ce qui permet des économies d’énergie considérables. Mais quel instinct pousse ce monarque à migrer et surtout à se diriger au Mexique sans que des parents ou des congénères ne lui indiquent le chemin, comme c’est souvent le cas chez les oiseaux? La question demeure toujours sans réponse.

**Une attraction

Plusieurs centaines de milliers de personnes se déplacent chaque année pour aller à la rencontre des monarques dans les cinq sanctuaires ouverts au public. El Rosario accueille à lui seul de 100 000 à 150 000 visiteurs annuellement. Il y a foule les fins de semaine. La grande majorité des visiteurs sont mexicains, car les sites d’hibernation sont très éloignés des centres touristiques, le plus près étant la ville de Mexico. La destination soleil la plus rapprochée est la station touristique Ixtapa-Zijuatanejo. Le périple exige cependant au moins deux jours. Il faut environ huit heures de voiture pour se rendre à Ocampo (le village le plus près de El Rosario) via Morelia et le circuit d’autoroutes (prévoir 50 $ pour le péage aller-retour). Du village d’Ocampo (il n’y a qu’un seul hôtel), les 17 kilomètres qui mènent au sanctuaire pourront exiger une autre heure de voiture. Les frais d’entrée sont minimes (environ 3 $), mais vous devrez alors marcher une bonne heure en montagne. Le premier kilomètre de sentier est bordé de dizaines de boutiques en bois où souvenirs, artisanat local et nourriture sont offerts. Vous serez obligatoirement accompagnés d’un guide qui veillera à ce que vous restiez dans les sentiers balisés. Ces guides ne parlent habituellement que l’espagnol et, malheureusement, ont peu de connaissances sur leurs protégés. (La Presse)

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** 48 heures à Quito**

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J’atterris à Quito pour la première fois de ma vie. Il est 23 h. Le thermomètre indique environ 15 degrés, une température plus qu’acceptable pour une étrangère en provenance du Nord.

Les gens de l’endroit, vêtus de manteaux d’hiver et de tuques, semblent pour leur part plus frileux… Les rues étroites du centre historique de Quito – classé Patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO – sont désertes à cette heure tardive. Mais je trépigne d’impatience à l’idée de m’y balader le lendemain.

Jour 1

7 h : La ville se réveille

Le soleil brille et la ville est déjà grouillante d’activités. Le bruit des klaxons des voitures et le cri des vendeurs ambulants fidèles au poste indiquent que la journée est bel et bien entamée. L’air est frais, signe incontestable que Quito est nichée en haute altitude, soit à 2800 mètres au-dessus du niveau de la mer. De ma chambre, j’ai une vue imprenable sur la capitale équatorienne. Les montagnes, l’église San Domingo, les toits de tôle des édifices jaunes, orangés et blancs font partie du paysage que je peux observer depuis mes nombreuses fenêtres.

9 h : Le centre historique

Après avoir avalé un petit-déjeuner composé de petits pains ronds, accompagnés d’une marmelade de fruits et d’un jus de mangue, je pars à la découverte du centre historique. Occupée dès l’époque précolombienne, la ville a été fondée par l’Espagnol Sebastián de Benalcázar en 1534. Je tombe immédiatement sous le charme de ce quartier aux rues pavées qui me donne l’impression de revivre l’époque coloniale. D’ailleurs, selon l’UNESCO, «?la capitale de l’Équateur possède toujours, malgré le tremblement de terre de 1917, le centre historique le mieux préservé et le moins modifié d’Amérique latine?». Je commence ma visite en arpentant la rue Garcia Moreno également baptisée 7 cruzes (sept croix) en raison de la présence de sept églises. À proximité se trouve le zocalo – la grande place -, endroit par excellence pour venir flâner, faire de la lecture ou discuter entre amis. Au centre de cette place trône le monument de la Révolution du 10 août 1809. Au nord-est, on peut apercevoir le Palacio Arzobispal (palais de l’Archevêché) dont la construction remonte en 1545. L’endroit, qui abrite maintenant des boutiques et des cafés, a conservé sa charmante cour intérieure. Le palais présidentiel, où se trouvent les bureaux du président du pays, Rafael Correa, se situe au nord-ouest de la place. L’édifice blanc est surmonté d’un immense drapeau équatorien. Deux gardes vêtus des vêtements typiques de l’indépendance surveillent l’entrée d’un air sérieux. Ne vous inquiétez pas, malgré cette absence de sourire sur leurs visage, il est quand même possible de les photographier. Je poursuis ma promenade sur Garcia Moreno et j’en profite pour faire une halte à la cathédrale. La grande porte dorée et sculptée vaut la peine d’être admirée. Une musique s’apparentant à un mélange de salsa et de tango commence à jouer à l’intérieur de ces murs. Un événement plutôt inusité selon les Équatoriens qui étaient sur place à ce moment-là. Fait malheureux toutefois: l’absence d’images et de statuts dans ce lieu saint. C’est qu’il y a 20 ans, plusieurs oeuvres religieuses ont été volées. Celles qui ont été épargnées ont donc été cachées en lieu sûr afin d’éviter qu’elles subissent le même sort.

En sortant de l’église, j’achète un jus d’oranges fraîchement pressées à un comptoir donnant sur la rue. Un pur délice?! Je me dirige vers la Plaza San Francisco, entièrement pavée de pierres. Pour s’assurer de la propreté des lieux, des employés de la ville s’affairent à arracher les mauvaises herbes qui poussent entre les dalles. Le monastère du même nom se trouve juste à côté et en arrière plan, on peut apercevoir le volcan Pichincha. Ce petit coin de la ville est considéré comme l’un des plus beaux du centre historique.

12 h : La Vierge de Quito

Après avoir arpenté les rues du centre, je mets 10 minutes en voiture pour me rendre jusqu’à la Vierge de Quito. Sise sur une colline appelée El Panecillo (petit pain), la statue, à l’intérieur de laquelle il est possible de monter, offre une vue imprenable sur la ville.

14 h : Au centre du monde

À 40 minutes à l’extérieur du centre de Quito, je me retrouve tout à coup… au beau milieu du monde?! Le site de la Mitad del mundo, lieu où le Français Charles-Marie de La Condamine a effectué en 1736 les relevés permettant de savoir à quel endroit passait la ligne équinoxiale, est hautement fréquenté par les touristes. La ligne orangée tracée sur le sol permet de visualiser cette séparation imaginaire entre le nord et le sud. Bien que le site ne se trouve qu’à 22 km de la capitale, le changement de climat surprend. La température est beaucoup plus chaude qu’à Quito. Un monument de pierre sur lequel se trouve un globe de cuivre se trouve au beau milieu de l’endroit. Tout autour, différents restaurants ainsi que des boutiques ont été construits. Le coût d’entrée est de 3 $.

16 h : Spécialités équatoriennes

De retour au centre colonial de Quito, je me balade dans les rues à la recherche d’un endroit où je pourrais casser la croûte. J’atterris finalement au Café del Fraile, petit restaurant situé au premier étage du Palacio Arzobispal. Au menu?: locro (sorte de soupe de pommes de terre et fromage) et empanadas à la viande. Le tout arrosé d’un verre de vin rouge.

Jour 2

9 h : En route vers Otavalo

Le célèbre marché d’Otavalo est situé à deux heures de voiture de Quito. En chemin, Carlos, à la fois mon chauffeur et mon guide pour la journée, fait des arrêts un peu partout, histoire de me faire découvrir un peu plus la culture équatorienne. Première halte: Calderon. À 10 km de Quito, le village est reconnu pour son artisanat. Sur la rue principale les boutiques et ateliers de fabrication de petites figurines en pâte de sel pullulent. Les amateurs de décorations de Noël seront servis: de petites statuettes représentant des anges et des pères Noël envahissent les rayons de ces magasins. Alors que nous sillonnons l’autoroute Panaméricana, nous apercevons le volcan Cayambe. Tout près, la ville du même nom est reconnue pour la culture de la rose. Ici, pour 1,25 $?US, vous pouvez repartir avec… 24 roses. Puis, vient ensuite l’arrêt bizcochos. Ces petits biscuits sucrés que l’on sert avec du dulce de leche, sorte de caramel préparé avec du lait évaporé, sont une spécialité de la région. Ceux que j’ai dégustés sortaient tout droit du four.

13 h : Artisanat

Déjà, à l’époque pré-inca, des marchands en provenance de la jungle venaient à Otavalo pour vendre leurs produits. Aujourd’hui encore, la ville est renommée pour son artisanat fabriqué essentiellement par des indigènes. Portant pour la plupart des vêtements traditionnels, ils confectionnent tapis, chandails de laine, tuques, foulards, bijoux… Avis aux acheteurs compulsifs. Bonne nouvelle toutefois, il est toujours possible de négocier avec les marchands. Après avoir fait quelques emplettes, je prends plaisir à déambuler au centre d’Otavalo. Une ambiance de fête semble régner en permanence. On entend de la musique sans arrêt. Des marchés de fruits et légumes, des petites pâtisseries, des vendeurs de crème glacée se retrouvent à presque tous les coins de rue.

17 h : La Plaza del Teatro

Après avoir passé l’après-midi à Otavalo, je décide de poursuivre mon exploration inachevée du centre historique de Quito. Au coin des rues Guayaquil et Manabi, j’aperçois la Plaza del Teatro où se trouve le Théâtre Sucre dont la construction date de 1878. Des spectacles de jazz, d’opéra, de musique classique sont autant d’événements auxquels le public peut assister. L’édifice, récemment restauré, abrite également le Theatrum, l’un des restaurants les plus réputés de la ville. Malheureusement, lors de mon passage, l’endroit était fermé…Je me régale finalement d’une ceviche de crevettes accompagnée de tranches d’avocat au restaurant de mon hôtel. Plus qu’une mince consolation…(Nathaëlle Morissette – La Presse)

 

 

3 réponses à “Cholula ou la vida tranquila”

  1. 14 11 2011
    DollyMUELLER29 (13:05:17) :

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  2. 29 12 2012
    bloons tower defense 4 (02:35:20) :

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