Ce trou qui inquiète les scientifiques
3102011*Ce trou dans la couche d’ozone qui inquiète les scientifiques
Il se trouve au-dessus de l’Arctique
Un trou d’une taille équivalente à cinq fois la surface de l’Allemagne s’est ouvert dans la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique, égalant pour la première fois la diminution observée dans l’Antarctique, ont annoncé dimanche des chercheurs. Provoqué par un froid exceptionnel au Pôle Nord, ce trou record s’est déplacé durant une quinzaine de jours au-dessus de l’Europe de l’Est, de la Russie et de la Mongolie, exposant parfois les populations à des niveaux élevés de rayonnements ultra-violets, ont-ils ajouté.L’ozone, une molécule composée de trois atomes d’oxygène, se forme dans la stratosphère où elle filtre les ultra-violets qui endommagent la végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau ou la cataracte. Ce bouclier naturel est régulièrement attaqué au niveau des pôles au moment de l’hiver et du printemps, en partie à cause des composés chlorés (chlorofluorocarbones ou CFC) utilisés par l’homme dans les systèmes de réfrigération et les aérosols. La production de CFC est désormais quasiment nulle, grâce au protocole signé en 1985 à Montréal.
Une première
Le froid intense reste le facteur principal de la destruction de l’ozone. Sous l’effet du froid, la vapeur d’eau et les molécules d’acide nitrique se condensent pour former des nuages dans les couches basses de la stratosphère. Dans ces nuages se forment du chlore qui aboutit à la destruction de l’ozone. Le trou dans la couche d’ozone est habituellement beaucoup plus important en Antarctique qu’en Arctique car il y fait beaucoup plus froid. Les relevés effectués jusqu’alors au Pôle Nord indiquent que la diminution d’ozone est très variable et bien plus limitée que dans l’hémisphère sud.
Des observations satellitaires menées entre l’hiver 2010 et le printemps 2011 ont pourtant montré que la couche d’ozone avait été soumise à rude épreuve à une altitude comprise entre 15 et 23 km. La perte la plus importante -plus de 80%- a été enregistrée entre 18 et 20 km d’altitude. «Pour la première fois, la diminution a été suffisante pour qu’on puisse raisonnablement parler de trou dans la couche d’ozone en Arctique», estime l’étude publiée dimanche dans la revue scientifique britannique Nature.
«Des valeurs inhabituellement élevées» d’ultra-violets
Le responsable est un phénomène connu sous le nom de «vortex polaire», un cyclone massif qui se forme chaque hiver dans la stratosphère arctique et qui l’an dernier est né dans un froid extrême, a expliqué à l’AFP Gloria Manney, du Jet Propulsion Laboratory, en Californie (Etats-Unis). «La destruction de l’ozone a commencé en janvier, puis s’est accélérée à tel point que les concentrations d’ozone dans la région du vortex polaire étaient bien inférieures à celles de l’an dernier», dit-elle.
Des valeurs particulièrement basses ont été observées «durant 27 jours en mars et au début du mois d’avril, sur une surface d’environ deux millions de km2, soit à peu près cinq fois l’Allemagne ou la Californie», précise la scientifique. Un chiffre équivalent à la destruction de l’ozone en Antarctique au milieu des années 80. Courant avril, le vortex s’est déplacé au-dessus de régions plus densément peuplées de Russie, de Mongolie et d’Europe de l’Est durant une quinzaine de jours. Des mesures effectuées au sol ont montré «des valeurs inhabituellement élevées» d’ultra-violets avant que le vortex ne se dissipe, selon Gloria Manney.(AFP-02.10.2011.)
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*des milliers de personnes dans les rues pour «une justice climatique»
Aux slogans d’ «Amandla», cri de ralliement des opposants à l’apartheid, des milliers de personnes ont défilé samedi à Durban (Afrique du Sud-03.12.2011.) pour réclamer «une justice climatique, (…) pas un apartheid climatique», a constaté un journaliste de l’AFP. Banderoles clamant «arrêtez de tuer notre Terre» ou «Justice», chants et tambours africains, quelques vuvuzela comme ceux qui avaient nourri la bande-son de la Coupe du monde de football l’an dernier en Afrique du Sud: la marche a débuté en milieu de matinée pour gagner le centre des conférences où se tient depuis lundi, et jusqu’au 9 décembre 2011, le rendez-vous des Nations unies sur le climat.
«Nous voulons qu’ils arrêtent avec les textes ennuyeux qu’ils préparent et s’affichent enfin aussi vivants que cette marche!», a expliqué Leo Saldanha, un militant indien appartenant à l’organisation Environment Support Group (ESG), qui a défilé en vélo. Lancée par un collectif rassemblant des ONG environnementales, mouvements sociaux, agricoles, politiques et syndicats, la marche était encadrée de très nombreuses forces de l’ordre et précédée de quatre blindés de la police. «Nous voulons une justice climatique, nous ne voulons pas un apartheid climatique», a expliqué Lubna Nadvi, l’une des porte-parole, alors que le début du cortège scandait «Amandla», mot zoulou signifiant «force» qui était le cri de ralliement des opposants au régime de l’apartheid. (AFP-03.12.2011.)
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Catégories : écologie
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