Plages d’Algérie prises d’assaut
11 07 2011**Plages d’Alger
* Les habitués du coin, sont déjà sur place et ont tenu à marquer leur territoire en y installant un parasol
*L’image est insolite. Un vieux pêcheur qui s’est installé à quelques mètres, à peine, de l’égout qui donne sur la mer, a le regard fixé sur sa canne à pêche et surveille, à partir du boulevard qui surplombe la plage, le banc de poissons qui passent tout près-de l’hameçon. L’Eden a vécu. Cette petite plage de ex-Saint-Eugène, réputée, jadis, pour la pureté de ses eaux, est devenue, avec le temps, une décharge où eau de mer et eaux usées se côtoient et se disputent l’espace, sous le regard complice des riverains et des autorités. Celles-ci ont bafoué toutes les règles en matière d’hygiène et de sécurité en y autorisant la baignade. «Baignade autorisée, eaux de baignade régulièrement contrôlées», lit-on sur le panneau placé juste à proximité des escaliers menant à la plage. Insouciants du danger et se fiant, sans doute, aux inscriptions rassurantes qui sont portées sur ledit panneau, de nombreux baigneurs, parmi lesquels, plusieurs enfants venant de Bab El Oued et des quartiers environnants, se sont rués vers la plage, tôt le matin, à la recherche d’un endroit idéal pour camper. Les habitués sont, déjà, sur place et ont tenu à marquer leur territoire en y installant un parasol. Certains ont élu refuge pas loin des égouts. Apparemment, cela ne semble pas beaucoup les déranger. Comme Robinson Crusoé sur son île, un nageur téméraire s’est installé sur l’un des rochers jouxtant la plage en faisant un signe de la main à ses camarades qui veulent le rejoindre. Un autre a pris pied sur le rocher où trônait, naguère, un grand cabanon, pour pêcher. Ni les eaux usées, ni l’odeur nauséabonde qui se dégage de ces lieux ne les ont découragés. Un riverain nous a même déclaré que la mer est purificatrice et qu’il n’avait aucun souci à se faire à propos des eaux usées déversées sur la plage. A quelques pas de là, au lieu- dit Rocher carré, plus précisément, l’odeur des égouts est vraiment insupportable. On se serait cru au vieux pont de l’oued El Harrach durant le mois d’août tant l’odeur est infecte et la chaleur accablante. Un égout, à ciel ouvert, déverse, par cascade, ses immondices directement dans la mer. Lesplanade tout au long de laquelle se dressent des centaines de dalles en béton destinées à faire reculer la mer, est envahie par la saleté. Bouteilles de bière et de vin cassées, sachets en plastique et excréments font, désormais, partie du décor. Une odeur d’oeuf pourri s’y dégage et agresse vos narines. Un enfant, qui passait par là avec son père, a dû se pincer le nez.
Dans le temps, on la surnommait «Rmilet Laâoued» parce que l’on y amenait, de temps en temps, les chevaux pour les débarrasser des parasites et de la saleté. Cette plage ou, du moins, ce qu’il en reste, est, elle aussi, traversée par des égouts. Une pancarte indique «Baignade autorisée!». Quelques familles, en majorité issues des quartiers de Bab El Oued, ont investi cette minuscule plage d’à peine quatre cents mètres carrés pour se détendre. Malgré le drapeau rouge indiquant baignade dangereuse et la présence, pas très loin, d’un égout, parents et enfants pataugent gaiement dans l’eau et semblent indifférents à la menace qui pèse sur eux. La plage El Kettani est noire de monde.
Plus spacieuse que celle de Rmilet Laâoued et surtout mieux nantie en raison des commodités dont elle dispose, à savoir un parking,une aire de jeu et deux piscines, cette plage qui se trouve en plein Alger, attire énormément de gens, particulièrement les week-ends.
L’eau est, apparemment, plus propre et les mesures d’hygiène et de sécurité mieux respectées. Pour 200 dinars, on vous loue un parasol pour la journée. L’accès à la plage est libre et gratuit. C’est, en tout cas, ce que prévoit la loi.
Afin de permettre à un plus grand nombre de gens d’y accéder, les autorités ont réaménagé la plage, désormais, protégée par une digue. Ce système qu’on a généralisé pour repousser le niveau de la mer, s’est avéré très efficace et surtout très bénéfique en matière de prévention et de gain d’espace. Une allée est réservée aux badauds qui peuvent se promener tranquillement à toute heure de la journée. De l’esplanade, on a une vue superbe sur Saint-Eugène qu’on peut apercevoir au loin et sur l’immensité de la mer qui flirte avec le ciel à l’horizon.
Coincée entre le complexe sportif jouxtant le Palais des Raïs ou Bastion 23 et l’Amirauté, la plage de «Qaâ Essour» est fermée, depuis longtemps, au grand public à cause des égouts qui sont nombreux en cet endroit, dit-on. Jadis, de nombreux habitants de la capitale s’y rendaient pour prendre un bain ou pour bronzer. Certains y allaient souvent la nuit parce qu’ils considéraient que c’était le meilleur moment pour pouvoir nager sans risquer d’être importunés. Le fait de se trouver près du centre-ville lui conférait un certain avantage.
Les Algérois s’y rendaient à pied et n’avaient pas besoin de prendre leur voiture ou le bus. A midi, ils pouvaient rentrer chez eux pour le déjeuner et revenaient, aussitôt après pour se baigner.
Les nostalgiques regrettent cette époque qu’ils qualifient d’age d’or du tourisme algérien de masse. Pour développer le tourisme, il faut donc revenir aux sources et privilégier le tourisme local, seul porteur de richesse. (L’Expression-11.07.2011.) **********************
*chaleur record dans tout le pays
Canicule ou… descente en enfer
Photo: A l’ombre d’un arbre, à défaut d’un plongeon dans la grande bleueDes températures relativement élevées variant entre 29 et 43 degrés affecteront, de mercredi à vendredi prochains, les régions nord et sud du pays, a indiqué hier le bulletin météorologique à moyenne échéance de l’Office national de météorologie (ONM). Il est précisé que des orages isolés pourraient se produire les après-midi et les soirées de cette période sur les reliefs de l’intérieur.
Ce dernier bulletin météorologique vient confirmer, si besoin est, les bulletins précédents qui n’ont eu cesse d’annoncer depuis quelques semaines des températures élevées atteignant ou dépassant localement les 40°Celsius continueront d’affecter…, des pics de 44°C toucheront les régions de…. indique un bulletin météorologique spécial (BMS), de l’Office national de la météorologie (ONM).
Ce sont là le type de flash d’information, diffusé «à chaud et sans jeu de mots», chaque jour, depuis maintenant plus d’un mois. Le citoyen lambda, qui s’en tient, lui à la volonté divine, n’en a que faire, à la rigueur, de ces renseignements scientifiques plutôt précis, puisqu’il vit la canicule au quotidien au travail, dans la rue, dans le transport, chez lui et partout ailleurs.
C’est un été caniculaire qui s’annonce donc. Depuis plusieurs jours déjà, le mercure s’affole et les températures ont largement dépassé les moyennes saisonnières dans plusieurs régions du pays. D’ailleurs, l’information de l’ONM annonçant une «baisse sensible» des températures, à partir d’hier, semble aléatoire et contredite par la réalité du terrain qui continue de subir une vague de chaleur qui sévit depuis quelques jours sur les régions du nord et de l’intérieur du pays. Elle devra persister les jours qui suivent, prédit-on même. Une douzaine de wilayas du Nord et des Hauts-Plateaux sont sous le feu d’un soleil implacable qui contribue pernicieusement au réchauffement de la Terre tant décrié et redouté par les spécialistes. Les wilayas de Mascara, Relizane, Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt, Blida, Bouira, Constantine, Souk Ahras, Guelma, Skikda et Annaba, sont particulièrement touchées par la canicule. Une vraie descente en enfer. Certaines wilayas ou métropoles régionales tentent, un tant soit peu, d’atténuer les caprice de Dame Nature qui souffle un air chaud venu du Sud avec un taux élevé d’humidité.
De bonnes initiatives sont signalées se félicite-t-on. Ainsi, la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf) a lancé une louable opération dite «Train-Bain de mer» pour les familles de la ville du Rocher, Constantine, vers la ville côtière de Skikda. Elle accompagne les amoureux de la Grande Bleue qui voudront fuir la canicule de cette métropole pour profiter pleinement de la fraîcheur maritime. Ces vacanciers d’un jour, pourront rentrer chez eux le soir-même, moyennant une contrepartie financière «raisonnable, compétitive et promotionnelle» avec une tarification réduite de moitié pour les enfants de 4 à 10 ans. Donc à vous la mer, les bambins!
Il est utile de souligner que la sensation de chaleur varie d’une région à l’autre, selon le facteur d’humidité qui y règne. Un pic de chaleur à plus de 40° dans un environnement sec est plus supportable, car ne provoquant pas de transpiration excessive, qu’une température de 31° dans une région humide.
C’est le cas, précisément de plusieurs grandes villes côtières d’Algérie, en particulier Alger, Annaba et Oran, où le taux d’humidité peut atteindre parfois les 90%. Les spécialistes de l’environnement arrivent à la rescousse pour expliquer scientifiquement, cette variation dans la sensation de chaleur sous influence humide. «Le pourcentage d’humidité, appelé humidité relative, disent-ils, indique que «une humidité relative de 60% signifie que l’air contient 60% du maximum de vapeur qu’il pourrait contenir à la température qu’il fait.» Quand l’atmosphère est chargée d’humidité, l’évaporation de la sueur devient plus lente et plus difficile, jusqu’à devenir quasiment nulle avec plus de 90% d’humidité. Aussi, «la sueur colle-t-elle à la peau et le système de refroidissement naturel de l’organisme ne peut plus se faire normalement. La chaleur ressentie est alors plus importante que la chaleur réelle et peut devenir insupportable, jusqu’à provoquer des évanouissements et des coups de chaleur», expliquent-ils. (L’Expression-12.07.2011.)
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