• Accueil
  • > Archives pour le Dimanche 2 janvier 2011

Adopter la « green attitude »

2012011

Tous en écolidays

 Jouez à Daktari, ici en Namibie

Les vacances constituent le moment idéal pour découvrir et, pourquoi pas, adopter la « green attitude ».Ecovolontaires ?L’agence britannique Real Gap, fondée en 2002 et spécialisée dans les voyages écoresponsables des 18-25 ans, arrive en France. Parmi les thèmes proposés, plusieurs séjours en pleine nature, en Afrique, en Australie ou au Guatemala, pour s’occuper d’animaux dans des réserves ou des refuges.
Le plus : le séjour, à partir d’une semaine, peut s’intégrer à un périple personnel au long cours, l’agence n’organisant pas les acheminements aériens. Prix : à partir de 689 euros pour deux semaines au Guatemala. Rens. sur www.realgap.fr.

« Carbon chic » au sommet

La première chaîne hôtelière de montagne « carbon neutral » est lancée. Baptisée Temmos (anagramme de sommet), elle compte déjà cinq établissements alpins dans des stations renommées : Les Arcs, Les Ménuires, Val d’Isère et Chamonix. Le plus : la réduction et la compensation totale des émissions de CO2 des hôtels du groupe qui a permis le classement du Morgane, 4-étoiles, par l’écolabel européen et le Green Globe.
Rens. sur www.temmos.com.

La thalasso passe au vert

C’est une première en France. L’hôtel Relais & Châteaux de Belle-Ile-en-Mer, le Castel Clara, vient de recevoir l’écolabel européen, thalasso comprise. Sur l’île bretonne, les propriétaires de cette adresse mythique ont pris des engagements forts : formation du personnel, distributeurs de produits bio dans les salles de bains, tri rigoureux des déchets, économies d’énergie.Le plus : l’installation prochaine de panneaux solaires, sur une île où l’électricité arrive par câble sous-marin, avec de grosses déperditions.(Paris-Match. 23.11.2010.)
Rens. sur www.castel-clara.com.

 

*************************

Aux Maldives,  avec les pionniers du luxe écologique

Il y a quinze ans, Sonu, l’Indien, et Eva, la Suédoise, créaient un campement de luxe pour Robinsons fortunés. Depuis, le tourisme écologique est passé de phénomène de mode à phénomène de masse. Alors, au Soneva Fushi, on perfectionne le concept en s’engageant plus encore pour la planète.
onu a décidé de baptiser notre groupe hôtelier Six Senses, car il dit que, comme toutes les femmes, j’ai un sixième sens ! », déclare Eva en éclatant de rire. Les pieds manucurés dans le sable blanc, la directrice du Soneva Fushi s’émerveille devant une famille de bernard-l’ermite puis s’exclame : « Ouvrir un hôtel de luxe écolo, personne n’y croyait, il y a quinze ans ! Mais pour moi qui ai grandi en Suède, cela paraissait évident. »
Quelques mètres plus loin, son mari, d’origine indienne, enfourche son vélo, direction le terrain de volley où l’attendent quelques employés et de riches clients, dont Michael Schumacher. Car, au Soneva Fushi, « tout le monde est pieds nus, donc à égalité ! » affirme le couple, complice.

Il est 17 heures, la plage des dauphins prend des reflets rosés. A l’ombre d’un cocotier, des amoureux japonais, enlacés dans un hamac, se laissent bercer par les vagues scintillantes. Dans quelques heures, des microscopiques crevettes phosphorescentes venues des fonds marins viendront peut-être illuminer la plage. Et la magie opérera, comme dans un dessin animé de Miyazaki. De même que les soixante autres résidents, ces chanceux, sont venus chercher sur cette île de l’atoll de Baa, aux Maldives, une autre idée du luxe. Ils ont laissé derrière eux, cravate, BlackBerry, bijoux et sac à main pour flâner au bord de l’eau, écouter le chant des oiseaux, déguster une salade du potager et regarder les étoiles.

Bref, renouer avec la nature… Pour Sonu et Eva, c’est ça « le luxe intelligent ». « Les gens vivent enfermés dans des villes bruyantes et polluées. Manger un poisson frais est aujourd’hui plus luxueux que de savourer un verre de Mouton Rothschild. Quand ils sont en vacances, ces citadins ne veulent surtout pas dîner dans des restaurants climatisés, avec colonnades de marbre. De nos jours, ils préfèrent être au grand air, assis sur des chaises en bambou », explique Sonu. Et pour que chacun se sente comme un Robinson sur son île, des membres du personnel maldivien, baptisés « Vendredi », sont aux petits soins. De jour comme de nuit, ils accourent dès que la sonnerie « grillon » de leur téléphone portable retentit.

Adopter la « green attitude »  dans loisirs-voyages Maldives_reference 

Sonu et Eva, en compagnie de Fabien Cousteau (à dr.). Ils portent symboliquement la terre, l’air et l’eau qu’ils veulent protéger.

 

**Ici, le papier à lettres estfabriqué à partir d’excréments d’éléphant

Il y a quinze ans, Sonu et Eva étaient parmi les premiers à se lancer dans ce tourisme vert, une « nouvelle frontière » dans le monde feutré ou clinquant de l’hôtellerie haut de gamme. Aujourd’hui, bien que les villas climatisées se soient multipliées aux quatre coins des océans, ils veulent rester les pionniers du luxe écolo. Pour Eva, ancienne top model, il faut d’abord créer un sentiment de proximité avec la nature. Et ­celui-ci ne peut survenir que s’il passe par une multitude de détails : les salles de bains sont à ciel ouvert, les draps en coton bio, les meubles en bois, la télévision est cachée par un store en fibre de coco et le papier à lettres est fabriqué à partir d’excréments d’éléphant.

Cette écologiste esthète ne laisse, en effet, rien au hasard. L’eau, filtrée sur place, est reminéralisée au son de la musique classique. « Le docteur japonais Emoto dit que cela apaise et ordonne les minéraux. L’eau est heureuse, et nous aussi ! » s’amuse-t-elle. De même, elle a récemment fait installer des antennes atténuant les fréquences électromagnétiques qui « nous rendent malades ». Eva, qui parcourt le monde à la recherche des dernières innovations environnementales, est fière de rappeler que les 65 villas de l’île ont été construites autour de la nature. « Nous n’avons coupé qu’un seul arbre ! D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle notre maison est divisée en trois parties. »

Depuis 1995, les propriétaires de ce confetti perdu dans l’océan Indien continuent d’innover pour concilier luxe et protection de l’environnement. Un pari parfois compliqué pour ces aventuriers des temps modernes…
Dans le potager, récemment agrandi, poussent laitues, roquette, tomates cerises, aubergines et fruits exotiques. Bien que la majorité des produits consommés sur place soit importée, de loin parfois, cette petite note « locavore » enthousiasme l’équipe dirigeante et la clientèle.

A quelques mètres des panneaux solaires (qui ne produisent que 2 % de l’énergie nécessaire sur l’île), on trouve un centre de tri et de recyclage des déchets. Mais le grand projet de Sonu reste la prochaine mise en route d’un système de climatisation à l’eau de mer. D’après lui, cette technologie permettra de baisser d’environ 60 % la consommation d’énergie du Soneva Fushi. Il en a fait le pari avec le président des Maldives, Mohamed Nasheed. Début octobre, ce dernier assistait à l’écosymposium qui rassemblait sur l’île des experts environnementaux et des professionnels du tourisme autour de la lutte contre le réchauffement climatique. Le président a annoncé qu’il souhaitait créer aux Maldives le plus grand lieu de conservation marine du monde.

Une déclaration qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd…Le plongeur Fabien Cousteau, petit-fils de Jacques-Yves, était invité à participer à cet événement, puis à passer quelques jours au Soneva Fushi à l’occasion du 15e anniversaire de l’hôtel. « J’espère que ce projet se réalisera, car, ici aussi, on voit les effets du réchauffement climatique sur la vie aquatique. De plus en plus de coraux meurent et des espèces de poissons disparaissent, à cause de la dégradation de l’écosystème mais aussi de la pêche irresponsable des populations locales et de certains hôtels. » « Comme l’avait dit mon grand-père, on a dix ans, à partir d’aujourd’hui, pour sauver ce qu’on peut des océans. Alors, il faut encourager des initiatives comme celles-là », lance-t-il avec un léger accent américain entre deux gorgées de pastis.

Installé à New York, Fabien Cousteau est en discussion avec Sonu et Eva depuis plusieurs mois, afin d’améliorer leur politique de protection des fonds marins. « Je suis heureux de constater que le Soneva Fushi propose à sa clientèle des poissons locaux pêchés à la ligne. Cependant, il y a quelques espèces menacées d’extinction qu’il faudrait s’abstenir d’inscrire au menu. Sur mes conseils, ils ont récemment retiré la langouste, et je pense qu’ils devraient faire de même pour le yellow fish », glisse-t-il. Sinon, plonger avec les yellow fishes aura bientôt le luxe de la rareté.. (Paris Match-21.11.2010.) 

 

 

 

 

 

 







robertlutz |
DOMANIA |
justice&criminalité |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | humanbeinginnature
| Biologie totale ICBT secte ...
| C'est le destin de lol_aaaa...