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41e édition de la Solitaire du Figaro

29072010

41e édition de la Solitaire du Figaro  dans mer et soleil sport24_402092_7000595_1_fre-FR 

Sans tambour ni trompette mais sur un air de fifre, la flotte de la 41e édition de la Solitaire du Figaro a progressé sans encombre lors de sa première journée de mer. Les pièges tant redoutés, courants dans ces parages, ayant été remplacés par de simples coups de sifflet brefs ne pouvant affoler qu’une volée de sansonnets.Au sortir de leur premier bain somnambulique, les 45 concurrents ont ainsi croisé les îles Anglo-Normandes avec un train de sénateur, au louvoyage quand même. Éric Péron (Skipper Macif 2009) en locomotive toujours aussi inspirée depuis Le Havre, était toujours suivi au classement de 17 heures par Erwan Tabarly (Nacarat) et Adrien Hardy (Agir Recouvrement).Mais au menu de tous, un plat indigeste de spaghettis. Des algues enchevêtrées façon perruque qu’il faut retirer en permanence des appendices. « C’est un peu galère cette histoire-là. Depuis hier soir, je suis les mains dans l’eau ou avec la perche pour les enlever. J’ai perdu six places à cause d’un paquet que je n’arrivais pas à retirer de la quille», maugréait Frédéric Rivet (Vendée 1) alors que le jour enflait par ses paupières commençant déjà à devenir ventripotentes.

Une partie de rodéo

Isabelle Joschke (Synergie) psalmodiait elle aussi la rengaine du jour. Pas mécontente de ses premières heures de course pour sa troisième participation : «La nuit a été compliquée au niveau tactique avec des petits coups à faire avec des rotations de vent pas toujours attendues. Il fallait faire des choix, jusqu’au bout. Après seulement une nuit, je commence à ressentir un peu de fatigue alors qu’il va falloir de l’énergie pour la fin de la course.»

Pour les bizuths touchant enfin leur rêve, ces milles initiatiques avaient un goût particulier. Yoann Richomme (DBLC) en gardait un ton enjoué : «Je suis plutôt content. J’ai été un des premiers à passer sous Shark mais je suis tombé dans une molle et la flotte m’est repassée par-dessus. Comme nous n’avons pas le vent prévu, il faut faire des paris sur l’avenir. J’espère recroiser avec le paquet des leaders.» Malheureusement, cela n’a pas été le cas.

Le passage du Four et du raz de Sein était programmé aux premières heures de ce jeudi. Une partie de rodéo pour les audacieux n’ayant pas peur des cailloux. Ouessant étant la seule marque à laisser à tribord. Un vent de nord-ouest peu vigoureux était annoncé. Une portion de parcours que Yann Elies vivra différemment. Vers 20 h 30, il s’est en effet échoué à la pointe de Primel.

«Je me suis endormi en progressant vers la côte. Je suis passé dans une forêt de cailloux et me suis échoué sur une plage. La victoire finale s’est envolée pour moi car j’ai été obligé de déplomber le moteur pour me dégager. Il me reste maintenant à remporter une victoire d’étape», annonçait le skippeur de Generali-Europ Assistance.

Les concurrents, une fois passés les derniers écueils, pourront sortir de la géographie et entamer leur longue descente sous spi pour les derniers 270 milles à avaler dans le golfe de Gascogne, avant d’atteindre Gijon.(Le Figaro-29.07.2010.)

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Toujours aussi serré

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La lutte fait toujours rage en tête de La Solitaire du Figaro. Armel Le Cleac’h a pris les commandes, tandis que Yann Eliès, échoué sur une plage mercredi soir, n’a pas dit son dernier mot.

Peron prend les commandes

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Le coup d’envoi de la 41e édition de la Solitaire du Figaro a été donné mardi avec une première étape reliant Le Havre à Gijon. Après une nuit de course, Eric Peron pointait en tête, devançant Laurent Pellecuer et Armel Le Cleac’h.

La flottille au Four et au moulin

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Les skippers ont passé la pointe de la Bretagne. Yann Eliès s’est échoué.  

Karine Fauconnier, maman en haute mer

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PORTRAIT – À 38 ans, la navigatrice revient cette année pour sa cinquième participation à la Solitaire.

Solitaire : l’Espagne au bout de la longue route

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Les 45 skippeurs s’élancent mardi du Havre pour une première étape de 515 milles, destination Gijon.

La Solitaire, une belle toujours dure à conquérir

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Les prétendants restent nombreux à courir après la victoire sur la classique de l’été, qui s’élance mardi.

«Terminer dans les dix premiers»

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Jeune marin nantais de 26 ans, Adrien Hardy aborde avec sérénité et confiance sa troisième participation à La Solitaire du Figaro, prêt à en découdre avec les principales difficultés du parcours.

Nicolas Lunven : «Je reste mesuré»

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INTERVIEW – Vainqueur de La Solitaire du Figaro en 2009, Nicolas Lunven garde la tête froide à quelques jours du départ. Sur Generali, le skipper vannetais tentera d’optimiser au mieux sa préparation pour figurer dans le groupe de tête.

«Je m’attends à tout !»

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Vainqueur en 2002, Kito de Pavant revient sur la Solitaire du Figaro après quatre ans d’absence. L’occasion pour le skipper Groupe Bel de se mesurer aux cadors de cette classe.

«Envie de revenir»

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Jeanne Grégoire retrouve la Solitaire du Figaro après un an d’absence pour cause de maternité. Sur Banque Populaire, la pétillante navigatrice tentera de retrouver ses repères tout en prenant du plaisir en participant à cette course qu’elle adore.

«Un parcours musclé»

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Pour sa huitième participation à la Solitaire du Figaro, Romain Attanasio (Savéol) nous décrit les quatre étapes de la course. Dit classique, le parcours s’annonce piégeux et compliqué.

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Pour cette édition 2010, le parcours de la Solitaire sera constitué de 4 étapes. Les skippers s’élanceront le 27 juillet du Havre et seront attendus le 19 août à Cherbourg-Octeville.

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*Programme de la Solitaire

(Sport24.com)
20/07/2010 |

La Solitaire du Figaro s'élancera du Havre le 27 juillet.
La Solitaire du Figaro s’élancera du Havre le 27 juillet.

Pour cette édition 2010, le parcours de la Solitaire sera constitué de 4 étapes. Les skippers s’élanceront le 27 juillet du Havre et seront attendus le 19 août à Cherbourg-Octeville. Découvrez le programme en détails.

coeur-Le Havre
Prologue Suzuki : dimanche 25 juillet
Départ : 27 juillet

Gijon (515 milles)
Arrivée prévue des bateaux : vendredi 30 juillet
Départ de la 2ème étape : mardi 3 août

Brest (418 milles)
Arrivée prévue des bateaux : jeudi 5 août
Départ de la 3ème étape : lundi 9 août

Kinsale (349 milles)
Arrivée prévue des bateaux : mercredi 11 août
Départ de la 4ème étape : lundi 16 août

Cherbourg-Octeville (435 milles)
Arrivée prévue des bateaux : jeudi 19 août
Régate de Clôture : dimanche 22 août

 

 


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La plage de Primel, où s’est échoué Yann Elies :

Agrandir le plan

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*Toujours aussi serré

Thomas Rouxel est en embuscade
Thomas Rouxel est en embuscade

La lutte fait toujours rage en tête de La Solitaire du Figaro. Armel Le Cleac’h a pris les commandes, tandis que Yann Eliès, échoué sur une plage mercredi soir, n’a pas dit son dernier mot.

coeur-Le point sur la course :
Qui remportera la première étape de La Solitaire du Figaro disputée entre Le Havre et Gijon ? Impossible à dire pour le moment tant la course est serrée. Au pointage de 11h00 ce jeudi, les 13 premiers se tenaient ainsi en deux milles nautiques. Pas étonnant dès lors que les leaders se succèdent. En fin de matinée, c’est Armel Le Cleac’h qui ressortait du lot. En tête dans la nuit, le skipper de Brit Air avait cédé provisoirement les commandes à François Gabart (Skipper Macif 2010), retombé deux heures et demie plus tard au 12e rang, avant de les reprendre. Celui que l’on surnomme «Chacal», reste toutefois sous la menace de Thomas Rouxel (Crédit Mutuel de Bretagne, 2e) et Yann Eliès (Generali, 4e) qui naviguent à des vitesses supérieures (respectivement 8,30 et 8,10 nœuds contre 7,70). En tête mercredi en début de soirée, ce dernier revient très fort après une mésaventure qui l’a vu échoué sur la plage de Primel dans le nord Finistère, à l’entrée de la baie de Morlaix. Obligé de faire appel à l’assistance de la Marine Nationale, Eliès a finalement réussi à s’en sortir seul à l’aide de son moteur, du spi et des ballasts de son bateau. Le suspense reste donc entier.  

Ils ont dit…
Yann Eliès (Generali), 4e au pointage de 11h00 : «J’ai entendu le bateau s’échouer, taper quelque chose. Je suis sorti vite fait et comme je dormais profondément depuis 1 heure, je me suis demandé ce qui se passait et voilà, je me suis rendu-compte que je m’étais échoué comme un grand sur la plage. J’ai hissé le spi, j’ai ballasté du bon côté et j’ai dû mettre le moteur malheureusement pour me désengager …J’ai dû déplomber le moteur mais je vais continuer la course quand même, et puis essayer de sauver l’honneur, en gagnant une. C’est sur que je n’avais pas beaucoup dormi la nuit dernière, mais je m’étais reposé un peu ce matin et j’avais décidé de m’y remettre parce que le clapot s’était un peu calmé, la mer était plus maniable. J’ai quand même eu un peu de chance parce que je suis passé à travers une forêt de cailloux et puis je suis arrivé juste avant que la mer commence à baisser, ce qui m’a permis de ne pas rester échoué sinon, j’aurais pu y rester toute la nuit.»

Armel Le Cleac’h (Brit Air), leader au pointage de 11h00 : «La deuxième nuit a été encore assez compliquée. On descend dans le Four avec le courant contre, sous spi. La météo n’est pas conforme : il n’y a pas eu de long bord tout droit entre Guernesey et le Four, on a dû faire du louvoyage, ça a pimenté un peu le jeu. La bascule au nord-ouest qui n’est arrivée que tard, donc ceux qui sont allés à terre jouer avec le courant s’en sont bien sortis. J’étais un peu vert car je me suis fait doubler en baie de Morlaix, mais j’ai réussi à rattraper le coup dans les Abers. J’ai repris mes petits copains de jeu. Je n’ai pas beaucoup dormi avec les gros paquets d’algues sur l’eau, juste de petites siestes à droite à gauche. Après le Raz de Sein, on pourra aller à la bannette un peu plus souvent. On va garder le spi jusqu’à l’arrivée, je pense.»

Classement au pointage de 11h00 : 
1.Le Cleac’h (Brit Air) à 266 milles de l’arrivée
2.Rouxel (Crédit mutuel de Bretagne) à 0,80 mille du leader
3.Richome (DLBC) à 1,00 mille du leader
4. Eliès (Generali) à 1,00 mille du leader
5. Beyou (BPI) à 1,10 mille du leader

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*Peron prend les commandes

(Sport24.com)
28/07/2010 |
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Le départ de la Solitaire du Figaro a été donné mardi à 13h13.
Le départ de la Solitaire du Figaro a été donné mardi à 13h13.

Le coup d’envoi de la 41e édition de la Solitaire du Figaro a été donné mardi avec une première étape reliant Le Havre à Gijon. Après une nuit de course, Eric Peron pointait en tête, devançant Laurent Pellecuer et Armel Le Cleac’h.

coeur-Le point sur la course :
La première étape de l’édition 2010 de la Solitaire du Figaro bat son plein. Ayant débuté mardi à 13h13 précise, elle sera la plus longue de l’épreuve, proposant aux 45 skippers un parcours de 515 milles entre Le Havre et Gijon. Malgré un vent faible (une dizaine de nœuds d’ouest), la course s’est considérablement décantée durant la nuit. «Ceux qui s’en sont le mieux sortis sont d’abord allés jouer dans les cailloux, très près de la côte sous la pointe de Barfleur, puis ont enchaîné par une sortie vers le large», explique le directeur de course, Jacques Caraës, sur le site officiel de la compétition. Parmi eux, Eric Peron (Macif 2009), qui caracolait en tête au pointage de 8h30. Longtemps dans son sillage, Erwan Tabarly (Nacarat) a considérablement perdu du terrain entre 4h00 et 8h30, pointant lors du dernier relevé en 7e place, à 0,90 mille du leader. L’option de partir plus au large a été fatale à Karine Fauconnier (Eric Bompard Cachemire) qui, alors qu’elle occupait la tête de course mardi à 18h30, pointe désormais à plus de 6,60 milles d’Eric Peron. Même choix de course, même conséquence pour l’un des favoris de l’épreuve, Gildas Morvant (Cercle Vert), 33e ce mercredi à 8h30, à 3,30 milles de la tête. C’est Laurent Pellecuer (Arnolfini.fr) et Armel Le Cleac’h (Brit Air) qui talonnaient lors du dernier pointage Eric Peron, avec un faible écart de 0,50 mille.

Ils ont dit :

Laurent Pellecuer (Arnolfini.fr), 3e au pointage de 4h00 : «Nous évoluons maintenant dans le raz Blanchard, avec de forts courants… et de contre-courants d’ailleurs : tout à l’heure par exemple j’étais à 7 noeuds de vitesse en surface mais à 13 noeuds en réalité sur le fond ! Stratégiquement, il fallait aller à la côte pour passer la pointe de Barfleur et au large ensuite. Je ne veux pas présumer de mon classement, mais c’est pas mal : il n’y a que deux bateaux devant moi. Nous avons maintenant un vent constant de 12 noeuds qui a pris un tout petit peu de nord et une autre partie d’échecs va commencer.»

Karine Fauconnier (Eric Bompard Cachemire), 43e au pointage de 4h00 : «Tout se passe bien, on est dans les courants, c’est pas mal. Je n’ai pas vraiment réussi à dormir, en revanche j’ai bien mangé, voila… Je ne vois plus le gros de la flotte pour le moment. Ce sera un peu la surprise au classement tout à l’heure.»

Classement au pointage de 8h30 :
 1. Peron (Skipper Macif 2009) à 436,70 milles de l’arrivée
 2. Pellecuer (Arnolfini.fr) à 0,50 mille
 3. Le Cleac’h (Brit Air) à 0,50 mille
 4. Richomme (DLBC) à 0,60 mille
 5. Beyou (BPI) à 0,60 mille

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*Karine Fauconnier, maman en haute mer

27/07/2010 |
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Pour Karine Fauconnier (ici mercredi dernier au Havre), «le multicoque demeure l'avenir de la voile».
Pour Karine Fauconnier (ici mercredi dernier au Havre), «le multicoque demeure l’avenir de la voile». 

PORTRAIT – À 38 ans, la navigatrice revient cette année pour sa cinquième participation à la Solitaire.

coeur-«Je ressens le trac du comédien avant de monter sur scène : celui d’avoir oublié mon texte. Avant chaque départ de course, c’est toujours ce même trac positif avant la libération, qui ne viendra vraiment qu’avec le premier coucher de soleil en mer.» Karine Fauconnier revient aux sources de la Solitaire, une course où, dit-elle, elle est née et qu’elle avait quittée après l’édition 2000 et une quatrième participation récompensée par une 5e place au général. Une époque qui lui semble bien loin aujourd’hui, la vie l’ayant emportée sur des multicoques de tout gabarit, au grand large comme sur des rivages plus fermés.

Ce retour ne doit être qu’une étape pour l’ancienne navigatrice du 60-pieds Orma Sergio Tacchini qui avait pris, ces trois dernières années, la direction d’eaux pas forcément plus calmes. Sur le lac Léman, Karine Fauconnier s’était vu confier la barre du D35 de Dona Bertarelli, sœur d’Ernesto, le patron d’Alinghi et ancien détenteur de la Coupe de l’America. «Le multicoque demeure l’avenir de la voile», assure-t-elle. C’est donc naturellement vers le circuit en cours de construction des Multi One Design de 70 pieds qu’elle aimerait relancer sa carrière de course au large.

Avec Éric Bompard, elle pourrait avoir trouvé le partenaire prêt à porter son nouveau rêve océanique. Impliqué jusque-là dans le patinage artistique, le leader français du pull en cachemire vient observer sur cette Solitaire le milieu de la voile qui correspond, souligne son fondateur, à une certaine philosophie de l’entreprise : «La prise de risques.» «Et puis, j’apprécie le principe de l’effort féminin. J’espère que notre clientèle, essentiellement féminine, se retrouvera dans l’image de Karine sur cette course.»

Un statut que la navigatrice professionnelle assume avec d’autant plus de fierté qu’après son retour de maternité, en 2006, elle a dû entendre quelques discours d’un autre siècle quant à son envie de concilier vie de mère et course au large. «Je me suis dit que ça allait être compliqué pour sortir du placard, souligne-t-elle. Je remercie Dona Bertarelli, qui m’a remis le pied à l’étrier. Mais, en Suisse, j’ai eu l’impression d’être coupée du milieu du large. Des gens pensaient que j’avais pris quatre années sabbatiques…»

Et la maman de Gaïa d’assurer : «J’ai ouvert une voie car je suis la première skipper pro à avoir fait une pause pour la maternité avant de reprendre ma carrière. Et si l’enfant comme la mère le vit bien, c’est possible. Je l’ai vécu», rappelle la fille d’Yvon Fauconnier, vainqueur de la Transat anglaise en 1984. Jeanne Grégoire (Banque Populaire) appuie la justesse de la cause, en revenant elle aussi après avoir donné naissance à Mila, qui aura un an en Irlande. «Mais changer cette mentalité-là n’est vraiment pas facile», souffle Karine Fauconnier.

À l’heure de replonger, à 38 ans, dans l’exigence de la Solitaire, elle ne veut goûter que le plaisir de «se mettre en danger, de se confronter aux autres. Bien sûr, je me rappelle comment la Solitaire pique. Comme elle t’enivre». Mais elle ne craint pas cela et évacue l’enjeu de cette course sur son avenir. Karine aime les images : «C’est comme si je devais repasser le bac que j’ai eu il y a dix ans. À part que le programme a changé, avec ce Figaro Bénéteau 2 nouveau pour moi, et que je n’ai eu que deux mois pour réviser !»

Sur les pontons du Havre, son retour ne laisse pas la concurrence indifférente malgré l’humilité arborée. «Son souci sera la maîtrise du support sur les phases de transition où il faut vite trouver les réglages, admet Yann Eliès. Mais je suis sûr qu’on va la voir sur cette Solitaire.»

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*Solitaire : l’Espagne au bout de la longue route

27/07/2010 |

Les skippeurs (de gauche à droite) Nicolas Lunven, Éric Drouglazet, Jérémie Beyou, Armel Le Cléac'h et Kito de Pavant, samedi dernier au Havre avant le départ de la première étape.
Les skippeurs (de gauche à droite) Nicolas Lunven, Éric Drouglazet, Jérémie Beyou, Armel Le Cléac’h et Kito de Pavant, samedi dernier au Havre avant le départ de la première étape.

Les 45 skippeurs s’élancent mardi du Havre pour une première étape de 515 milles, destination Gijon.

coeur-Ils rêvent tous de bâtir des châteaux en Espagne et de conquérir leur Dulcinée du Toboso. Le cœur pur, idéalisant dans l’azur de leurs illusions leur futur périple, les 45 skippeurs de la Solitaire quittent mardi les terres de Haute-Normandie pour un premier galop qui doit les mener vers les Asturies. Une étape que tous ces Don Quichotte modernes appréhendent avec plus ou moins de circonspection, le menu proposé par Jacques Caraës, le directeur de course, étant en effet pour le moins pimenté. Car avant l’arrivée en terres espagnoles, ils vont devoir s’échiner farouchement devant des pièges s’alignant façon moulins à vent.

Dès les premières heures de course, il va falloir ainsi éviter les nids-de-poule cotentins en remontant vers la Basse-Normandie. Armel Le Cléac’h (Brit Air), vainqueur de l’épreuve en 2003, se satisfaisait lundi des conditions plutôt clémentes annoncées : «Nous sommes en vives eaux, avec un coefficient de 80. Le courant va donc être déterminant et il va falloir l’aborder avant que la porte ne se referme. La course peut se jouer là. Mais normalement, nous devrions avoir assez de vent pour tous bien passer. Enfin, je croise les doigts…»

 

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«Le bateau est un petit bijou»

Une fois passée Guernesey, où Victor Hugo demeura solitaire, vient un long bord vers la pointe Bretagne. La première paire de manches. «Il va nous permettre de nous reposer, de prendre de longues minutes de sommeil. Car, après, il y aura à nouveau des passages à niveau à bien négocier. Le Four, le raz de Sein, avec un parcours libre. On doit juste laisser Ouessant à tribord. Normalement, on va pouvoir glisser sous spi avec un vent qui devrait être de plus en plus soutenu lors de notre descente dans le golfe de Gascogne. Mais, avant d’arriver sur Gijon, il se peut que l’on soit confronté à une dorsale syno­nyme d’un petit coup de mou. Le jeu sera donc encore ouvert. Il vaut donc mieux être devant, car, en général, on ne prête qu’aux riches », concluait avec un sourire mutin celui qui avait terminé l’an dernier à une modeste 35e place.

Avec encore en tête de vagues espérances, ils vont donc tous croire dès 14 heures en leur bonne étoile. Souhaitant prendre la lune avec les dents avant l’arrivée finale dans un peu plus de trois semaines à Cherbourg-Octeville. Le tenant du titre, Nicolas Lunven (Generali) se présentait lundi en pèlerin méticuleux. Même quand on lui faisait remarquer qu’aucun skippeur n’avait gagné deux Solitaires de suite depuis l’avènement de la monotypie : «Sincèrement, je suis beaucoup plus détendu que l’an dernier. Le bateau est un petit bijou grâce à Mathieu, mon préparateur. Moi, je suis frais et affûté. Je ne dis pas que je pars confiant, car c’est un terme que je n’aime pas. Je vais même peut-être faire 25e cette saison. Mais, en tous les cas, je ne me pose pas de question.»

Son voisin de ponton, Thomas Rouxel (Crédit Mutuel de Bretagne ), pour sa cinquième participation, était tout aussi serein au moment du goûter : «Cette première étape peut être décisive avec les points critiques qu’il y a à franchir dans les premières 48 heures. La moindre erreur coûtera cher. Je ne sais pas si cela va être mon année, mais il faut toujours y croire. Malheureusement, je ne suis pas le seul à penser cela…» Les hommes et femmes au sang chaud peuvent se frotter les mains, la bagarre peut commencer.

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*La Solitaire, une belle toujours dure à conquérir

26/07/2010 |

Le départ du prologue de la Solitaire, dimanche, au Havre.
Le départ du prologue de la Solitaire, dimanche, au Havre. 

Les prétendants restent nombreux à courir après la victoire sur la classique de l’été, qui s’élance mardi.

coeur-Porte de leur rêve de conquête, Le Havre observe depuis une semaine les concurrents de la Solitaire du Figaro, piaffant de s’élancer mardi pour cette nouvelle édition.

Là où, il y a plus de deux siècles, le marquis de Lafayette quittait la France pour s’engager dans la guerre d’indépendance américaine, il se compte quarante-cinq seigneurs embarqués à armes égales avec la même envie d’aller au bout de leurs convictions et de s’inscrire dans l’histoire d’une course devenue reine, qui débutait il y a tout juste quarante ans.

Rien de révolutionnaire sur un parcours de 1 717 milles de facture très classique. Mais les quatre étapes qui s’évaderont par l’Espagne et l’Irlande déploient un terrain de jeu comme ces durs au mal les redoutent, côtier et hauturier, avec son archipel d’écueils sur lesquels pourraient se briser les plus beaux espoirs.

Et ce dès la première étape, qui promet «tous les cap Horn du Figaro», comme la dessine Romain Attanasio (Savéol), et n’ouvrira guère de fenêtres à une rêverie badine.

 

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Le retour de Kito de Pavant

 

Car dans cette course au temps qui préserve généralement le suspense, un dernier coup, une ultime entourloupe avant l’accostage final peut décider de l’issue de la bataille que certains ne jugent pas toujours juste. «C’est tout le charme de la Solitaire. Il est impossible de gérer, de calculer», répond Kito de Pavant (Groupe Bel) qui appréhende une course «toujours inquiétante» pour son retour après quatre ans d’évasion en monocoque 60 pieds. «Et cela peut être très cruel pour certains piliers de la classe, souvent devant, souvent classés, mais qui ne l’ont jamais accrochée», note encore le triomphateur 2002.

Ils se compteront sans doute parmi les plus séditieux des joutes qui vont s’engager. Passés par tous les états pour conquérir la belle farouche, Gildas Morvan (Cercle Vert), Yann Eliès (Generali-Europ Assistance) ou encore Frédéric Duthil (Bbox Bouygues Telecom) reviennent ainsi à la charge, chacun lesté de chiffres parlant de leur mérite. Seulement, les statistiques se montrent tout aussi réfractaires que la dame à la loyauté des participations, à l’autorité des succès d’étape ou à la discipline des placements au général. Depuis l’avènement de la seule monotypie en 1991, aucun vainqueur n’est parvenu à réaliser la passe de deux consécutive. De mauvais augure pour Nicolas Lunven, lauréat non attendu l’an passé ? Mais même de ça, personne n’oserait parier son ciré.

«Je me demande si la Solitaire du Figaro, longtemps considérée comme un tremplin vers des projets de plus gros bateaux, ne devient pas un objectif en soi tant la densité sportive est chaque année impressionnante», note le jeune skippeur de Generali : «Le retour des anciens vainqueurs ou de grands noms de la course océanique ne participe-t-il pas de cette tendance ?»

L’an passé, les succès d’étape avaient été trustés par les revenants du Vendée Globe, Yann Eliès puis Jérémie Beyou (BPI), lauréat en 2005, par deux fois. Cette année, c’est Kito de Pavant qui replonge pour mieux se situer avant la Route du rhum cet automne.

Sébastien Josse (Vendée), ancien du circuit avant d’aller s’immerger sur la Volvo Ocean Race et le Vendée Globe, et Karine Fauconnier (Éric Bompard), passée au multicoque à la fin du circuit Orma, se relancent «à la plus dure des écoles». Plus tour-du-mondiste qu’à son tour, le Suisse Bernard Stamm vient également, et bien humblement, jauger son expérience au long cours à l’aune de cette course unique.

Et si la crainte d’une débâcle participe de l’attrait pour cette course, les concurrents s’impatientent d’y plonger. Les quatre départs nécessaires, dimanche, pour lâcher les embarcations qui s’ébrouaient à l’occasion du prologue Suzuki témoignent de cette tension palpable, cette envie d’en découdre.

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*«Terminer dans les dix premiers»

(Sport24.com)
24/07/2010 |

Vainqueur de la Solidaire du Chocolat en 2009, Adrien Hardy aborde en confiance sa troisième participation à la Solitaire du Figaro.
Vainqueur de la Solidaire du Chocolat en 2009, Adrien Hardy aborde en confiance sa troisième participation à la Solitaire du Figaro.

Jeune marin nantais de 26 ans, Adrien Hardy aborde avec sérénité et confiance sa troisième participation à La Solitaire du Figaro, prêt à en découdre avec les principales difficultés du parcours.

coeur-Sport 24.com : Après votre victoire l’année dernière dans la Solidaire du Chocolat, dans quel état d’esprit abordez-vous votre troisième participation à La Solitaire du Figaro ?
Adrien Hardy : J’envisage l’épreuve avec un peu plus de confiance. Je commence à faire partie de ceux qui ont de l’expérience, même si je suis encore assez jeune. Je me suis beaucoup entraîné cette année. J’ai progressé en stratégie. Je me sens aussi beaucoup plus calme sur le bateau. Et j’ai de plus en plus confiance dans mes choix de course.

Sport 24.com : Quel est votre regard sur le parcours de la 41e édition de La Solitaire ?
Adrien Hardy : C’est une course d’endurance avec quatre longues étapes. La première étape sera importante pour le classement général avec des points clés et stratégiques. Je ne serais pas étonné si les écarts se creusaient déjà à Gijon. La dernière étape sera aussi très difficile avec le passage du Raz Blanchard à négocier. Il pourrait y avoir de grands chamboulements à l’arrivée à Cherbourg.

Sport 24.com : Vous vous êtes entraîné sur cette première étape en particulier, la plus longue de la course avec 515 milles à parcourir entre Le Havre et Gijon. Pourquoi ?
Adrien Hardy : Oui, je l’ai parcourue en sens inverse pour venir jusqu’au Havre. Elle est particulièrement difficile avec de forts courants et des routes possibles dans les cailloux. C’était essentiel pour moi de le faire pour bien me remettre les passages en tête pour rester bien concentré pendant la course.  

Sport 24.com : Selon vous, quels seront les détails qui feront la différence pour la victoire finale ?
Adrien Hardy : Il va falloir bien gérer la fatigue, dormir au bon moment. Savoir quand attaquer tout en restant dans le rythme de la course face aux adversaires. Il faudra rester concentrer jusqu’au bout. Au niveau des conditions météo, on n’aime pas trop quand ça devient aléatoire, il faudra faire avec.

Sport 24.com : A propos de vos adversaires, lesquels craignez-vous en particulier ?
Adrien Hardy : La voile reste un sport très ouvert. Tout le monde peut gagner. Je ne m’occupe pas trop de mes adversaires.

Sport 24.com : Quels sont vos objectifs pour la course ?
Adrien Hardy : C’est une épreuve mythique. Pour moi, c’est la course de l’année. Après, ma saison sera terminée. Vu le plateau, je me suis fixé comme objectif de terminer dans les dix premiers. On verra au fur et à mesure des étapes. Il faudra que je sois très rigoureux sur le bateau.

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*Nicolas Lunven : «Je reste mesuré»

(Sport24.com)
26/07/2010 |

Nicolas Lunven, vainqueur en 2009 de la Solitaire
Nicolas Lunven, vainqueur en 2009 de la Solitaire

INTERVIEW - Vainqueur de La Solitaire du Figaro en 2009, Nicolas Lunven garde la tête froide à quelques jours du départ. Sur Generali, le skipper vannetais tentera d’optimiser au mieux sa préparation pour figurer dans le groupe de tête.

coeur-Sport24.com : Arriver cette année avec le titre de vainqueur de la Solitaire, est-ce une pression supplémentaire pour vous ?
Nicolas Lunven : Sincèrement, ça ne me met pas plus de pression que cela. J’arrive bien préparé sur cette course. C’est sûr que les objectifs et les ambitions sont forcément plus élevés par rapport à ce qui s’est passé l’an dernier. Il faut garder la tête sur les épaules, je vais essayer de faire aussi bien que l’an dernier mais il faut également que je sois capable d’accepter le moins bon. Car dans notre sport, on n’est pas à l’abri d’une contre performance. Il faut rester mesuré.

Sport24.com : Qu’avez-vous appris après votre victoire en août 2009 ?
Nicolas Lunven : Je me suis attaché à essayer de fonctionner de la même manière que par le passé tout en essayant de m’améliorer. J’ai retiré les points positifs de mon expérience pour essayer de les conserver ! Je n’ai pas voulu tout chambouler dans ma préparation car j’ai vu que cela avait marché.

Sport24.com : 35 ans après votre père (Bruno Lunven), vous allez porter les couleurs de Generali. Cela a-t-il une valeur particulière pour vous ?
Nicolas Lunven : C’est vrai qu’au niveau familial, il y a un lien sympathique d’autant plus que mon oncle a participé à la Solitaire il y a très longtemps. Le clin d’œil avec mon père est également symbolique puisqu’il avait couru sous les couleurs du groupe La Concorde qui est devenu maintenant Generali. Cela a donc une forte connotation pour moi, de belles valeurs que veut représenter mon sponsor comme la fidélité et le côté humain des choses.

Sport24.com : Le parcours 2010 est-il aussi classique que celui de 2009 ?
Nicolas Lunven : Oui, je pense que c’est à peu près pareil même si ce n’est pas évident en amont de faire une analyse du parcours. C’est la météo qui va définir l’orientation de ces quatre étapes. Mais ce que j’aime avec l’organisateur de cette course, c’est qu’il arrive à nous faire des parcours définis comme classiques alors qu’on passe à chaque fois dans des endroits différents d’une année sur l’autre.

Sport24.com : Comment jugez-vous le plateau de skippers de cette 41e édition ?
Nicolas Lunven : Aussi élevé que celui de l’an dernier. Avec également des bizuths qui ont les moyens de frapper fort.  Chaque année, de toute façon, il y a entre 10 et 15 coureurs qui sont là pour gagner et une dizaine également dont il faut se méfier.

Sport24.com : Quels sont vos prochains objectifs, vos projets pour l’avenir ?
Nicolas Lunven : Pour l’instant, je me suis engagé avec Generali pour plusieurs années sur le circuit Figaro et cela me convient très bien car je suis assez jeune. Je navigue également sur d’autres bateaux avec le Tour de France à la voile. J’aime bien varier les plaisirs que ce soit en changeant de type de bateaux, d’équipage. Il y a une grande richesse pour cela dans notre sport.

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*«Envie de revenir»

(Sport24.com)
25/07/2010 |

Jeanne Grégoire toute jeune maman repart sur la Solitaire
Jeanne Grégoire toute jeune maman repart sur la Solitaire.

Jeanne Grégoire retrouve la Solitaire du Figaro après un an d’absence pour cause de maternité. Sur Banque Populaire, la pétillante navigatrice tentera de retrouver ses repères tout en prenant du plaisir en participant à cette course qu’elle adore.

coeur-Sport24.com : Après cette pause d’un an, êtes-vous heureuse de revenir sur la Solitaire ?
Jeanne Grégoire : Je suis très contente ! Et le fait d’avoir arrêté un an me donne encore plus envie de revenir car je me suis dit que cette course était vraiment géniale.

Sport24.com : Avez-vous le sentiment d’avoir perdu vos repères ? La reprise a-t-elle été difficile ?
Jeanne Grégoire : Au début, j’étais inquiète de naviguer en solitaire parce que je n’ai jamais arrêté pendant huit ans. Je n’ai pas été très à l’aise lors de mes premières navigations, je n’avais plus le pied marin comme on dit ! Et puis j’ai commencé la saison par la Transat AG2R en double (2e avec Gérald Véniard) et cela m’a redonné confiance. Je me suis également remise physiquement dans le match et depuis tout se passe comme avant même si je n’ai pas tout récupéré.

Sport24.com : En 2008, vous avez terminé 5e, votre meilleur classement. Quel objectif vous êtes-vous fixé pour cette année ?
Jeanne Grégoire : Je me dis d’abord que je vais faire le maximum et quand je vois tous les concurrents qu’il y a autour de moi, je peux vous dire qu’il y a du niveau ! Ça serait prétentieux de dire que je veux faire un gros résultat parce que ce serait négliger la concurrence et en même temps de dire que la place finale m’importe peu, ce serait mentir. L’important sera de prendre du plaisir sur la course, d’en profiter et d’honorer mon partenaire Banque Populaire qui me suit depuis 2004.

Sport24.com : Trois femmes seront au départ de la Solitaire cette année, cela fait un petit moment que l’on n’avait pas vu cela…
Jeanne Grégoire : C’est top parce qu’en plus ce sont trois Françaises. Isabelle Joschke s’engagera pour la troisième fois sur la course, elle commence à avoir de l’expérience et elle travaille énormément. Il y a également Karine Fauconnier qui a le meilleur palmarès féminin sur le circuit Figaro (vainqueur de la Transat AG2R en 2000). Cela fait un beau plateau.

Sport24.com : Qu’allez-vous faire après la Solitaire du Figaro ?
Jeanne Grégoire : Je vais aller courir la Cap Istanbul en Méditerranée, c’est la Solitaire du Figaro dans une autre mer ! En octobre, ce sera le temps de se reposer un peu, d’hiberner pour récupérer de cette grosse année. Après, mon rêve égoïste et personnel serait de participer au Vendée Globe mais pour l’instant j’ai la chance d’avoir un sponsor qui me suit sur le Figaro donc je vais me concentrer sur cette course et cet objectif.

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