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La jalousie des abeilles…4- un délire masculin

29072007

    cap29102.jpgimages1.jpgcaondxem.jpg   La jalousie des abeilles...4- un délire masculin dans chronique mp3meditationyogaethnicmusictribalchantsdrumssongsofafricaafricandrumsnativechanting.mp3meditationyogaethnicmusictribalchantsdrumssongsofafricaafricandrumsnativechanting.mp3                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Vêtu Vètu d’un costume neuf ou d’un ensemble traditionnel digne d’un personnage Des Mille et une Nuits, le nouveau marié est recouvert d’un burnous blanc, magnifique, avec sur la tète, une coiffure de princes  arabes, très jolie. On l’a placé sur un beau cheval bien harnaché, avec des œillères ornées de pompons et de houppes multicolores, et  une selle brodée de fil or et argent. La monture est  guidée par son propriétaire avec une maitrise indéfectible.                             Dans un passé récent, le futur époux était promené à cheval, à travers les principales artères de la cité jusqu’à chez-lui, en passant par les mausolées des saints de la ville, tels que le makkam ou mosquées de Sidi Bouali, de Sidi Mandil ou de Sidi Siège El Andaloussi. Les jeunes qui l’accompagnaient dans le défilé nuptial, portaient des flambeaux en éclaireurs, certains lançaient des pétards ou allumaient des fumigènes multicolores, pendant qu’une clique musicale ouvrait la marche, aux sons d’un grand tambour et d’une joyeuse ghaita  (genre de fifre ou de clairon), entrainant ainsi la foule de jeunes de plus en plus nombreux, dans une ambiance  de fête. Des femmes et des jeunes filles drapées d’un haik blanc ou d’un foulard, accouraient aux seuils de leurs portes, ou sur les terrasses de leurs maisons, pour regarder passer le bruyant cortège et l’heureux marié monté sur son beau cheval, le visage épanoui et éclairé de temps à autre, par la lumière colorée des fumigènes. Certaines n’hésitaient pas à lancer des youyous chaleureux, pendant que d’autres échangeaient des commentaires sur le mariage et les mariés.

                                                    Un défoulement total

La procession grossissait au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de la maison où se déroulaient les noces. Une fois arrivée devant l’entrée du domicile nuptial, l’ambiance festive augmente d’intensité. Les femmes sur la terrasse et les balcons, saluent l’arrivée du  futur époux par des youyous successifs, prolongés et diversifiés, ragaillardis de temps à autre, par des détonations de fusil qui font monter d’un cran, l’enthousiasme et l’exaltation des jeunes qui dansent, sautillent, tapent des mains, chantent, ne se contrôlent plus ;aux sons du tambour assourdissant, et de la ghaita, joviale et infatigable, les jeunes s’en donnent à cœur joie, devant l’entrée, pendant que le marié, toujours monté sur son cheval, souriant et tremblant à la fois, attend avec impatience le moment de rentrer à la maison. Puis, c’est l’apothéose. On entame alors une danse collective, chacun avec son style propre, sa façon de faire, ses improvisations, sous l’œil amusé des spectatrices sur les balcons. Et ça dure ainsi une bonne vingtaine de minutes. Les jeunes en profitent au maximum ; c’est un moment de défoulement total, une rupture avec le « normal », l’ « habituel », avec l’ennui et les tracas quotidiens. Certains se relâchent complètement, ils se comportent de façon inhabituelle, invraisemblable parfois.

                                             Un moment magique

Il existe des analyses sociologiques sur le phénomène de la fête dans plusieurs sociétés actuelles et primitives. D’une manière générale, on retrouve à chaque fois presque les mêmes caractères significatifs, vécus à des degrés divers, mais semblables. La fête implique tout d’abord un rassemblement qui réunit (dans un mariage, comme c’est le cas ici) une communauté, une famille, une tribu, et même des groupes d’individus habituellement séparés dans la vie quotidienne. C’est un moment idéal des plus favorables pour se revoir, se rencontrer, recréer des liens et passer ensemble des instants agréables. La fête, c’est aussi un moment de joie, d’allégresse, de fantaisie, de relâchement, de défoulement, de bonheur peut-être, donc, un moment d’exception, un moment de rupture avec la vie quotidienne ordinaire qui est parfois (et même souvent) monotone, sans saveur…une rupture momentanée avec les soucis et les problèmes (oh combien nombreux  avec les vents variables et des individus instables). On se retrouve alors, dans une ambiance de détente, de plaisir, de spontanéité, un moment magique qui permet la décontraction et la régénération. Parfois, l’excès et la frénésie prennent le dessus ; la fête se conjugue alors avec le gaspillage et les dépenses les plus folles. Des biens longtemps et laborieusement accumulés pendant des années, peuvent disparaître en quelques heures. La fête ne serait pas complète sans la préparation et le partage d’un repas exceptionnel qui permettra de réunir les membres de la famille ou de la tribu, ainsi que les amis et les autres invités, autour de plats délicieux et copieux. A tout cela, il faudrait ajouter un moment de détente, sous forme de spectacle, de chansons ou de musique ; sans oublier l’aspect costumes et tenues, soigneusement choisis pour l’occasion. Dans le mariage auquel nous avions assisté ce jour-là à Nedroma, il y avait tous ces ingrédients-là. [ le prochain article: 5- un temps pour bouffer].

                                                                 Par : Niar  Med

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