de l’or noir à la plage

26 07 2007

images[2]sidna-youchaaimages[21]youchaaimages[1]sidna-youchaa    

«Sidna Youchaa »,est une plage qui s’est développée et qui a acquis une notoriété accrue, grâce notamment à sa proximité avec la ville de Nédroma, une cité chargée d’histoire, de culture et de spiritualité,avec un passé glorieux.   
 
Le nom de Youchaa n’est pas très usité dans la région. Selon une légende, la plage doit cette dénomination à l’époque des Phéniciens qui, à ce que l’on sait déjà dans les livres d’histoire, se sont aventurés le long des cotes algériennes, jusqu’a ce lieu, avec l’arrivée par bàteaux, d’une tribu proche ou descendante du prophète Youchaa.C’est une petite plage coupée en deux, par un oued qui se jette sur la mer. Comme d’autres communes de la région, restées déshéritées tout le temps, l’endroit a connu des hauts et des bas, selon selon l’humeur des gestionnaires du moment où leur incompétence. Une partie est couverte par une petite forêt d’eucalyptus qui ajoute au lieu un charme indéniable. Naguère, les Nédroumis venaient y camper en famille, en entourant un carré d’arbres avec des haïks ou des morceaux de toile, pour y séjourner en toute quiétude, le temps qu’ils voulaient.Aujourd’hui, il y a des cabanons, des chalets, des villas, des bungalows, des cafés, des épiceries et d’autres commodités encore. On peut toujours essayer de chercher une ou deux chambres à louer pour la saison estivale. Mais avec la demande de plus en plus forte, cela devient difficile. Il y a aussi des camps de vacances pour les entreprises huppées. Parfois le rivage est envahi de galets qui viennent rompre quelque peu l’aspect habituel de la plage.                            
                             Des randonnées  magnifiques
 Tout autour, sur les terres environnantes et les flancs des montagnes, des populations se sont installées depuis toujours, en vivant des produits de la terre, ou en survivant le temps d’un été, avec les changements apportés par la saison estivale.L’endroit est aussi réputé par ses randonnées à pied sur des petits sentiers glissants et dangereux parfois, accrochés au flancs de la montagne à l’est de la plage, et menant au mausolée de Lalla Setti dressé sur une falaise au dessus de la mer, puis à un coin dit « Draz-bennemri »,plus bas, sur l’autre coté de la montagne, avec un petite grotte traversée par les vagues quand la mer est déchainée. Cette appellation vient du vocable :tissage-(draz) et du mot phoque moine-(bennemri).En d’autres termes il suggère l’idée « d’ un métier à tisser pour phoques ».Essayez de deviner la raison de cette comparaison :draz,c’est pour le bruit des vagues déferlantes qui viennent s’abattre contre les rochers de la grotte, et bennemri,pour rappeler que le lieu abritait autrefois une colonie importante de phoques moines,disparus maintenant,et qui venaient s’ébattre dans ses eaux poissonneuses.Il y a lieu de rappeler aussi un autre site féerique,situé à l’est de la plage :la crique de « Barba-Djani »,un endroit plein de légendes,mais inaccessible pour les randonneurs à pied(seulement par barque).Certains racontent que les sirènes de la Méditerranée venaient autrefois y trouver refuge pour se reposer et s’y plaire !  .        
                                   
Une révélation fracassante
Nous avions passé à Sidna Youchaa trois jours merveilleux.Nous y avions rencontré des amis et des proches qui voulaient nous garder avec eux davantage.Nous avions passé une nuit notamment au Q.G.de la protection civile dont nous avions gardé de bons souvenirs.Une nuit dans un mariage à Nédroma à 7km de la plage.Et une nuit en train de pécher au bord de la mer.C’était..i.n.o.u.b.l.i.a.b.l.e. !Le matin du dernier jour,alors que nous étions attablés sur la terrasse d’un café,en train de prendre le petit déjeuner avant d’entamer le départ,un agent saisonnier de la protection civile dont nous avions fait connaissance auparavant, était venu  se joindre à nous,pour nous faire part,dit-il,d’une information capitale qui pouvait changer la situation socio-économique de la localité,et même de la région tout entière.Une révélation sensationnelle !Nous l’invitâmes à prendre un café avec nous,tout disposés à l’écouter attentivement.Le jeune agent,bon maitre-nageur,habitait avec ses parents ,dans une maison rurale,tout au sommet de la montagne Barba-djani,à l’est.pour descendre  à la plage,il prenait un raccourci à pied, longeant la cote, au lieu de suivre la route normale,plus longue.C’est au cours de ces descentes qu’il a fait une découverte,selon lui.Ce matin-là de notre départ,il voulait profiter de notre présence pour se confier à nous,avec l’intention d’obtenir notre aide et faire bouger la situation dans cette localité,contre l’éternel problème du chômage !Beaucoup de gens croient que le journaliste possède une baguette magique pour changer les choses.Notre bonhomme aussi.                      
                                 
Rêver un peu…pourquoi pas ?
« -Eh bien raconte !dis-je tout ouïe et curieux de savoir de quoi il s’agissait.« -Il y a du pétrole,i.c.i.,à Sidna Youchaa,fit-il à voix basse,comme s’il s’agissait d’un grand secret et il ne voulait pas que d’autres l’entendent.« -Du pétrole ! ici !,rétorquai-je,incrédule ;tu plaisantes !« -Je ne plaisante pas ; j’en suis sùr !« -A-t-on effectué des prospections ?des analyses ? des recherches appropriées ? « -Non,dit-il.Le pétrole coule à l’air libre en bas de la montagne ;et on peut le voir.« -Le voir ?demandai-je,interloqué.« -oui.Il n’y a que moi qui connaîs l’endroit avec quelques copains,ajouta-t-il,sùr de lui. Voilà une révélation fracassante,pensai-je,si cela était vrai.Il faudrait vérifier,voir d’autres détails.« -Tu peux nous montrer l’endroit ?ajoutai-je,de plus en plus curieux.« -Sans problème,fit-il.Si vous voulez, allons voir maintenant.L’information était si inattendue et si intéressante qu’il ne fallait plus perdre de temps pour aller vérifier.Nous reportàmes le moment du départ à plus tard et nous suivimes le jeune maitre-nageur.Il nous fit marcher à pied,une bonne quarantaine de minutes sur des sentiers méconnus et des bifurcations dangereuses,pendant que je commençais à douter un peu de la véracité de ses propos.Arrivés à l’endroit en question,il nous montra une fine poussière blanchâtre sur le versant d’une colline,humide par endroits,avec des tàches grasses qui semblaient huileuses.A première vue,le fait nous parut curieux.Cela pouvait suggérer,en effet,l’existance d’un écoulement singulier.Je m’approchai davantage de cet amas de poussière étrange, j’en prenais une poignée dans ma main et la portai à mon nez pour la sentir.Aucune odeur.Ni celle du pétrole ou de quelque chose d’autre.Il n’y avait aucune odeur.Donc,pas de pétrole,comme le prétendait de bonne foi,notre maitre-nageur.L’apparence bizarre de cette poudre grasseuse,du fait  d’un écoulent d’eau d’une source invisible à l’œil nu,lui avait laissait croire que c’était du pétrole.Il en rèvait peut-étre.Il espérait sérieusement que cela fût vrai.De l’or noir à Sidna-Youchaa,cela aurait changé beaucoup de choses dans la localité et toute la région. entière.                    Par :  Niar  Med 
 
 *Quatre nouvelles découvertes d’hydrocarbures par Sonatrach
ont été réalisées tout récemment dans les bassins de Berkine et de Gourara dans le Sahara algérien.Ce qui porte à 12,le nombre de découvertes depuis le début de cette année 2007.
images[7]phoque-moine images[18]phoque-moine 
**le phoque-moine,en voie d’extinction. 
 
Il vivait normalement autour de la Méditerranée,affectionnant les cotes sauvages isolées, les grottes du littoral(telles Draz-Bennemri à Sidna Youchaa,où il a disparu complètement,ou encore dans les grottes de Cap Falcon,près d’Oran.Aujourd’hui,on en trouve quelques survivants dans les iles Habibas,et des endroits isolés de l’Algérie,de la Turquie et de la Grèce.Les phoques-moines furent exterminés de la Corse,dans les années 60,de la Sardaigne dans les années 70,de Tunisie et d’Espagne dans les années 80,victime du massacre des pècheurs et des diverses activités de l’homme,notamment l’utilisation des canots et barques, le tourisme qui s’est accaparé de ses espaces et de ses refuges,sans oublier la pollution fléau des temps modernes.Le phoque-moine est l’un des mammifères les plus menacés d’extinction en Méditerranée.  


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