un village fantome

        Après un séjours agréable de quelques jours,nous avons quitté tot le matin ,la jolie petite ville de Marsa Ben Mhidi,vers une destination inconnue.Nous voulions visiter une à une,toutes les plages de la cote-ouest algérienne.Mais nous ne savions pas quelle serait la prochaine,ni le nom qu’elle porte.C’était pour nous l’aventure et la découverte.Nous avions pris avec nous,en plus de l’appareil photo,une carte géographique de la région,et nous suivions toute route ou chemin menant à une crique,plage ou coin perdu près de la mer.
C’était le temps de la paix,de la confiance,de l’espérance tous azimuts,de la fraternité spontanée et de la solidarité effective.Des mots qui ne veulent pas dire grand-chose ces temps-ci,pour certains.
On pouvait aller partout,de jour comme de nuit,sans craindre d’ètre inquiétés ou contrariés.Et partout où l’on passait,les gens vous offraient l’hospitalité avec beaucoup de gentillesse.
Je peux dire que c’était la belle époque.
Maintenant,beaucoup de choses ont changé.Et dans quel sens?
On avait laissé trainer les choses et les problèmes,sans bien préparer l’avenir.Les gens qui gardaient la maison,qu’ont-il fait ce temps-là?
Et les conséquences logiques sont arrivées,catastrophiques,inimaginables!
C’est une autre histoire.
                            Comme dans un film d’Hitchcock
A la sortie de Marsa Ben Mhidi,à quelques kilomètres plus loin,une bifurcation à gauche de la route,se présenta à nous.Nous nous y engageons sans savoir où elle menait précisément.Nous étions en pleine exploration.
C’était le matin.Un matin avec une fraicheur délicieuse;un soleil neuf et joyeux venait à peine de se réveiller.
On a beaucoup écrit sur les couchers de soleil au bord de la mer;mais pas autant,me semble-t-il,sur l’aube et l’aurore dans les campagnes.C’est aussi impressionnant et magnifique.
Il faisait beau et des montagnes majestueuses se dressaient ici et là autour de nous.Un sentiment de paix et de sérénité régnait partout à la campagne.Après avoir fait quelques kilomètres,nous rencontràmes par hasard un petit hameau composé de plusieurs maisons dont les murs étaient en pierre.En le traversant en voiture,un fait retint notre attention:le petit village semblait désert;car nous ne vimes personne dehors parmi les habitants:aucun homme,aucune femme,mème pas des enfants jouant dans la rue! Sauf quelques poules,un àne,deux ou trois vaches broutant dans un pré,et un chien qui les gardait,remplissaient le décor.
Mon compagnon de voyage et ami,le photographe B.R.exprima avec perplexité ,cette remarque tout à fait appropriée:c’est un village fantome,dit-il;on dirait une scène dans un film d’Hitchcock !Mais où sont-ils partis les habitants? Nous quitàmes le hameau en poursuivant notre vers la mer .
                                                 touisa
Un peu plus loin, sur un champ de blé,il y avait tout un beau monde:du plus petit au plus agé..hommes,femmes..enfants.Tous étaient là,réquisitionnés pour la moisson..une «  touisa »..C’étaient les habitants du hameau que nous avions traversé auparavant;ils étaient en train de couper ou de ramasser les épis de blé,dans une ambiance de féte.La plupart portaient des chapeaux en « doum » pour se protéger contre le soleil.Nous leur adressàmes des signes amicaux.Un groupe de bambins accourùrent vers nous;ils nous demandèrent si nous étions perdus..c’était rare,selon eux de voir une voiture passer par là
Nous leur demandions de nous indiquer la direction de la mer et le nom de la plage tout près de leurs terres.Ils le firent avec empressement,en précisant qu’il n’y avait pas de route goudronnée menant jusqu’à la plage de « Beider »( le nom qu’ils nous avaient donné) mais simplement un chemin impraticable.Il faudrait donc penser à laisser la voiture à mi-chemin,et poursuivre à pied,si nous voulions atteindre la cote.-ne craignez rien pour la voiture, ajoutaient-ils, personne ne viendra la toucher.Nous suivimes leurs consignes à la lettre.
Au cours de notre marche,nous rencontràmes sur notre chemin,des sources thermales chaudes qui jaillissaient ici et là du flanc de la montagne,et se perdaient dans un ravin,alimentant un oued qui allait se jeter en mer..des sources thermales sauvages,méconnues et inexploitées.
Nous continuàmes à avancer sur une piste dégradée et tortueuse.Arrivés en bas,derrière une petite colline argileuse,nous nous arrétàmes bouches-bées,un instant,enchantés par l’apparition de la grande bleu.Nous respiràmes profondément un bon coup,muets..éblouis.La mer s’offrait à nous de nouveau.Belle comme toujours..
.                                              Par: Niar Med

                    
Iles Habibas-infos.la fondation de Nicolas Hulot a effectué une expédition scientifique dans les Iles Habibas,près d’Oran,du 28 avril 2007 au 06 mai dernier.Le constat établi fait ressortir l’extinction ou menace de disparition de certaines espèces animales,comme le mérou,le phoque moine ou le goéland d’Audouin,ainsi que des espèces de la flore.Arrétons le massacre!

citation de Baudelaire:
Homme libre,toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir, tu contemples ton àme
Dans le déroulement infini de la lame,.;.etc